La permaculture au jardin potager, c’est vraiment pour tout le monde et pour tous les terrains !
Que vous soyez jardinier débutant, poussé par l’envie de prendre en main votre alimentation, de manger des légumes bons et sains.
Ou plus expérimenté, en recherche de solutions pour augmenter vos récoltes, tout en économisant votre temps et votre énergie.
La permaculture apporte des réponses pérennes et efficaces, adaptées à chaque contexte.
Ainsi, grâce à des pratiques douces et régénératrices pour la nature, vous serez capable de produire des récoltes abondantes sur le plus petit espace possible et sans vous épuiser.
Le potager en permaculture s’inscrit aussi dans un système, le design, indispensable à votre réussite.
Des stratégies de culture au design, on vous explique tout dans ce guide complet !
Et si vous souhaitez vous lancer dès maintenant sans prise de tête ni grosses erreurs, découvrez notre méthode « pas à pas », adaptée aux 100 % débutants en cliquant ci-dessous 👇
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Alors que le potager peut être énergivore et chronophage, la permaculture regorge de stratégies pour optimiser l’espace, l’énergie, le temps.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet !
Collecter l’eau de pluie
L’eau, source de vie, est considérée en permaculture comme un flux énergétique. Elle est tellement précieuse au potager que vous devez y porter une attention toute particulière, et essayer d’optimiser sa collecte au mieux.
Récupération de l’eau de pluie des toitures et stockage en citerne, collecte via une mare dans le potager, etc. toutes les solutions sont bonnes !
Principe de permaculture
Collecter et stocker l’énergie
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L’arrosage automatique
Que vous ayez une toute petite parcelle, ou un potager plus grand, l’arrosage en été peut devenir très chronophage, surtout si les pluies sont peu fréquentes.
Vous aurez sans doute réfléchi à cela au moment de la conception de votre design (dont on vous parle un peu plus loin dans cet article), mais c’est important d’anticiper la question avant la pleine saison potagère.
Un arrosage maîtrisé est un arrosage qui assure un apport régulier et juste par rapport aux besoins des plantes.
C’est la meilleure façon d’en prendre soin, et de leur éviter les chocs thermiques à répétition.
Un arrosage maîtrisé évite les gâchis d’eau et d’énergie humaine. Pour cela plusieurs solutions sont à explorer, par exemple :
Au potager en permaculture, on essaie de limiter le plus possible les fuites d’énergie.
C’est pourquoi le compostage est une pratique essentielle.
Principe de permaculture
Tout déchet est une ressource inexploitée
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En recyclant les déchets de la cuisine ou du jardin, on en fait une matière riche et bénéfique pour le potager.
Un véritable or noir, capable de nourrir et de protéger le sol.
Faire son compost est à la portée de tous.
Il vous suffit de choisir la méthode qui vous convient, tant il y a de façons de faire : compostage de surface, compostage en tas, en composteur de jardin, en lombricomposteur, etc.
Avoir un grand potager, c’est bien, mais avoir un petit potager, cultivé de manière intensive, c’est encore mieux !
Pourquoi ?
Tout simplement, parce que vous dépensez moins d’énergie, d’eau et de temps à entretenir un petit espace.
C’est notamment ce que nous préconisons dans notre formation en ligne « Le potager Perma+ » qui inclut, pour commencer, seulement 3 platebandes de 5 m2 dédiées aux cultures de légumes annuels.
Il vaut donc mieux commencer sur une petite surface, puis quand on maîtrise bien, s’étendre si besoin.
Principe de permaculture
Commencez petit, puis étendez-vous
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Les zones non cultivées pourront être laissées en coins sauvages.
Ainsi, elles ne demandent pas d’entretien et favorisent la biodiversité.
Concrètement, comment faire pour utiliser son potager au maximum de ses capacités ?
Qui a dit qu’il fallait cultiver uniquement à l’horizontal ?
Laissez aller votre créativité et imaginez des systèmes en 3 dimensions en donnant de la hauteur à votre potager.
Des surfaces où faire grimper les plantes, il y en a quantité à exploiter : les murs et clôtures, les abris de jardin, pergolas, etc.
Un mur est une aubaine !
En plus d’emmagasiner la chaleur, il permet à certaines plantes de se développer sans prendre d’espace au sol, moyennant la mise à disposition d’un support.
On peut y faire pousser des petits arbustes comme les mûriers, framboisiers, vignes, kiwis, etc.
Construire des structures au potager
Au sein même du potager, dans et entre les planches de culture, on peut installer différents supports.
Treillis en formes de tipi ou de tente canadienne, grillages, tunnels, portiques accueillent joliment vos haricots à rames, petits pois, courges, concombres, melons, etc.
Vos plantes potagères grimpantes ainsi palissées libèrent la place au sol pour d’autres cultures.
Une technique à utiliser aussi pour le potager urbain !
Densifier les cultures, c’est faire en sorte que toute la surface de vos plates-bandes soit occupée par des plantes.
Voici 2 stratégies pour optimiser l’espace au potager en permaculture :
👉 Par exemple, on peut faire pousser des carottes, des radis ou du basilic au pied des tomates.
Pour densifier vos cultures efficacement, on ne saurait trop vous conseiller de pratiquer les associations des légumes au potager.
Au fil du temps, les jardiniers ont remarqué que certaines combinaisons de plantes cultivées ensemble étaient vertueuses.
On peut citer la fameuse association « les trois sœurs » qui mêle maïs, courge et haricot à rames :
Autre exemple, l’oignon, l’ail, l’échalote ou le poireau protègent les carottes de la mouche Psila rosae, son principal parasite.
En échange, la carotte repousse par son odeur la mouche mineuse, principal ravageur des cultures de poireaux, oignons, échalotes et autres plantes du genre Allium.
Ce qu’il faut retenir, c’est que plus on diversifie les cultures sur une même zone, plus ce milieu devient résilient.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser la diversité
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La polyculture, pratique incontournable du potager bio en permaculture, limite le développement des maladies ou aide à contrôler la présence des indésirables.
Dans un milieu biodiversifié, ces derniers passent moins facilement d’une plante à l’autre.
Ils risquent de tomber plus souvent sur des prédateurs naturels à même de vous en débarrasser, sans que vous ayez à lever le petit doigt !
Bien connaître le développement des plantes
Là, ça devient un peu subtil.
Accélérer la succession des cultures demande de bien connaître le cycle des plantes, leur temps de croissance.
De cette façon, on peut prévoir combien de temps elles vont rester en terre, et quelle emprise elles auront au sol.
À partir de là, il est possible d’établir un planning pour chaque plante prenant en compte toutes les étapes depuis le semis jusqu’à la fin de la culture.
Pour vous aider dans cette planification, nous vous invitons à découvrir le calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif proposé par Franck Nathié de l’association la Forêt Nourricière.
Découvrez le calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole, un formidable outil pour faciliter votre planification mensuelle.
Il est également possible, avec plus de temps et de recherches, de trouver divers calendriers de cultures en ligne ou dans les ouvrages de jardinage.
Toutes ces informations pourront vous servir de base, de repères au démarrage, mais ce sera à vous d’affiner en fonction de votre climat régional et de votre microclimat à la maison.
Ensuite, au fil du temps, vous optimiserez cette organisation grâce à votre expérience, aux tests que vous pourrez faire, etc.
En parallèle, deux techniques permettent de gagner en productivité.
Démarrer les cultures hors-sol
En démarrant vos cultures hors sol, vous limitez le temps d’occupation des plantes au potager.
Cela laisse ainsi la place à d’autres.
Et puis bien sûr, cela vous permet de commencer une culture alors que les conditions extérieures ne sont pas optimales.
À noter, que mis à part quelques exceptions, quasiment tous les légumes peuvent être démarrés en semis en pots, avant d’être repiqués en pleine terre.
Avez-vous déjà tenté les semis en godets des pois, fèves ou betteraves ?
Promis, ça fonctionne très bien !
Chevaucher les cultures
Le principe du chevauchement des cultures est de faire cohabiter des plantes à des stades différents de développement, plutôt que d’attendre la toute fin d’une culture avant de planter la suivante.
Par exemple, au mois de septembre, on peut installer de jeunes plants d’épinards, de chicorées ou de choux asiatiques, sous une culture en fin de cycle comme la tomate.
Le temps que la tomate termine sa production de fruits, les jeunes plants commencent à développer leur système racinaire.
Puis, quand le pied de tomates en fin de cycle est supprimé (on laisse les racines en place et on paille le sol avec les parties aériennes), les nouvelles cultures ont déjà bien démarré.
Elles profitent à leur tour pleinement de la lumière.
On gagne ainsi un peu de temps sur les nouvelles cultures.
Les légumes vivaces au potager, des alliés précieux.
Le choix des végétaux à cultiver au potager est important, car il conditionne les stratégies ainsi que les efforts à mettre en place pour avoir d’abondantes récoltes.
Privilégier les légumes pérennes peut être très intéressant quand on a peu de temps à consacrer au potager car ils sont rapidement autonomes.
Les légumes vivaces au potager produiront, en effet, plusieurs années en demandant très peu d’entretien de votre part.
Poireau perpétuel, oignon rocambole, asperge, artichaut, topinambour, rhubarbe, chénopode Bon-Henri, chou de Daubenton, haricot d’Espagne…il existe un large panel de légumes potagers vivaces pouvant vous satisfaire !
C’est une stratégie à réfléchir pour voir si elle correspond ou non à vos objectifs, sachant que les légumes vivaces peuvent tout à fait cohabiter avec des légumes annuels 😉.
C’est le cas, par exemple, dans la formation « Le micro jardin-forêt productif » que nous avons réalisé avec Franck Nathié de l’association La forêt nourricière.
Quels légumes annuels cultiver dans votre potager en permaculture ?
À la différence des légumes vivaces qui vivent plusieurs années, les légumes annuels ou bisannuels accomplissent leur cycle complet de végétation en un an (annuel) ou deux ans (bisannuel).
Ils doivent donc être ressemés tous les ans ou tous les deux ans si on veut les récolter au potager.
Mais comment choisir ces légumes à cultiver ?
Pour le choix des légumes annuels, choisissez en priorité :
Pour cela, rien de tel que d’observer ce que cultivent les jardiniers expérimentés autour de chez vous.
Si vous souhaitez malgré tout produire certains légumes peu adaptés à votre contexte, sachez que l’énergie à y consacrer sera beaucoup plus importante pour la même récolte.
Cela vous demandera peut-être la mise en place d’un abri pour des légumes avec d’importants besoins en chaleur ou un arrosage conséquent pour des légumes gourmands en eau.
Encore une fois, tout dépend de votre contexte et de vos objectifs.
Pour vous mettre sur la piste, voici un petit tour de France des semences adaptées à votre région.
Amis des Hauts-de-France, que diriez-vous de (re) découvrir le choux frisé grand vert du nord ?
Vous vivez à l’est, peut-être serez-vous ravis de déguster une carotte de terroir, la carotte jaune obtuse du Doubs ?
La rougette de Montpellier, cette laitue pommée d’hiver devrait faire son effet dans l’assiette des plus sudistes d’entre nous.
Quant aux Bretons, on vous envie le melon petit gris de Rennes !
Où trouver ces légumes vivaces ou annuels ?
Voilà, vous avez fait le tour des catalogues de légumes vivaces et annuels.
Vous avez choisi les variétés les plus adaptées à votre contexte.
Vous salivez déjà à l’idée de déguster les fruits savoureux de votre production.
Oui, mais, où trouver tous ces légumes ?
Et puis, c’est un peu comme l’histoire de l’œuf et de la poule, faut-il partir de la graine ou du plant ?
Si vous êtes vraiment débutant ou que vous manquez de temps ou de place en intérieur pour organiser vos semis, il peut être intéressant de commencer certaines cultures avec des plants.
Cela peut vous faciliter le travail.
Essayez alors, dans la mesure du possible, de vous fournir auprès de pépiniéristes ou maraîchers locaux qui produiront certainement des variétés adaptées à votre région.
Notez quand même qu’en faisant une partie de votre potager à partir de plants à repiquer, le choix des variétés sera beaucoup plus restreint.
Il faudra aussi prévoir un budget plus conséquent que si vous partez de la graine.
En avançant dans votre apprentissage du potager en permaculture, vous serez sûrement de plus en plus tenté de réaliser vos semis vous-même.
En partant de la graine, vous ouvrez en effet la porte sur le monde extraordinaire de la diversité végétale.
C’est sûr, vous n’aurez qu’une envie : découvrir de nouvelles variétés saison après saison.
Les semenciers bio deviendront vos partenaires de jardinage préférés, car ils sont les gardiens d’un trésor inestimable : des variétés de légumes par milliers, parfois anciennes, que vous ne trouverez pas en jardinerie traditionnelle.
Mais surtout, ces graines sont reproductibles, c’est-à-dire qu’elles produisent des fleurs et des fruits dont les graines peuvent être récoltées, conservées, ressemées l’année suivante, et échangées avec d’autres jardiniers.
Vous aurez le plaisir de cultiver l’épinard monstrueux de Viroflay, le poivron chocolat ou la tomate bonne fée.
Ça vous dit ?
En produisant vos graines vous-même, vous accédez à plus d’autonomie, car vous n’avez plus à acheter de semences.
Cerise sur le gâteau : en sélectionnant les graines des plus beaux légumes de votre potager, celles-ci s’adaptent aux conditions de sol et de climat dans lesquelles elles évoluent, et deviennent plus résistantes.
La ferme de Sainte-Marthe et La bonne graine sont de bonnes adresses pour vous procurer des graines.
Si vous préférez échanger avec d’autres particuliers, rendez-vous sur des sites comme Graines de troc ou dans les bourses aux graines locales ;).
Installer une citerne à eau, préparer les zones de culture, brasser son tas de compost, broyer les branchages, pailler, semer, planter, arroser, récolter…
Le jardin potager requiert votre attention à différents moments de l’année.
Grâce à un design, il sera le plus économe possible, mais certaines actions ne pourront se faire sans vous.
Faire le plan de son potager en permaculture
Faire le bon geste au bon moment est une question d’observation, mais aussi de planification.
Voilà pourquoi, vous ne pouvez pas vous passer d’un temps de réflexion pour organiser votre année au potager.
Pour garantir la réussite de vos cultures, vous devez élaborer votre outil de pilotage complet.
Son rôle est de vous guider tout au long de l’année en vous donnant les repères dont vous avez besoin.
Il peut contenir les informations suivantes :
Profitez de l’hiver pour prendre le temps de penser à tout cela, bien au chaud autour d’une tasse de thé.
Une feuille et un crayon, et votre potager prend vie !
Si toutes ces stratégies sont efficaces, elles le sont d’autant plus dans un écosystème équilibré.
C’est pourquoi le permaculteur cherche à prendre soin du sol et de la biodiversité.
Ce qu’on adore avec la permaculture, c’est qu’elle offre des solutions à tout !
Et notamment, elle donne des clés pour faire pousser des végétaux dans n’importe quelles conditions.
Un sol vivant étant un sol suffisamment humide, aéré et riche en matière organique, votre mission numéro 1 consiste à en prendre soin.
Aérer le sol de votre potager
Plusieurs stratégies s’offrent à vous.
Surtout, n’hésitez pas à les cumuler !
La première consiste à prévenir le tassement du sol :
Une autre approche consiste à utiliser les « services biologiques » que peuvent nous rendre la vie du sol et certains végétaux.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables & biologiques
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En stimulant cette vie du sol grâce, notamment, à l’apport de matière organique — déchets de cuisine, compost, fumier, etc. — les vers de terre travaillent pour vous !
Ils digèrent la matière organique et forment des galeries pour se déplacer.
Résultat : ils ameublissent le sol et l’aèrent !
Certains engrais verts sont aussi de précieux alliés : en s’enfonçant dans la terre, leurs racines décompactent le sol laissant ainsi pénétrer l’oxygène.
La moutarde ou encore des céréales comme le seigle et le petit épeautre sont de bonnes candidates pour jouer ce rôle.
Enfin, vous pouvez choisir d’aérer mécaniquement le sol en passant la grelinette ou la fourche-bêche, mais sans retourner la terre pour ne pas perturber ce milieu vivant !
Assurer la fertilité du sol
Pour assurer la fertilité du sol, la règle de base, c’est de le nourrir en apportant de la matière organique qui va se transformer en humus.
Pour cela, vous pouvez exploiter les ressources déjà disponibles sur votre terrain ou dans votre voisinage, et les étaler directement sur vos planches de culture :
Certaines plantes comme la consoude ou l’ortie sont de véritables plantes ressources au jardin en permaculture.
Qu’elles soient ajoutées au compost, transformées en purins (extraits fermentés) ou tout simplement « coupées & déposées » au sol, elles sont idéales pour entretenir la fertilité du sol.
Encore une fois, les engrais verts et notamment les plantes de la famille des légumineuses aident à améliorer la fertilité du sol.
Lentilles, lupins, fèves, pois captent l’azote de l’air (un des nutriments nécessaires à la croissance des végétaux), et le redistribuent au sol.
Veillez néanmoins à les couper avant la floraison, sous peine de perdre l’effet nutritif recherché.
Sinon, les plantes auront utilisé en partie cet azote pour produire leurs fleurs, puis leurs graines.
Si vous avez des poules, c’est magnifique !
Laissez-les travailler pour vous en leur confiant une partie de votre potager avant sa mise en culture.
En grattant le terrain et en y déposant leurs déjections, le sol est amendé naturellement, sans effort de votre part.
Pas mal, non ?
Conserver l’humidité
Lorsqu’un sol est riche en matière organique et protégé par un mulch ou paillage, il garde un bon taux d’humidité.
La matière organique se gorge d’eau comme une éponge, et constitue ainsi une réserve.
Puis, grâce au travail d’aération des vers de terre notamment, l’eau s’infiltre doucement dans le sol pour profiter aux plantes.
De même, le paillage permanent isole du soleil et du vent, et évite ainsi l’évaporation.
Et la boucle est bouclée !
C’est ce système vertueux que vous devez entretenir au quotidien pour obtenir un sol équilibré, une bonne terre de jardin pour la culture de vos légumes au potager.
On n’a pas tous la chance de démarrer avec un sol en bonne santé.
Aussi, notre objectif est de créer les conditions pour tendre vers cet idéal, en donnant vie à notre potager en permaculture pas à pas.
C’est là où la permaculture est vraiment puissante : elle offre tout un panel de solutions pour différents contextes.
La culture en lasagne
La culture en lasagne est intéressante, car elle permet de démarrer rapidement un jardin potager en permaculture sur quasiment tous les terrains, et sans travail du sol.
Il s’agit d’alterner différentes couches de matières, comme pour la célèbre recette de pâtes, d’où son nom.
Pour plus de détails, rendez-vous sur notre article dédié à la culture en lasagne.
Cette technique est parfaite pour débuter son potager en permaculture.
On peut aussi la réaliser en bac pour un potager sur le balcon.
Les buttes de culture
Les buttes de permaculture répondent à des problématiques spécifiques.
Si elles sont très populaires, on souhaite vous rappeler que les buttes ne sont pas un passage obligé pour conduire un potager en permaculture.
Et surtout, le choix du type de butte doit être minutieusement réfléchi, et pertinent dans votre contexte.
Si par exemple votre terrain est très humide, les buttes pourront apporter des solutions appropriées en surélevant vos cultures et en drainant l’eau.
De nombreux permaculteurs ont cherché la meilleure façon de concevoir des buttes.
Vous trouverez donc différentes méthodes, parmi :
À l’inverse, en climat très sec, vous aurez tout intérêt à cultiver dans des plates-bandes décaissées qui favorisent la rétention de l’eau.
Être attentif à la Terre
Être attentif à la Terre est l’une des 3 éthiques de la permaculture.
Cela implique que nos activités ne nuisent pas à la Terre, mais au contraire qu’elles la régénèrent et la protègent.
L’objectif est de faire de votre potager en permaculture un écosystème équilibré.
On ne va donc pas séparer le monde cultivé du monde sauvage, mais l’intégrer et même l’inviter.
Principe de permaculture
Intégrer plutôt que séparer
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D’abord, parce que la nature a une valeur intrinsèque, mais aussi pour les services écologiques qu’elle assure, à commencer par la pollinisation par les insectes, essentielle à la fructification de nombreux légumes.
Pourquoi laisser des zones sauvages proches du potager ?
Des zones sauvages à proximité de votre potager sont de vrais refuges pour la faune des jardins.
Des herbes hautes, de vieilles souches de bois morts ou un tas de branches laissé ici ou là offrent ainsi le gîte et le couvert à de nombreux animaux.
Certains jouent le rôle d’auxiliaire en protégeant votre potager.
Vous pouvez aussi leur donner un coup de pouce en fabriquant des hôtels à insectes, des nichoirs, des abris pour les oiseaux, les hérissons ou les chauves-souris.
Retrouvez ici 👉 tous nos articles sur la biodiversité et comment la favoriser dans votre jardin en permaculture pour plus de résilience.
Des plantes mellifères dans le potager en permaculture
En cultivant des plantes mellifères (par exemple, les plantes aromatiques comme la menthe, la sauge, le thym, le romarin, etc.), les insectes pollinisateurs comme les abeilles, bourdons, syrphes, papillons, viennent aussi visiter le potager et améliorent ainsi vos récoltes en pollinisant les fleurs de vos légumes et fruits préférés.
Les effets de bordure en permaculture : définition
En observant la nature, vous constaterez que les bordures ou lisières entre deux milieux différents sont des lieux riches et variés qui accueillent de nombreuses espèces d’animaux comme de végétaux.
La magie se produit effectivement quand deux milieux se rencontrent : une haie et une pelouse, une mare et une prairie, etc.
La zone de bordure servant d’interface entre les deux milieux différents tire généralement des avantages des deux milieux et devient un espace foisonnant de vie !
C’est aussi dans la diversité des formes que s’exprime cet effet de lisière.
Ainsi des formes complexes favorisent davantage la biodiversité que des formes simples.
Voilà pourquoi en permaculture on crée souvent des zones de culture avec des motifs : courbes, spirales, en trous de serrure, en mandalas, etc.
La mare au potager en permaculture
La mare est un élément incontournable pour favoriser la biodiversité au potager.
Même un petit bassin a un impact important.
Bien sûr, il attire les grenouilles friandes d’insectes ou encore les crapauds qui raffolent des limaces et vous en débarrasseront au potager pour le plus grands plaisir de vos jeunes salades !
Il offre aussi aux oiseaux, insectes et autres petits mammifères un point d’eau où venir s’abreuver.
Vous pensez à présent avoir les clés pour pratiquer la permaculture au jardin potager ?
Vous y êtes presque !
Un dernier élément important doit entrer dans l’équation : le design de permaculture, cet outil formidable qui a le pouvoir de transformer votre expérience du jardin potager grâce à une gestion efficace de vos ressources.
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Concevoir un design : le cœur de la démarche de permaculture
Le design, c’est un outil de conception et de planification de projets permettant l’organisation d’activités humaines, et l’aménagement de lieux durables en accord avec les éthiques et les principes de la permaculture.
Cela est défini ainsi par son co-fondateur Bill Mollison, dans son ouvrage « Introduction à la permaculture » :
« Le but est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l’environnement et qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n’abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terre, et qui, par conséquent, sont durables sur le long terme ».
Faire un potager en permaculture, c’est donc établir un système qui est :
Prendre son temps pour en gagner
Vous êtes-vous déjà senti(e) dépassé(e), épuisé(e) par les travaux du potager ?
Nous aussi, on a connu ça, faute de réflexion, tellement impatients de mettre les mains dans la terre !
Pour éviter de reproduire un schéma énergivore, il est nécessaire de procéder autrement, vous en conviendrez.
C’est donc le moment de prendre le temps de vous poser les bonnes questions.
La méthodologie de design vous invite ainsi à définir vos objectifs personnels :
Ça, c’est la base du design.
Mais pour obtenir un système adapté à votre contexte, d’autres éléments sont à prendre en compte, et passent par l’observation et la collecte de données sur votre lieu.
Découvrir le fonctionnement de votre lieu
Un principe phare de la permaculture est inspiré par l’un des pionniers de l’agriculture naturelle, Masanobu Fukuoka.
Il est retranscrit notamment dans son livre La révolution d’un seul brin de paille, et invite à « travailler avec la nature plutôt que contre elle ».
Principe de permaculture
Travailler avec la nature et non contre elle
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Et pour cela, il convient d’abord de l’observer.
Identifier les éléments naturels, leurs dynamiques, leurs potentiels, les éventuelles contraintes, bref, il s’agit de comprendre le fonctionnement de votre site.
Voici quelques éléments sur lesquels porter votre attention.
Le soleil
Vous pouvez commencer par observer l’orientation de votre potager et repérer les zones exposées au soleil, ainsi que celles qui sont à l’ombre.
Ces informations, collectées sur plusieurs saisons, vous seront utiles pour placer au mieux vos zones de cultures, et pour choisir les végétaux adaptés aux différentes situations de votre potager.
Le vent
Repérez les zones venteuses et le sens du vent en observant la végétation : dans quelle direction penche-t-elle ?
Observez aussi en passant du temps sur votre lieu pour mieux comprendre la façon dont le vent circule.
Grâce à cette information, vous pourrez, si c’est nécessaire, prévoir la mise en place d’un brise-vent pour protéger vos cultures potagères.
L’eau
L’eau, c’est la vie, on en a déjà parlé plus haut dans cet article !
Vous en aurez donc besoin pour arroser vos cultures.
L’idée ici est d’observer où l’eau rentre sur votre terrain, comment elle circule et par où elle ressort de chez vous, si toutefois elle n’a pas été totalement collectée sur votre terrain.
Principe de permaculture
Conserver l’énergie
(Recycler, faire circuler et optimiser)
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C’est pourquoi il est important de repérer ces sources d’eau et entrées d’eau disponibles sur votre terrain : cours d’eau, mare, puits, toitures pour la récupération d’eau de pluie, etc.
Connaître la pluviométrie sur votre région est un autre détail important qui vous permettra notamment de calculer les volumes d’eau de pluie récupérables chez vous et vous donnera une indication sur les besoins en eau à apporter à votre potager.
Ces données, notées sur un plan, vous aideront à optimiser le trajet de l’eau sur votre lieu pour en stocker suffisamment pour vos légumes (baissières, cuves, mares…).
Le sol
Observez à présent votre sol.
Est-il compacté ou meuble ?
Est-il vivant ?
Voyez-vous des vers de terre, beaucoup ou non ?
Est-ce qu’il colle ou au contraire est-ce que la matière file entre vos doigts ?
Est-il gorgé d’eau en hiver ?
Bien comprendre la nature de votre sol vous permettra de choisir le bon support de culture, d’effectuer les bons gestes et d’amener des matières organiques adaptées pour le rendre plus fertile.
Les plantes spontanées, des herbes pas si mauvaises !
Avez-vous identifié les plantes sauvages qui poussent sur votre sol ?
Y a-t-il une diversité des espèces, ou est-ce qu’une seule espèce a colonisé tout l’espace ?
En permaculture, on ne les considère pas comme de « mauvaises herbes », mais plutôt comme des indices nous donnant beaucoup d’informations sur notre sol, sa vitalité, sa fertilité…
C’est pourquoi certaines de ces plantes sont appelées bio-indicatrices, car elles fournissent des informations sur le sol.
Par exemple, un terrain couvert de liseron indique un sol lourd, compacté avec notamment un excès d’azote.
Les plantes ressources
Vous avez des haies ou des arbres sur votre terrain ?
Savez-vous quelles en sont les essences ?
Renseignez-vous sur ces végétaux pour connaître leur fonction : médicinale, comestible, fourrage pour les animaux, mellifère, refuge pour les oiseaux, coupe-vent, brise-vue, esthétique, fixateur d’azote, etc.
Prenons l’exemple du sureau noir (Sambucus nigra).
C’est un arbuste multifonctions très intéressant :
La faune sauvage
Profitez-en pour jouer au naturaliste en herbe et explorer la biodiversité animale : quels insectes, oiseaux et petits mammifères pouvez-vous observer ?
Plus il y a de diversité, plus résilient est votre site, signe d’un écosystème équilibré.
Observer les petites bêtes au potager est un émerveillement quotidien.
Les questions qui se présentent maintenant sont celles-ci.
Après avoir fait l’état des lieux de votre terrain :
Après une analyse guidée par les 3 principes de permaculture présentés ci-dessous, le travail consiste à réaliser un ou plusieurs dessins.
Objectif : trouver la meilleure combinaison possible entre tous les éléments du potager.
Chaque élément doit remplir plusieurs fonctions
Principe de permaculture
Un élément remplit plusieurs fonctions
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Voici un exemple : si vous souhaitez installer une haie brise-vent, celle-ci pourra être conçue de manière à remplir d’autres fonctions.
Selon les espèces de végétaux choisis, elle peut aussi :
Pour citer deux plantes candidates multifonctions et souvent présentes dans les jardins :
Chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments
Principe de permaculture
Une fonction est remplie par plusieurs éléments
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En voici une illustration. Vous aurez besoin de collecter les eaux de pluie et de les stocker pour pouvoir arroser votre potager.
Une première solution consiste à installer des citernes pour récupérer l’eau des toitures.
Une autre option peut être de concevoir une mare.
Planifier l’efficacité énergétique
Principe de permaculture
Planifier l’efficacité énergétique
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Cela revient à réfléchir à la façon dont on va placer les éléments du design en fonction de leur fréquence d’usage ou d’entretien.
C’est ce que l’on appelle le zoning.
Les plantes aromatiques — ciboulette, persil, coriandre, etc. — seront par exemple placées tout près de la cuisine pour en faciliter la récolte et l’utilisation dans la préparation des repas.
La serre devra être placée à proximité d’un point d’eau, mais aussi dans un endroit de passage, car les semis demandent un suivi minutieux.
À l’issue de tout ce travail de collecte de données, d’analyse et de dessin, votre design proposera un système unique, adapté à votre lieu et à vos besoins.
Pour autant, ce n’est pas un système figé.
Celui-ci continuera d’évoluer pour être amélioré, optimisé au fil du temps.
Pour un projet en permaculture résilient et durable, qu’il soit professionnel ou non, faire son design est une étape incontournable à sa réussite.
Apprenez à faire cette conception de façon efficace et à votre rythme grâce à notre formation en ligne dédiée qui vous guidera pas à pas et s’adaptera à vos objectifs et votre contexte unique !
Et si vous souhaitez commencer en étant guider de A à Z pour ne pas vous prendre la tête, faites confiance à notre formation en ligne « Le potager Perma+ » !
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L’article La permaculture au jardin potager : le guide complet est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Mathias est notre expert et formateur en verger naturel.
Il nous fait visiter cet îlot de biodiversité avec un verger naturel sur 4 hectares qui a été conçu pour accueillir également des activités d’élevages d’animaux, pension de chevaux, du maraichage, de l’hébergement insolite, de la formation et bien plus encore…
Ce verger naturel, avec ses 3 ans d’existence, est déjà rentable et va encore beaucoup se densifier pour multiplier les sources de revenus à l’avenir.
Dans ce témoignage vidéo, Mathias revient sur les choix faits, la diversification des activités, les différentes stratégies mises en œuvre sur le terrain et tout ce qui fait du verger naturel un modèle d’avenir pour la culture fruitière.
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Sur la ferme « Aux Coul’Eure du Cheval » où vivent et travaillent Mathias André et sa compagne Sylvie Dévigne, différentes activités se développent et beaucoup d’animaux se côtoient au quotidien.
La ferme propose des services de travaux agricoles en traction animale (débardage, ouverture de milieux naturels, entretien de rivière…)
Il y a aussi une partie pension pour des chevaux, un service de location de calèches pour des événements spéciaux ou du transport scolaire, des accueils de scolaires et de centre de loisirs, mai aussi un élevage d’ânes normands (espèce en voie de disparition), des moutons, des poules, des canards, des cochons et même un bouc.
En plus de ces activités autour des animaux, Mathias et Sylvie ont décidé de se diversifier en installant, il y a 3 ans, un verger naturel sur 4 hectares.
Situé sur l’ancienne parcelle de production de foin, l’agencement du verger naturel permet de continuer cette production essentielle aux animaux.
Mais, en plus, ce verger naturel a donc été conçu par Mathias dans le but de devenir lui aussi un support pour de nouvelles activités et donc de nouvelles sources de revenus sur la ferme.
Il inclura notamment à terme :
Le verger naturel a été implanté sur une terre dégradée, maltraitée par l’agriculture conventionnelle avec des désherbages chimiques et des engrais de synthèse.
C’était donc, au début de l’installation, une terre sans vie microbienne, un lieu sans biodiversité ni animale ni végétale.
Et tout autour de la parcelle de verger naturel, c’est un vrai désert avec une alternance de cultures agricoles en conventionnel de blé et de colza, pas un arbre et donc pas de mésanges, très peu d’insectes pollinisateurs, etc.
Cependant, Mathias note avec bonheur que depuis l’installation du verger naturel sur cette parcelle, il y a 3 ans, il double la quantité de vie microbienne dans le sol chaque année, ce qui est très réconfortant !
ll peut en effet mesurer cela avec des tests sur la conductivité du sol.
Le verger naturel a, bien sûr, pour objectif la production de fruits… mais pas uniquement !
Il se veut aussi une vitrine de ce que l’on peut faire avec la méthodologie du verger naturel tel que Mathias l’enseigne notamment dans notre formation « Créer et installer un verger naturel en permaculture ».
Les principes de fonctionnement et la méthode de création d’un verger naturel sont toujours les mêmes, mais d’un porteur de projet à l’autre, le résultat sera à chaque fois différent.
Ce verger naturel est donc un support pour les formations sur site et le conseil des porteurs de projets.
Pour cela, il inclut :
Parmi les agencements possibles, Mathias nous montre un agencement linaire particulièrement adapté aux petites surfaces.
Si vous avez, par exemple, un petit jardin de 200 m2 et un gros objectif de production, il faudra partir plutôt sur du linaire avec du tuteurage avec fils pour pouvoir densifier.
Dans cet exemple, Mathias a choisi d’installer des framboisiers avec, au-dessus, une vigne en raisin de table et de l’autre côté, tous les 3 ou 4 m des arbres fruitiers, ici des figuiers, des pommiers.
D’expérience, Mathias estime le chiffre d’affaires de telles lignes à 6 000 € pour 100 mètres agencés de cette façon-là.
Dans son verger naturel, tel qu’il l’a conçu aujourd’hui, hors production de châtaignes, car celle-ci ne sera optimale que dans une dizaine d’années, le chiffre d’affaires potentiel est d’environ 40 000 € à l’hectare.
C’est le chiffre d’affaires moyen par hectare pour un verger naturel.
Sur sa parcelle de quatre hectares, il peut produire autour des 120 000 € de fruits de façon naturelle respectueuse du vivant.
Vu le contexte actuel, avec la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, mais aussi la perte constante de biodiversité, le verger naturel est clairement un système d’avenir.
C’est une méthode structurée avec des itinéraires techniques simples et qui est facile à mettre en œuvre.
Et pour Mathias, elle a, en plus, trois principaux avantages :
Dans cet exemple d’un verger naturel sur 4 ha, l’investissement total de départ a été de 3000 €.
Il a été réparti dans l’achat de :
Si au départ, à l’installation, le verger naturel a nécessité des intrants venus de l’extérieur (paillages et engrais organiques…), il a quand même été conçu pour devenir de plus en plus autonome au fil des années.
C’est donc un système qui, à maturité, produira sa propre fertilité (BRF) et pourra se passer de tout intrant extérieur.
En plantant un verger naturel, même sur un site dégradé et un sol quasi mort comme cela a été le cas pour Mathias ici, on agrade tellement l’environnement que très rapidement le sol s’améliore, la vie revient…
Grâce aux plantations diverses, dans le respect du sol et du vivant, les oiseaux, insectes pollinisateurs et autres auxiliaires reviennent un peu plus chaque année.
Le retour de la biodiversité est un vrai plus pour la résilience de l’ensemble du verger naturel et un vrai bonheur à observer au quotidien.
Tous les projets de vergers naturels sont différents.
Dans celui de la ferme de Sylvie et Mathias, où les animaux sont omniprésents, les projets d’avenir sont les suivants :
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Quand on sait tailler et greffer les arbres fruitiers, comme dit Mathias, tout est possible !
Même si on fait des erreurs, on peut les corriger en changeant de variétés par exemple.
Se former aux savoirs de la greffe et de la taille/conduite des arbres fruitiers est donc primordial pour pouvoir ensuite avoir une grande liberté d’action et pouvoir planter dès que possible, sans hésiter, car les erreurs faites seront faciles à corriger au besoin !
L’article Un verger naturel dans une ferme en Normandie est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Leurs comblements et destructions au profit de zones industrielles, commerciales ou autres vont, hélas, bon train.
C’est toute la biodiversité liée à ces milieux aquatiques naturels qui en pâtit de plus en plus.
C’est pourquoi il nous semble urgent de réagir, car oui, nous pouvons, toutes et tous, avoir un impact positif là-dessus, chacun à notre niveau, en commençant par œuvrer à la protection des batraciens !
Découvrez 11 conseils pratiques de notre ami Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe de la vie sauvage pour agir dès maintenant et protéger les batraciens dans nos jardins !
En termes de protection des batraciens, le plus efficace, est d’abord de leur offrir un lieu de vie accueillant sur votre terrain en créant une mare naturelle.
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Même dans un tout petit jardin de quelques mètres carrés, vous pouvez installer une petite mare naturelle (plus ou moins 1 m2, c’est déjà très bien !).
Elle sera un refuge précieux pour les batraciens à partir du moment où elle est conçue correctement, à l’image de la nature (voir ci-dessous d’autres conseils pour bien l’aménager) !
Alors, dès que vous le pouvez, quelle que soit la taille de la mare que vous pouvez créer, petite ou grande, elle contribuera forcément à la survie d’une ou plusieurs espèces de batraciens !
Cet aménagement n’a l’air de rien, mais il est d’une importance capitale !
Il se fait après la mise en eau et doit comporter le plus d’abris possible pour maximiser les chances de voir ces batraciens auxiliaires élire domicile dans notre jardin.
Pour ces abords de la mare naturelle, Gilles Leblais conseille d’inclure notamment du bois mort (vieux troncs, vieilles souches) et des pierres.
La façon de positionner ces éléments a aussi son importance.
Au niveau des pierres de bordure de mare, on retiendra sur trois astuces pour maximiser l’accueil des batraciens :
Une mare naturelle « se nettoie » périodiquement.
Cette opération, qui se pratique en automne, consiste principalement à retirer les « déchets » végétaux (feuilles mortes, parties de plantes mortes) se retrouvant en excès dans l’eau ou à la surface.
C’est aussi l’occasion de limiter l’expansion de certains végétaux aquatiques vigoureux prenant beaucoup de surface, en en retirant une partie.
L’ensemble des matières organiques retirées de la mare naturelle (végétaux morts ou vivants) peuvent ensuite servir de mulch au jardin ou être placées au compost, selon vos besoins.
La fréquence de ces nettoyages est directement liée à la taille de votre mare.
Plus sa surface sera petite, plus les nettoyages seront fréquents.
Mais Gilles nous alerte ici sur le fait de ne pas tomber dans l’excès au niveau de ces nettoyages.
Il est important de toujours garder une partie des sédiments tombés au fond de l’eau.
Ils servent notamment aux tritons et grenouilles pour se cacher de prédateurs ou pour hiverner.
Pour protéger certaines espèces de batraciens pouvant hiberner dans l’eau de la mare, il est important d’avoir une profondeur suffisante pour qu’au moins une partie reste « hors gel ».
Pour cela, Gilles recommande d’atteindre une profondeur d’au moins 80 cm, voire 1 m si possible.
Cette profondeur n’est pas nécessaire sur l’ensemble de la surface, il suffit qu’elle soit atteinte au moins sur une partie de la mare naturelle.
Il est important d’installer différentes plantes dans l’eau, mais aussi autour de la mare naturelle pour démultiplier les niches accessibles à la biodiversité.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser la diversité
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On implantera donc à la fois des plantes de berges (strate hélophyte) et des plantes aquatiques à diverses profondeurs (strate hydrophyte).
On pense notamment aux nénuphars qu’on place généralement plutôt au fond de la mare, mais sachez qu’il existe, aujourd’hui, des cultivars pouvant être installés à toutes les profondeurs de 20 cm à 1 m.
Ces plantes aquatiques et semi-aquatiques de la mare naturelle sont vitales pour certaines espèces de batraciens.
Les tritons, par exemple, utilisent les plantes aquatiques pour y déposer leurs œufs, un par un, mais toujours sous l’eau, sur une partie constamment immergée de la plante.
Sans elles, pas de reproduction de triton dans votre mare.
Toutes ces plantes permettent aussi aux batraciens de se cacher pour éviter les attaques de certains prédateurs comme la couleuvre à collier ou la chouette hulotte.
Le bois mort est très important pour la biodiversité en générale, mais aussi comme site d’hivernage pour les tritons, les grenouilles…
Il en faut, on l’a vu plus haut, pour aménager le pourtour de la mare naturelle, mais il est aussi très utile plus loin dans le jardin.
Il sera encore plus apprécié des batraciens, si c’est un bois qui retient bien l’humidité comme le bouleau par exemple.
Et même si vous n’avez pas encore de mare naturelle chez vous (on espère que vous en ferez une bientôt 😉), mais qu’il y en a dans les environs, mettre des tas de bois morts dans votre jardin vous permettra d’œuvrer quand même à la protection des batraciens !
Ils pourront ainsi trouver refuge chez vous pour l’hiver, même si leur mare n’est pas sur votre terrain…
C’est un geste simplissime à faire, accessible à tous et très important pour la biodiversité, alors allez-y franchement !
Plus il y aura de bois mort au jardin, plus vous protégerez les batraciens !
Si vous avez ou projetez de faire un petit abri de jardin, des toilettes sèches ou n’importe quel autre type de petite dépendance dans votre jardin, pensez à rehausser votre construction, avec des parpaings par exemple.
Et cela afin de créer un espace accessible aux batraciens entre le sol et le plancher de votre construction.
C’est le genre d’endroit très apprécié des crapauds, comme le crapaud commun par exemple. Celui-ci est aussi un précieux auxiliaire du potager et du jardin en général, car c’est un gros mangeur de limaces et escargots !
Construisez de petits murets en pierres sèches, orientés, de préférence, pour avoir une bonne surface exposée nord.
Vous ferez en sorte qu’ils regorgent de cavités et d’espaces abrités, pour offrir à la fois le gîte et le couvert aux batraciens, notamment au niveau des parties situées au nord qui seront les plus fraîches du muret.
Là encore, ce sera un refuge idéal pour les crapauds, car ils y trouveront cloportes, mille-pattes, limaces et autres petits escargots à déguster.
Ils pourront aussi s’y protéger du soleil et même s’y réfugier pour passer l’hiver.
Vous créerez des niches supplémentaires en installant de vieilles amphores, vieilles cruches ou vases en terre cuite, autour de la mare naturelle de manière à en rendre l’entrée accessible aux batraciens.
Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
Vous apporterez également une touche « déco » sympa à votre mare naturelle tout en recyclant de vieux objets dont vous n’auriez pas eu l’utilité par ailleurs.
Ces abris improvisés seront d’autant plus appréciés que vous laisserez la végétation voisine « les habiller » à la mode nature.
Ils pourront ainsi accueillir toutes sortes de faunes sauvages, y compris des batraciens en quête de refuge !
Si vous avez des pierres plates, plutôt que de les mettre en contact direct avec le sol en bord de mare, pensez à les rehausser, avec des cailloux par exemple, de manière à créer des espaces en dessous, où les batraciens pourront venir se loger !
Ce sera très utile pour les batraciens, comme la grenouille agile et le crapaud, qui vivent principalement sur terre, mais toujours proches d’un point d’eau dont ils ont besoin pour se reproduire…
Enfin, Gilles nous montre une façon ultra simple de créer un abri à batraciens, qui pourra sauver la vie à une ou plusieurs espèces dans votre jardin.
Cet abri pourra être placé aux abords de la mare, mais aussi plus loin dans votre jardin, partout où cela vous semble envisageable en fait !
Pour créer cet abri simple et efficace, un pot de fleurs en terre cuite et quelques pierres suffisent…
On fait une petite ouverture de quelques centimètres dans le bord supérieur du pot, pour qu’une fois le pot retourné, cela fasse une petite entrée accessible aux batraciens.
Puis on place le pot retourné à même le sol et on met une pierre dessus afin de boucher le trou du pot et conserver plus de fraîcheur et d’humidité.
On peut ensuite placer quelques autres pierres autour du pot pour l’inclure un peu mieux visuellement dans le jardin.
Enfin, on laisse la végétation se développer autour pour lui faire un écrin de verdure et le tour est joué ;) !
N’hésitez pas à démultiplier ce type de petits abris, même si vous n’avez pas encore de mare dans votre jardin, car ils contribueront grandement à la protection des batraciens à l’échelle de votre jardin !
🙏 Merci pour eux !
Pour tout savoir sur les mares naturelles, rendez-vous sur notre page dédiée qui rassemble tous nos contenus disponibles et formations existantes sur ce thème majeur en permaculture pour la sauvegarde des milieux humides et de la biodiversité.
Venez apprendre à créer et installer avec l’équipe du bureau d’études Permaculture Design.
Retrouvez également ci-dessous, la présentation des livres de Gilles Leblais, qui peuvent vous inspirer dans la création de votre jardin.
Ils pourront aussi vous permettre d’en savoir plus sur la biodiversité que vous pouvez accueillir, en ayant les bons réflexes dans vos installations et plantations diverses (mares, naturelles, bois mort, haies, trognes…).
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « J’aménage ma mare naturelle »
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « La vie secrète de ma mare »
Livre de Gilles Leblais
Éditions Terre Vivante
Environ 14 €
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « Ma haie, refuge de biodiversité »
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « Branchages et bois morts au jardin »
L’article 11 conseils pour protéger les batraciens ! est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Grenouilles, tritons, libellules, oiseaux des jardins, la liste des insectes et animaux dont la survie dépend plus ou moins directement des mares naturelles est énorme.
Or, ces insectes et animaux sont, en très grande majorité, de formidables auxiliaires qui contribueront de façon significative à la stabilité et la résilience de votre jardin en permaculture !
Découvrez, avec notre ami Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe de la vie sauvage, l’incroyable biodiversité que pourra vous apporter une mare naturelle dans votre jardin !
Ci-dessous la vidéo👇.
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Qu’elle soit petite ou grande, une mare naturelle est plus riche en biodiversité qu’une prairie fleurie, car elle comporte une diversité de milieux plus grande, depuis le fond de l’eau jusqu’aux bordures de la mare.
L’apport d’éléments minéraux (pierres, cailloux, vieilles céramiques, pots en terre cuite…) et organiques (vieilles souches, bois mort) en bordure de mare est d’une importance capitale pour créer des habitats pour la biodiversité.
Avec le temps, ces bordures se couvrent de divers végétaux sauvages et de mousses pour créer des niches très favorables à l’installation durable d’animaux et insectes.
Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
Au niveau de la flore, au départ de la création d’une mare naturelle, Gilles conseille d’installer de 4 à 6 plantes aquatiques, à adapter bien sûr selon les dimensions de la mare.
Ces plantes doivent être réparties dans les différentes strates disponibles, des plantes de berges, comme le Caltha des marais, aux plantes de fond des eaux comme les nénuphars en passant par divers niveaux d’immersions des racines dans l’eau.
Ces plantes installées vont s’acclimater peu à peu dans la mare naturelle.
Certaines pourront même, au fil du temps, se répandre, changer d’endroit ou même remonter à la surface, créant ici ou là, des ilots de surface formant de nouveaux milieux encore différents et très intéressants pour la biodiversité !
Puis, dans une mare naturelle bien conçue qui « se peaufine d’ancienneté » comme aime à le dire Gilles, de nombreuses plantes sauvages vont aussi apparaître spontanément sans que vous n’ayez rien à faire d’autre que d’observer 😉.
Gilles donne l’exemple, sur sa grande mare, de l’arrivée de Lysimaque à fleurs en thyrse, de joncs ou encore de prêle des marais !
La végétation dans et autour d’une mare naturelle est donc en perpétuel changement à l’image de la nature.
Or, ce qui est formidable, c’est que la diversification de la flore d’une mare naturelle au fil du temps va de pair avec la diversification de la faune sauvage qui en bénéficie !
Généralement, la faune sauvage est présente quasiment dès la mise en eau d’une mare naturelle. On peut, en effet, voir arriver, par exemple les premiers dytiques (coléoptères aquatiques) ou les premières libellules, à peine quelques semaines après la création de la mare.
Mais cette biodiversité va vraiment croître, elle aussi, au fil du temps, avec de plus en plus d’espèces sauvages qui vont être attirées par ce point d’eau et qui vont pouvoir profiter de sa végétation.
Pour les oiseaux sauvages, la mare naturelle, reflet du ciel, sera un lieu incontournable pour se baigner, chasser ou se désaltérer.
Ils ont donc vite fait de la repérer et de la visiter régulièrement.
Pour les animaux nocturnes volants, elle sera aussi une aubaine.
Les chauves-souris y trouveront le lieu idéal pour se nourrir en chassant moustiques et autres insectes voletant au-dessus de sa surface.
La chouette hulotte pourra venir y chasser quelques grenouilles à rajouter à son régime alimentaire éclectique.
Grâce aux plantes aquatiques en place, de nombreux batraciens trouveront, dans une mare naturelle, le site de ponte idéal.
Les végétaux leur procureront également de l’ombre pour s’abriter ou des cachettes pour éviter les prédateurs.
De plus, avec les changements climatiques actuels et les canicules de plus en plus fréquentes, la mare naturelle devient un véritable refuge essentiel à la survie de plus en plus d’insectes et d’animaux sauvages.
C’est pourquoi en installer dans son jardin dès que possible sera capital pour quiconque souhaite contribuer à son échelle à la sauvegarde de la biodiversité.
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Grâce à sa mare naturelle créée il y a plus de 14 ans, Gilles Leblais a pu constater, au fil des années, l’augmentation significative des espèces d’animaux et insectes présentes dans et autour de celle-ci.
Pour les libellules par exemple, il est passé de 2 espèces au début de la création de sa mare à 9 espèces différentes aujourd’hui.
En effet, avec les cycles de la vie qui s’enchainent saison après saison, les plantes font tomber dans l’eau des matières organiques qui constituent peu à peu un substrat au fond de la mare.
Or, dans ce substrat créé au fil du temps, les pontes de libellules vont pouvoir mieux éclore et se développer ! D’où l’augmentation du nombre d’espèces de libellules observées !
Même constat pour les punaises aquatiques chez Gilles.
Si les gerris ou « patineurs d’eau » sont présents depuis les premières années, Gilles observe aujourd’hui d’autres espèces de punaises d’eau très intéressantes comme la notonecte glauque et les naucores.
L’évolution et la diversification des espèces de grenouilles illustrent aussi très bien cette augmentation de la biodiversité au fil des années.
Aujourd’hui, ces deux espèces, bien que moins nombreuses, sont encore là et continuent de venir se reproduire dans cette mare naturelle.
Chez Gilles, ce sont les grenouilles rousses qui sont arrivées en premier suivies par les grenouilles agiles.
Mais il y a aussi maintenant des grenouilles de Lessona et des grenouilles rieuses qui n’étaient pas présentes au début.
Ainsi, plus la mare naturelle prendra de l’ancienneté, plus elle deviendra riche de biodiversité tant au niveau de la flore que de la faune !
Pour s’émerveiller du spectacle de la nature et s’y reconnecter tout simplement, les mares naturelles sont donc sans pareil !
La vie sauvage qu’on peut y observer, quasiment en toute saison, nous offre des moments inoubliables à partager avec nos proches et notamment avec les enfants !
Pour le passionné qu’est Gilles Leblais, les mares naturelles ont même quelque chose de magique, tant elles sont surprenantes et en constante évolution.
C’est pourquoi, il nous invite toutes et tous à en intégrer dans nos jardins en permaculture et jusqu’au pas de nos portes afin de réenchanter nos regards tout en protégeant la vie sauvage.
Alors, n’attendez plus et lancez-vous dans l’aménagement de votre mare naturelle !
Si besoin, nous pouvons vous y aider avec notre formation sur site de 3 jours « Créer et installer une mare naturelle » et vous pourrez, vous aussi, bientôt assister de vos propres yeux à l’épanouissement de la biodiversité chez vous !
Pour tout savoir des mares naturelles, rendez-vous sur notre page dédiée qui rassemble tous nos contenus disponibles et formations existantes sur ce thème majeur en permaculture pour la sauvegarde des milieux humides et de la biodiversité.
Retrouvez également ci-dessous la présentation de deux livres de Gilles Leblais qui peuvent vous aider à peaufiner votre projet pour créer de mares naturelles et en savoir plus sur la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Vous pouvez aussi lire les articles que nous avons consacrés aux livres de Gilles Leblais :
À bientôt, 👋
L’équipe de Permaculture Design
L’article L’incroyable biodiversité d’une mare naturelle est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Découvrez ici le projet professionnel de Christophe et François Maupin qui se sont reconvertis, à partir de 2018, en arboriculteurs et maraîchers, respectueux de la nature et de sa biodiversité.
Ci-dessous la vidéo pour découvrir ce projet en détail 👇.
Basé à côté de Rouen en Normandie, le projet englobe :
Le tout se situe sur un plateau, en bordure de falaise non loin de la Seine.
Le sol, à tendance calcaire, était assez pauvre à la base, composé principalement de sables fins et de silex.
Historiquement, le terrain choisi semble propice aux cultures de fruits puisqu’il accueillait déjà un verger, il y a une centaine d’années.
Au début des années 2000, Christophe travaille en entreprise avec notamment pour mission de réfléchir et accompagner la transformation du monde agricole pour un avenir plus durable.
Il prend alors conscience de l’ampleur et de la complexité de la tâche et acquiert la conviction que le monde agricole n’abordera pas de lui-même le virage nécessaire dans ses pratiques.
Il change d’activité pendant un temps puis commence à envisager d’autres voies pour son avenir professionnel.
La naissance de deux petits enfants et la lecture de Laudato si’ du Pape François (encyclique consacrée aux questions environnementales et sociales) vont finir de le convaincre d’agir à son échelle !
Il décide donc de se reconvertir dans ce qu’il appelle « un projet agricole du futur », respectueux de la nature, qui fera sens pour sa famille et lui.
C’est tout naturellement qu’il décide de le développer avec son fils François avec qui il partage la passion du jardin.
Leur reconversion professionnelle commence donc en 2018 avec l’achat du terrain, date à laquelle ils rencontrent un arboriculteur passionné, expert du verger naturel, Mathias André.
Ils décident alors de confier à Mathias la vérification de leur conception initiale du verger.
L’impact de Mathias sera décisif pour la suite de leur projet…
Mathias André va, en effet, complètement remodeler la conception initialement pensée par Christophe et François pour rendre l’ensemble du projet beaucoup plus durable, efficace et résilient.
Mathias a, en effet, une grande expérience en termes d’aménagements de verger naturels et d’accompagnements de ce type de projets en plus d’une connaissance fine des végétaux fruitiers et de leur entretien.
Il va donc leur proposer des changements cruciaux pour la réussite de leur projet avec notamment :
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Mathias va également les accompagner et les former pour :
👉 Vous avez un projet de verger naturel ou jardin-forêt en France ?
Après avoir bien revu le projet sur le papier en suivant les conseils de Mathias André, Christophe et François commence l’installation concrète avec les premières plantations d’arbres fruitiers à l’hiver 2019, puis de nouveau à l’hiver 2020.
Au total, 2500 arbres sont plantés sur ce verger naturel dont 1/3 d’arbres dits « de services » (dédiés à la production de biomasse pour la fertilité, l’attraction d’auxiliaires…) et 2/3 d’arbres fruitiers.
Sur l’ensemble des arbres fruitiers plantés, le choix est fait d’installer 50 % de pommiers tout simplement pour privilégier la production du fruit le plus consommé par les Français !
Pour s’engager vraiment dans une production de grande qualité, respectueuse de l’environnement, Christophe et François feront aussi le choix d’une certification en agriculture biologique particulièrement exigeante par le biais du label bio Déméter.
L’idée à travers ce projet est de générer à terme 4 emplois pour 4 associés sur les 4 ha de cultures en fruits et légumes.
L’objectif économique du projet est de générer pour chaque associé un revenu mensuel de 2000 €.
Cet objectif est majeur pour Christophe et François, car la rentabilité économique est, pour eux, la condition siné qua none pour faire perdurer le projet dans le temps et donc atteindre tous les autres objectifs visés.
C’est pourquoi le projet a aussi été réfléchi pour minimiser les charges fixes :
Le potentiel de chiffre d’affaires à terme pour ce projet (hors aléas climatiques) est estimé autour des 300 000 € !
Le choix de ne pas inclure de bâtiment de stockage avec chambre froide implique que chaque récolte soit vendue dans la foulée ou transformée rapidement.
Cela n’est possible qu’avec de bonnes compétences commerciales pour vendre rapidement la production, ce que Christophe était en mesure d’assurer.
De même, la transformation rapide après récolte est une possibilité de valorisation qui a été réfléchie en amont du projet pour pouvoir être mise en place efficacement le moment venu avec des acteurs locaux.
Enfin, le choix de ne pas avoir de grosses machines implique une majorité d’actions manuelles, notamment pour les récoltes.
C’est pourquoi Mathias a conseillé des essences fruitières et variétés spécifiques au verger naturel (échelonnements des récoltes…) dans l’optique de permettre à Christophe et François d’assurer d’abord à 2 puis, à terme, à 4 l’ensemble de ce travail manuel !
L’une des plus grandes forces de ce type de projet, qui a paru évidente pour Christophe et François, c’est la diversité :
Cette diversité offre une résilience très importante au projet notamment d’un point de vue économique avec une diversité de sources de revenus.
En effet, il y aura toujours une production qui va réussir et permettre de compenser l’impact d’un éventuel échec sur une autre production !
Enfin, ce projet est aussi en mesure d’évoluer au fil du temps pour offrir d’autres productions, avec par exemple, entre les rangs du verger naturel, des cultures de céréales.
C’est également un système flexible qui laisse la porte ouverte à des possibilités d’élevages d’animaux et donc à des productions d’œufs ou de viande…
Vous souhaitez que l’on vous accompagne
pour créer votre verger nature?
Vous pouvez également suivre une de nos formations en présentiel pour apprendre à concevoir et installer vous-même votre verger naturel.
Pour retrouver Christophe et François Maupin du Jardin verger Saint François, cliquez-ici.
L’article Verger naturel & maraîchage est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Verger classique VS Verger naturel
Le verger naturel en permaculture reste très méconnu, et toujours confondu avec l’image vieillotte des vergers en monoculture.
En effet, dès que l’on parle de verger, on s’imagine des rangées identiques de pommiers à perte de vue, qui seront traités avec des produits chimiques, des dizaines de fois par an.
Une vraie catastrophe pour la nature, les consommateurs et pour l’arboriculteur.🫣😱
Mais heureusement, il existe une alternative écologique et très productive
👉 c’est le verger naturel en permaculture.
Depuis plusieurs années, avec notre spécialiste Mathias André, on milite pour faire connaître le verger naturel, que ce soit :
Le verger naturel s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels, nous voulons dans cet article vous donner tous les avantages et inconvénients afin que vous puissiez choisir entre verger naturel et classique en toute objectivité.
Alors prêt pour le match verger classique vs verger naturel ?
Si on devait résumer en une phrase le verger classique, on dirait :
De la simplicité à la complexité et non résilience
Le verger classique est
Si on devait résumer en une phrase le verger classique, on dirait :
De la complexité vers la simplicité et la résilience.
Les bénéfices directs par rapport à un verger classique
Les bénéfices indirects
Votre verger naturel doit s’inspirer du fonctionnement de la nature pour :
Un des arguments les plus intéressants en faveur pour le verger naturel en plus de son impact positif sur l’environnement est son coût d’installation et de maintenance.
Il est extrêmement bas. Notre expert, Mathias André, a estimé de par son expérience que le coût d’installation est divisé par 10.
En verger naturel, vous pouvez ainsi installer pour un coût de 2 000 à 6 000 € l’hectare, alors qu’en verger classique nous sommes autour de 20 000 à 60 000 € l’hectare.
Idéal pour lancer une activité économique en étant serein sans s’endetter pendant des décennies. 😎
De plus, si vous suivez la méthode que nous enseignons lors de nos stages sur site, toutes les opérations sont optimisées, vous faisant ainsi économiser temps et argent, et gagner en confort de vie.
Les tailles de formation des arbres, d’entretien, les récoltes, les tontes, les soins préventifs et curatifs à base de plantes, tout est pensé de manière globale, efficace et résiliente.
Bref, avec une bonne conception de votre verger naturel dès le départ, puis une bonne méthode pour sa gestion, même en étant débutant, le verger naturel reste très rentable par rapport à l’investissement de base.
Pour nous, le verger est la solution du futur sans aucun doute tant les avantages économiques et écologiques sont nombreux.
Nous militons avec Mathias André depuis plusieurs années pour faire reconnaître cette technique à sa juste valeur.
Nos conceptions et installations de vergers naturels, ainsi que la transmission de notre méthode à nos stagiaires, nous permettent de vérifier chaque jour la pertinence de ce modèle, que ce soit pour les particuliers ou pour les professionnels.
Alors envie de créer un verger naturel chez vous ? 😉
3 jours de stage avec l’expert des vergers naturels, Mathias Andre, pour apprendre à concevoir, mettre en place et entretenir votre futur verger.
Vous avez encore des questions sur le verger naturel ?
👉Découvrez notre page dédiée au verger naturel
L’article Verger naturel, quelles différences avec un verger classique ? est apparu en premier sur Permaculture Design.
]]>Le concept de base de la « marmite norvégienne » est très simple : conserver au mieux la chaleur des aliments préalablement chauffés en les plaçant dans un contenant isolant pour qu’ils continuent de cuire doucement.
Cet objet lowtech de cuisson douce permet de faire de sacrées économies d’énergie et peut être fabriqué par n’importe qui, même avec peu de moyens.
Le nom de « marmite norvégienne » n’étant pas très parlant quant à son usage, celui de « Cuiseur Inertiel Passif » semble plus édifiant.
À l’heure où les prix de l’énergie, gaz comme électricité, flambent et où cuisiner sainement reste une préoccupation majeure, il est urgent de (re)découvrir tous les bienfaits de la « marmite norvégienne ».
Ci-dessous, notre article pour tout savoir sur ce formidable objet Lowtech que sont les marmites norvégiennes ! Bonne lecture.
En fait, la marmite norvégienne n’a pas un inventeur unique, mais plutôt une multitude d’inventeurs pleins de bon sens.
Le procédé de cuisson douce existe, en effet, depuis la nuit des temps.
La marmite norvégienne est donc née des évolutions historiques dans les pratiques de cuisson ayant émergées de manière indépendante dans différentes parties du monde.
Le nom « marmite norvégienne » n’indique donc pas le pays d’origine de cette invention, mais le nom du brevet déposé par un producteur de l’objet à la fin du XIXe siècle.
Ce cuiseur inertiel passif a été particulièrement utile au cours de l’histoire pour économiser de l’énergie et cuisiner de manière efficace, notamment dans les régions où l’accès à du combustible était limité.
L’idée principale est de conserver au maximum la chaleur autour d’un plat préalablement chauffé afin de permettre aux aliments qu’il contient de continuer à cuire doucement sans source de chaleur extérieure.
Pour ce faire, on va entourer le plat en question (c’est-à-dire le contenant de cuisine dans lequel se trouvent vos aliments) d’une matière isolante performante pour « emprisonner » la chaleur à l’intérieur.
Le mode d’emploi d’une marmite norvégienne peut se résumer en 5 étapes simples :
1 — La préparation du plat :
Dans un premier temps, vous cuisinez comme vous en avez l’habitude.
Vous préparez vos aliments et les assemblez dans le contenant qui vous sert habituellement en cuisine.
Seule condition requise pour le choix du contenant dans lequel vous allez cuisiner : avoir un couvercle bien ajusté permettant de le fermer correctement.
Il peut s’agir d’une cocotte en fonte, d’une casserole en inox, d’un plat en terre cuite ou en verre…
2 — Chauffer jusqu’à ébullition :
Puis quand tous vos ingrédients sont bien assemblés dans votre plat, vous le portez à ébullition sur votre plaque de cuisson habituelle.
3 — L’isolation thermique dans le Cuiseur Inertiel Passif :
Une fois que les aliments ont atteint le point d’ébullition, vous coupez la source de chaleur initiale et vous fermez votre plat (cocotte, marmite, casserole…) avec son couvercle.
Puis vous le placez dans le Cuiseur Inertiel Passif (ou marmite norvégienne) qui est tout simplement un contenant isolant, généralement rempli de matériaux isolants tels que de la paille, de la laine, de la mousse de polystyrène, ou des coussins thermiques.
Ce faisant, vous minimisez les pertes de chaleur.
4 — Patienter le temps de la cuisson douce :
À l’intérieur du plat bien isolé, les aliments continuent de cuire doucement en utilisant la chaleur résiduelle emprisonnée.
Cette méthode permet de maintenir une température de cuisson relativement constante pendant une longue période sans avoir besoin de maintenir une source de chaleur externe allumée.
Pour la durée de cuisson, les aliments sont laissés dans la marmite norvégienne généralement entre 15 minutes (pour du riz par exemple) et 8 heures (pour un plat mijoté comme un boeuf bourguignon).
Ce temps de cuisson sera donc à déterminer en fonction de la recette et de la quantité d’aliments préparés.
Pendant ce temps, les saveurs se mélangent, les aliments deviennent tendres et la cuisson est achevée.
5 — Se régaler :
En fin de cuisson, vous n’avez plus qu’à vous régaler et profiter des bienfaits de cette cuisson douce, plus saine et plus goûteuse !
Pour monter votre plat à la température souhaitée, il est bon de monter la température progressivement dans votre plat au lieu d’utiliser une bouilloire pour atteindre plus rapidement l’ébullition.
En effet, la chaleur a un temps de pénétration dans l’aliment : si ce temps n’est pas respecté, vous n’aurez pas une montée à température homogène et vous aurez des aliments pour lesquels la cuisson à cœur ne sera pas bonne ou plus lente.
Cela se voit particulièrement pour la cuisson de produits volumineux comme de grosses pommes de terre en chemise ou une pièce de viande de taille importante.
Il est essentiel que ces « gros » produits soient immergés au moins à 80 % et montés à température à feux doux ou moyen (et non à feu vif) afin de bénéficier d’une montée à température à cœur correcte et une cuisson réussie.
Il est aussi possible de couper ces aliments volumineux pour les cuire avec plus de facilité.
En principe, il y en aura autant que l’imagination et les moyens du bord le permettent.
Vu que c’est un contenant isolant, cela peut prendre des formes très diverses selon ce qu’on a sous la main et si on est bricoleur(se) ou non.
Cependant, les formes les plus rencontrées sont :
C’est du Lowtech, donc, tout le monde peut en fabriquer une : certains recycleront de vieux duvets ou couvertures en laines, d’autres fabriqueront des caissons solides…
On peut donc en fabriquer de façon très simple comme on peut se lancer dans des bricolages plus sophistiqués.
La difficulté ici réside surtout dans le fait de bien connaître la résistance thermique des matériaux utilisés pour la fabrication de votre propre cuiseur inertiel passif.
Plus ces matériaux auront une bonne résistance thermique (capacité d’un isolant à résister aux variations de chaleur), meilleure sera la qualité de l’isolation de laquelle dépend directement la réussite de vos cuissons en marmite norvégienne.
De nombreux plats dont vous vous servez sans doute déjà au quotidien dans votre cuisine peuvent être utilisés pour cuisiner en marmite norvégienne !
En fait, tout plat avec un couvercle adapté pourra convenir.
Le fait de choisir un plat avec un couvercle bien ajusté permet de minimiser les dégagements de vapeur une fois celui-ci placé dans le cuiseur inertiel passif.
Cela contribue à garder la température constante.
Marmite ou cocotte en fonte, casserole en inox, plat en terre cuite ou en verre sont des récipients idéaux pour la cuisine qui conviendront parfaitement pour une cuisson en marmite norvégienne.
Si vous n’avez pas encore de contenant adapté, sachez que la qualité du produit que vous utilisez pour cuisiner est très importante dans la réussite de votre plat.
Il est souvent plus intéressant et rentable à long terme d’investir dans un plat de qualité.
Même s’il semble cher à l’achat, vous le garderez bien souvent pour toute la vie et il vous permettra d’effectuer des cuissons de grande qualité contrairement à un contenant « pas cher » au départ, mais qui se dégradera vite et qu’il faudra remplacer après quelques années.
Les recettes possibles en marmite norvégienne sont très nombreuses et vous pourrez même en inventer à votre guise, qu’il s’agisse de cuissons longues ou courtes !
Ce qui sera commun à toutes les recettes que vous pourrez faire en marmite norvégienne, c’est qu’elles nécessitent une base d’eau ou tout du moins de liquide dans le plat au départ, sans forcément que ce liquide ne recouvre tout. Cela dépendra des aliments cuisinés.
C’est ainsi l’inertie thermique de l’eau ou du liquide qui permet la cuisson douce dans la marmite norvégienne.
Pour vous donner des idées, voici une petite liste, non exhaustive, de recettes que l’on peut aisément cuisiner en cuiseur inertiel passif :
Découvrez dans la vidéo présente en haut de cette page, un exemple de recette facile à faire en Cuiseur Inertiel Passif. Adrien et Christophe y préparent des pavés de saumon et riz à la crème de champignons en vous détaillant tous les ingrédients et les étapes de cette recette délicieuse !
Si cuisiner un plat entier en une seule préparation est pratique, il est aussi possible de cuire plein d’aliments individuellement.
Oui, c’est un mode de cuisson compatible avec la cuisson vapeur.
Une marguerite de cuisine sera nécessaire et cela fonctionnera à condition d’avoir un bon niveau d’eau en dessous dans votre plat pour permettre l’inertie.
Avec cette méthode en cuiseur inertiel passif, le temps de cuisson sera cependant plus long que la méthode classique de cuisson vapeur mais c’est plus économique !
La marmite norvégienne a de nombreux intérêts, mais, pour nous, il y en a trois principaux :
Les prix d’achat pour une marmite norvégienne varient selon le modèle et le fabricant.
Les marmites norvégiennes peuvent coûter entre 90 et 400 euros et toutes ne se valent pas !
Pour faire votre choix, il nous semble important de se renseigner sur les origines des matériaux utilisés pour sa fabrication ainsi que sur ses modes de production.
Certaines peuvent, en effet, être fabriquées à l’autre bout du monde, dans des conditions peu avantageuses pour les travailleurs et avec des matériaux non adaptés comme du polyester.
Vous pouvez faire vos propres recherches de fournisseurs, si vous le souhaitez.
Pour notre part, plus besoin de chercher, nous avons trouvé le fournisseur qui répond à tous nos critères de qualité !
Il s’agit de l’entreprise Fons Amoris (source d’amour) développée par Adrien que vous avez découvert dans notre vidéo un peu plus haut.
Pour commencer parce que c’est une petite entreprise française dont les valeurs humaines nous parlent.
Nous apprécions notamment :
Mais nous choisissons aussi les marmites norvégiennes Fons Amoris parce que, pour leur confection :
Nous espérons que cet article et sa vidéo vous auront donné envie de vous mettre à la cuisson douce à basse température !
N’hésitez pas à nous partager vos avis et expériences à ce sujet en commentaire !
Ne ratez plus aucun de nos contenus et recevez « Le guide du permaculteur débutant »
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]]>Spécialiste de la culture multi-étagée en climat tempéré, Franck Nathié mène des recherches sur les synergies végétales et le jardin-forêt productif depuis plus de 20 ans.
Fondateur de l’association La forêt Nourricière, designer, formateur et auteur, Franck Nathié a publié 6 livres de référence en permaculture qui ont notamment inspiré la ferme du Bec Hellouin et ses fondateurs.
Fort d’une grande expérience de terrain au cours de laquelle il a appris à « rater joyeusement » tout en affutant ses connaissances du vivant et des écosystèmes, Franck Nathié a à cœur de transmettre ses différents savoirs pour aider toutes celles et ceux qui le souhaitent à incarner le changement qu’ils veulent voir émerger dans notre société.
À travers ses différents ouvrages, les activités de son association et sa chaine YouTube contenant plus d’une centaine de vidéos, Franck Nathié partage une approche unique du jardin-forêt et de la culture multi-étagée où la question de l’autonomie alimentaire avec de récoltes vraiment valorisables dans nos assiettes est prépondérante.
Nous apprécions tout particulièrement le travail de Franck, c’est pourquoi nous nous sommes associés à lui pour créer ensemble une formation en ligne sur le micro jardin-forêt productif dans l’idée de permettre à toutes et à tous, même sans connaissances de départ, de produire ses fruits et légumes sans effort (de 10 à 25 kg par m² cultivé).
C’est possible grâce au micro jardin-forêt productif même sur un petit espace…
Réussir ses semis est en fait un extrait d’un livre plus complet de Franck Nathié intitulé « Multiplication — Taille & Ressources variétales ».
Il a la particularité de se focaliser sur les semis et de synthétiser, dans un petit fascicule de 26 pages, tout ce qu’il y a à savoir pour vous permettre de les réussir qu’il s’agisse de semis de légumes, de petits fruits ou d’arbres fruitiers.
La première moitié du livre est consacrée à la compréhension de ce qui fait la réussite d’un semis (et tout ce qui peut le faire échouer) : les types de graines, leur fonctionnement dans la nature, les différents facteurs de germination, de levée de dormance, l’importance du substrat, de la vernalisation…
Cette première partie est extrêmement éclairante pour enfin comprendre pourquoi on a pu avoir des échecs sur tel ou tel semis et corriger le tir lors des prochains essais 😉 !
La seconde moitié du fascicule est construite sous forme de tableaux de semis avec un premier tableau dédié aux fruitiers (arbres, arbustes et petits fruits) et un autre dédié aux légumes (annuels et vivaces).
On retrouve, dans chaque tableau, le nom du végétal, des observations sur celui-ci, des précisions sur ses conditions de levée de dormance naturelle et les différentes actions à effectuer pour en réussir le semis.
Bon jardinage permacole à toutes et à tous ! 👋
Conçu comme un livre de terrain, à emporter avec soi au jardin, les pages, reliées par une spirale métallique, sont épaisses et entièrement plastifiées pour ne pas craindre l’humidité !
Selon nous, il s’agit là d’un condensé de connaissances indispensables à avoir pour quiconque veut effectuer soi-même ses semis au potager comme au jardin-forêt avec un maximum de réussite.
C’est donc un petit fascicule à mettre entre toutes les mains voulant se mettre dans la terre qui a l’immense mérite d’aider aussi à la compréhension plus globale de la nature et du vivant en nous faisant comprendre pourquoi en agissant de telle ou telle façon, on réussira son semis d’arbre, d’arbuste ou de légume…
Si vous souhaitez vous lancer concrètement au jardin et avoir tous les atouts en main pour réussir, ce livre sera idéalement complété par le calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif en permaculture réalisé, lui aussi par Franck Nathié, pour vous faciliter encore plus la planification mensuelle de vos actions au jardin (semis, mais aussi plantation, repiquage, entretiens, soins, etc.) !
Découvrez le calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole, un formidable outil pour faciliter votre planification mensuelle.
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]]>Vous souhaitez installer une mare naturelle chez vous ?
C’est une excellente idée, mais le souci est que vous avez maintenant plein de nouvelles questions en tête comme : quelle taille va faire ma mare ? Où est-ce que je vais la placer ? etc.
Pour vous inspirer et répondre à vos interrogations, nous sommes retournés voir notre ami Gilles Leblais qui est photographe nature et ornithologue.
Il est spécialiste des mares naturelles et de ses habitants.
Il a notamment écrit plusieurs livres sur le sujet que vous retrouverez en bas de cet article et qui sont richement illustrés par ses photos.
Il a créé 9 mares chez lui de toutes les tailles dont certaines sont collées à la maison !
Bref, c’est un véritable showroom à ciel ouvert, pour les amoureux de la vie sauvage que nous sommes !
Autant vous dire que c’est la bonne personne pour vous inspirer dans votre projet de mare.
En plus, leurs différentes tailles et les matériaux utilisés pour leurs aménagements les rendent réalisables facilement par tous et dans tous les jardins, même les plus petits !
En complément de cet article, découvrez aussi notre guide complet sur les mares naturelles pour une vision d’ensemble de tout ce qu’il y a à savoir et de tous nos contenus (articles, vidéos, conseils de lecture…) sur ce sujet.
Allez, c’est parti pour la visite des 9 mares réalisées par Gilles dans son jardin !
Cette formation de 3 jours s’adresse autant aux particuliers qu’aux professionnels.
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Même un petit point d’eau va être une zone de fraîcheur qui peut attirer une espèce !
Ça peut être un batracien, j’ai également des larves de libellule à l’intérieur, il peut y avoir plein de choses qui peuvent venir.
Ça peut être un coin où certains oiseaux vont venir s’abreuver, un coin de fraîcheur pour certains insectes, je pense notamment à des mille-pattes…
Il va y avoir aussi des petites plantes aquatiques qui vont se mettre en place comme la capillaire des murailles (Asplenium trichomanes) qui est une petite fougère aimant l’humidité et les côtés un peu ombrés. Ici, elle sera à sa place.
Les mousses, certains lichens aussi, les fougères donc le coin est agrémenté, va satisfaire peut-être moins d’espèces, mais il aura son rôle à jouer et ça, c’est important.
Donc ce n’est pas la grandeur qui importe le plus… si c’est plus grand, il y aura plus de choses, mais un petit point d’eau peut amener aussi son lot de visiteurs intéressants !
Je vais vous faire la visite de tous ces points d’eau en commençant par le premier qui est là, à côté de moi, qui est un tout petit plan d’eau en fait.
On parle de mare naturelle, mais ça peut être petit.
À un moment ou l’autre, ça aura un intérêt et celui-ci, il a eu un intérêt dès le départ.
Je me suis inspiré de ce que j’ai pu voir, notamment dans les ornières en forêt, et je savais que ça pouvait attirer des choses et ça a fonctionné ici !
Donc ce petit point d’eau, c’est tout simple : je l’ai mis avec quelques roches. Il n’avait pas du tout le même aspect il y a 15 ans en arrière, quand je l’ai mis en place.
Il a eu son rôle pendant 2-3 ans puisqu’un colonisateur chez les batraciens qui est le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), un petit crapaud gros comme mon pouce, y a élu domicile et se reproduisait dans ce petit point d’eau.
Autre exemple, c’est le deuxième point d’eau que j’ai mis en place dans mon jardin celui-ci.
C’est un petit, je me suis inspiré de ce que je voyais dans la nature pour l’agencement, comme un petit point d’eau en forêt, dans un bois, qui peut servir à de nombreux oiseaux pour venir boire, des libellules viennent dessus.
Mes premières grenouilles sont venues se reproduire ici, notamment la grenouille rousse (Rana temporaria).
Et j’ai recyclé l’ancien bac à sable de mes enfants.
Il fait 25 cm de profondeur, c’est juste un petit point d’eau, mais il a son lot de visiteurs et son rôle à jouer également dans le jardin.
Pour compléter les deux points d’eau d’avant, encore un autre exemple de petit point d’eau, mais qui peut avoir son utilité.
Là, on est dans une des parties boisées du jardin, un peu comme une mini résurgence et pour jouer dans cette optique-là, j’ai simplement recyclé un vieil évier.
J’ai mis un petit bout de liner dedans pour ne pas avoir le côté blanc en fait.
Et puis, j’ai agrémenté de pierres autour.
Alors, ce qui est intéressant, c’est que si jamais j’avais à nouveau la visite de crapauds sonneurs à ventre jaune, ils pourraient très bien coloniser ce genre de petit point d’eau qu’ils adorent !
Là, entre autres, je permets à tous les oiseaux, du type forestier qui sont dans mon jardin, de venir s’abreuver et entre autres, des plus gros comme le geai des chênes (Garrulus glandarius) et le pigeon ramier (Columba palumbus), ils vont venir boire à ce point d’eau.
De par mes observations nocturnes et avec les pièges photo, je sais que j’ai de la fouine (Martes foina) aussi qui vient boire.
Ça n’empêche pas que j’ai notamment des tritons : le triton alpestre (Ichthyosaura alpestris) qui vient se reproduire dedans.
Et j’ai également des libellules qui viennent pondre et donc il y a des larves également dedans.
Donc voilà un tout petit point d’eau tout simple à faire.
Vous avez un petit jardin, on n’est pas dans de grandes mares naturelles, on est plus dans des points d’eau, mais le fonctionnement est exactement le même.
Et puis, je précise bien que tous les points d’eau, toutes les mares naturelles que j’ai mis en place dans mon jardin, sont alimentés par de l’eau de pluie.
C’est que l’eau de pluie qui fait ça, et malgré la canicule, comme il était dans le milieu arboré, ce point d’eau ne s’est pas asséché l’été dernier.
Alors là, on est dans le dévidoir de ma plus grande mare.
Il y a un petit canal qui passe sur les pierres et de l’eau vient s’écouler ici.
C’est une toute petite mare naturelle qui fait 40 à 45 cm au maximum au niveau profondeur.
Ça peut être une pouponnière à jeunes plantes aquatiques, donc comparée aux exemples précédents, là forcément, je commence à mettre des plantes aquatiques à l’intérieur.
C’est parfait pour le sonneur à ventre jaune dont on parlait, pour l’alyte accoucheur (Alytes obstetricans).
Ça peut être bien aussi pour les salamandres et puis certains tritons aussi qui viennent se reproduire.
Il peut y avoir également des insectes aquatiques, des limnées gastéropodes aussi.
Donc on commence à avoir un peu plus de biodiversité et on est dans un petit aménagement qui pourrait être, dans le même style, près d’une fontaine.
Si quelqu’un possède une fontaine ou une petite source, ça peut être un petit genre à aménager qui attirera son lot de visiteurs, entre autres, des oiseaux qui viennent se baigner ou qui viennent boire, des mammifères également, je pense à l’écureuil, ça pourrait être le hérisson aussi.
La seule différence par rapport à d’autres mares, puisque je ne suis pas sur un sol argileux, c’est que celle-ci est faite d’un bassin préformé.
C’est différent d’un liner, en fait, à mettre en place, mais c’est solide et ça peut rester à vie quasiment.
Nombreux sont les oiseaux qui viennent y boire.
C’est toujours intéressant de placer ce genre de petite mare naturelle, ne serait-ce que pour certaines espèces d’amphibiens.
J’ai parlé du sonneur notamment, qui sont des colonisateurs, mais dès qu’il y a trop d’autres amphibiens, notamment les grenouilles, ils préfèrent s’isoler.
Donc, au cas où il reviendrait dans mon jardin, ce qui peut arriver, ce sera un des coins qu’il choisira en priorité.
Plus proche de la maison, un petit coin sauvage.
Ici, j’ai créé une mini zone humide, vraiment au pas de la porte.
Un espace où je vais très rarement, je laisse le système s’installer, je prélève de temps en temps, mais le minimum en fait.
Et donc voilà un petit point d’eau créé là encore avec un bassin préformé et alimenté uniquement avec de la récupération de l’eau de pluie comme tous les autres.
Les amphibiens sont là, les insectes aquatiques, la biodiversité, les plantes, des petits bosquets, un peu de friches… ce petit coin sauvage, c’est un exemple de ce qu’on peut faire même avec un petit terrain !
On veut laisser du sauvage, profiter et protéger cette biodiversité. Voilà un exemple de réalisation idéale !
Un autre exemple, encore plus au pas de ma porte, sous la fenêtre du salon.
Cela montre que je n’ai pas peur des moustiques, puisque je sais, de toute façon, qu’il y aura les prédateurs pour les réguler…
C’est tout simple et ça permet, entre autres, d’observer de sa maison tout ce qui va être, par exemple, les bains d’oiseaux, c’est magique.
Ça amène une fraîcheur aussi.
Par rapport à d’autres mares dans le jardin, comme le soleil se lève à l’Est, c’est une mare qui voit le soleil plus tard dans la journée donc qui reste plus à l’ombre, notamment toute la matinée en fait.
C’est intéressant aussi, parce que je vois quelle évolution il peut y avoir entre mes différents points d’eau suivant leur exposition.
Donc j’encourage les gens à mettre des points d’eau jusqu’au pas de leur porte, ce sera toujours magique et magnifique !
Alors là, on est sur les plus grandes mares dans mon jardin Paradis.
Donc une première mare plus ombragée.
Puis, en fait, j’ai voulu faire comme un lit de rivière, un effet de cascade qui tombe sur une deuxième un peu plus loin.
Il y a ensuite un petit pont avec un petit bassin en dessous qui relie la deuxième mare à la troisième, la plus grande qui est là-bas.
Donc suivant l’endroit où l’on est dans le jardin, on a une vision différente de ces trois mares, mais elles sont toutes liées intimement, ne serait-ce que par la biodiversité.
J’ai accentué le lien entre ces mares en créant un petit muret de pierre qui va même finir de ceinturer cette mare-là.
Cette deuxième mare est liée avec le petit point d’eau très marécageux qui est sous le pont et qui, à nouveau, passe sur la plus grande qui est là-bas.
Et quand on est de l’autre côté, on s’aperçoit que les mares sont à des niveaux différents, ce qui est intéressant visuellement, mais qui me permet d’avoir une continuité dans l’intégration de mes zones humides.
Et quand on le voit du ciel, je pense à des oiseaux par exemple, l’attraction est immédiate !
Il ne faut pas oublier que les mares sont le reflet du ciel.
Venez apprendre à créer et installer avec l’équipe du bureau d’études Permaculture Design.
Vous avez vu plusieurs points d’eau dans mon jardin, tous de tailles différentes, aménagés différemment, mais toujours à l’image de la nature avec ce lien profond pour attirer et protéger cette biodiversité, protéger ces zones humides jusqu’au pas de notre porte.
La mare naturelle est le système idéal pour ce faire et je vous invite cordialement et vivement à faire la même chose dans votre jardin pour protéger cette biodiversité et limiter aussi, avec le climat, les différences de température qu’on peut avoir !
Les mares naturelles sont là pour remplir ces rôles au pas de nos portes !
Pour vous aider à vous lancer sereinement dans votre projet de mare naturelle, retrouvez ci-dessous différents liens qui vous permettront de peaufiner votre projet et d’en savoir plus sur la création en elle-même et la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Livre « J’aménage ma mare naturelle ».
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « J’aménage ma mare naturelle »
Livre « La vie secrète de ma mare ».
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « La vie secrète de ma mare »
Vous voulez maîtriser théorie et pratique avant de passer à l’action chez vous ?
Si participer à un stage sur site pour apprendre à créer une mare naturelle sans faire d’erreur, vous intéresse, inscrivez-vous ci-dessous.
Vous avez un projet en permaculture global dans lequel les mares naturelles auront toute leur place voire même un grand rôle à jouer ?
Dans ce cas, pour :
Vous avez tout à gagner à concevoir votre jardin dans sa globalité en faisant votre propre design de permaculture.
Pour avoir une méthode facile à suivre qui vous guide à chaque étape de votre design, faites confiance à notre formation en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! »
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]]>En effet, pour soutenir sa nouvelle activité autour des plantes aromatiques et médicinales, Sophie avait besoin d’optimiser et de professionnaliser la partie séchage de ses plantes, après la récolte.
Ils ont donc conçu et construit leur séchoir solaire adapté aux besoins de Sophie avec une démarche low-tech.
Le « low-tech » revient à privilégier des technologies utiles, simples, durables et économiques comme on les adore au bureau d’études Permaculture Design.
Découvrez leurs explications sur le système mis en œuvre, ses futures améliorations et visitez avec eux l’intérieur de ce super séchoir solaire low-tech autoconstruit dans la vidéo ci-dessous !
Ci-dessous retranscription de la vidéo
Sophie : « Je faisais sécher en bouquet et je faisais sécher aussi dans un petit séchoir où j’empilais des caisses.
Mais j’avais vraiment envie de quelque chose de plus pérenne, de fonctionnel qui coûte assez cher donc on a lancé un financement participatif pour la construction de mon séchoir solaire. »
Yoann : « Que Permaculture Design avait relayé donc qu’on remercie aussi au passage ! »
Sophie : « Oui, car grâce à ça, ça m’a permis d’avoir des fonds supplémentaires.
Ce financement participatif, ça a été une étape pour moi parce que ce n’était pas évident de se mettre à nu, de communiquer là-dessus d’aller toquer et dire : « Voilà, j’ai besoin de vous pour ceci ».
En fait, les gens ont été hyper bienveillants, des messages d’encouragements, de générosité, ils partageaient la publication même s’ils ne finançaient pas.
C’était humain, c’était une aventure humaine, et c’est là que tout a pris sens pour moi sur le projet des fleurs ! »
Sophie : « C’est un séchoir à énergie solaire, c’est artisanal, c’est une tôle ondulée peinte en noir avec un cadre, une baie vitrée.
Et donc le simple principe, c’est que l’air s’emmagasine dans le panneau, se fait chauffer par la tôle qui est noire et l’air chaud monte.
À l’intérieur, l’air chaud va descendre tout doucement pour faire sécher mes plantes et va repartir par le bas puis remonter par la cheminée donc j’ai toujours une circulation d’air constante.
Je ne dépasse pas les 36 °C maximun sur mon séchage de plantes.
Donc c’est parfait pour la plante : elle garde sa couleur, elle garde ses vertus… »
Yoann : « La partie solaire en fait du séchoir, c’est uniquement la partie chauffe ce qui est le plus consommateur finalement en énergie.
Après il y a quand même une ventilation qui est mécanique et qui est pilotée dans le sens où elle est pilotée que quand il fait chaud.
Par exemple la nuit, elle ne tourne pas, car on pourrait rentrer l’humidité de la nuit, la rosée.
La partie mécanique n’est pas énormément énergivore.
On est sur un truc à 80 watts, je crois ou quelque chose comme ça.
Et on a du coup opté pour du 450 m3/h de débit.
Plus il y a du débit et plus tu peux sécher.
En fait, si on veut simplifier ou vulgariser l’explication, si tu prends ton linge et que tu le suspends dans ta salle de bain, bon il va mettre du temps à sécher.
Si tu ouvres la porte, tu vas créer un courant d’air, il va sécher plus vite.
Et si tu mets un ventilateur, il va sécher encore plus vite.
Donc là l’intérêt c’est ça, on augmente la capacité de l’air à absorber l’humidité en la réchauffant et on le force à passer à travers les grilles donc c’est l’intérêt aussi d’avoir des portes devant, c’est que l’air est obligé de passer à travers toutes les claies avant de pouvoir ressortir.»
Yoann : « Et là, on est en train de travailler avec l’objectif de sécher des fruits ou des légumes qui sont un peu plus charnus, du coup, on a fait des essais qui sont concluants, mais pas pour tout.
Du coup, on va augmenter la capacité.
En fait, grosso modo, on va faire un deuxième panneau même capteur que ça, à côté, et par contre, la problématique c’est qu’on va arriver sur des surchauffes.
Donc, on a travaillé, là, c’est presque fini quasiment, sur un système pour découpler le deuxième panneau.
Il y a un thermomètre avec une sonde et un régulateur et quand on arrive à une certaine température, on découple le premier panneau. Et du coup, on arrive à garder une température correcte à ne pas dépasser pour ne pas abîmer la plante, du moins les nutriments de la plante ou du légume ou du fruit, en train de sécher.
Ce ne sont pas les mêmes températures suivant si on veut sécher du légume, de la plante donc comme ça, on aura quelque chose de réglable et techniquement, ça sera plus sympa.»
Sophie : « Et puis dans chaque claie de toute façon, il y a une vanne distincte.
Donc si je ne veux pas que ça chauffe trop, j’ouvre qu’un tout petit peu.
Le but, c’est quand même qu’elles sèchent naturellement, pas trop vite donc, c’est vraiment bien pensé.
Et l’année dernière, c’était déjà hyper concluant sur le séchage des plantes.»
Yoann : « Ça va nous libérer aussi du temps parce que tu ne peux pas être derrière le thermomètre en permanence et surveiller pour dire voilà, il fait trop chaud, j’éteins.
Tout est bien fait comme il faut.»
Yoann : « C’est isolé de partout le séchoir donc on garde une température à l’intérieur assez fraîche en été, assez chaude en hiver.
Bien que l’hiver, en fait, il n’est pas beaucoup utilisé finalement, un petit peu. »
Sophie : « il est utilisé pour le stockage des plantes.
Donc c’est quand même important qu’il ne soit pas trop humide.
C’est important qu’il soit bien isolé parce qu’une fois que les plantes sont sèches, je les conditionne et je ne les vends pas tout de suite.
Normalement j’espère que cette année, ça me durera pour toute une année donc il faut quand même pouvoir les stocker sans qu’elles s’abîment avec l’humidité.
Donc l’isolation était une grosse partie très importante quand même. »
Yoann : « et là, en haut aussi, on le voit là, on a fait une lame d’air.
En fait, il y a un pare-pluie qui fait l’étanchéité et il y a encore le toit donc les tôles sur le dessus et il y a une lame d’air entre les deux qui permet d’éviter les surchauffes.
C’est une circulation d’air et parce que sous une tôle, ça chauffe quand même fort.
Avec cette lame d’air, en fait, s’il y a du chaud, il s’évacue et puis on garde le côté frais à l’intérieur. »
Sophie : « Les matériaux sont naturels : c’est de la laine de bois pour l’isolation et il est essentiellement en bois.
Le bois de scierie, c’est du bois de Charente.»
Sophie : « Bienvenue dans mon antre !
Je n’ai pas de lumière. Quand je travaille dans le séchoir la journée, je laisse la porte ouverte.
C’est pour ça qu’avec Yoann, on a fait le choix de faire un séchoir qui a des portes, pour me permettre d’avoir la lumière naturelle et non un néon par exemple. »
Sophie : « Donc à l’intérieur, j’ai quatre placards, j’en utilise essentiellement trois.
Dans le quatrième, je stocke mes claies qui ne sont pas utilisées.
Dans les placards de séchage, l’air chaud arrive par en haut, donc avec une vanne que je peux ouvrir ou fermer comme je le souhaite.
L’air est distribué dans toutes les claies et fait sécher une à une mes plantes, donc là, il y a du coquelicot par exemple, de la menthe, du calendula enfin de la verveine, des petits bâtons de fumigation… »
Sophie : « Ici Yoann m’a fait un système pour pendre mes bouquets, par exemple l’eucalyptus ou la verveine citronnelle, qui sont très faciles à sécher en bouquet.
Et c’est ma zone de stockage où je mets mes plantes en poche.
Quand je travaille dedans, hop, je tire mon rideau et je préserve un peu de la lumière celles qui sont là. »
Sophie : « Toujours dans la même dynamique, plutôt que d’acheter le bois, de les fabriquer et tout, ces claies-là sont des claies de récupération.
Il y a quelqu’un à Agen qui arrêtait son entreprise de pruneaux.
Donc on a racheté d’occasion ces claies, elles sont en inox.
C’est hyper facile à nettoyer.
Je peux très facilement les mettre au jet d’eau, enfin c’est hyper chouette notamment quand on va faire tout ce qui est séchage de petits fruits, ça va être pratique de fonctionner comme ça.
Ensuite pour certaines fleurs qui sont plus petites, je mets quand même de la moustiquaire.
J’utilise aussi du tissu alimentaire suivant ce que j’ai, suivant ce que je récupère.
Voilà, l’air va se distribuer dans les claies comme ceci et après repart par la buse qui est en bas. »
Sophie : « Ici, je note mes récoltes : mon poids frais, mon poids sec, parce que ce n’est pas la même avant/après.
Ça diminue énormément, c’est juste impressionnant, mais c’est juste un bonheur d’être là-dedans. »
Sophie : « Je tiens à dire que j’ai des gentilles petites clientes et des copines qui me font plein de petits grigris.
Tout ce qu’on me donne, je garde et donc merci à vous de penser à moi comme ça et de me soutenir.
Autour des plantes, on peut faire plein de choses et c’est ça qui est top, magique !
On n’en finit pas, c’est le bonheur. Longue vie… »
Si vous êtes intéressé(e) par la construction d’un séchoir solaire low-tech pour un usage familial, nous vous invitons à découvrir l’article de Joseph Chauffrey intitulé : Séchoir solaire, le déshydrateur alimentaire lowtech.
Et pour bien maîtriser ce sujet et vous procurer des plans précis pour construire vous-même votre séchoir solaire à usage familial, rien de mieux que le livre de Joseph Chauffrey et Vincent Bourges : « Je construis mon séchoir solaire » à découvrir en détail dans notre article dédié.
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