Méthode agroécologique respectueuse de la vie du sol, elle s’inscrit pleinement dans la philosophie permaculturelle.
Chez Permaculture Design, nous avons accompagné de nombreux projets intégrant cette approche, dont celui que nous vous présentons aujourd’hui.
Dans cet article, découvrez le témoignage inspirant de Vincent, jeune maraîcher formé au maraîchage sur sol vivant, qui partage son expérience terrain et les bénéfices concrets de cette méthode dans le cadre d’un projet conçu par notre bureau d’études.
Un retour d’expérience précieux qui permet aussi de remettre en perspective certains aspects parfois controversés en permaculture, comme l’usage des bâches de culture.
Son regard apporte un éclairage pragmatique sur ce sujet souvent tabou.
Découvrez en vidéo le témoignage de Vincent sur ses débuts
en maraîchage sur sol vivant
Le maraîchage sur sol vivant (MSV) est une approche agricole qui vise à produire des légumes en favorisant au maximum la vie du sol et sans recourir au travail mécanique profond (type labour).
En s’appuyant sur les principes de la permaculture — observer, s’adapter et agir de façon pragmatique — cette méthode répond à des objectifs de production durable, même sur de petites surfaces.
Les principes basiques
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Dans le cadre de ce projet, le MSV nous est apparu comme la technique la plus pertinente.
Le contexte et les ambitions du projet (intensifier la production sur une surface réduite, limiter les intrants et maximiser la résilience du sol) correspondaient parfaitement aux atouts de cette méthode.
Vincent, jeune diplômé en agroécologie et passionné par la vie du sol, incarne parfaitement cette nouvelle génération de maraîchers qui veulent allier éthique, écologie et rentabilité.
Non issu du milieu agricole, il choisit de se former sur le terrain après un parcours académique axé sur la recherche.
C’est via une annonce en lien avec le MSV qu’il rejoint le projet, encadré par François Mulet, figure de référence dans le domaine.
Grâce à cet accompagnement, Vincent passe rapidement de la théorie à la pratique et commence à structurer son propre système de production en maraîchage sur sol vivant.
Le projet démarre sur une prairie non travaillée depuis plusieurs années.
Cet état initial est favorable à une bonne vie du sol, condition essentielle pour la réussite en MSV.
Vincent et son équipe apportent 10 cm de broyat grossier (BRF) puis bâchent les planches.
Cette couverture limite l’enherbement et favorise la décomposition par les champignons et les bactéries du sol.
La première année, quelques planches de test sont mises en culture avec des courges, melons et concombres.
Résultat ?
Pas de maladies et une productivité au rendez-vous !
Les cultures sont plus résilientes face aux attaques de champignons ou d’insectes.
Vincent constate une faible pression cryptogamique et une biodiversité fonctionnelle importante.
Les légumes issus du MSV affichent de meilleurs taux de sucre et d’acides aminés, ce qui favorise leur conservation et leur qualité nutritive.
Sous les bâches, une vie intense s’installe : vers de terre, collemboles, champignons… Tout concourt à structurer le sol et à améliorer sa fertilité naturellement.
Le désherbage devient quasi inexistant grâce à l’usage raisonné des bâches et toiles tissées réutilisables, permettant de libérer du temps pour d’autres tâches essentielles.
Certes, l’utilisation de bâches peut soulever la question de l’impact écologique.
Mais comparé à un recours intensif au tracteur et à la mécanisation, leur usage raisonné réduit considérablement l’empreinte carbone de l’exploitation sur le long terme.
Vincent illustre cela par sa gestion minimaliste du matériel : un tracteur, un broyeur et un épandeur suffisent pour l’ensemble de ses opérations.
Un bon exemple de sobriété énergétique !
1. Visitez des fermes diversifiées (bio, conventionnelles, MSV) pour comprendre les différentes approches.
2. Formez-vous sérieusement en maraîchage sol vivant et en agroécologie.
3. Adaptez votre projet à votre contexte local : chaque sol, climat et objectif est unique.
4. Soyez patient et observez la vie du sol avant d’intervenir.
L’expérience de Vincent prouve que le maraîchage sur sol vivant est une solution concrète pour produire des légumes de qualité tout en respectant le vivant.
Chez PermacultureDesign, nous intégrons cette méthode dans de nombreux projets sur mesure, en fonction des objectifs et du contexte de nos clients.
Envie de passer à l’action ?
Découvrez nos formations en ligne ou demandez-nous un devis pour la conception de votre projet en permaculture.
Vous avez un rêve et lieu, et vous souhaitez être accompagné par notre bureau d’études spécialisé en permaculture ?
Le maraîchage sur sol vivant est une méthode agricole qui vise à produire sans labour, en favorisant la vie biologique du sol grâce à des apports organiques et à la couverture permanente du sol.
Le MSV repose sur l’absence de travail mécanique profond, contrairement au maraîchage conventionnel qui utilise souvent le labour et des outils rotatifs.
Moins de maladies, meilleure fertilité du sol, gain de temps sur le désherbage et des récoltes plus nutritives.
Non, un tracteur léger avec quelques outils simples (épandeur, broyeur) suffisent à gérer l’ensemble des opérations.
Oui, à condition de bien se former et de démarrer progressivement.
À bientôt
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
L’article Maraîchage sur sol vivant : méthode, avantages et retour terrain est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Après des heures passées à bichonner son potager, il est frustrant de découvrir au matin des feuilles grignotées et des plants décimés.
Nombreux sont ceux qui ont tenté diverses solutions pour s’en débarrasser : granulés chimiques, pièges à bière, coquilles d’œufs, cendre…
Mais en permaculture, on préfère travailler avec la nature plutôt que contre elle.
Plutôt que d’éliminer les limaces directement, pourquoi ne pas favoriser leurs prédateurs naturels ?
Attirer ces auxiliaires est une solution durable et efficace pour réguler naturellement les limaces tout en enrichissant la biodiversité du jardin.
Découvrons ensemble ces alliés précieux et comment leur offrir un habitat propice.
Découvrez les prédateurs des limaces dans notre vidéo avec Gilles Leblais
Un jardin équilibré repose sur la diversité des espèces qui le peuplent.
En favorisant la présence de prédateurs naturels des limaces, on obtient un écosystème fonctionnel où chaque être vivant joue un rôle régulateur.
Les avantages sont nombreux :
Les principes basiques
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Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
Certains insectes sont de redoutables chasseurs de limaces. Voici les plus efficaces.
Les carabes sont des coléoptères présents dans presque tous les jardins. Ils se nourrissent des œufs, des larves et des jeunes limaces.
Comment les attirer ?
Conserver des zones sauvages avec du bois mort et des haies sèches permet d’offrir un refuge idéal aux carabes.
Les oiseaux sont souvent sous-estimés dans la lutte contre les limaces. Pourtant, plusieurs espèces en raffolent :
Comment les attirer ?
Installer des haies, des nichoirs et des points d’eau favorise leur présence.
Le hérisson est l’un des plus grands prédateurs naturels des limaces.
Il chasse principalement la nuit et consomme une grande quantité de mollusques.
Comment l’aider ?
Laisser des tas de branchages et éviter l’usage de pesticides favorise son installation.
La musaraigne est capable de manger son poids en insectes et en limaces chaque jour.
Comment l’attirer ?
Un jardin enherbé avec des zones sauvages est idéal pour elle.
La tonte différenciée est idéale pour créer ces zones et ne plus passer ces week-ends à tondre.
Comment les attirer ?
Créer une mare naturelle et conserver des tas de bois permet d’offrir un habitat adapté.
Pour favoriser la présence de ces auxiliaires, quelques aménagements simples suffisent :
Des trésors pour la biodiversité
Gilles Leblais
Éditions Terre Vivante – 2022.
15 €
Découvrez comment créer ou transformer facilement votre jardin en un Écosystème Durable, Équilibré et Nourricier grâce à la permaculture !
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
Plutôt que de lutter activement contre les limaces, adoptez une approche permaculturelle en attirant leurs prédateurs naturels.
Ces alliés du jardinier permettent une régulation efficace, sans effort et sans impact négatif sur l’environnement.
En diversifiant les habitats et en favorisant la biodiversité, vous transformerez votre jardin en un écosystème équilibré et résilient.
Et vous, avez-vous déjà observé ces prédateurs naturels dans votre jardin ?
Partagez votre expérience en commentaire !
À bientôt
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
Retrouvez Gilles Leblais sur son site web :
https://www.gillesleblais.com
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]]>En adoptant des pratiques respectueuses de la nature et en favorisant un sol vivant, cette méthode permet de produire des légumes sains tout en préservant la biodiversité.
Cet article détaille les cinq piliers fondamentaux de cette approche, basés sur l’expérience réussie du Potager de Loire, un exemple inspirant de conversion agroécologique.
Découvrez en vidéo Le Potager de Loire avec Yolain
Le maraîchage agroécologique est une forme d’agriculture qui applique les principes de l’agroécologie au maraîchage.
Contrairement au maraîchage conventionnel, cette approche met l’accent sur le respect des écosystèmes naturels, la réduction des intrants chimiques et la valorisation des ressources locales.
Les principaux bénéfices de cette méthode incluent :
Le Potager de Loire illustre parfaitement ces principes en cultivant sur un sol anciennement pauvre, aujourd’hui transformé en une terre riche et fertile.
L’élimination totale des pesticides et engrais chimiques, y compris ceux autorisés en agriculture biologique, est une pierre angulaire du maraîchage agroécologique.
Cette approche favorise des alternatives naturelles pour enrichir et protéger le sol :
Ces pratiques ont permis au Potager de Loire d’éviter toute dépendance à l’industrie chimique, rendant la production totalement naturelle et durable.
Les principes basiques
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Le travail du sol, comme le labour, détruit sa structure et tue la vie microbienne essentielle à sa fertilité.
En maraîchage agroécologique, cette pratique est remplacée par :
Cette approche préserve l’humidité et favorise le développement de champignons, essentiels au cycle du phosphore et de la potasse.
Après quatre ans, le Potager de Loire bénéficie d’une couche de 30 à 40 centimètres de terre noire fertile.
Aucune mécanisation sur cette micro-ferme en permacultre tout est fait à main.
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Privilégier les variétés non hybrides, aussi appelées semences paysannes, est un autre pilier essentiel.
Ces variétés sont à l’opposé des semences hybrides souvent standardisées et moins adaptées aux spécificités locales.
Avantages des semences non hybrides :
Le choix de ces semences contribue à créer des cultures riches et variées, tout en préservant le patrimoine agricole.
Une très bonne boutique de semences proposant beaucoup de graines bio et variétés anciennes à des prix justes
L’utilisation de bâches plastiques pour couvrir le sol est éliminée en maraîchage agroécologique. Au lieu de cela, des alternatives naturelles sont mises en place :
Cela permet d’éviter la pollution à long terme et de renforcer la santé écologique des parcelles.
Les principes philosophiques
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Le maraîchage agroécologique cherche à recréer les écosystèmes naturels, en intégrant une stratification des cultures et des arbres pour maximiser les interactions positives entre les plantes.
Techniques utilisées :
Ces systèmes créent des parcelles autosuffisantes, tout en augmentant la résilience face aux épisodes climatiques extrêmes.
Les principes philosophiques
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Les bienfaits du maraîchage agroécologique sont visibles dès les premières années, comme le montre l’expérience du Potager de Loire :
Cette approche montre qu’il est possible d’allier performance écologique et viabilité économique.
Le maraîchage agroécologique repose sur cinq piliers essentiels : éliminer les intrants chimiques, préserver le sol, utiliser des semences naturelles, bannir les plastiques et intégrer la biodiversité.
Ces pratiques permettent de cultiver durablement tout en préservant la santé des sols et de l’environnement.
Vous souhaitez en apprendre davantage ?
Découvrez nos formations en ligne pour approfondir vos connaissances ou contactez-nous pour concevoir un potager résilient et durable.
À bientôt
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
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Retrouvez Yolain sur son site web :
https://lepotagerdeloire.fr
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]]>Les eaux de ruissellement, mal gérées, peuvent causer des dégâts considérables :
Pourtant, avec des techniques adaptées, il est possible de transformer ces problèmes en solutions.
Cet article vous présente les meilleures pratiques de gestion de l’eau en permaculture, applicables à toutes les échelles, pour préserver vos sols et favoriser une agriculture résiliente.
Découvrez en vidéo des solutions contre l’érosion sur un de nos designs !
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
L’érosion provoquée par l’eau de ruissellement est l’une des principales causes de dégradation des sols.
Chaque pluie qui dévale un terrain emporte avec elle des nutriments essentiels et appauvrit la couche arable, cette mince épaisseur de terre féconde nécessaire à la croissance des plantes.
Dans les terrains en pente, les conséquences sont encore plus graves :
Dans des régions semi-arides ou sur des pentes abruptes, l’eau ne reste pas longtemps sur le terrain.
Elle s’écoule rapidement, lessive les sols et empêche une infiltration suffisante.
Cela aboutit à une double peine :
La permaculture propose de faire de l’eau un allié, en freinant son écoulement pour permettre une infiltration progressive dans le sol.
Cela aide à restaurer la fertilité, à créer des réserves d’eau naturelles et à prévenir les inondations.
Les principes philosophiques
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Les baissières sont des canaux creusés le long des courbes de niveau d’un terrain.
Elles permettent de ralentir le ruissellement de l’eau, de la répartir uniformément et de l’infiltrer dans le sol.
Comment créer une baissière ?
Avantages
Idéales pour les arbres et vergers, les demi-lunes sont des structures en forme de croissant creusées autour des plantations.
Elles capturent l’eau qui s’écoule et l’infiltrent directement aux racines.
Mise en œuvre :
Avantages :
Les rivières sèches consistent à remplir les ravines ou les chemins d’écoulement naturels avec des cailloux.
Elles ralentissent l’eau, empêchent l’érosion et capturent les nutriments.
Idéales en bas de gouttières dans les petits jardins.
Utilisations pratiques :
Les retenues d’eau (mini-étangs, bassins, mare naturelle…) permettent de conserver l’eau pour une utilisation ultérieure.
En climat semi-aride, elles jouent un rôle essentiel pour la survie des cultures.
Conseils pour un stockage optimal
Nous avons été missionné en janvier 2025 pour une étude sur un domaine de 150 hectares à Majorque, les problèmes identifiés incluaient une forte érosion des sols, des ravines profondes et une perte de fertilité due à un sol appauvri et exposé au soleil.
Plusieurs solutions ont été préconisé sur ce design, mais les solutions principales sont les suivantes :
Ces solutions, bien que déployées sur un domaine de grande taille, sont tout à fait adaptables à des échelles plus petites.
Par exemple, une baissière miniature ou « micro-baissière » peut être créée sur un terrain en pente légère, et des demi-lunes peuvent être ajoutées autour d’arbres isolés dans un jardin urbain.
Les baissières, demi-lunes et rivières sèches ne nécessitent que peu de matériel et peuvent être réalisées à la main, ce qui les rend accessibles à tous sur des petites surfaces.
En favorisant l’infiltration de l’eau, ces techniques préservent les nappes phréatiques et limitent les inondations en aval.
Elles contribuent à restaurer des écosystèmes locaux.
La gestion de l’eau en permaculture est une étape incontournable pour préserver les sols, restaurer leur fertilité et créer des paysages résilients.
Qu’il s’agisse d’un domaine agricole ou d’un petit jardin, les techniques comme les baissières, les demi-lunes ou les rivières sèches offrent des solutions simples, économiques et écologiques.
En appliquant ces méthodes, vous transformerez chaque goutte de pluie en ressource précieuse .
Vous avez un rêve et lieu, et vous souhaitez être accompagné par notre bureau d’études spécialisé en permaculture ?
À bientôt
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
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]]>Contrairement aux vergers conventionnels souvent monoculturaux et intensifs, les vergers diversifiés favorisent les interactions naturelles entre les différentes espèces de plantes, d’animaux et de microorganismes pour créer un écosystème équilibré.
Dans cet article, nous vous guidons à travers les étapes pour concevoir, entretenir et optimiser un verger diversifié selon les principes de la permaculture.
Découvrez en vidéo un exemple de verger diversifié aux Jardins du Tormellier
Un verger diversifié en permaculture repose sur l’idée de mêler différents éléments vivants afin de créer des synergies.
Voici ses caractéristiques principales :
Contrairement aux vergers traditionnels, l’objectif d’un verger diversifié en permaculture n’est pas uniquement la production massive de fruits, mais également la création d’un écosystème résilient et autonome.
Avant de planter, il est essentiel de comprendre les spécificités de votre terrain :
Mélanger différents types d’arbres et de plantes permet de limiter les maladies et d’attirer des auxiliaires utiles.
Voici quelques conseils :
Un verger durable nécessite une gestion optimale de l’eau.
Si votre terrain est sec, pensez à :
Un entretien minimal mais régulier est nécessaire pour garantir la santé des arbres :
Un sol vivant est la base d’un verger prospère.
Voici quelques pratiques :
Un verger diversifié limite naturellement les attaques de nuisibles grâce à la présence d’auxiliaires (coccinelles, oiseaux, poules).
Les poules, par exemple, mangent les larves comme celles du carpocapse (ver de la pomme).
L’intégration de poules dans le verger est très bénéfique :
Planter des aromatiques comme le romarin ou la lavande entre les rangs offre plusieurs avantages :
Les serres, bien que principalement destinées aux légumes, peuvent être utilisées pour certains arbres comme les cerisiers.
Cela permet de :
Leur verger diversifié, créé sur un terrain d’un hectare et demi, illustre parfaitement les avantages de la permaculture :
Pour les petites surfaces (500 m2), un verger intensif avec plusieurs strates (arbres, arbustes, plantes couvre-sol) est plus adapté.
Pour les grandes surfaces, un système extensif comme celui de Marine et Morgane est idéal.
Les vergers diversifiés en permaculture représentent une opportunité unique de combiner production fruitière, respect de l’environnement et autonomie alimentaire.
Que vous disposiez d’une petite ou d’une grande surface, les principes exposés ici vous permettront de créer un écosystème équilibré, résilient et productif.
N’hésitez pas à consulter nos formations permaculture pour approfondir vos connaissances ou à nous contacter pour un accompagnement sur mesure dans la conception de votre verger naturel diversifié.
Vous trouverez, ci-dessous, une liste d’ouvrages intéressants en lien avec la création d’un verger naturel en permaculture.
Nous vous avons mis plusieurs liens de librairies en ligne afin que vous trouviez les informations et références complètes de l’ouvrage ainsi que l’avis des lecteurs.
Le meilleur des vergers d’hier et de l’arboriculture d’aujourd’hui pour bâtir les vergers de demain
Evelyne Leterme
Éditions Rouergue – 2018.
34 €
Franck Nathié
La Forêt nourricière – 2022.
28 €
La Forêt Nourricière Librairie permaculturelle Unithèque Decitre
Bernard Fischesser
Éditions Delachaux et Niestlé – 2012.
35 €
la forêt fruitière
Maurice Chaudière
Édition De Terran – 2016.
15 €
Un guide complet pour tout savoir sur le verger naturel !
À bientôt
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Site web Les Jardins du Tormellier https://www.facebook.com/Lesjardinsdutormellier/
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]]>Si vous êtes passionné·e de permaculture, d’agroécologie ou tout simplement de jardinage naturel, vous êtes sûrement confronté·e à un problème bien connu : l’invasion des limaces.
Ces petites créatures peuvent décimer vos jeunes plants en quelques nuits, malgré tous vos efforts pour les protéger.
Et si la solution ne résidait pas dans des granulés ou des méthodes agressives, mais dans un retour aux sources, en collaborant avec la nature ?
C’est exactement ce que propose le livre Des canards coureurs indiens dans mon jardin – Stop aux limaces ! de Sylvie La Spina, publié aux Éditions Terre Vivante.
Ce guide pratique vous invite à découvrir comment ces drôles de canards peuvent devenir vos meilleurs alliés pour maintenir l’équilibre de votre écosystème et favoriser l’autonomie alimentaire de votre jardin.
Stop aux limaces !
Sylvie La Spina
Éditions Terre Vivante – 2020.
14 €
Sylvie La Spina est une jardinière aguerrie, passionnée par la permaculture et les solutions écologiques adaptées à nos espaces de vie.
Elle partage à travers ce livre son retour d’expérience concret et authentique, après avoir intégré des canards coureurs indiens dans son propre jardin.
Son approche pragmatique et bienveillante, fidèle à l’esprit de Terre Vivante, saura convaincre aussi bien les jardiniers débutants que les praticiens expérimentés désireux de s’émanciper des pesticides et autres techniques conventionnelles.
Avec ses 92 pages, cet ouvrage va bien au-delà d’une simple présentation d’espèce animale.
Voici un aperçu des grands thèmes abordés :
Vous découvrirez les raisons écologiques et pratiques qui font de ces canards une solution idéale pour lutter contre les limaces.
Leur comportement naturel de chasseurs de gastéropodes est détaillé, ainsi que leur capacité d’adaptation dans divers types de jardins, qu’ils soient petits ou grands.
Sylvie La Spina vous guide pour bien préparer l’arrivée des canards : habitat, sécurité, espace vital, gestion de l’eau…
Elle explique comment créer un environnement propice, sans bouleverser l’équilibre naturel de votre jardin en permaculture.
Comment nourrir vos canards ?
Faut-il leur apporter un complément alimentaire ?
Quels soins sont nécessaires pour leur bien-être tout au long de l’année ?
Toutes ces questions trouvent réponse dans des chapitres clairs et accessibles.
L’auteure partage des anecdotes issues de son expérience et de celles d’autres jardiniers.
Vous y trouverez aussi des astuces applicables immédiatement, par exemple : comment apprendre à vos canards à se concentrer sur les limaces sans abîmer vos plantations ? ou encore quels végétaux privilégier pour favoriser un équilibre entre flore et faune ?
Un compagnon précieux pour jardiniers autonomes
En permaculture, chaque être vivant joue un rôle.
Ce livre illustre parfaitement le principe de collaboration avec les animaux, en les replaçant au cœur du système nourricier.
Les canards coureurs indiens ne se contentent pas de limiter la population de limaces : ils participent aussi à l’enrichissement du sol via leurs déjections, réduisant ainsi vos besoins en fertilisants externes.
Imaginez votre jardin prospérer sans produits chimiques, où la biodiversité reprend ses droits grâce à ces charmants canards !
Que vous soyez un·e amateur·rice de jardinage écologique, un·e permaculteur·rice en quête d’autonomie alimentaire, ou tout simplement quelqu’un qui veut protéger ses cultures tout en respectant la vie sauvage, ce guide vous offrira une solution durable, efficace et respectueuse de l’environnement.
Alors, prêt·e à accueillir ces alliés à plumes chez vous ?
Comment imaginez-vous votre jardin dans quelques mois, une fois les limaces sous contrôle et l’harmonie retrouvée ?
Des canards coureurs indiens dans mon jardin – Stop aux limaces ! est plus qu’un simple manuel, c’est une invitation à redécouvrir la coopération entre humains et animaux au service d’un jardin résilient et fertile.
En suivant les conseils éclairés de Sylvie La Spina, vous gagnerez non seulement en sérénité face aux limaces, mais aussi en autonomie et en plaisir au jardin.
À bientôt
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
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]]>Que vous souhaitiez produire vos propres fruits et légumes, créer un havre de paix ou favoriser la biodiversité, un design réfléchi est indispensable pour atteindre vos objectifs.
Dans cette vidéo, nous nous appuyons sur le design que nous avons réalisé chez un de nos clients pour vous présenter des exemples concrets d’idées ou de réalisations.
Si vous souhaitez que nous vous accompagnons sur votre projet vous pouvez nous contacter ici.
La vidéo décrivant ce design est ci-dessous
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Vous avez un rêve et lieu, et vous souhaitez être accompagné par notre bureau d’études spécialisé en permaculture ?
Après la définition de vos objectifs, l’observation est la première étape d’un projet en permaculture car elle permet de comprendre les spécificités uniques de votre terrain avant de prendre des décisions.
Un design réussi repose sur votre capacité à capter les dynamiques naturelles et à identifier les contraintes.
Faites des tests de sol : prélevez de la terre pour évaluer sa texture (sable, argile, limon) et sa fertilité. Munissez-vous de pots en verre pour tester la sédimentation ou d’un kit de test pH.
Dessinez une carte de votre site : dessinez les zones d’ensoleillement, de vent et d’ombre. Une astuce : prenez des notes à différentes heures de la journée!
Analyse vos ressources : notez les opportunités (toiture pour récupérer l’eau, haies existantes, matériaux).
En intégrant ces observations dans le design, il a été possible de tirer parti des forces du site tout en atténuant ses contraintes.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances en design de permaculture, n’hésitez pas à télécharger notre guide complet.
Les allées carrossables occupent souvent une grande surface et sont coûteuses à mettre en place si elles sont traitées en béton ou en enrobé, en plus de nuire à la biodiversité et à l’infiltration de l’eau.
Nous avons fait le choix de traiter l’allée avec des matériaux perméables et naturels tout en garantissant durabilité et maîtrise du budget.
Les matériaux utilisés : calcaire compacté pour stabiliser le sol et du Bois Raméal Fragmenté (BRF) pour les bandes de roulement.
Les étapes de mise en oeuvre :
Résultat : une allée fonctionnelle, esthétique et écologique.
Vous aurez sûrement à recharger en copeaux de bois votre allée dans quelques années, mais les économies de mise en œuvre et les bienfaits sur les sols sont des points positifs à prendre en compte !
Les voisins ou la proximité de routes peuvent compromettre votre intimité et nuire à l’esthétique du jardin.
Nous avons fait le choix de créer des structures en bois qui seront support de plantes grimpantes :
Nous recommandons de diversifier vos plantations avec des plantes au feuillage persistant pour conserver l’effet en hiver et des plantes caduques pour enrichir les couleurs, formes et odeurs de vos brises-vent.
Les principes basiques
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Kiwis, Vignes, Mûres pour le comestible ; Jasmins, Chèvrefeuilles et Solanum pour le feuillage persistant sont autant d’idées très simples de plantes grimpantes à trouver chez vos pépiniéristes.
Résultat : un écran végétal efficace qui évolue dans le temps, joue sur plusieurs sens et enrichit le jardin.
Les sols sableux ou drainants retiennent très peu l’eau, ce qui limite ou met en danger la croissance des plantes en cas de sécheresse.
Une solution simple à mettre en oeuvre partout : récupérer et stocker l’eau de pluie pour pouvoir l’utiliser quand nécéssaire.
Ici nous avons fait le choix d’un réseau de cuves agricoles pour la simplicité de mise en oeuvre en complément d’une mare!
Résultat : une eau stockée et un microclimat autour de la mare qui favorisent la fraîcheur et l’humidité dans le jardin tout en attirant une faune diversifiée et vos auxiliaires préférés pour lutter contre les limaces !
Dans un cas comme celui-ci avec un sol très pauvre et chamboulé, une intervention permettra d’accélérer la régénération de la vie du sol et de profiter d’un substrat de culture efficace plus rapidement.
Les matériaux utilisés :
Résultat : des buttes fertiles et prêtes à produire dès la première saison. Partout où cela est possible, plantez en complément des engrais verts adaptés à vos besoins.
Les potagers traditionnels sont souvent peu intégrés au paysage alors qu’ils peuvent être très esthétiques.
Le potager mandala est à la mode, mais il n’est pas la seule forme possible des buttes de votre potager.
Sans sacrifier à l’efficacité de votre potager (votre conception vous aura donné toutes les clés pour avoir un potager qui prenne en compte votre jardin, ses circulations, ses points forts, etc.), laissez libre cours à votre imagination pour créer des formes esthétiques.
Ici, nous avons placé le potager autour de la mare pour différentes raisons très importantes : esthétique, présence des auxiliaires, microclimat favorable
Résultat : un potager productif qui se fond harmonieusement dans le design global.
Créer un équilibre entre production alimentaire et esthétique est tout à fait possible et devrait même être un but en soi !
Comme souvent, nous vous recommandons de commencer petit et d’adapter votre projet en renforçant au fur et à mesure les éléments qui fonctionnent bien tant esthétiquement que sur un plan agronomique.
Résultat : un paysage comestible, esthétique et adapté aux évolutions naturelles du jardin.
En permaculture, chaque contrainte peut devenir une opportunité si elle est bien analysée et intégrée dans un design réfléchi.
Qu’il s’agisse de gérer une allée, d’améliorer un sol, de gérer les eaux de pluie ou de créer un potager esthétique, les solutions proposées permettent de transformer votre espace en un écosystème durable et productif.
À bientôt,
L’équipe de Permaculture Design
L’article Conception de jardin en permaculture sur 600 m² est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Il s’agit du duo mare et potager.
Pourquoi combiner ces deux éléments dans votre jardin en permaculture ?
En suivant les principes de permaculture et notamment ceux-ci :
Les principes liés au design
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Les principes philosophiques
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ou encore
Les principes basiques
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Associer mare et potager devient vite une évidence permacole pour se faciliter le quotidien et surtout bénéficier des nombreux services que ces deux éléments peuvent se rendre mutuellement sans que vous n’ayez presque rien d’autres à faire qu’à en profiter !
Voyons plus en détail toutes les bonnes raisons d’associer mare et potager dans votre jardin.
Les principes basiques
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Inclure une mare dans votre potager va attirer au plus près de là où ils vous seront les plus utiles une foule d’animaux et insectes auxiliaires qui vous aideront à réguler les indésirables du potager comme les limaces, les escargots, les chenilles, les pucerons…
La mare va, en effet, attirer assez rapidement après installation les premiers batraciens : grenouilles, crapauds, tritons, salamandres…
Ils auront besoin de la mare pour se reproduire et y vivront une bonne partie de l’année.
Mais ces animaux formidables ont également une vie terrestre importante, souvent à proximité de la mare qui les a vus naitre ou dans laquelle ils choisissent de venir se reproduire.
Or, ils sont tous, à des degrés divers, des consommateurs de limaces ou de leurs œufs.
Ils sont donc un atout pour réguler leur présence au potager.
Et si celui-ci est aux abords directs de la mare, l’action des batraciens n’en sera que plus efficace.
Attirés par la mare pour y boire et se rafraichir, certains petits mammifères vont également vous permettre de réguler très efficacement les populations d’indésirables dans votre potager.
Il y a tout d’abord les hérissons, gros consommateurs de limaces et d’escargots.
Bien connue de tous, mais avec pourtant des populations en régression, cette charmante petite boule de pics est à choyer dans votre jardin si vous avez la chance d’en avoir !
N’hésitez pas à leur fournir le gîte, au sein même de votre potager leur servant de garde-manger en y installant, dans un coin tranquille, un abri bricolé par vos soins ou un simple tas de branchages et feuilles dans lesquels ils trouveront un refuge idéal.
Philippe Jourde nous partage ses connaissances sur ce petit mammifère exceptionnel. Découvrez en plus sur ces animaux menacés de disparition.
Moins connue et pourtant tout aussi intéressante, il y a les musaraignes qui apprécient la fraîcheur des bords de mare.
Trop souvent confondues avec les souris, elles sont pourtant bien différentes et bien plus aidantes au jardin, car la musaraigne n’est pas un rongeur, elle ne s’attaque donc pas aux racines des végétaux, aux fruits ou aux légumes.
Au contraire, son menu quotidien a tout pour nous plaire : limaces, larves d’insectes, chenilles et autres parasites dont elle se fera un plaisir de débarrasser votre potager.
Autre petit mammifère irrésistiblement attiré par tout ce que peut lui offrir une mare et qui aura un impact positif sur les indésirables du potager par la même occasion : les chauves-souris.
Chasseuses nocturnes hors pair, aux méthodes et menus différents selon les espèces, les plus communes en France sont insectivores et capables de consommer des quantités phénoménales d’insectes principalement indésirables.
Elles vous débarrasseront, bien sûr, des moustiques, mais aussi des noctuelles, ces papillons de nuit dont les dégâts au potager peuvent être très importants (ex d’espèces : noctuelle de la tomate, noctuelle du chou, noctuelle gamma, noctuelle terricole, noctuelle mineuse…). Certaines mouches indésirables volant encore au crépuscule pourront également être à leur menu.
En une nuit, une seule chauve-souris est capable de capturer plus de 1000 insectes, ça vaut donc le coup qu’elle vienne chasser au-dessus de votre duo mare et potager, non ?
Suivez les conseils de Sébastien Lazzaroni, passionné de biodiversité et faune sauvage, pour accueillir dans votre jardin ces chers chiroptères !
La mare associée au potager attirera aussi sur place une grande diversité d’oiseaux qui y viendront pour s’abreuver, prendre leur bain ou chasser.
Par la même occasion, ces oiseaux, pour la plupart insectivores à la belle saison, trouveront aussi dans le potager juxtaposé de quoi se nourrir grassement.
Les mésanges notamment apprécient les pucerons, les larves de tenthrèdes, les chenilles comme celles de la piéride du chou ainsi que les papillons adultes et de nombreux autres insectes volants (mouches, coléoptères…) qu’elles captureront en vol.
La grive musicienne se régalera, quant à elle, de limaces.
En plus, la nature est bien faite, car les oiseaux seront des auxiliaires particulièrement efficaces sur les périodes de nourrissages des jeunes qui coïncident avec les périodes de pullulations de ces indésirables.
Sur ces périodes de nourrissage, la quantité d’insectes capturés en une journée, par une mésange charbonnière par exemple, pourra avoisiner les 900. De quoi réduire efficacement la pression sur vos plants potagers !
La mare intégrée dans un potager va permettre de créer des microclimats favorables aux plantes aux abords directs de celle-ci.
L’inertie thermique de sa masse d’eau joue, en effet, le rôle d’un climatiseur pour la végétation alentour, apportant de la fraicheur en journée et restituant, pendant la nuit, la chaleur stockée dans la journée.
Cela a le gros avantage de réduire les écarts de températures avec des minima et maxima moins importants, ce qui est profitable à la croissance de nombreux végétaux.
Associer mare et potager de façon réfléchie permet aussi de jouer sur la distribution de la lumière sur l’un ou l’autre des éléments.
Placée à la manière de ce que l’on appelle un piège à soleil en permaculture, la mare va réfléchir une bonne partie du rayonnement solaire au profit des végétaux voisins qui bénéficieront donc de plus de photons pour une meilleure photosynthèse.
À l’inverse, on peut également prévoir au potager des cultures hautes qui feront temporairement, à la saison chaude, de l’ombre sur la mare une partie de la journée pour limiter l’évaporation et la prolifération d’algues.
Il peut s’agir de plantes grimpantes sur supports adaptés en largeur et en hauteur à l’ombre portée que vous souhaitez créer.
Des légumes comme les courges, les concombres, les haricots rames ou les petits pois grimpants seront parfaits pour coloniser ces supports que vous aurez créés à votre guise.
L’ombrage de la mare peut aussi être créé par des plants de tomates tuteurées ou de maïs bien positionnés à la plantation de printemps pour ombrager efficacement la mare à maturité, pendant l’été.
Certaines plantes aquatiques ont des facultés de multiplication assez phénoménales.
Or, cela peut vite devenir un problème pour l’équilibre de l’écosystème de la mare si on les laisse proliférer. En effet, si les plantes se mettent à envahir l’ensemble de la surface de l’eau et que le rayonnement solaire, stoppé par les feuillages divers, ne peut plus pénétrer dans l’eau, c’est toute la biodiversité vivant dans la mare qui est en danger.
Mais pas de panique,
Les principes philosophiques
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Ces plantes aquatiques, qui pourraient rester un problème, deviennent, avec le regard de la permaculture, une véritable solution qui donne une bonne raison de plus d’associer mare et potager.
Ainsi des plantes aquatiques comme les lentilles d’eau, les myriophylles, l’herbe aux écus, les azollas, ou encore la pesse d’eau, seront de formidables créatrices de biomasse azotée pour le mulch du potager ou pour le compost.
Ces végétaux bien verts et humides apporteront aussi de la fraicheur et de l’eau à vos plants potagers.
Il suffira de les retirer régulièrement à l’épuisette ou au filet pour les déposer directement dans les supports de cultures potagères voisins, aux pieds des légumes nitritophiles les plus gourmands par exemple comme les cucurbitacées (courgettes, courges, concombres…) ou les solanacées (tomates, aubergines, physalis…).
En plus, en déposant ces végétaux dans vos supports de cultures proches de la mare, cela permettra aussi aux organismes vivants que vous aurez peut-être extraits de la mare avec votre épuisette de revenir tranquillement dans l’eau (exemple : larves de libellules, dytiques, tritons…).
De même, lors de l’entretien annuel, en automne, au cours duquel vous couperez une bonne partie des végétaux fanés, notamment en bord de mare (massettes, papyrus, glycéries aquatiques…), toutes cette matière brune plutôt carbonée(parties aériennes fanées au-dessus de la surface de l’eau) sera également la bienvenue en mulch sur vos supports potagers ou dans votre compost voisin.
Également en automne, tous les 2 ans environ, on pratique un curage partiel du fond de la mare.
L’objectif est d’enlever les excès de vase et autres matières organiques accumulées au fil des saisons.
Or le produit de ce curage partiel du fond de mare sera un excellent amendement, très riche en nutriments, à épandre au potager pour le fertiliser naturellement !
Même si cela sera plus anecdotique qu’une production potagère, la mare peut aussi être un support de productions comestibles en complément du potager.
L’avantage, c’est que les plantes aquatiques comestibles installées dans votre mare ne vous demanderont que très peu d’efforts et d’interventions pour produire.
Il est donc intéressant d’avoir les deux à portée de main pour des récoltes efficaces, concentrées dans un même espace de cultures nourricières.
Vous récoltez votre concombre et, au passage, vous récoltez quelques feuilles de menthe aquatique pour l’accompagner dans une entrée fraicheur de l’été, la soupe de concombre froide à la menthe…aquatique !
Vous récoltez vos courgettes pour l’accompagnement du déjeuner et glanez au passage quelques pétales de fleurs de lotus ou graines de lotus qui agrémenteront de façon originale et délicieuse votre plat !
Bref, cette association mare et potager vous permettra, en plus, de décupler votre créativité culinaire avec des produits surprenants, de quoi épater vos convives avec des recettes inédites à la saison des barbecues !
Les principes basiques
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Dans certains contextes (climat pluvieux, pente…), insérer une mare au potager peut également permettre de drainer l’eau en excès des supports de culture vers la mare.
Celle-ci servira alors, entre autres choses, de zone de récupération et stockage d’eau.
Par un jeu de minis-noues ou fossés de déviations, réfléchi en amont selon la topographie du terrain, le type de supports choisis et le positionnement de chaque élément, vous pourrez faire s’écouler l’eau en excès, via ce réseau de noues, des supports de cultures vers la mare.
Ce drainage de vos zones de cultures potagères rendra le substrat de vos supports plus propice à l’épanouissement de vos légumes qui n’apprécient généralement pas d’avoir les racines asphyxiées par une terre gorgée l’eau…
L’eau de la mare peut être très pratique, ponctuellement, pour arroser votre potager.
Ce sera notamment le cas, si les deux sont judicieusement imbriqués l’un dans l’autre.
La réserve d’eau étant très proche de la zone à arroser, c’est pratique, économique en temps et en énergie pour vous, vous évitant de faire de longs et fatigants trajets avec de lourds arrosoirs.
Cependant, à moins d’avoir des possibilités de réapprovisionnements en eau faciles pour cette mare associée au potager (via d’autres mares ou étangs en amont, une source ou une grande capacité de stockage ailleurs sur le site), l’utilisation de son eau comme eau d’arrosage doit rester raisonnable pour le pas mettre à mal l’écosystème naturel de cette mare.
En effet, abaisser de façon trop importante son niveau d’eau, à la belle saison (c.-à-d. celle où il est nécessaire d’arroser), vous pourriez compromettre la survie de certaines plantes de berges ou de faible profondeur ainsi que des pontes d’organismes aquatiques qui y seraient accrochées.
Enfin, n’oublions pas qu’une mare naturelle bien réalisée est un élément très esthétique qui invite à l’observation et la méditation.
Par le large éventail de biodiversité qu’elle attire au jardin, elle est un formidable moyen de se reconnecter à la nature, réduire son niveau de stress et retrouver de la sérénité et du bien-être.
Associée à votre potager, elle sera aussi un élément d’agrément qui vous donnera plus souvent envie d’y passer du temps, de vous poser et de passer en mode observation.
La mare vous mettra donc dans de très bonnes dispositions, bien utiles au potager dont l’observation reste un facteur clé de réussite !
Cela vous permettra sûrement de repérer les débuts d’une maladie ou de l’invasion d’un plant par des indésirables à un moment où il est encore possible d’agir pour les endiguer…
Tranquillement installé(e) au bord de votre mare, vous observez les pérégrinations d’une libellule qui vous fera réaliser qu’il manque du mulch par ici, que les haricots mangetouts sont prêts à être récoltés de ce côté là, ou encore que votre plant de tomate a bien grandi et mériterait d’être accroché plus haut sur son tuteur…
Ainsi, l’air de rien, cette observation agréable et méditative de votre mare et son environnement proche pourra, en plus, vous fournir de nombreuses informations essentielles à la réussite de votre potager.
Pour faire correctement les choses en permaculture, et que le résultat soit à la hauteur de ce duo de choc « mare et potager », il vous faudra en passer, bien sûr, par un minimum de réflexion et de conception (design) en amont.
Nous vous déconseillons en effet très fortement de vous lancer sans avoir, au préalable fait un minimum d’étude et observation de votre terrain, votre sol, votre climat, sans avoir choisi en conscience vos supports de cultures, ni avoir bien réfléchi aux emplacements de chaque élément, à vos cheminements, vos approvisionnements en eau, etc.
Pour vous aider à concevoir tout cela sans rien oublier des questions essentielles à se poser ni des étapes à respecter, découvrez notre formation en ligne dédiée à la conception en permaculture.
Pour continuer votre découverte des mares naturelles en images, voici une série de courtes vidéos dans laquelle notre équipe de passionnés répond à vos principales questions sur le sujet.
C’est un condensé de ce qu’il faut absolument savoir pour installer correctement dans votre jardin une mare de biodiversité.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
En complément, découvrez aussi notre guide complet sur les mares naturelles regroupant tous les contenus (articles, vidéos, conseils de lecture…) que nous mettons à votre disposition sur ce sujet.
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
Un guide complet pour découvrir et comprendre les bases essentielles du potager en permaculture !
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]]>En ralentissant le ruissellement, elles permettent d’arroser naturellement le terrain, de prévenir l’érosion et de régénérer les sols.
Elles sont un élément clé en permaculture pour la gestion durable de l’eau et la résilience du jardin face aux sécheresses.
Il s’agit d’un ouvrage de terrassement très simple à mettre en œuvre.
Les baissières trouvent leur origine dans les pratiques agricoles ancestrales de nombreuses civilisations.
Elles sont inspirées des techniques traditionnelles d’irrigation et de contrôle de l’érosion, que l’on retrouve notamment en Afrique du Nord, en Asie et en Amérique latine.
Adaptées et popularisées par Bill Mollison, pionnier de la permaculture, elles sont aujourd’hui largement utilisées dans les jardins écologiques.
Les baissières s’inscrivent pleinement dans la philosophie du Keyline Design, une méthode d’aménagement du paysage développée par P.A. Yeomans dans les années 1950.
L’approche du Keyline Design repose sur une lecture fine des courbes de niveau et vise à maximiser l’infiltration de l’eau de pluie dans les sols pour en accroître la fertilité.
Inspirée par l’hydrologie régénérative, cette technique ralentit, répartit et infiltre l’eau là où elle est le plus nécessaire, favorisant ainsi la recharge des nappes phréatiques et la création d’écosystèmes résilients.
En guidant l’eau de manière harmonieuse à travers le terrain, les baissières deviennent des outils essentiels pour restaurer les sols dégradés et optimiser la productivité des paysages agricoles et naturels.
Une baissière est creusée le long des courbes de niveau du terrain.
Cela signifie qu’elle suit les lignes naturelles dont chaque point est à la même altitude, l’eau s’y accumule donc horizontalement et de façon uniforme sur l’ensemble de l’ouvrage.
Contrairement à un fossé de drainage classique, elle est conçue pour retenir l’eau, l’infiltrer et la redistribuer progressivement au sol, créant ainsi une zone fertile et humide.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
• Mauvais emplacement : creuser une baissière là où l’eau ne s’accumule pas naturellement.
• Profondeur excessive : l’eau stagne et ne s’infiltre plus.
• Manque d’entretien : la baissière s’érode et perd en efficacité.
Préface de Lydia et Claude Bourguignon
Bill Mollison
Éditions Passerelle Éco – 2013.
23 €
Qu’est-ce que la permaculture ? Comment la pratiquer ? Des outils clairs et concis pour bien débuter.
Christophe Curci et Benjamin Broustey
Éditions Imagine un colibri – 2017.
23 €
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]]>Les permaculteurs.trices et les ornithologues n’échappent pas à cette règle :
Je vous propose ici, de mettre en lumière les oiseaux du jardin, mieux les connaître pour mieux les accueillir et permettre une cohabitation dans laquelle, entraide et partage seront de rigueur.
Je vous propose de découvrir l’agenda des oiseaux du jardin sur une année.
Démarrons, disons, en février.
Si les oiseaux sédentaires fréquentent toujours assidûment la mangeoire dans votre jardin en permaculture, certains d’entre eux commencent à visiter toutes les cavités naturelles et les nichoirs du secteur pour « ne pas être dépourvus quand la saison des amours sera venue ».
En effet, la saison de reproduction débute tôt au jardin, en particulier chez la mésange qui cherche l’endroit idéal pour installer sa petite famille.
Elle évitera soigneusement la proximité de la mangeoire : qui voudrait installer la chambre des enfants à côté du restaurant branché du coin ???
C’est bien sûr sans savoir qu’il s’agit d’un resto saisonnier qui fermera fin mars au plus tard.
Les premiers migrateurs font leur apparition.
La fauvette à tête noire, la bergeronnette grise, le rouge queue noire, le rouge gorge, ouvrent généralement le bal.
Ces oiseaux ne sont pas plus rapides ou plus impatients que les autres de revenir dans nos jardins, mais ils font partie de ce que l’on appelle des migrateurs partiels.
Ce terme partiel ayant ici deux significations :
Ces oiseaux arrivent donc en premier pour 2 raisons : les distances parcourues sont réduites, et au moindre redoux, les conditions de vie sur leur lieu de reproduction sont proches de celles de leur villégiature, il est donc grand temps de rentrer à la maison.
Si les conditions sont, certes, clémentes, et que les insectes commencent à pointer le bout de leurs antennes, cela ne suffira pas à nourrir tous ces affamés.
Les baies, si nombreuses à l’automne, ont toutes été chapardées par les espèces sédentaires.
On ne peut pas leur en vouloir, elles ont affronté, comme elles ont pu, la rigueur de l’hiver.
C’est au lierre que dame nature a pensé pour venir à la rescousse de nos premiers migrateurs de retour.
Cette plante :
Jaloux, face à autant de générosité, bon nombre de ragots circulent au sujet du lierre. Il serait parasite, étrangleur… calomnies !
Plus tard, une seconde vague de voyageurs va rejoindre nos jardins : hirondelle, martinet noir, pour ne citer que les plus connus.
Ces oiseaux, exclusivement insectivores, migrent en deçà du Sahara.
Pour l’hirondelle qui ne pèse que 20gr, c’est-à-dire le poids de 3 morceaux de sucre seulement, c’est 5000 km pour rejoindre nos villages et venir nicher sous nos toits.
Merci de leur réserver l’accueil que mérite un tel exploit.
Parties fin janvier de leur villégiature, il leur faut 2 mois pour rejoindre nos contrées.
Eh bien voilà, avec l’arrivée du printemps, tous les acteurs sont présents pour une nouvelle saison de nidification, les sédentaires comme les mésanges, les migrateurs partiels comme le rouge gorge, les migrateurs au long cours comme l’hirondelle de fenêtre.
Arrive donc le temps du concert qui commence tôt le matin, et finit tard le soir, avec un entracte aux heures les plus chaudes de 11h à 16h.
Un vrai orchestre symphonique pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Tout le monde ne joue pas en rythme, certes, mais c’est toujours plus agréable que scooters, tondeuses et consorts.
A cette période, la femelle n’a qu’une chose en tête, mener à bien l’élevage de ses jeunes, une vraie « mère poule ».
Pour ce faire, elle le sait, il lui faut un mâle en bonne santé, qui possède un territoire de qualité riche en cachettes et nourriture pour installer le nid et nourrir les petits.
Pour avoir toutes ses chances de réussir sa saison de reproduction, le mâle doit donc posséder un beau territoire et paraitre le plus fort.
Pour cela, 2 atouts : son costard somptueux, et son « bagou ».
Ces 2 atouts vont lui permettre à la fois de défendre son territoire et de séduire madam.
En général, ce sont donc les oiseaux mâles qui chantent à tue-tête au printemps. Il s’agit pour les migrateurs de retour, de rappeler que s’il y a eu du « laisser-aller » pendant leur absence, il faudra dorénavant compter de nouveau sur eux.
Pour les oiseaux sédentaires, bon nombre d’entre eux se sont réunis pour affronter, ensemble, les rigueurs de l’hiver.
La notion de territoire a donc quasi disparu, mais avec les beaux jours, il faut bien vite remédier à cela.
Il est vrai que chez les oiseaux, les mâles sont souvent plus colorés que les femelles, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous l’avons vu, pour séduire madame.
Un mâle un peu palot est considéré par madame comme chétif ce qui n’est pas de bon augure pour mener à bien l’élevage des jeunes, cet individu sera donc éconduit.
De plus, lorsque les mâles chantent pour défendre leur territoire, c’est souvent au sommet d’un arbre, au faitage d’une maison.
Cette position bien dégagée permet d’ajouter, à l’avertissement sonore du chant territorial, un avertissement visuel pour bien marquer sa présence.
Enfin, les femelles n’ont pas besoin d’un tel accoutrement, d’une part parce qu’elles n’ont personne à séduire, mais surtout parce que c’est elles qui pondent et couvent les œufs la plupart de temps.
Deux périodes critiques, où il est plutôt conseillé de se fondre dans le paysage si on ne veut pas mal finir.
Une fois madame conquise, le couple se met à bâtir le nid. Des brindilles, des feuilles mortes, de la mousse et, en ville, du plastique, des mégots et autres offrandes d’homos sapiens.
Les matériaux plutôt grossiers en périphérie du nid, s’affinent en son centre : crin de chevaux, poils de mammifères, duvet d’oiseaux, pour accueillir comme il se doit les nouveaux nés entièrement nus à l’éclosion… Généralement, les 2 sexes s’attèlent à la tâche.
Les allers retours pour fournir le chantier sont incessants, ce qui permet de repérer, assez facilement, qui nichent dans votre jardin.
Lorsque les travaux sont achevés, la femelle va pondre et couver les œufs, en moyenne entre 4 et 10 pour les espèces d’oiseaux du jardin. En attendant, le mâle continue de défendre le territoire et remplace la femelle sur le nid le temps d’une pause casse-croûte.
Bien souvent, pendant la période de couvaison, monsieur apporte à manger à madame.
Cela s’apparente plus à une ruse pour ne pas passer trop de temps à couver à la place de madame, qu’à de la simple courtoisie.
Quoi qu’il en soit, le repas est livré à proximité du nid, et non à domicile, pour permettre à madame de se dégourdir les ailes et de ne pas attirer l’attention des prédateurs sur l’emplacement du nid.
Après 15 jours de couvaison chez la plupart des oiseaux du jardin, arrive la période folle du nourrissage des jeunes.
Les va-et-vient des 2 parents au nid sont incessants, de l’ordre de plusieurs centaines par jour, le bec plein d’une ration surprotéinée qui va permettre une croissance rapide des jeunes.
Si vous avez raté le coche du transport des matériaux pour repérer les nids du jardin, voici la séance de rattrapage qui durera jusqu’à 3 semaines, vous laissant plus de temps.
Et pour les nicher les mieux cachées, leur présence sera trahie par les oisillons qui, grandissant, réclament de plus en plus bruyamment une ration supplémentaire.
Enfin, les jeunes finissent par quitter le cocon familial.
Pas le temps de sortir un mouchoir et d’essuyer une larme, les parents remettent le couvert pour une 2ième nichée, voire une troisième pour la route si l’été se prolonge.
C’est la raison pour laquelle le nettoyage des nichoirs se fera en septembre.
Au mois d’août, c’est silence radio chez les oiseaux, ou presque. La chaleur à cette époque aurait-elle eu raison de nos virtuoses du jardin.
Pas vraiment non, les étés pourris voient aussi une baisse conséquente des chants.
Y a-t-il encore besoin d’épater madame après 3 mois de vie commune ? La défense du territoire, en cette fin de saison de reproduction, a-t-elle encore un sens ?
Non, en effet, mais ce n’est pas la cause principale de ce mutisme.
Les oiseaux vont entrer dans la période de la mue, ils vont changer la totalité de leur plumage.
Pendant l’élevage des jeunes, impossible de s’occuper de sa petite personne, les jeunes étant émancipés, il faut en profiter.
C’est surtout la diminution de la durée du jour qui, chaque année, va déclencher la sécrétion d’hormones, entrainant le renouvellement de la totalité du plumage.
Cette opération, très énergivore, épuise les oiseaux qui voient leurs plumes tomber et repousser les unes après les autres.
Ainsi, le plumage est rarement complet et peut poser quelques problèmes au pilote. Il est donc préférable de ne pas trop « la ramener » pour éviter de se faire repérer par d’éventuels prédateurs, voici donc une 2ième raison pour que les oiseaux la mettent en sourdine.
Cette opération est suivie de la phase de prise de poids nécessaire pour affronter l’hiver ou le voyage pour les migrateurs.
Là encore, les oiseaux sont discrets, car bien élevés, ils ne parlent pas la bouche pleine.
Puis petit à petit, le nombre d’espèces diminue avec le départ échelonné des migrateurs entre août et septembre. Le passionné d’oiseau est un peu triste au départ de tous ces oiseaux.
Mais il est très vite ragaillardi par l’arrivée des migrateurs partiels. Venant du nord de l’Europe comme le pinson du nord, ou du fond de la forêt d’à côté comme la sittelle torchepot, la mésange huppée ou encore le gros bec casse noyaux, tous vont se rapprocher des habitations pour trouver à manger.
Il s’impatiente même de voir la terre geler et la neige tomber, seule période où le nourrissage est conseillé pour le plus grand bonheur des oiseaux mais aussi de leur protecteur, qui se régale face au spectacle de la mangeoire, bien installé au coin du feu.
Puis l’hiver passe et tout recommence.
Pour que votre jardin soit apprécié des oiseaux, il faut prévoir le gite et le couvert.
En effet, l’un ne va pas sans l’autre.
Installer un nichoir, sans penser au ravitaillement, ne va pas séduire grand monde, si c’est pour que les petits aient une belle chambre mais rien à manger…
Commençons donc par le gîte. Il y a bien des façons de proposer le gîte aux oiseaux dans votre jardin.
Le premier réflexe, est la pose de nichoirs.
Quelles tailles pour les trous de vos nichoirs ?
Cette fiche gratuite réalisée avec Gilles Leblais, spécialiste de la vie sauvage vous indiquera quelles tailles choisir pour quelles espèces.
Ceux dit « boîtes aux lettres » feront le plaisir des mésanges bleues et charbonnières, tandis que les semi-ouverts auront la préférence d’espèces sans doute un peu claustrophobes telles que le rouge queue noire et la bergeronnette grise.
Mais il existe bien d’autres endroits dans votre jardin pour accueillir les oiseaux.
Laissez donc cet arbre mort au fond du jardin (voir notre article sur le livre de Dominique Mansion sur les trognes).
L’arbre paysan aux mille usages
Dominique Mansion
Éditions Ouest France – 2019.
23 €
En plus de vous procurer de l’ombre pour les siestes estivales, sa cavité pourra y accueillir une nichée de mésanges charbonnières.
Laissez donc accessible l’abri où sont stockés vos outils de jardin.
Une planche mal taillée au niveau du solivage, un nœud de bois qui a sauté, un carreau cassé non remplacé, sont autant d’ouvertures qui permettront aux rouges queues noirs de s’installer chez vous.
Vos outils de jardin, peu sensibles au courant d’air, ne risquent pas de s’enrhumer…
Pas de trous dans la cabane du jardin ? faites-en un à la scie cloche…
La remise est en moellons ? qu’à cela ne tienne, … laissez donc tranquille ce trou de moellon qui donne sur la haie du voisin.
Personne ne le voit, sauf la mésange bleue qui va pouvoir s’y loger.
Pas de trous dans ce bâtiment ? faites-en un au marteau et au burin…
Les exemples de ce genre ne manquent pas.
Soyez plus accueillants, soyez près à partager votre espace, vous verrez, chacun y trouvera son compte.
Enfin, vous aurez beau poser tous les modèles de nichoirs que vous voulez, certains oiseaux ne s’y installeront jamais, les ingrats.
Pourquoi ? car bon nombre d’espèces ne sont ni cavicoles, ni semi cavicoles, mais installent leur nid dans la fourche d’une branche.
C’est le cas du chardonneret, de la fauvette à tête noire et du pinson des arbres.
Pour eux, il faut donc planter des arbres et des buissons, éviter la taille, surtout en été, laisser s’étoffer…
Les espèces cavicoles ou semi cavicoles vues plus haut, ne dédaigneront pas non plus cette attention.
Si en effet, ils ont besoin de cavités pour y installer leurs petits, des perchoirs à l’abri des prédateurs seront également appréciés des adultes.
Mettre à disposition le gîte est une première étape, il faut ensuite penser au couvert. En effet, le plus somptueux des hôtels sera sans attrait s’il n’y a pas de quoi se faire un bon resto aux alentours…
Pour cela, il faut connaître les goûts de nos hôtes.
Les oiseaux dit insectivores sont reconnaissables à leur bec plutôt fin et long : c’est le cas du grimpereau des jardins, du troglodyte mignon et de la fauvette à tête noire.
D’autres sont plutôt granivores, leur bec est plutôt court et massif comme le moineau domestique, le pinson des arbres, le chardonneret, et le verdier d’Europe.
Soucieux de leur récolte, je vois déjà certains d’entre vous préférer favoriser les premiers au détriment des seconds.
Et pourtant… Tous les jeunes oiseaux sont insectivores quel que soit le régime alimentaire de leurs parents.
Cet apport très protéiné, leur permet une croissance fulgurante en un temps record. Il permet aussi de réguler les insectes un peu envahissants tant au jardin, que lors des soirées barbecues.
Même ce casse-pied de moineau domestique participe, donc, à la régulation des insectes en été.
Pour nourrir les oiseaux, il faut donc miser sur les plantes nectarifères qui attirent tout un cortège d’insectes.
N’hésitez pas à voir large, pas de gaspillage dans la nature.
Des plates-bandes de fleurs, des fruitiers, votre potager, vont attirer des insectes, désirés ou pas, qui feront le bonheur des oiseaux.
Les oiseaux, opportunistes, vont se nourrir des insectes les plus nombreux et ainsi réguler les populations de ceux qui ont tendance à prendre un peu trop de place.
L’idéal pour accueillir la plus grande diversité d’insectes, est de laisser au fond du jardin une zone sauvage fauchée une fois l’an seulement.
Cela fait des millions d’années que les plantes sauvages de votre jardin co-évoluent avec les insectes sauvages de votre jardin.
Pour ces derniers, sans doute un peu timides, l’affinité avec la dernière espèce horticole pimpante ne va pas de soi.
De plus, les espèces horticoles, dites, à « fleurs doubles » comme certains lilas, voient leur nectar peu accessible aux insectes et sont, de fait, moins attractives.
Préférez donc les « modèles anciens », souvent plus rustiques et bien plus nourriciers.
Ces espaces redevenus sauvages fournissent à leur tour le gîte et le couvert mais cette fois, aux insectes.
Si vous craignez le regard critique du voisin qui vous trouve laxiste et incapable de vous occuper de votre terrain, tondez proprement autour de ces oasis sauvages.
C’est du plus bel effet et cela montre simplement que vos pratiques sont juste différentes. Laissez à votre voisin les haies de tuyas impénétrables, taillées au cordeau et les pelouses tondues ras qui ne vont plaire qu’à quelques espèces, rapidement envahissantes car sans régulateurs ni concurrents.
Pour parfaire le tout, et répondre aux besoins créés par les étés caniculaires qui se succèdent, mettre de l’eau à disposition des oiseaux est devenu quasi indispensable.
Une mare naturelle est idéale pour les oiseaux, servant à la baignade mais aussi pour boire et se nourrir.
En plus, si elle est bien faite, très rapidement, un écosystème complexe se mettra en place avec suffisamment de biodiversité pour éviter tout problème de moustiques.
Les larves de moustiques sont une de nos préoccupations lorsqu’une mare naturelle est présente. Découvrez comment repousser naturellement les larves de votre mare !
À défaut, une simple bassine peu profonde où l’eau sera changée régulièrement, suffiront à étancher la soif de nos protégés à plumes, mais aussi à leur permettre de faire leur toilette.
Spectacle garanti… Le tout, hors de portée des chats.
Jardiner n’est pas une lutte perpétuelle, n’oblige pas à un rendement à tout prix, ne nécessite pas un travail laborieux… oublions un peu notre quotidien guidé par une société en perdition.
Jardiner, c’est d’abord un moment de détente et de ressourcement, du « yoga dilué ».
Un moment où l’on peut se poser pour écouter chanter le rouge queue noir, où l’on observe la bergeronnette grise à la recherche de nourriture dans nos allées.
Jardiner, c’est aussi avoir plaisir de faire « avec la nature » et non pas « contre la nature ».
Les principes philosophiques
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Voir les mésanges, les hérissons, les chauves-souris, les lézards fureter dans le potager et vous donner un coup de main pour rétablir un écosystème équilibré où chacun a sa place.
Jardiner, ce n’est pas forcément avoir la plus grosse… courgette.
C’est se dire que ce lieu partagé avec tant d’autres, qui vous nourrit déjà spirituellement, peut également vous permettre de belles récoltes.
Et, si l’année est bonne, une petite réserve dans la cave pour passer l’hiver.
C’est savoir se contenter.
Jardiner enfin, c’est savoir comment ses légumes ont poussé… avec un peu d’eau, un sol riche et vivant, la lumière du soleil, et tout l’amour du jardinier.
Nous avons conçu pour vous des compositions végétales biodiversifiées aux multiples fonctions qui permettent notamment d’offrir le gîte et le couvert aux oiseaux dans votre jardin en permaculture. Nos amis à plumes sauront vous remercier en s’y installant durablement et en vous aidant à réguler les populations d’insectes indésirables !
Face aux enjeux actuels de durabilité et de souveraineté alimentaire, de nombreux porteurs de projets se tournent vers le maraîchage sur sol vivant. Méthode agroécologique respectueuse de la vie du sol, elle s’inscrit pleinement dans la philosophie permaculturelle. Chez Permaculture Design, nous avons accompagné de nombreux projets intégrant cette approche, dont celui que nous vous […]
Les limaces sont l’un des cauchemars des jardiniers. Après des heures passées à bichonner son potager, il est frustrant de découvrir au matin des feuilles grignotées et des plants décimés. Nombreux sont ceux qui ont tenté diverses solutions pour s’en débarrasser : granulés chimiques, pièges à bière, coquilles d’œufs, cendre… Mais en permaculture, on préfère travailler […]
Le maraîchage agroécologique représente une réponse concrète et innovante aux défis climatiques et environnementaux actuels. En adoptant des pratiques respectueuses de la nature et en favorisant un sol vivant, cette méthode permet de produire des légumes sains tout en préservant la biodiversité. Cet article détaille les cinq piliers fondamentaux de cette approche, basés sur l’expérience […]
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