Grenouilles, tritons, libellules, oiseaux des jardins, la liste des insectes et animaux dont la survie dépend plus ou moins directement des mares naturelles est énorme.
Or, ces insectes et animaux sont, en très grande majorité, de formidables auxiliaires qui contribueront de façon significative à la stabilité et la résilience de votre jardin en permaculture !
Découvrez, avec notre ami Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe de la vie sauvage, l’incroyable biodiversité que pourra vous apporter une mare naturelle dans votre jardin !
Ci-dessous la vidéo👇.
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Qu’elle soit petite ou grande, une mare naturelle est plus riche en biodiversité qu’une prairie fleurie, car elle comporte une diversité de milieux plus grande, depuis le fond de l’eau jusqu’aux bordures de la mare.
L’apport d’éléments minéraux (pierres, cailloux, vieilles céramiques, pots en terre cuite…) et organiques (vieilles souches, bois mort) en bordure de mare est d’une importance capitale pour créer des habitats pour la biodiversité.
Avec le temps, ces bordures se couvrent de divers végétaux sauvages et de mousses pour créer des niches très favorables à l’installation durable d’animaux et insectes.
Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
Au niveau de la flore, au départ de la création d’une mare naturelle, Gilles conseille d’installer de 4 à 6 plantes aquatiques, à adapter bien sûr selon les dimensions de la mare.
Ces plantes doivent être réparties dans les différentes strates disponibles, des plantes de berges, comme le Caltha des marais, aux plantes de fond des eaux comme les nénuphars en passant par divers niveaux d’immersions des racines dans l’eau.
Ces plantes installées vont s’acclimater peu à peu dans la mare naturelle.
Certaines pourront même, au fil du temps, se répandre, changer d’endroit ou même remonter à la surface, créant ici ou là, des ilots de surface formant de nouveaux milieux encore différents et très intéressants pour la biodiversité !
Puis, dans une mare naturelle bien conçue qui « se peaufine d’ancienneté » comme aime à le dire Gilles, de nombreuses plantes sauvages vont aussi apparaître spontanément sans que vous n’ayez rien à faire d’autre que d’observer 😉.
Gilles donne l’exemple, sur sa grande mare, de l’arrivée de Lysimaque à fleurs en thyrse, de joncs ou encore de prêle des marais !
La végétation dans et autour d’une mare naturelle est donc en perpétuel changement à l’image de la nature.
Or, ce qui est formidable, c’est que la diversification de la flore d’une mare naturelle au fil du temps va de pair avec la diversification de la faune sauvage qui en bénéficie !
Généralement, la faune sauvage est présente quasiment dès la mise en eau d’une mare naturelle. On peut, en effet, voir arriver, par exemple les premiers dytiques (coléoptères aquatiques) ou les premières libellules, à peine quelques semaines après la création de la mare.
Mais cette biodiversité va vraiment croître, elle aussi, au fil du temps, avec de plus en plus d’espèces sauvages qui vont être attirées par ce point d’eau et qui vont pouvoir profiter de sa végétation.
Pour les oiseaux sauvages, la mare naturelle, reflet du ciel, sera un lieu incontournable pour se baigner, chasser ou se désaltérer.
Ils ont donc vite fait de la repérer et de la visiter régulièrement.
Pour les animaux nocturnes volants, elle sera aussi une aubaine.
Les chauves-souris y trouveront le lieu idéal pour se nourrir en chassant moustiques et autres insectes voletant au-dessus de sa surface.
La chouette hulotte pourra venir y chasser quelques grenouilles à rajouter à son régime alimentaire éclectique.
Grâce aux plantes aquatiques en place, de nombreux batraciens trouveront, dans une mare naturelle, le site de ponte idéal.
Les végétaux leur procureront également de l’ombre pour s’abriter ou des cachettes pour éviter les prédateurs.
De plus, avec les changements climatiques actuels et les canicules de plus en plus fréquentes, la mare naturelle devient un véritable refuge essentiel à la survie de plus en plus d’insectes et d’animaux sauvages.
C’est pourquoi en installer dans son jardin dès que possible sera capital pour quiconque souhaite contribuer à son échelle à la sauvegarde de la biodiversité.
Venez apprendre à créer et installer avec l’équipe du bureau d’études Permaculture Design.
Grâce à sa mare naturelle créée il y a plus de 14 ans, Gilles Leblais a pu constater, au fil des années, l’augmentation significative des espèces d’animaux et insectes présentes dans et autour de celle-ci.
Pour les libellules par exemple, il est passé de 2 espèces au début de la création de sa mare à 9 espèces différentes aujourd’hui.
En effet, avec les cycles de la vie qui s’enchainent saison après saison, les plantes font tomber dans l’eau des matières organiques qui constituent peu à peu un substrat au fond de la mare.
Or, dans ce substrat créé au fil du temps, les pontes de libellules vont pouvoir mieux éclore et se développer ! D’où l’augmentation du nombre d’espèces de libellules observées !
Même constat pour les punaises aquatiques chez Gilles.
Si les gerris ou « patineurs d’eau » sont présents depuis les premières années, Gilles observe aujourd’hui d’autres espèces de punaises d’eau très intéressantes comme la notonecte glauque et les naucores.
L’évolution et la diversification des espèces de grenouilles illustrent aussi très bien cette augmentation de la biodiversité au fil des années.
Aujourd’hui, ces deux espèces, bien que moins nombreuses, sont encore là et continuent de venir se reproduire dans cette mare naturelle.
Chez Gilles, ce sont les grenouilles rousses qui sont arrivées en premier suivies par les grenouilles agiles.
Mais il y a aussi maintenant des grenouilles de Lessona et des grenouilles rieuses qui n’étaient pas présentes au début.
Ainsi, plus la mare naturelle prendra de l’ancienneté, plus elle deviendra riche de biodiversité tant au niveau de la flore que de la faune !
Pour s’émerveiller du spectacle de la nature et s’y reconnecter tout simplement, les mares naturelles sont donc sans pareil !
La vie sauvage qu’on peut y observer, quasiment en toute saison, nous offre des moments inoubliables à partager avec nos proches et notamment avec les enfants !
Pour le passionné qu’est Gilles Leblais, les mares naturelles ont même quelque chose de magique, tant elles sont surprenantes et en constante évolution.
C’est pourquoi, il nous invite toutes et tous à en intégrer dans nos jardins en permaculture et jusqu’au pas de nos portes afin de réenchanter nos regards tout en protégeant la vie sauvage.
Alors, n’attendez plus et lancez-vous dans l’aménagement de votre mare naturelle !
Si besoin, nous pouvons vous y aider avec notre formation sur site de 3 jours « Créer et installer une mare naturelle » et vous pourrez, vous aussi, bientôt assister de vos propres yeux à l’épanouissement de la biodiversité chez vous !
Pour tout savoir des mares naturelles, rendez-vous sur notre page dédiée qui rassemble tous nos contenus disponibles et formations existantes sur ce thème majeur en permaculture pour la sauvegarde des milieux humides et de la biodiversité.
Retrouvez également ci-dessous la présentation de deux livres de Gilles Leblais qui peuvent vous aider à peaufiner votre projet pour créer de mares naturelles et en savoir plus sur la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Vous pouvez aussi lire les articles que nous avons consacrés aux livres de Gilles Leblais :
À bientôt, 👋
L’équipe de Permaculture Design
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]]>Découvrez ici le projet professionnel de Christophe et François Maupin qui se sont reconvertis, à partir de 2018, en arboriculteurs et maraîchers, respectueux de la nature et de sa biodiversité.
Ci-dessous la vidéo pour découvrir ce projet en détail 👇.
Basé à côté de Rouen en Normandie, le projet englobe :
Le tout se situe sur un plateau, en bordure de falaise non loin de la Seine.
Le sol, à tendance calcaire, était assez pauvre à la base, composé principalement de sables fins et de silex.
Historiquement, le terrain choisi semble propice aux cultures de fruits puisqu’il accueillait déjà un verger, il y a une centaine d’années.
Au début des années 2000, Christophe travaille en entreprise avec notamment pour mission de réfléchir et accompagner la transformation du monde agricole pour un avenir plus durable.
Il prend alors conscience de l’ampleur et de la complexité de la tâche et acquiert la conviction que le monde agricole n’abordera pas de lui-même le virage nécessaire dans ses pratiques.
Il change d’activité pendant un temps puis commence à envisager d’autres voies pour son avenir professionnel.
La naissance de deux petits enfants et la lecture de Laudato si’ du Pape François (encyclique consacrée aux questions environnementales et sociales) vont finir de le convaincre d’agir à son échelle !
Il décide donc de se reconvertir dans ce qu’il appelle « un projet agricole du futur », respectueux de la nature, qui fera sens pour sa famille et lui.
C’est tout naturellement qu’il décide de le développer avec son fils François avec qui il partage la passion du jardin.
Leur reconversion professionnelle commence donc en 2018 avec l’achat du terrain, date à laquelle ils rencontrent un arboriculteur passionné, expert du verger naturel, Mathias André.
Ils décident alors de confier à Mathias la vérification de leur conception initiale du verger.
L’impact de Mathias sera décisif pour la suite de leur projet…
Mathias André va, en effet, complètement remodeler la conception initialement pensée par Christophe et François pour rendre l’ensemble du projet beaucoup plus durable, efficace et résilient.
Mathias a, en effet, une grande expérience en termes d’aménagements de verger naturels et d’accompagnements de ce type de projets en plus d’une connaissance fine des végétaux fruitiers et de leur entretien.
Il va donc leur proposer des changements cruciaux pour la réussite de leur projet avec notamment :
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Mathias va également les accompagner et les former pour :
👉 Vous avez un projet de verger naturel ou jardin-forêt en France ?
Après avoir bien revu le projet sur le papier en suivant les conseils de Mathias André, Christophe et François commence l’installation concrète avec les premières plantations d’arbres fruitiers à l’hiver 2019, puis de nouveau à l’hiver 2020.
Au total, 2500 arbres sont plantés sur ce verger naturel dont 1/3 d’arbres dits « de services » (dédiés à la production de biomasse pour la fertilité, l’attraction d’auxiliaires…) et 2/3 d’arbres fruitiers.
Sur l’ensemble des arbres fruitiers plantés, le choix est fait d’installer 50 % de pommiers tout simplement pour privilégier la production du fruit le plus consommé par les Français !
Pour s’engager vraiment dans une production de grande qualité, respectueuse de l’environnement, Christophe et François feront aussi le choix d’une certification en agriculture biologique particulièrement exigeante par le biais du label bio Déméter.
L’idée à travers ce projet est de générer à terme 4 emplois pour 4 associés sur les 4 ha de cultures en fruits et légumes.
L’objectif économique du projet est de générer pour chaque associé un revenu mensuel de 2000 €.
Cet objectif est majeur pour Christophe et François, car la rentabilité économique est, pour eux, la condition siné qua none pour faire perdurer le projet dans le temps et donc atteindre tous les autres objectifs visés.
C’est pourquoi le projet a aussi été réfléchi pour minimiser les charges fixes :
Le potentiel de chiffre d’affaires à terme pour ce projet (hors aléas climatiques) est estimé autour des 300 000 € !
Le choix de ne pas inclure de bâtiment de stockage avec chambre froide implique que chaque récolte soit vendue dans la foulée ou transformée rapidement.
Cela n’est possible qu’avec de bonnes compétences commerciales pour vendre rapidement la production, ce que Christophe était en mesure d’assurer.
De même, la transformation rapide après récolte est une possibilité de valorisation qui a été réfléchie en amont du projet pour pouvoir être mise en place efficacement le moment venu avec des acteurs locaux.
Enfin, le choix de ne pas avoir de grosses machines implique une majorité d’actions manuelles, notamment pour les récoltes.
C’est pourquoi Mathias a conseillé des essences fruitières et variétés spécifiques au verger naturel (échelonnements des récoltes…) dans l’optique de permettre à Christophe et François d’assurer d’abord à 2 puis, à terme, à 4 l’ensemble de ce travail manuel !
L’une des plus grandes forces de ce type de projet, qui a paru évidente pour Christophe et François, c’est la diversité :
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser la diversité
www.permaculturedesign.fr
Cette diversité offre une résilience très importante au projet notamment d’un point de vue économique avec une diversité de sources de revenus.
En effet, il y aura toujours une production qui va réussir et permettre de compenser l’impact d’un éventuel échec sur une autre production !
Enfin, ce projet est aussi en mesure d’évoluer au fil du temps pour offrir d’autres productions, avec par exemple, entre les rangs du verger naturel, des cultures de céréales.
C’est également un système flexible qui laisse la porte ouverte à des possibilités d’élevages d’animaux et donc à des productions d’œufs ou de viande…
Vous souhaitez que l’on vous accompagne
pour créer votre verger nature?
Vous pouvez également suivre une de nos formations en présentiel pour apprendre à concevoir et installer vous-même votre verger naturel.
Pour retrouver Christophe et François Maupin du Jardin verger Saint François, cliquez-ici.
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]]>Verger classique VS Verger naturel
Le verger naturel en permaculture reste très méconnu, et toujours confondu avec l’image vieillotte des vergers en monoculture.
En effet, dès que l’on parle de verger, on s’imagine des rangées identiques de pommiers à perte de vue, qui seront traités avec des produits chimiques, des dizaines de fois par an.
Une vraie catastrophe pour la nature, les consommateurs et pour l’arboriculteur.🫣😱
Mais heureusement, il existe une alternative écologique et très productive
👉 c’est le verger naturel en permaculture.
Depuis plusieurs années, avec notre spécialiste Mathias André, on milite pour faire connaître le verger naturel, que ce soit :
Le verger naturel s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels, nous voulons dans cet article vous donner tous les avantages et inconvénients afin que vous puissiez choisir entre verger naturel et classique en toute objectivité.
Alors prêt pour le match verger classique vs verger naturel ?
Si on devait résumer en une phrase le verger classique, on dirait :
De la simplicité à la complexité et non résilience
Le verger classique est
Si on devait résumer en une phrase le verger classique, on dirait :
De la complexité vers la simplicité et la résilience.
Les bénéfices directs par rapport à un verger classique
Les bénéfices indirects
Votre verger naturel doit s’inspirer du fonctionnement de la nature pour :
Un des arguments les plus intéressants en faveur pour le verger naturel en plus de son impact positif sur l’environnement est son coût d’installation et de maintenance.
Il est extrêmement bas. Notre expert, Mathias André, a estimé de par son expérience que le coût d’installation est divisé par 10.
En verger naturel, vous pouvez ainsi installer pour un coût de 2 000 à 6 000 € l’hectare, alors qu’en verger classique nous sommes autour de 20 000 à 60 000 € l’hectare.
Idéal pour lancer une activité économique en étant serein sans s’endetter pendant des décennies. 😎
De plus, si vous suivez la méthode que nous enseignons lors de nos stages sur site, toutes les opérations sont optimisées, vous faisant ainsi économiser temps et argent, et gagner en confort de vie.
Les tailles de formation des arbres, d’entretien, les récoltes, les tontes, les soins préventifs et curatifs à base de plantes, tout est pensé de manière globale, efficace et résiliente.
Bref, avec une bonne conception de votre verger naturel dès le départ, puis une bonne méthode pour sa gestion, même en étant débutant, le verger naturel reste très rentable par rapport à l’investissement de base.
Pour nous, le verger est la solution du futur sans aucun doute tant les avantages économiques et écologiques sont nombreux.
Nous militons avec Mathias André depuis plusieurs années pour faire reconnaître cette technique à sa juste valeur.
Nos conceptions et installations de vergers naturels, ainsi que la transmission de notre méthode à nos stagiaires, nous permettent de vérifier chaque jour la pertinence de ce modèle, que ce soit pour les particuliers ou pour les professionnels.
Alors envie de créer un verger naturel chez vous ? 😉
3 jours de stage avec l’expert des vergers naturels, Mathias Andre, pour apprendre à concevoir, mettre en place et entretenir votre futur verger.
Vous avez encore des questions sur le verger naturel ?
👉Découvrez notre page dédiée au verger naturel
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]]>Le concept de base de la « marmite norvégienne » est très simple : conserver au mieux la chaleur des aliments préalablement chauffés en les plaçant dans un contenant isolant pour qu’ils continuent de cuire doucement.
Cet objet lowtech de cuisson douce permet de faire de sacrées économies d’énergie et peut être fabriqué par n’importe qui, même avec peu de moyens.
Le nom de « marmite norvégienne » n’étant pas très parlant quant à son usage, celui de « Cuiseur Inertiel Passif » semble plus édifiant.
À l’heure où les prix de l’énergie, gaz comme électricité, flambent et où cuisiner sainement reste une préoccupation majeure, il est urgent de (re)découvrir tous les bienfaits de la « marmite norvégienne ».
Ci-dessous, notre article pour tout savoir sur ce formidable objet Lowtech que sont les marmites norvégiennes ! Bonne lecture.
En fait, la marmite norvégienne n’a pas un inventeur unique, mais plutôt une multitude d’inventeurs pleins de bon sens.
Le procédé de cuisson douce existe, en effet, depuis la nuit des temps.
La marmite norvégienne est donc née des évolutions historiques dans les pratiques de cuisson ayant émergées de manière indépendante dans différentes parties du monde.
Le nom « marmite norvégienne » n’indique donc pas le pays d’origine de cette invention, mais le nom du brevet déposé par un producteur de l’objet à la fin du XIXe siècle.
Ce cuiseur inertiel passif a été particulièrement utile au cours de l’histoire pour économiser de l’énergie et cuisiner de manière efficace, notamment dans les régions où l’accès à du combustible était limité.
L’idée principale est de conserver au maximum la chaleur autour d’un plat préalablement chauffé afin de permettre aux aliments qu’il contient de continuer à cuire doucement sans source de chaleur extérieure.
Pour ce faire, on va entourer le plat en question (c’est-à-dire le contenant de cuisine dans lequel se trouvent vos aliments) d’une matière isolante performante pour « emprisonner » la chaleur à l’intérieur.
Le mode d’emploi d’une marmite norvégienne peut se résumer en 5 étapes simples :
1 — La préparation du plat :
Dans un premier temps, vous cuisinez comme vous en avez l’habitude.
Vous préparez vos aliments et les assemblez dans le contenant qui vous sert habituellement en cuisine.
Seule condition requise pour le choix du contenant dans lequel vous allez cuisiner : avoir un couvercle bien ajusté permettant de le fermer correctement.
Il peut s’agir d’une cocotte en fonte, d’une casserole en inox, d’un plat en terre cuite ou en verre…
2 — Chauffer jusqu’à ébullition :
Puis quand tous vos ingrédients sont bien assemblés dans votre plat, vous le portez à ébullition sur votre plaque de cuisson habituelle.
3 — L’isolation thermique dans le Cuiseur Inertiel Passif :
Une fois que les aliments ont atteint le point d’ébullition, vous coupez la source de chaleur initiale et vous fermez votre plat (cocotte, marmite, casserole…) avec son couvercle.
Puis vous le placez dans le Cuiseur Inertiel Passif (ou marmite norvégienne) qui est tout simplement un contenant isolant, généralement rempli de matériaux isolants tels que de la paille, de la laine, de la mousse de polystyrène, ou des coussins thermiques.
Ce faisant, vous minimisez les pertes de chaleur.
4 — Patienter le temps de la cuisson douce :
À l’intérieur du plat bien isolé, les aliments continuent de cuire doucement en utilisant la chaleur résiduelle emprisonnée.
Cette méthode permet de maintenir une température de cuisson relativement constante pendant une longue période sans avoir besoin de maintenir une source de chaleur externe allumée.
Pour la durée de cuisson, les aliments sont laissés dans la marmite norvégienne généralement entre 15 minutes (pour du riz par exemple) et 8 heures (pour un plat mijoté comme un boeuf bourguignon).
Ce temps de cuisson sera donc à déterminer en fonction de la recette et de la quantité d’aliments préparés.
Pendant ce temps, les saveurs se mélangent, les aliments deviennent tendres et la cuisson est achevée.
5 — Se régaler :
En fin de cuisson, vous n’avez plus qu’à vous régaler et profiter des bienfaits de cette cuisson douce, plus saine et plus goûteuse !
Pour monter votre plat à la température souhaitée, il est bon de monter la température progressivement dans votre plat au lieu d’utiliser une bouilloire pour atteindre plus rapidement l’ébullition.
En effet, la chaleur a un temps de pénétration dans l’aliment : si ce temps n’est pas respecté, vous n’aurez pas une montée à température homogène et vous aurez des aliments pour lesquels la cuisson à cœur ne sera pas bonne ou plus lente.
Cela se voit particulièrement pour la cuisson de produits volumineux comme de grosses pommes de terre en chemise ou une pièce de viande de taille importante.
Il est essentiel que ces « gros » produits soient immergés au moins à 80 % et montés à température à feux doux ou moyen (et non à feu vif) afin de bénéficier d’une montée à température à cœur correcte et une cuisson réussie.
Il est aussi possible de couper ces aliments volumineux pour les cuire avec plus de facilité.
En principe, il y en aura autant que l’imagination et les moyens du bord le permettent.
Vu que c’est un contenant isolant, cela peut prendre des formes très diverses selon ce qu’on a sous la main et si on est bricoleur(se) ou non.
Cependant, les formes les plus rencontrées sont :
C’est du Lowtech, donc, tout le monde peut en fabriquer une : certains recycleront de vieux duvets ou couvertures en laines, d’autres fabriqueront des caissons solides…
On peut donc en fabriquer de façon très simple comme on peut se lancer dans des bricolages plus sophistiqués.
La difficulté ici réside surtout dans le fait de bien connaître la résistance thermique des matériaux utilisés pour la fabrication de votre propre cuiseur inertiel passif.
Plus ces matériaux auront une bonne résistance thermique (capacité d’un isolant à résister aux variations de chaleur), meilleure sera la qualité de l’isolation de laquelle dépend directement la réussite de vos cuissons en marmite norvégienne.
De nombreux plats dont vous vous servez sans doute déjà au quotidien dans votre cuisine peuvent être utilisés pour cuisiner en marmite norvégienne !
En fait, tout plat avec un couvercle adapté pourra convenir.
Le fait de choisir un plat avec un couvercle bien ajusté permet de minimiser les dégagements de vapeur une fois celui-ci placé dans le cuiseur inertiel passif.
Cela contribue à garder la température constante.
Marmite ou cocotte en fonte, casserole en inox, plat en terre cuite ou en verre sont des récipients idéaux pour la cuisine qui conviendront parfaitement pour une cuisson en marmite norvégienne.
Si vous n’avez pas encore de contenant adapté, sachez que la qualité du produit que vous utilisez pour cuisiner est très importante dans la réussite de votre plat.
Il est souvent plus intéressant et rentable à long terme d’investir dans un plat de qualité.
Même s’il semble cher à l’achat, vous le garderez bien souvent pour toute la vie et il vous permettra d’effectuer des cuissons de grande qualité contrairement à un contenant « pas cher » au départ, mais qui se dégradera vite et qu’il faudra remplacer après quelques années.
Les recettes possibles en marmite norvégienne sont très nombreuses et vous pourrez même en inventer à votre guise, qu’il s’agisse de cuissons longues ou courtes !
Ce qui sera commun à toutes les recettes que vous pourrez faire en marmite norvégienne, c’est qu’elles nécessitent une base d’eau ou tout du moins de liquide dans le plat au départ, sans forcément que ce liquide ne recouvre tout. Cela dépendra des aliments cuisinés.
C’est ainsi l’inertie thermique de l’eau ou du liquide qui permet la cuisson douce dans la marmite norvégienne.
Pour vous donner des idées, voici une petite liste, non exhaustive, de recettes que l’on peut aisément cuisiner en cuiseur inertiel passif :
Découvrez dans la vidéo présente en haut de cette page, un exemple de recette facile à faire en Cuiseur Inertiel Passif. Adrien et Christophe y préparent des pavés de saumon et riz à la crème de champignons en vous détaillant tous les ingrédients et les étapes de cette recette délicieuse !
Si cuisiner un plat entier en une seule préparation est pratique, il est aussi possible de cuire plein d’aliments individuellement.
Oui, c’est un mode de cuisson compatible avec la cuisson vapeur.
Une marguerite de cuisine sera nécessaire et cela fonctionnera à condition d’avoir un bon niveau d’eau en dessous dans votre plat pour permettre l’inertie.
Avec cette méthode en cuiseur inertiel passif, le temps de cuisson sera cependant plus long que la méthode classique de cuisson vapeur mais c’est plus économique !
La marmite norvégienne a de nombreux intérêts, mais, pour nous, il y en a trois principaux :
Les prix d’achat pour une marmite norvégienne varient selon le modèle et le fabricant.
Les marmites norvégiennes peuvent coûter entre 90 et 400 euros et toutes ne se valent pas !
Pour faire votre choix, il nous semble important de se renseigner sur les origines des matériaux utilisés pour sa fabrication ainsi que sur ses modes de production.
Certaines peuvent, en effet, être fabriquées à l’autre bout du monde, dans des conditions peu avantageuses pour les travailleurs et avec des matériaux non adaptés comme du polyester.
Vous pouvez faire vos propres recherches de fournisseurs, si vous le souhaitez.
Pour notre part, plus besoin de chercher, nous avons trouvé le fournisseur qui répond à tous nos critères de qualité !
Il s’agit de l’entreprise Fons Amoris (source d’amour) développée par Adrien que vous avez découvert dans notre vidéo un peu plus haut.
Pour commencer parce que c’est une petite entreprise française dont les valeurs humaines nous parlent.
Nous apprécions notamment :
Mais nous choisissons aussi les marmites norvégiennes Fons Amoris parce que, pour leur confection :
Nous espérons que cet article et sa vidéo vous auront donné envie de vous mettre à la cuisson douce à basse température !
N’hésitez pas à nous partager vos avis et expériences à ce sujet en commentaire !
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]]>Spécialiste de la culture multi-étagée en climat tempéré, Franck Nathié mène des recherches sur les synergies végétales et le jardin-forêt productif depuis plus de 20 ans.
Fondateur de l’association La forêt Nourricière, designer, formateur et auteur, Franck Nathié a publié 6 livres de référence en permaculture qui ont notamment inspiré la ferme du Bec Hellouin et ses fondateurs.
Fort d’une grande expérience de terrain au cours de laquelle il a appris à « rater joyeusement » tout en affutant ses connaissances du vivant et des écosystèmes, Franck Nathié a à cœur de transmettre ses différents savoirs pour aider toutes celles et ceux qui le souhaitent à incarner le changement qu’ils veulent voir émerger dans notre société.
À travers ses différents ouvrages, les activités de son association et sa chaine YouTube contenant plus d’une centaine de vidéos, Franck Nathié partage une approche unique du jardin-forêt et de la culture multi-étagée où la question de l’autonomie alimentaire avec de récoltes vraiment valorisables dans nos assiettes est prépondérante.
Nous apprécions tout particulièrement le travail de Franck, c’est pourquoi nous nous sommes associés à lui pour créer ensemble une formation en ligne sur le micro jardin-forêt productif dans l’idée de permettre à toutes et à tous, même sans connaissances de départ, de produire ses fruits et légumes sans effort (de 10 à 25 kg par m² cultivé).
C’est possible grâce au micro jardin-forêt productif même sur un petit espace…
Réussir ses semis est en fait un extrait d’un livre plus complet de Franck Nathié intitulé « Multiplication — Taille & Ressources variétales ».
Il a la particularité de se focaliser sur les semis et de synthétiser, dans un petit fascicule de 26 pages, tout ce qu’il y a à savoir pour vous permettre de les réussir qu’il s’agisse de semis de légumes, de petits fruits ou d’arbres fruitiers.
La première moitié du livre est consacrée à la compréhension de ce qui fait la réussite d’un semis (et tout ce qui peut le faire échouer) : les types de graines, leur fonctionnement dans la nature, les différents facteurs de germination, de levée de dormance, l’importance du substrat, de la vernalisation…
Cette première partie est extrêmement éclairante pour enfin comprendre pourquoi on a pu avoir des échecs sur tel ou tel semis et corriger le tir lors des prochains essais 😉 !
La seconde moitié du fascicule est construite sous forme de tableaux de semis avec un premier tableau dédié aux fruitiers (arbres, arbustes et petits fruits) et un autre dédié aux légumes (annuels et vivaces).
On retrouve, dans chaque tableau, le nom du végétal, des observations sur celui-ci, des précisions sur ses conditions de levée de dormance naturelle et les différentes actions à effectuer pour en réussir le semis.
Bon jardinage permacole à toutes et à tous ! 👋
Conçu comme un livre de terrain, à emporter avec soi au jardin, les pages, reliées par une spirale métallique, sont épaisses et entièrement plastifiées pour ne pas craindre l’humidité !
Selon nous, il s’agit là d’un condensé de connaissances indispensables à avoir pour quiconque veut effectuer soi-même ses semis au potager comme au jardin-forêt avec un maximum de réussite.
C’est donc un petit fascicule à mettre entre toutes les mains voulant se mettre dans la terre qui a l’immense mérite d’aider aussi à la compréhension plus globale de la nature et du vivant en nous faisant comprendre pourquoi en agissant de telle ou telle façon, on réussira son semis d’arbre, d’arbuste ou de légume…
Si vous souhaitez vous lancer concrètement au jardin et avoir tous les atouts en main pour réussir, ce livre sera idéalement complété par le calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif en permaculture réalisé, lui aussi par Franck Nathié, pour vous faciliter encore plus la planification mensuelle de vos actions au jardin (semis, mais aussi plantation, repiquage, entretiens, soins, etc.) !
Découvrez le calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole, un formidable outil pour faciliter votre planification mensuelle.
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]]>Vous souhaitez installer une mare naturelle chez vous ?
C’est une excellente idée, mais le souci est que vous avez maintenant plein de nouvelles questions en tête comme : quelle taille va faire ma mare ? Où est-ce que je vais la placer ? etc.
Pour vous inspirer et répondre à vos interrogations, nous sommes retournés voir notre ami Gilles Leblais qui est photographe nature et ornithologue.
Il est spécialiste des mares naturelles et de ses habitants.
Il a notamment écrit plusieurs livres sur le sujet que vous retrouverez en bas de cet article et qui sont richement illustrés par ses photos.
Il a créé 9 mares chez lui de toutes les tailles dont certaines sont collées à la maison !
Bref, c’est un véritable showroom à ciel ouvert, pour les amoureux de la vie sauvage que nous sommes !
Autant vous dire que c’est la bonne personne pour vous inspirer dans votre projet de mare.
En plus, leurs différentes tailles et les matériaux utilisés pour leurs aménagements les rendent réalisables facilement par tous et dans tous les jardins, même les plus petits !
C’est parti pour la visite des 9 mares réalisées par Gilles dans son jardin !
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Même un petit point d’eau va être une zone de fraîcheur qui peut attirer une espèce !
Ça peut être un batracien, j’ai également des larves de libellule à l’intérieur, il peut y avoir plein de choses qui peuvent venir.
Ça peut être un coin où certains oiseaux vont venir s’abreuver, un coin de fraîcheur pour certains insectes, je pense notamment à des mille-pattes…
Il va y avoir aussi des petites plantes aquatiques qui vont se mettre en place comme la capillaire des murailles (Asplenium trichomanes) qui est une petite fougère aimant l’humidité et les côtés un peu ombrés. Ici, elle sera à sa place.
Les mousses, certains lichens aussi, les fougères donc le coin est agrémenté, va satisfaire peut-être moins d’espèces, mais il aura son rôle à jouer et ça, c’est important.
Donc ce n’est pas la grandeur qui importe le plus… si c’est plus grand, il y aura plus de choses, mais un petit point d’eau peut amener aussi son lot de visiteurs intéressants !
Je vais vous faire la visite de tous ces points d’eau en commençant par le premier qui est là, à côté de moi, qui est un tout petit plan d’eau en fait.
On parle de mare naturelle, mais ça peut être petit.
À un moment ou l’autre, ça aura un intérêt et celui-ci, il a eu un intérêt dès le départ.
Je me suis inspiré de ce que j’ai pu voir, notamment dans les ornières en forêt, et je savais que ça pouvait attirer des choses et ça a fonctionné ici !
Donc ce petit point d’eau, c’est tout simple : je l’ai mis avec quelques roches. Il n’avait pas du tout le même aspect il y a 15 ans en arrière, quand je l’ai mis en place.
Il a eu son rôle pendant 2-3 ans puisqu’un colonisateur chez les batraciens qui est le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), un petit crapaud gros comme mon pouce, y a élu domicile et se reproduisait dans ce petit point d’eau.
Autre exemple, c’est le deuxième point d’eau que j’ai mis en place dans mon jardin celui-ci.
C’est un petit, je me suis inspiré de ce que je voyais dans la nature pour l’agencement, comme un petit point d’eau en forêt, dans un bois, qui peut servir à de nombreux oiseaux pour venir boire, des libellules viennent dessus.
Mes premières grenouilles sont venues se reproduire ici, notamment la grenouille rousse (Rana temporaria).
Et j’ai recyclé l’ancien bac à sable de mes enfants.
Il fait 25 cm de profondeur, c’est juste un petit point d’eau, mais il a son lot de visiteurs et son rôle à jouer également dans le jardin.
Pour compléter les deux points d’eau d’avant, encore un autre exemple de petit point d’eau, mais qui peut avoir son utilité.
Là, on est dans une des parties boisées du jardin, un peu comme une mini résurgence et pour jouer dans cette optique-là, j’ai simplement recyclé un vieil évier.
J’ai mis un petit bout de liner dedans pour ne pas avoir le côté blanc en fait.
Et puis, j’ai agrémenté de pierres autour.
Alors, ce qui est intéressant, c’est que si jamais j’avais à nouveau la visite de crapauds sonneurs à ventre jaune, ils pourraient très bien coloniser ce genre de petit point d’eau qu’ils adorent !
Là, entre autres, je permets à tous les oiseaux, du type forestier qui sont dans mon jardin, de venir s’abreuver et entre autres, des plus gros comme le geai des chênes (Garrulus glandarius) et le pigeon ramier (Columba palumbus), ils vont venir boire à ce point d’eau.
De par mes observations nocturnes et avec les pièges photo, je sais que j’ai de la fouine (Martes foina) aussi qui vient boire.
Ça n’empêche pas que j’ai notamment des tritons : le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) qui vient se reproduire dedans.
Et j’ai également des libellules qui viennent pondre et donc il y a des larves également dedans.
Donc voilà un tout petit point d’eau tout simple à faire.
Vous avez un petit jardin, on n’est pas dans de grandes mares naturelles, on est plus dans des points d’eau, mais le fonctionnement est exactement le même.
Et puis, je précise bien que tous les points d’eau, toutes les mares naturelles que j’ai mis en place dans mon jardin, sont alimentés par de l’eau de pluie.
C’est que l’eau de pluie qui fait ça, et malgré la canicule, comme il était dans le milieu arboré, ce point d’eau ne s’est pas asséché l’été dernier.
Alors là, on est dans le dévidoir de ma plus grande mare.
Il y a un petit canal qui passe sur les pierres et de l’eau vient s’écouler ici.
C’est une toute petite mare naturelle qui fait 40 à 45 cm au maximum au niveau profondeur.
Ça peut être une pouponnière à jeunes plantes aquatiques, donc comparée aux exemples précédents, là forcément, je commence à mettre des plantes aquatiques à l’intérieur.
C’est parfait pour le sonneur à ventre jaune dont on parlait, pour l’alyte accoucheur (Alytes obstetricans).
Ça peut être bien aussi pour les salamandres et puis certains tritons aussi qui viennent se reproduire.
Il peut y avoir également des insectes aquatiques, des limnées gastéropodes aussi.
Donc on commence à avoir un peu plus de biodiversité et on est dans un petit aménagement qui pourrait être, dans le même style, près d’une fontaine.
Si quelqu’un possède une fontaine ou une petite source, ça peut être un petit genre à aménager qui attirera son lot de visiteurs, entre autres, des oiseaux qui viennent se baigner ou qui viennent boire, des mammifères également, je pense à l’écureuil, ça pourrait être le hérisson aussi.
La seule différence par rapport à d’autres mares, puisque je ne suis pas sur un sol argileux, c’est que celle-ci est faite d’un bassin préformé.
C’est différent d’un liner, en fait, à mettre en place, mais c’est solide et ça peut rester à vie quasiment.
Nombreux sont les oiseaux qui viennent y boire.
C’est toujours intéressant de placer ce genre de petite mare naturelle, ne serait-ce que pour certaines espèces d’amphibiens.
J’ai parlé du sonneur notamment, qui sont des colonisateurs, mais dès qu’il y a trop d’autres amphibiens, notamment les grenouilles, ils préfèrent s’isoler.
Donc, au cas où il reviendrait dans mon jardin, ce qui peut arriver, ce sera un des coins qu’il choisira en priorité.
Plus proche de la maison, un petit coin sauvage.
Ici, j’ai créé une mini zone humide, vraiment au pas de la porte.
Un espace où je vais très rarement, je laisse le système s’installer, je prélève de temps en temps, mais le minimum en fait.
Et donc voilà un petit point d’eau créé là encore avec un bassin préformé et alimenté uniquement avec de la récupération de l’eau de pluie comme tous les autres.
Les amphibiens sont là, les insectes aquatiques, la biodiversité, les plantes, des petits bosquets, un peu de friches… ce petit coin sauvage, c’est un exemple de ce qu’on peut faire même avec un petit terrain !
On veut laisser du sauvage, profiter et protéger cette biodiversité. Voilà un exemple de réalisation idéale !
Un autre exemple, encore plus au pas de ma porte, sous la fenêtre du salon.
Cela montre que je n’ai pas peur des moustiques, puisque je sais, de toute façon, qu’il y aura les prédateurs pour les réguler…
C’est tout simple et ça permet, entre autres, d’observer de sa maison tout ce qui va être, par exemple, les bains d’oiseaux, c’est magique.
Ça amène une fraîcheur aussi.
Par rapport à d’autres mares dans le jardin, comme le soleil se lève à l’Est, c’est une mare qui voit le soleil plus tard dans la journée donc qui reste plus à l’ombre, notamment toute la matinée en fait.
C’est intéressant aussi, parce que je vois quelle évolution il peut y avoir entre mes différents points d’eau suivant leur exposition.
Donc j’encourage les gens à mettre des points d’eau jusqu’au pas de leur porte, ce sera toujours magique et magnifique !
Alors là, on est sur les plus grandes mares dans mon jardin Paradis.
Donc une première mare plus ombragée.
Puis, en fait, j’ai voulu faire comme un lit de rivière, un effet de cascade qui tombe sur une deuxième un peu plus loin.
Il y a ensuite un petit pont avec un petit bassin en dessous qui relie la deuxième mare à la troisième, la plus grande qui est là-bas.
Donc suivant l’endroit où l’on est dans le jardin, on a une vision différente de ces trois mares, mais elles sont toutes liées intimement, ne serait-ce que par la biodiversité.
J’ai accentué le lien entre ces mares en créant un petit muret de pierre qui va même finir de ceinturer cette mare-là.
Cette deuxième mare est liée avec le petit point d’eau très marécageux qui est sous le pont et qui, à nouveau, passe sur la plus grande qui est là-bas.
Et quand on est de l’autre côté, on s’aperçoit que les mares sont à des niveaux différents, ce qui est intéressant visuellement, mais qui me permet d’avoir une continuité dans l’intégration de mes zones humides.
Et quand on le voit du ciel, je pense à des oiseaux par exemple, l’attraction est immédiate !
Il ne faut pas oublier que les mares sont le reflet du ciel.
Venez apprendre à créer et installer avec l’équipe du bureau d’études Permaculture Design.
Vous avez vu plusieurs points d’eau dans mon jardin, tous de tailles différentes, aménagés différemment, mais toujours à l’image de la nature avec ce lien profond pour attirer et protéger cette biodiversité, protéger ces zones humides jusqu’au pas de notre porte.
La mare naturelle est le système idéal pour ce faire et je vous invite cordialement et vivement à faire la même chose dans votre jardin pour protéger cette biodiversité et limiter aussi, avec le climat, les différences de température qu’on peut avoir !
Les mares naturelles sont là pour remplir ces rôles au pas de nos portes !
Pour vous aider à vous lancer sereinement dans votre projet de mare naturelle, retrouvez ci-dessous différents liens qui vous permettront de peaufiner votre projet et d’en savoir plus sur la création en elle-même et la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Livre « J’aménage ma mare naturelle ».
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Vous avez un projet en permaculture global dans lequel les mares naturelles auront toute leur place voire même un grand rôle à jouer ?
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L’article Créer une mare naturelle : 9 exemples inspirants est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>En effet, pour soutenir sa nouvelle activité autour des plantes aromatiques et médicinales, Sophie avait besoin d’optimiser et de professionnaliser la partie séchage de ses plantes, après la récolte.
Ils ont donc conçu et construit leur séchoir solaire adapté aux besoins de Sophie avec une démarche low-tech.
Le « low-tech » revient à privilégier des technologies utiles, simples, durables et économiques comme on les adore au bureau d’études Permaculture Design.
Découvrez leurs explications sur le système mis en œuvre, ses futures améliorations et visitez avec eux l’intérieur de ce super séchoir solaire low-tech autoconstruit dans la vidéo ci-dessous !
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Sophie : « Je faisais sécher en bouquet et je faisais sécher aussi dans un petit séchoir où j’empilais des caisses.
Mais j’avais vraiment envie de quelque chose de plus pérenne, de fonctionnel qui coûte assez cher donc on a lancé un financement participatif pour la construction de mon séchoir solaire. »
Yoann : « Que Permaculture Design avait relayé donc qu’on remercie aussi au passage ! »
Sophie : « Oui, car grâce à ça, ça m’a permis d’avoir des fonds supplémentaires.
Ce financement participatif, ça a été une étape pour moi parce que ce n’était pas évident de se mettre à nu, de communiquer là-dessus d’aller toquer et dire : « Voilà, j’ai besoin de vous pour ceci ».
En fait, les gens ont été hyper bienveillants, des messages d’encouragements, de générosité, ils partageaient la publication même s’ils ne finançaient pas.
C’était humain, c’était une aventure humaine, et c’est là que tout a pris sens pour moi sur le projet des fleurs ! »
Sophie : « C’est un séchoir à énergie solaire, c’est artisanal, c’est une tôle ondulée peinte en noir avec un cadre, une baie vitrée.
Et donc le simple principe, c’est que l’air s’emmagasine dans le panneau, se fait chauffer par la tôle qui est noire et l’air chaud monte.
À l’intérieur, l’air chaud va descendre tout doucement pour faire sécher mes plantes et va repartir par le bas puis remonter par la cheminée donc j’ai toujours une circulation d’air constante.
Je ne dépasse pas les 36 °C maximun sur mon séchage de plantes.
Donc c’est parfait pour la plante : elle garde sa couleur, elle garde ses vertus… »
Yoann : « La partie solaire en fait du séchoir, c’est uniquement la partie chauffe ce qui est le plus consommateur finalement en énergie.
Après il y a quand même une ventilation qui est mécanique et qui est pilotée dans le sens où elle est pilotée que quand il fait chaud.
Par exemple la nuit, elle ne tourne pas, car on pourrait rentrer l’humidité de la nuit, la rosée.
La partie mécanique n’est pas énormément énergivore.
On est sur un truc à 80 watts, je crois ou quelque chose comme ça.
Et on a du coup opté pour du 450 m3/h de débit.
Plus il y a du débit et plus tu peux sécher.
En fait, si on veut simplifier ou vulgariser l’explication, si tu prends ton linge et que tu le suspends dans ta salle de bain, bon il va mettre du temps à sécher.
Si tu ouvres la porte, tu vas créer un courant d’air, il va sécher plus vite.
Et si tu mets un ventilateur, il va sécher encore plus vite.
Donc là l’intérêt c’est ça, on augmente la capacité de l’air à absorber l’humidité en la réchauffant et on le force à passer à travers les grilles donc c’est l’intérêt aussi d’avoir des portes devant, c’est que l’air est obligé de passer à travers toutes les claies avant de pouvoir ressortir.»
Yoann : « Et là, on est en train de travailler avec l’objectif de sécher des fruits ou des légumes qui sont un peu plus charnus, du coup, on a fait des essais qui sont concluants, mais pas pour tout.
Du coup, on va augmenter la capacité.
En fait, grosso modo, on va faire un deuxième panneau même capteur que ça, à côté, et par contre, la problématique c’est qu’on va arriver sur des surchauffes.
Donc, on a travaillé, là, c’est presque fini quasiment, sur un système pour découpler le deuxième panneau.
Il y a un thermomètre avec une sonde et un régulateur et quand on arrive à une certaine température, on découple le premier panneau. Et du coup, on arrive à garder une température correcte à ne pas dépasser pour ne pas abîmer la plante, du moins les nutriments de la plante ou du légume ou du fruit, en train de sécher.
Ce ne sont pas les mêmes températures suivant si on veut sécher du légume, de la plante donc comme ça, on aura quelque chose de réglable et techniquement, ça sera plus sympa.»
Sophie : « Et puis dans chaque claie de toute façon, il y a une vanne distincte.
Donc si je ne veux pas que ça chauffe trop, j’ouvre qu’un tout petit peu.
Le but, c’est quand même qu’elles sèchent naturellement, pas trop vite donc, c’est vraiment bien pensé.
Et l’année dernière, c’était déjà hyper concluant sur le séchage des plantes.»
Yoann : « Ça va nous libérer aussi du temps parce que tu ne peux pas être derrière le thermomètre en permanence et surveiller pour dire voilà, il fait trop chaud, j’éteins.
Tout est bien fait comme il faut.»
Yoann : « C’est isolé de partout le séchoir donc on garde une température à l’intérieur assez fraîche en été, assez chaude en hiver.
Bien que l’hiver, en fait, il n’est pas beaucoup utilisé finalement, un petit peu. »
Sophie : « il est utilisé pour le stockage des plantes.
Donc c’est quand même important qu’il ne soit pas trop humide.
C’est important qu’il soit bien isolé parce qu’une fois que les plantes sont sèches, je les conditionne et je ne les vends pas tout de suite.
Normalement j’espère que cette année, ça me durera pour toute une année donc il faut quand même pouvoir les stocker sans qu’elles s’abîment avec l’humidité.
Donc l’isolation était une grosse partie très importante quand même. »
Yoann : « et là, en haut aussi, on le voit là, on a fait une lame d’air.
En fait, il y a un pare-pluie qui fait l’étanchéité et il y a encore le toit donc les tôles sur le dessus et il y a une lame d’air entre les deux qui permet d’éviter les surchauffes.
C’est une circulation d’air et parce que sous une tôle, ça chauffe quand même fort.
Avec cette lame d’air, en fait, s’il y a du chaud, il s’évacue et puis on garde le côté frais à l’intérieur. »
Sophie : « Les matériaux sont naturels : c’est de la laine de bois pour l’isolation et il est essentiellement en bois.
Le bois de scierie, c’est du bois de Charente.»
Sophie : « Bienvenue dans mon antre !
Je n’ai pas de lumière. Quand je travaille dans le séchoir la journée, je laisse la porte ouverte.
C’est pour ça qu’avec Yoann, on a fait le choix de faire un séchoir qui a des portes, pour me permettre d’avoir la lumière naturelle et non un néon par exemple. »
Sophie : « Donc à l’intérieur, j’ai quatre placards, j’en utilise essentiellement trois.
Dans le quatrième, je stocke mes claies qui ne sont pas utilisées.
Dans les placards de séchage, l’air chaud arrive par en haut, donc avec une vanne que je peux ouvrir ou fermer comme je le souhaite.
L’air est distribué dans toutes les claies et fait sécher une à une mes plantes, donc là, il y a du coquelicot par exemple, de la menthe, du calendula enfin de la verveine, des petits bâtons de fumigation… »
Sophie : « Ici Yoann m’a fait un système pour pendre mes bouquets, par exemple l’eucalyptus ou la verveine citronnelle, qui sont très faciles à sécher en bouquet.
Et c’est ma zone de stockage où je mets mes plantes en poche.
Quand je travaille dedans, hop, je tire mon rideau et je préserve un peu de la lumière celles qui sont là. »
Sophie : « Toujours dans la même dynamique, plutôt que d’acheter le bois, de les fabriquer et tout, ces claies-là sont des claies de récupération.
Il y a quelqu’un à Agen qui arrêtait son entreprise de pruneaux.
Donc on a racheté d’occasion ces claies, elles sont en inox.
C’est hyper facile à nettoyer.
Je peux très facilement les mettre au jet d’eau, enfin c’est hyper chouette notamment quand on va faire tout ce qui est séchage de petits fruits, ça va être pratique de fonctionner comme ça.
Ensuite pour certaines fleurs qui sont plus petites, je mets quand même de la moustiquaire.
J’utilise aussi du tissu alimentaire suivant ce que j’ai, suivant ce que je récupère.
Voilà, l’air va se distribuer dans les claies comme ceci et après repart par la buse qui est en bas. »
Sophie : « Ici, je note mes récoltes : mon poids frais, mon poids sec, parce que ce n’est pas la même avant/après.
Ça diminue énormément, c’est juste impressionnant, mais c’est juste un bonheur d’être là-dedans. »
Sophie : « Je tiens à dire que j’ai des gentilles petites clientes et des copines qui me font plein de petits grigris.
Tout ce qu’on me donne, je garde et donc merci à vous de penser à moi comme ça et de me soutenir.
Autour des plantes, on peut faire plein de choses et c’est ça qui est top, magique !
On n’en finit pas, c’est le bonheur. Longue vie… »
Si vous êtes intéressé(e) par la construction d’un séchoir solaire low-tech pour un usage familial, nous vous invitons à découvrir l’article de Joseph Chauffrey intitulé : Séchoir solaire, le déshydrateur alimentaire lowtech.
Et pour bien maîtriser ce sujet et vous procurer des plans précis pour construire vous-même votre séchoir solaire à usage familial, rien de mieux que le livre de Joseph Chauffrey et Vincent Bourges : « Je construis mon séchoir solaire » à découvrir en détail dans notre article dédié.
L’article Un séchoir solaire low-tech comme déshydrateur pour une production professionnelle est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Cependant, on associe souvent la mare aux problèmes grandissant des invasions de moustiques, ce qui empêche beaucoup d’entre vous de se lancer dans l’installation concrète d’une mare dans le jardin.
Alors, mare et moustiques, qu’en est-il vraiment ?
Pour répondre à cette question, nous sommes allés voir notre ami Gilles Leblais, qui est photographe nature, ornithologue et également auteur de nombreux ouvrages sur les mares.
Il en a d’ailleurs créé 9 chez lui, de toutes tailles dont certaines sont collées à sa maison.
Il les observe depuis des années pour photographier tous ses habitants et voir leurs interactions.
Autant vous dire que c’est la bonne personne pour répondre objectivement à cette question des moustiques dans les mares.
Retrouvez-le dans la vidéo ci-dessous !
Photographe de la vie sauvage, ornithologue, conférencier, journaliste naturaliste et auteur, Gilles est un passionné de nature qui souhaite amener un maximum de personnes à se reconnecter à la nature pour la connaître, la comprendre, l’aimer et donc la protéger.
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Soyons clairs et honnêtes : il n’y a pas de mare sans moustiques.
Mais la bonne nouvelle, en créant une mare naturelle, c’est que cela va permettre également l’installation des prédateurs des moustiques 🍾🎉🥂🎊🥳.
Et ils sont nombreux à tous les niveaux, c’est-à-dire du plus profond de la mare jusqu’au-dessus de l’eau, dans les airs.
Vous pouvez donc créer une mare sans craindre les moustiques !
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Avec un écosystème mare équilibré, comprenant de nombreuses niches écologiques différentes, beaucoup de prédateurs naturels des moustiques vont pouvoir s’installer de façon pérenne dans votre mare et réguler efficacement les populations de moustiques.
En plus, toute cette vie sauvage arrive très rapidement.
On peut l’observer dès les premières semaines après la mise en eau de votre mare 🤩 !
Pas grand chose à faire donc, si ce n’est réussir sa création dans les règles de l’art !
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser la diversité
www.permaculturedesign.fr
Créer une mare naturelle, c’est créer un écosystème qui va accueillir beaucoup de faune et de flore. Une citation de Bill Mollison résume bien le fait de créer ce type d’espace :
Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
Voici une liste, non exhaustive mais déjà longue de prédateurs des moustiques.
01. Les larves de libellules, toutes espèces confondues :
Nom scientifique :
Ordre des Odonata
À noter :
On distingue deux sous-ordres chez les odonates : les demoiselles (Zygoptera) et les libellules vraies (Anisoptera). Mais quelle que soit l’espèce, toutes les larves de libellules sont prédatrices des larves de moustiques.
Champ d’action :
Prédatrices des larves de moustiques dans l’eau, même en fond de mare.
02. Les larves de dytiques
Nom scientifique :
Famille des Dytiscidae
À noter :
Les dytiques sont des coléoptères aquatiques. L’un des plus communs, le dytique bordé (Dytiscus marginalis) est souvent parmi les premiers habitants à s’installer dans une mare naturelle.
Champ d’action :
Prédateurs des larves de moustiques dans l’eau, même en fond de mare.
03. Les tritons
Nom scientifique :
Famille des Salamandridae
À noter :
Les tritons sont des amphibiens urodèles (avec queue) dont il existe de nombreuses espèces comme par exemple le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) ou encore le triton palmé (Lissotriton helveticus).
Champ d’action :
Prédateurs des larves de moustiques dans l’eau.
04. Les grenouilles
Nom scientifique :
Famille des Ranidae
À noter :
Les grenouilles sont des amphibiens anoures (sans queue) dont il existe de nombreuses espèces comme par exemple les grenouilles rousses (Rana temporaria), les grenouilles agiles (Rana dalmatina), les grenouilles de Lessona (Pelophylax lessonae) ou encore les grenouilles rieuses (Pelophylax ridibundus).
Champ d’action :
Prédatrices des larves de moustiques dans l’eau.
01. La notonecte glauque
Nom scientifique :
Notonecta glauca
À noter :
La notonecte glauque est une espèce de punaises aquatiques aussi appelées abeilles d’eau qui est assez commune.
Champ d’action :
Prédatrices des larves de moustiques dans l’eau, juste en dessous de la surface.
02. Le gerris
Nom scientifique :
Famille des Gerridae
À noter :
Les gerris sont des punaises d’eau aussi souvent appelées araignées d’eau ou patineurs d’eau à cause de leur façon de « glisser » à sa surface. Le gerris lacustre (Gerris lacustris) est un des plus communs qui s’installe très rapidement dans une mare naturelle.
Champ d’action :
Prédateurs des larves de moustiques juste au-dessus de la surface de l’eau.
01. Les grenouilles
Nom scientifique :
Famille des Ranidae
À noter :
Les grenouilles postées en bord de mare consomment volontiers les moustiques adultes volant dans leur environ.
Champ d’action :
Prédatrices des moustiques adultes volant à proximité.
02. Les libellules adultes
Nom scientifique :
Ordre des Odonata
À noter :
Qu’il s’agisse de demoiselles (Zygoptera) ou de libellules vraies (Anisoptera), tous les odonates adultes sont capables de chasser des moustiques adultes en vol.
Champ d’action :
Prédatrices des moustiques adultes dans les airs.
03. Les oiseaux insectivores avec notamment les passereaux
Nom scientifique :
Ordre des Passeriformes
À noter :
Il existe de très nombreuses espèces de passereaux pouvant chasser les moustiques adultes. Parmi les plus communs, on peut citer les mésanges (famille des Paridae) ou encore le rouge-gorge (Erithacus rubecula).
Champ d’action :
Prédateurs des moustiques adultes dans les airs.
04. Les chauves-souris
Nom scientifique :
Ordre des Chiroptera
À noter :
Parmi les chauves-souris présentes sous nos latitudes, la pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) et la pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) sont de redoutables chasseuses de moustiques adultes.
Champ d’action :
Prédatrices des moustiques adultes dans les airs.
Venez apprendre à créer et installer avec l’équipe du bureau d’études Permaculture Design.
Nous espérons, avec cette liste de prédateurs, vous avoir fait comprendre que vous n’avez pas à craindre les moustiques avec l’ajout d’une mare naturelle dans votre jardin, bien au contraire !
Alors, allez-y, lancez-vous, vous ne le regretterez pas…
Retrouvez ci-dessous différents liens pour vous aider à peaufiner votre projet mais aussi à en savoir plus sur la création des mares naturelles et la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Livre « J’aménage ma mare naturelle ».
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « J’aménage ma mare naturelle »
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L’article La mare naturelle, la solution aux moustiques ! est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Franck Nathié est un pionnier du jardin-forêt et des cultures multi-étagées en climat tempéré.
Sa passion pour le vivant, son intuition et plus de 20 ans de recherche lui ont permis d’apprendre à « rater joyeusement » et d’acquérir une expérience rare et remarquable en permaculture.
Fondateur de l’association La forêt Nourricière, designer, formateur et auteur, Franck Nathié a écrit 6 livres de référence en permaculture qui ont notamment inspiré les fondateurs de la célèbre ferme du Bec Hellouin.
À travers ses différents ouvrages, les activités de son association et sa chaine YouTube contenant plus d’une centaine de vidéos, Franck Nathié partage son approche unique du jardin-forêt et de la culture multi-étagée où la question de l’autonomie alimentaire avec de récoltes vraiment valorisables dans nos assiettes est prépondérante.
Dans son centre de recherche, il a ainsi élaboré des techniques qui lui permettent de produire jusqu’à 25 kg de fruits et de légumes au mètre carré cultivé.
Appréciant tout particulièrement le travail de Franck, notre bureau d’études s’est associé à lui pour créer, ensemble, une formation en ligne dédiée au micro jardin-forêt productif dans l’optique de permettre à tout un chacun, même sans connaissances de départ, de produire facilement ses propres fruits et légumes et booster son autonomie alimentaire.
C’est possible grâce au micro jardin-forêt productif même sur un petit espace…
Édité par La Forêt Nourricière, ce livre sur la multiplication des plantes fruitières et ressources végétales pour la permaclture est d’une richesse exceptionnelle.
Fruit des nombreuses années d’expérimentations, lectures et essais effectués par Franck, l’ouvrage de 213 pages comporte deux grandes parties.
La première partie est consacrée aux bases de la multiplication des végétaux qui sont approfondies de façon très pédagogique avec beaucoup de détails et d’explications.
Vous saurez tout des différentes techniques possibles, calendrier détaillé à l’appui : semis, bouturage, marcottage, greffage, choix des porte-greffes adaptés…
Vous apprendrez également comment conduire naturellement vos fruitiers et les tailler de façon douce pour favoriser des mises à fruits rapides sans faire trop d’efforts, et vous ferez le plein d’astuces pour obtenir des végétaux productifs et en bonne santé.
Pour clôturer cette première partie, Franck donne les clés d’une plantation réussie.
La seconde partie de l’ouvrage est une véritable base de données végétale vous offrant les descriptions et caractéristiques d’un large panel de variétés fruitières rustiques et résistantes aux maladies, idéales pour un jardin-forêt en permaculture vraiment productif toute l’année.
Vous y trouverez aussi, pour les centaines de variétés de fruitiers étudiées (pommiers, poiriers, cerisiers, châtaigniers, vignes…) des informations telles que les besoins en pollinisations, les périodes de récoltes et conservations, les calibres des fruits, les goûts, la vigueur, bref de quoi faire vos choix selon vos envies.
Et pour vous aider à vous procurer ces perles rares, Franck a constitué pour vous un répertoire des pépiniéristeschez qui vous pourrez les trouver !
Franck Nathié
Édition La Forêt nourrière
Environ 28 €
Ce livre est une mine d’or pour la création de jardins-forêts et plus largement de projets en permaculture !
C’est un ouvrage indispensable pour toute personne en recherche d’autonomie alimentaire en fruits, car il permet de faire des choix éclairés et pertinents de variétés fruitières selon les contextes propres à chaque personne et chaque projet.
Il est à la fois complet, très détaillé mais également très accessible, car écrit dans un langage simple sans jargon scientifique inutile.
C’est donc un véritable support d’apprentissage sur les gestes techniques de multiplication et de tailles en plus d’être une aide sans pareil pour la conception de jardins-forêts vraiment productifs pouvant offrir des récoltes toute l’année, et surtout de fruits que vous aurez vraiment plaisir à manger et à partager avec votre entourage !
Si vous voulez vous lancer et ajouter un volet potager à votre projet, nous vous conseillons le calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif en permaculture réalisé, lui aussi par Franck Nathié, pour vous faciliter encore plus la planification mensuelle de vos actions !
Découvrez le calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole, un formidable outil pour faciliter votre planification mensuelle.
Bonne lecture à tous ! 👋
L’article Livre sur la multiplication végétale est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Seulement, voilà, ce type de milieu s’est beaucoup raréfié ces dernières décennies, ce qui met à mal la survie de nombreux animaux, insectes et autres formes de vie sauvage.
Pour remédier à cela, chacun à notre niveau, nous pouvons agir et planter des haies biodiversifiées dans nos jardins en permaculture.
Pour une haie d’arbres et arbustes bien pensée, qui attirera efficacement la biodiversité locale chez vous tout en vous rendant de nombreux services à vous aussi, suivez les conseils et astuces de Gilles Leblais dans la vidéo ci-dessous…
Photographe de la vie sauvage, ornithologue, conférencier, journaliste naturaliste et auteur, Gilles est un passionné de nature qui souhaite amener un maximum de personnes à se reconnecter à la nature pour la connaître, la comprendre, l’aimer et donc la protéger.
Pour attirer un maximum de biodiversité chez vous tout en vous protégeant des pollutions, du gibier, des regards et en produisant du bois, de la nourriture, etc. découvrez nos compositions de haies en permaculture !
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Plus le jardin sera arboré, plus il sera riche de biodiversité, et plus on sera dans une relation aimante avec ce monde qui nous entoure.
Pour créer une haie, il faut penser toujours le côté observation.
Un des endroits qui est le plus important dans le jardin, c’est le côté nord parce qu’on va nous protéger, entre autres, des vents froids du nord.
…mais aussi pour tous les autres éléments que vous souhaitez inclure dans votre jardin (mare, potager, verger…), faites facilement votre propre design en permaculture grâce à notre formation en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! »
L’intérêt de l’observation, c’est aussi de trouver quels types d’arbres et d’arbustes on va placer dans cette haie : au maximum des espèces locales ou indigènes.
Je me suis inspiré des travaux d’un ingénieur agronome qui s’appelait Dominique Soltner et que moi, j’ai ensuite amélioré pour la biodiversité.
Le mieux, c’est de planter les arbres en quinconce, c’est-à-dire sur deux lignes.
C’est comme si on mettait des V ou des W les uns derrière les autres.
On va créer une haie qui va être densifiée sur toute sa hauteur même aux pieds.
L’intérêt de planter en quinconce, c’est qu’on va pouvoir placer des espèces différentes avec des hauteurs différentes.
En général, côté jardin, on va planter les espèces moins hautes, plus petites et en arrière-plan, on mettra les espèces plus grandes. Par exemple : un bouleau ou un charme en arrière-plan et puis devant, on aura un noisetier et une viorne obier.
On va jouer sur trois types d’arbres qu’on retrouve dans la nature et qui vont avoir leur importance.
1 — Les feuillus : ceux qui perdent leurs feuilles à l’automne,
2 — Les marcescents : ceux qui ne perdent leurs feuilles que quand les autres feuilles commencent à repousser au printemps. Exemples : charme, hêtre, certains chênes également…
3 — Les persistants et semi-persistants : ceux qui conservent leurs feuilles toute l’année (ou une partie de leurs feuilles pour les semi-persistants) Dans ce groupe-là, il va y avoir des semi-persistants comme le houx, le buis, le troène d’Europe, le laurier-tin. Là où moi j’ai innové et où je suis le seul à le faire, car d’après mes observations, ça m’a semblé intéressant : c’est que je mets également des conifères. Ça permet de jouer sur une largeur et sur une hauteur avec eux et notamment dans la vision de la haie pendant l’hiver. Donc ça, ça a son importance.
Dans sa haie, on va pouvoir jouer avec ces 3 types d’arbres en quinconce en mettant deux marcescents, deux caducs, deux persistants et ainsi de suite… au gré de ce qu’on a envie de faire.
Donc dans la lecture du paysage, du jardin, non seulement notre lecture, mais également celle des animaux, ça va avoir un impact positif.
La relation qu’il y a entre les arbres par le système racinaire, le mycélium des champignons, etc., tout ça n’est pas anodin puisque ça va s’imbriquer au fil des ans, au fil des saisons d’une manière hyper importante pour avoir une biodiversité de plus en plus intéressante dans un jardin.
Chose à laquelle il faut penser et qui est hyper importante pour créer cette haie : respecter les distances.
C’est-à-dire, si on suit la loi pour une haie non taillée, mettre au moins 2,50 mètres entre sa haie et le bord de son terrain.
Moi j’ai mis les premiers arbres plantés à 2,60 mètres.
Il sera important de jouer sur l’efficacité de ces plantations pour vous aussi en mettant les arbustes qui vont donner des fruits ou des baies en avant puisque ce ne sont généralement pas de grands arbustes.
Cela vous facilitera les récoltes ;) !
La troisième chose à laquelle il faut penser, c’est de planter à l’automne.
C’est toujours mieux qu’au printemps puisqu’il y aura moins d’arrosages à faire et les arbres auront le temps de développer leur système racinaire, radicelles, etc., dans le sol.
Petite mise en situation :
Imaginons qu’on plante à l’automne prochain, donc on est entre octobre/mi-décembre, l’idéal novembre.
On va planter ces arbres en quinconce.
L’important, c’est qu’un an après, on se retrouve à la même période, et puis on passe à l’année suivante.
Au début de cette année suivante (donc 1 an et 1 à 3 mois après la plantation initiale), pendant l’hiver, donc on est en janvier/février, et seulement une fois, par une belle journée, on évite la pluie ou un froid trop intense, on va tailler cette haie nouvellement plantée depuis 1 an, qui s’est déjà bien installée et qui a déjà poussée.
Certains arbres peuvent être à plus d’un mètre, voire plus.
Je vais faire peur, mais on va rabattre ces arbres sauf les persistants, notamment les conifères, puisqu’ils sont beaucoup plus durs à repartir, mais tout ce qui est marcescent et caduc, on va les tailler à 20 cm du sol. Ce sera la seule fois que ce sera à faire, mais ça aura une importance fondamentale.
Pourquoi ?
Parce qu’au lieu d’avoir un pied au printemps qui va suivre, ils vont repartir de rejets de souche.
Et donc, il y aura deux pieds, trois pieds, voire plus suivant les sujets. Ça va densifier la haie au niveau du bas de cette haie. Ce qui fait qu’elle sera dense aussi bien en bas qu’en haut alors que malheureusement, dans les jardins, la plupart des haies sont ratées parce qu’elles sont touffues en haut, mais toujours éparses en bas. Et une haie bien touffue en bas, c’est primordial pour la biodiversité puisque dès le bas, dès la strate du bas d’une haie, la biodiversité se met en place notamment dans le sol pour certains insectes qui ont besoin d’ombrage, etc.
En faisant cela, vous allez augmenter le quota biodiversité de la haie et pour nous aussi, ça aura des avantages (ombrage, brise-vent, brise-vue) parce qu’au lieu d’être ajourée, elle sera dense et touffue.
J’ai modifié ce tronçon de haie en ajoutant une jeune haie en mélangeant du persistant, du marcescent, du semi-persistant et du feuillu. Et donc, l’automne prochain, il faudra que je taille.
Pour certains, ce ne sera pas nécessaire puisque ceux-là, ils sont repartis sur plusieurs pieds, mais par exemple, ce jeune pied de sorbier des oiseleurs, à l’automne, je le rabattrai à 20 cm.
Même si l’arbre avait été comme ça, je l’aurais rabattu exactement au même endroit de manière à ce qu’au lieu d’avoir un seul pied, il ait un deuxième pied, voire un troisième, voire un quatrième qui partent.
Non seulement je vais limiter l’arbre dans sa hauteur, s’il était sur un seul pied, ce qui est intéressant dans un jardin par rapport aux voisins par exemple, mais en plus, ça va lui permettre de se densifier au niveau de son pied donc la haie sera plus étoffée.
Si on va tous vers ça, en arborant nos jardins de cette manière, on est capable de créer, au pas de nos portes, on va dire mis bout à bout, le plus grand parc national du monde parce que ce système arboré, c’est la clé de la réussite pour sauver notre biodiversité notamment dans nos jardins.
C’est vraiment ce qu’on doit mettre en place aujourd’hui, si on veut réussir notre retour à la nature et nous mettre en contact avec ce sauvage qui nous entoure.
Pour plus de détails sur l’installation d’une haie idéale pour accueillir au mieux la biodiversité chez vous, afin de trouver quels arbres choisir selon votre contexte, comment les installer, les entretenir, etc., découvrez le livre de Gilles Leblais : Ma haie refuge de biodiversité.
Livre de Gilles Leblais
Éditions Terre Vivante
Environ 14 €
Comme nous apprécions beaucoup le travail de Gilles, nous avons également consacré des articles à plusieurs autres de ses livres qui sont tous des odes à la biodiversité et la nature sauvage.
Découvrez-les en détails dans nos articles ci-dessous :
Gilles nous a également ouvert les portes de son « Jardin Paradis » à Velanne en Isère pour une série de vidéos consacrées à la biodiversité à découvrir ci-dessous :
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