Créer un jardin-forêt, c’est composer un système vivant où chaque plante trouve naturellement sa place.
Dans la vidéo, Franck Nathié partage 5 principes fondamentaux observés au fil de 25 années de pratique.
Cet article les reprend fidèlement, afin d’éclairer toutes celles et ceux qui souhaitent concevoir des associations de plantes cohérentes et durables dans leurs jardins-forêts.
Découvrez les 5 clés pour associer les plantes dans un jardin-forêt


Associer les plantes en jardin-forêt : une clé du design vivant
L’expression « association de plantes » revient souvent dans le monde du jardinage, mais Franck rappelle que dans un jardin-forêt, ces associations sont bien plus profondes que de simples couples « amis/ennemis ».
Elles reposent sur des relations réelles, naturelles, entre les plantes : formes, signaux chimiques, organisation sociale et compatibilités.
Ces termes — association de plantes et jardin-forêt — reflètent directement les notions que Franck décrit lorsqu’il explique le fonctionnement d’un système forestier.
Comprendre ces interactions permet d’abandonner la logique des listes toutes faites et de se baser sur des principes observables, ancrés dans le vivant afin de créer un jardin-forêt réellement productif, capable de sortir de 10 à 25 kg/m² cultivés comme dans la formation que nous avons créé ensemble : « Le micro jardin-forêt productif ».
Clé N°01. Respecter la morphologie des plantes
Avant toute association de plantes, Franck rappelle l’essentiel : une plante possède une morphologie qui conditionne tout.
Racines, feuillage, port, architecture… ces caractéristiques déterminent ce que la plante peut supporter et comment elle interagit avec ses voisines, d’ailleurs cette logique valable pour le jardin-forêt l’est également pour le potager en Permaculture.
Respecter cette morphologie permet :
- d’éviter la concurrence directe,
- de placer les plantes aux bons endroits,
- d’assurer leur capacité à croître et à se régénérer,
- de laisser chacune « exprimer » son potentiel.
Dans un jardin-forêt, négliger la morphologie conduit à des plantes étouffées, stressées ou improductives.
À l’inverse, une plantation qui respecte ces formes crée immédiatement de l’harmonie et favorise la production élévée de fruits et légumes.

Clé N°02. Le partenariat alimentaire : comment les plantes accèdent à la nourriture
Le deuxième principe indispensable pour associer les plantes dans une forêt-jardin, concerne ce que Franck appelle le partenariat alimentaire.
Il ne s’agit pas de nutriments échangés volontairement, mais de la manière dont certaines plantes permettent à d’autres d’accéder plus facilement à la nourriture disponible.
Ce principe repose sur :
- l’architecture des racines,
- la manière dont les plantes explorent le sol,
- la complémentarité des systèmes racinaires.
Deux plantes qui occupent exactement la même « niche alimentaire » risquent de se concurrencer.
Deux plantes aux besoins et aux enracinements différents peuvent au contraire se soutenir.

Clé N°03. Le partenariat chimique : interactions invisibles mais déterminantes
Franck présente le troisième partenariat pour réussier ses associations de plantes de son jardin-forêt : le partenariat chimique.
Il explique que les plantes émettent des substances qui influencent leurs voisines.
Ces émissions peuvent :
- stimuler la croissance d’une autre plante,
- freiner son développement,
- ou même empêcher son installation.
Franck insiste sur un point essentiel : ces phénomènes sont réels, observables sur le terrain, et permettent de comprendre pourquoi deux plantes placées côte à côte ne réagissent pas de la même manière selon leur voisinage.
Ce partenariat chimique rappelle qu’en plus de la lumière, de l’eau ou du sol, les plantes interagissent aussi par des signaux invisibles, qui influencent directement leur capacité à pousser ensemble

Clé N°04. Le partenariat sociologique : la façon dont les plantes « vivent ensemble »
Le quatrième partenariat est décrit par Franck comme une relation liée à tout ce qui gravite autour des plantes dans le vivant.
Il parle de chaîne trophique, d’insectes, d’auxiliaires et de prédateurs qui interagissent autour des végétaux.
Il montre que chaque plante, par sa simple présence, peut :
- attirer certains insectes,
- favoriser la venue de prédateurs utiles,
- soutenir un cortège d’organismes bénéfiques,
- ou au contraire, attirer des nuisibles qui déséquilibrent l’ensemble.
Ce partenariat relève donc du rôle qu’une plante joue dans la dynamique globale du petit écosystème.
Certaines plantes participent à installer un équilibre naturel, d’autres peuvent, si elles sont mal placées, créer des perturbations.
Comprendre ce principe permet d’associer les plantes de manière à renforcer l’équilibre vivant autour d’elles : attirer les bons auxiliaires, limiter les ravageurs et favoriser une régulation naturelle du jardin-forêt.

Clé N°05. Le partenariat sexuel : pollinisation et compatibilités
Enfin, Franck aborde un principe maleureusement souvent méconnu par les débutants des jardin-forêt : la compatibilité sexuelle.
Certaines espèces ont besoin :
- d’un individu mâle et d’un individu femelle,
- ou de deux variétés compatibles pour assurer la pollinisation.
Il cite l’exemple du kiwi :
- planter deux mâles → aucun fruit,
- planter deux variétés incompatibles → aucun fruit.
Sans respect de ce partenariat, la production est compromise, même si les plantes semblent vigoureuses.

Vers un jardin-forêt cohérent et productif
Ces cinq principes — morphologie, alimentation, chimie, sociologie, sexualité — permettent de comprendre pourquoi certaines associations de plantes fonctionnent et d’autres non, au-delà des listes toutes faites d’« amis/ennemis » que l’on voit souvent dans les livres.
Ils constituent une base solide pour concevoir un jardin-forêt où :
- les plantes expriment leur nature,
- les interactions sont harmonieuses,
- le système gagne en autonomie,
- la productivité découle de la cohérence du design.
Pour aller plus loin dans la mise en pratique, Franck propose un cadre complet d’accompagnement dédié au micro-jardin forêt productif, fondé sur les mêmes principes observés sur le terrain.
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