Février 2025 au Sens de l’Humus
giuliaherzenstein, 05/02/2025 | Source: Le sens de l'humus
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giuliaherzenstein, 05/02/2025 | Source: Le sens de l'humus
giuliaherzenstein, 30/01/2025 | Source: Le sens de l'humus
Permaculture Design, 14/01/2025 | Source: PermacultureDesign
La conception d’un jardin en permaculture est une étape clé pour transformer votre espace extérieur en un lieu harmonieux, productif et respectueux de l’environnement.
Que vous souhaitiez produire vos propres fruits et légumes, créer un havre de paix ou favoriser la biodiversité, un design réfléchi est indispensable pour atteindre vos objectifs.
Dans cette vidéo, nous nous appuyons sur le design que nous avons réalisé chez un de nos clients pour vous présenter des exemples concrets d’idées ou de réalisations.
Si vous souhaitez que nous vous accompagnons sur votre projet vous pouvez nous contacter ici.
La vidéo décrivant ce design est ci-dessous
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Vous avez un rêve et lieu, et vous souhaitez être accompagné par notre bureau d’études spécialisé en permaculture ?
Après la définition de vos objectifs, l’observation est la première étape d’un projet en permaculture car elle permet de comprendre les spécificités uniques de votre terrain avant de prendre des décisions.
Un design réussi repose sur votre capacité à capter les dynamiques naturelles et à identifier les contraintes.
Faites des tests de sol : prélevez de la terre pour évaluer sa texture (sable, argile, limon) et sa fertilité. Munissez-vous de pots en verre pour tester la sédimentation ou d’un kit de test pH.
Dessinez une carte de votre site : dessinez les zones d’ensoleillement, de vent et d’ombre. Une astuce : prenez des notes à différentes heures de la journée!
Analyse vos ressources : notez les opportunités (toiture pour récupérer l’eau, haies existantes, matériaux).
En intégrant ces observations dans le design, il a été possible de tirer parti des forces du site tout en atténuant ses contraintes.
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances en design de permaculture, n’hésitez pas à télécharger notre guide complet.
Les allées carrossables occupent souvent une grande surface et sont coûteuses à mettre en place si elles sont traitées en béton ou en enrobé, en plus de nuire à la biodiversité et à l’infiltration de l’eau.
Nous avons fait le choix de traiter l’allée avec des matériaux perméables et naturels tout en garantissant durabilité et maîtrise du budget.
Les matériaux utilisés : calcaire compacté pour stabiliser le sol et du Bois Raméal Fragmenté (BRF) pour les bandes de roulement.
Les étapes de mise en oeuvre :
Résultat : une allée fonctionnelle, esthétique et écologique.
Vous aurez sûrement à recharger en copeaux de bois votre allée dans quelques années, mais les économies de mise en œuvre et les bienfaits sur les sols sont des points positifs à prendre en compte !
Les voisins ou la proximité de routes peuvent compromettre votre intimité et nuire à l’esthétique du jardin.
Nous avons fait le choix de créer des structures en bois qui seront support de plantes grimpantes :
Nous recommandons de diversifier vos plantations avec des plantes au feuillage persistant pour conserver l’effet en hiver et des plantes caduques pour enrichir les couleurs, formes et odeurs de vos brises-vent.
Les principes basiques
www.permaculturedesign.fr
Kiwis, Vignes, Mûres pour le comestible ; Jasmins, Chèvrefeuilles et Solanum pour le feuillage persistant sont autant d’idées très simples de plantes grimpantes à trouver chez vos pépiniéristes.
Résultat : un écran végétal efficace qui évolue dans le temps, joue sur plusieurs sens et enrichit le jardin.
Les sols sableux ou drainants retiennent très peu l’eau, ce qui limite ou met en danger la croissance des plantes en cas de sécheresse.
Une solution simple à mettre en oeuvre partout : récupérer et stocker l’eau de pluie pour pouvoir l’utiliser quand nécéssaire.
Ici nous avons fait le choix d’un réseau de cuves agricoles pour la simplicité de mise en oeuvre en complément d’une mare!
Résultat : une eau stockée et un microclimat autour de la mare qui favorisent la fraîcheur et l’humidité dans le jardin tout en attirant une faune diversifiée et vos auxiliaires préférés pour lutter contre les limaces !
Dans un cas comme celui-ci avec un sol très pauvre et chamboulé, une intervention permettra d’accélérer la régénération de la vie du sol et de profiter d’un substrat de culture efficace plus rapidement.
Les matériaux utilisés :
Résultat : des buttes fertiles et prêtes à produire dès la première saison. Partout où cela est possible, plantez en complément des engrais verts adaptés à vos besoins.
Les potagers traditionnels sont souvent peu intégrés au paysage alors qu’ils peuvent être très esthétiques.
Le potager mandala est à la mode, mais il n’est pas la seule forme possible des buttes de votre potager.
Sans sacrifier à l’efficacité de votre potager (votre conception vous aura donné toutes les clés pour avoir un potager qui prenne en compte votre jardin, ses circulations, ses points forts, etc.), laissez libre cours à votre imagination pour créer des formes esthétiques.
Ici, nous avons placé le potager autour de la mare pour différentes raisons très importantes : esthétique, présence des auxiliaires, microclimat favorable
Résultat : un potager productif qui se fond harmonieusement dans le design global.
Créer un équilibre entre production alimentaire et esthétique est tout à fait possible et devrait même être un but en soi !
Comme souvent, nous vous recommandons de commencer petit et d’adapter votre projet en renforçant au fur et à mesure les éléments qui fonctionnent bien tant esthétiquement que sur un plan agronomique.
Résultat : un paysage comestible, esthétique et adapté aux évolutions naturelles du jardin.
En permaculture, chaque contrainte peut devenir une opportunité si elle est bien analysée et intégrée dans un design réfléchi.
Qu’il s’agisse de gérer une allée, d’améliorer un sol, de gérer les eaux de pluie ou de créer un potager esthétique, les solutions proposées permettent de transformer votre espace en un écosystème durable et productif.
À bientôt,
L’équipe de Permaculture Design
L’article Conception de jardin en permaculture sur 600 m² est apparu en premier sur Permaculture Design.
Permaculture Design, 09/01/2025 | Source: PermacultureDesign
Pour produire des légumes tout en favorisant la biodiversité et les interactions positives, il y a un duo gagnant très intéressant à mettre en place chez vous.
Il s’agit du duo mare et potager.
Pourquoi combiner ces deux éléments dans votre jardin en permaculture ?
En suivant les principes de permaculture et notamment ceux-ci :
Les principes liés au design
www.permaculturedesign.fr
Les principes philosophiques
www.permaculturedesign.fr
ou encore
Les principes basiques
www.permaculturedesign.fr
Associer mare et potager devient vite une évidence permacole pour se faciliter le quotidien et surtout bénéficier des nombreux services que ces deux éléments peuvent se rendre mutuellement sans que vous n’ayez presque rien d’autres à faire qu’à en profiter !
Voyons plus en détail toutes les bonnes raisons d’associer mare et potager dans votre jardin.
Les principes basiques
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Inclure une mare dans votre potager va attirer au plus près de là où ils vous seront les plus utiles une foule d’animaux et insectes auxiliaires qui vous aideront à réguler les indésirables du potager comme les limaces, les escargots, les chenilles, les pucerons…
La mare va, en effet, attirer assez rapidement après installation les premiers batraciens : grenouilles, crapauds, tritons, salamandres…
Ils auront besoin de la mare pour se reproduire et y vivront une bonne partie de l’année.
Mais ces animaux formidables ont également une vie terrestre importante, souvent à proximité de la mare qui les a vus naitre ou dans laquelle ils choisissent de venir se reproduire.
Or, ils sont tous, à des degrés divers, des consommateurs de limaces ou de leurs œufs.
Ils sont donc un atout pour réguler leur présence au potager.
Et si celui-ci est aux abords directs de la mare, l’action des batraciens n’en sera que plus efficace.
Attirés par la mare pour y boire et se rafraichir, certains petits mammifères vont également vous permettre de réguler très efficacement les populations d’indésirables dans votre potager.
Il y a tout d’abord les hérissons, gros consommateurs de limaces et d’escargots.
Bien connue de tous, mais avec pourtant des populations en régression, cette charmante petite boule de pics est à choyer dans votre jardin si vous avez la chance d’en avoir !
N’hésitez pas à leur fournir le gîte, au sein même de votre potager leur servant de garde-manger en y installant, dans un coin tranquille, un abri bricolé par vos soins ou un simple tas de branchages et feuilles dans lesquels ils trouveront un refuge idéal.
Philippe Jourde nous partage ses connaissances sur ce petit mammifère exceptionnel. Découvrez en plus sur ces animaux menacés de disparition.
Moins connue et pourtant tout aussi intéressante, il y a les musaraignes qui apprécient la fraîcheur des bords de mare.
Trop souvent confondues avec les souris, elles sont pourtant bien différentes et bien plus aidantes au jardin, car la musaraigne n’est pas un rongeur, elle ne s’attaque donc pas aux racines des végétaux, aux fruits ou aux légumes.
Au contraire, son menu quotidien a tout pour nous plaire : limaces, larves d’insectes, chenilles et autres parasites dont elle se fera un plaisir de débarrasser votre potager.
Autre petit mammifère irrésistiblement attiré par tout ce que peut lui offrir une mare et qui aura un impact positif sur les indésirables du potager par la même occasion : les chauves-souris.
Chasseuses nocturnes hors pair, aux méthodes et menus différents selon les espèces, les plus communes en France sont insectivores et capables de consommer des quantités phénoménales d’insectes principalement indésirables.
Elles vous débarrasseront, bien sûr, des moustiques, mais aussi des noctuelles, ces papillons de nuit dont les dégâts au potager peuvent être très importants (ex d’espèces : noctuelle de la tomate, noctuelle du chou, noctuelle gamma, noctuelle terricole, noctuelle mineuse…). Certaines mouches indésirables volant encore au crépuscule pourront également être à leur menu.
En une nuit, une seule chauve-souris est capable de capturer plus de 1000 insectes, ça vaut donc le coup qu’elle vienne chasser au-dessus de votre duo mare et potager, non ?
Suivez les conseils de Sébastien Lazzaroni, passionné de biodiversité et faune sauvage, pour accueillir dans votre jardin ces chers chiroptères !
La mare associée au potager attirera aussi sur place une grande diversité d’oiseaux qui y viendront pour s’abreuver, prendre leur bain ou chasser.
Par la même occasion, ces oiseaux, pour la plupart insectivores à la belle saison, trouveront aussi dans le potager juxtaposé de quoi se nourrir grassement.
Les mésanges notamment apprécient les pucerons, les larves de tenthrèdes, les chenilles comme celles de la piéride du chou ainsi que les papillons adultes et de nombreux autres insectes volants (mouches, coléoptères…) qu’elles captureront en vol.
La grive musicienne se régalera, quant à elle, de limaces.
En plus, la nature est bien faite, car les oiseaux seront des auxiliaires particulièrement efficaces sur les périodes de nourrissages des jeunes qui coïncident avec les périodes de pullulations de ces indésirables.
Sur ces périodes de nourrissage, la quantité d’insectes capturés en une journée, par une mésange charbonnière par exemple, pourra avoisiner les 900. De quoi réduire efficacement la pression sur vos plants potagers !
La mare intégrée dans un potager va permettre de créer des microclimats favorables aux plantes aux abords directs de celle-ci.
L’inertie thermique de sa masse d’eau joue, en effet, le rôle d’un climatiseur pour la végétation alentour, apportant de la fraicheur en journée et restituant, pendant la nuit, la chaleur stockée dans la journée.
Cela a le gros avantage de réduire les écarts de températures avec des minima et maxima moins importants, ce qui est profitable à la croissance de nombreux végétaux.
Associer mare et potager de façon réfléchie permet aussi de jouer sur la distribution de la lumière sur l’un ou l’autre des éléments.
Placée à la manière de ce que l’on appelle un piège à soleil en permaculture, la mare va réfléchir une bonne partie du rayonnement solaire au profit des végétaux voisins qui bénéficieront donc de plus de photons pour une meilleure photosynthèse.
À l’inverse, on peut également prévoir au potager des cultures hautes qui feront temporairement, à la saison chaude, de l’ombre sur la mare une partie de la journée pour limiter l’évaporation et la prolifération d’algues.
Il peut s’agir de plantes grimpantes sur supports adaptés en largeur et en hauteur à l’ombre portée que vous souhaitez créer.
Des légumes comme les courges, les concombres, les haricots rames ou les petits pois grimpants seront parfaits pour coloniser ces supports que vous aurez créés à votre guise.
L’ombrage de la mare peut aussi être créé par des plants de tomates tuteurées ou de maïs bien positionnés à la plantation de printemps pour ombrager efficacement la mare à maturité, pendant l’été.
Certaines plantes aquatiques ont des facultés de multiplication assez phénoménales.
Or, cela peut vite devenir un problème pour l’équilibre de l’écosystème de la mare si on les laisse proliférer. En effet, si les plantes se mettent à envahir l’ensemble de la surface de l’eau et que le rayonnement solaire, stoppé par les feuillages divers, ne peut plus pénétrer dans l’eau, c’est toute la biodiversité vivant dans la mare qui est en danger.
Mais pas de panique,
Les principes philosophiques
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Ces plantes aquatiques, qui pourraient rester un problème, deviennent, avec le regard de la permaculture, une véritable solution qui donne une bonne raison de plus d’associer mare et potager.
Ainsi des plantes aquatiques comme les lentilles d’eau, les myriophylles, l’herbe aux écus, les azollas, ou encore la pesse d’eau, seront de formidables créatrices de biomasse azotée pour le mulch du potager ou pour le compost.
Ces végétaux bien verts et humides apporteront aussi de la fraicheur et de l’eau à vos plants potagers.
Il suffira de les retirer régulièrement à l’épuisette ou au filet pour les déposer directement dans les supports de cultures potagères voisins, aux pieds des légumes nitritophiles les plus gourmands par exemple comme les cucurbitacées (courgettes, courges, concombres…) ou les solanacées (tomates, aubergines, physalis…).
En plus, en déposant ces végétaux dans vos supports de cultures proches de la mare, cela permettra aussi aux organismes vivants que vous aurez peut-être extraits de la mare avec votre épuisette de revenir tranquillement dans l’eau (exemple : larves de libellules, dytiques, tritons…).
De même, lors de l’entretien annuel, en automne, au cours duquel vous couperez une bonne partie des végétaux fanés, notamment en bord de mare (massettes, papyrus, glycéries aquatiques…), toutes cette matière brune plutôt carbonée(parties aériennes fanées au-dessus de la surface de l’eau) sera également la bienvenue en mulch sur vos supports potagers ou dans votre compost voisin.
Également en automne, tous les 2 ans environ, on pratique un curage partiel du fond de la mare.
L’objectif est d’enlever les excès de vase et autres matières organiques accumulées au fil des saisons.
Or le produit de ce curage partiel du fond de mare sera un excellent amendement, très riche en nutriments, à épandre au potager pour le fertiliser naturellement !
Même si cela sera plus anecdotique qu’une production potagère, la mare peut aussi être un support de productions comestibles en complément du potager.
L’avantage, c’est que les plantes aquatiques comestibles installées dans votre mare ne vous demanderont que très peu d’efforts et d’interventions pour produire.
Il est donc intéressant d’avoir les deux à portée de main pour des récoltes efficaces, concentrées dans un même espace de cultures nourricières.
Vous récoltez votre concombre et, au passage, vous récoltez quelques feuilles de menthe aquatique pour l’accompagner dans une entrée fraicheur de l’été, la soupe de concombre froide à la menthe…aquatique !
Vous récoltez vos courgettes pour l’accompagnement du déjeuner et glanez au passage quelques pétales de fleurs de lotus ou graines de lotus qui agrémenteront de façon originale et délicieuse votre plat !
Bref, cette association mare et potager vous permettra, en plus, de décupler votre créativité culinaire avec des produits surprenants, de quoi épater vos convives avec des recettes inédites à la saison des barbecues !
Les principes basiques
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Dans certains contextes (climat pluvieux, pente…), insérer une mare au potager peut également permettre de drainer l’eau en excès des supports de culture vers la mare.
Celle-ci servira alors, entre autres choses, de zone de récupération et stockage d’eau.
Par un jeu de minis-noues ou fossés de déviations, réfléchi en amont selon la topographie du terrain, le type de supports choisis et le positionnement de chaque élément, vous pourrez faire s’écouler l’eau en excès, via ce réseau de noues, des supports de cultures vers la mare.
Ce drainage de vos zones de cultures potagères rendra le substrat de vos supports plus propice à l’épanouissement de vos légumes qui n’apprécient généralement pas d’avoir les racines asphyxiées par une terre gorgée l’eau…
L’eau de la mare peut être très pratique, ponctuellement, pour arroser votre potager.
Ce sera notamment le cas, si les deux sont judicieusement imbriqués l’un dans l’autre.
La réserve d’eau étant très proche de la zone à arroser, c’est pratique, économique en temps et en énergie pour vous, vous évitant de faire de longs et fatigants trajets avec de lourds arrosoirs.
Cependant, à moins d’avoir des possibilités de réapprovisionnements en eau faciles pour cette mare associée au potager (via d’autres mares ou étangs en amont, une source ou une grande capacité de stockage ailleurs sur le site), l’utilisation de son eau comme eau d’arrosage doit rester raisonnable pour le pas mettre à mal l’écosystème naturel de cette mare.
En effet, abaisser de façon trop importante son niveau d’eau, à la belle saison (c.-à-d. celle où il est nécessaire d’arroser), vous pourriez compromettre la survie de certaines plantes de berges ou de faible profondeur ainsi que des pontes d’organismes aquatiques qui y seraient accrochées.
Enfin, n’oublions pas qu’une mare naturelle bien réalisée est un élément très esthétique qui invite à l’observation et la méditation.
Par le large éventail de biodiversité qu’elle attire au jardin, elle est un formidable moyen de se reconnecter à la nature, réduire son niveau de stress et retrouver de la sérénité et du bien-être.
Associée à votre potager, elle sera aussi un élément d’agrément qui vous donnera plus souvent envie d’y passer du temps, de vous poser et de passer en mode observation.
La mare vous mettra donc dans de très bonnes dispositions, bien utiles au potager dont l’observation reste un facteur clé de réussite !
Cela vous permettra sûrement de repérer les débuts d’une maladie ou de l’invasion d’un plant par des indésirables à un moment où il est encore possible d’agir pour les endiguer…
Tranquillement installé(e) au bord de votre mare, vous observez les pérégrinations d’une libellule qui vous fera réaliser qu’il manque du mulch par ici, que les haricots mangetouts sont prêts à être récoltés de ce côté là, ou encore que votre plant de tomate a bien grandi et mériterait d’être accroché plus haut sur son tuteur…
Ainsi, l’air de rien, cette observation agréable et méditative de votre mare et son environnement proche pourra, en plus, vous fournir de nombreuses informations essentielles à la réussite de votre potager.
Pour faire correctement les choses en permaculture, et que le résultat soit à la hauteur de ce duo de choc « mare et potager », il vous faudra en passer, bien sûr, par un minimum de réflexion et de conception (design) en amont.
Nous vous déconseillons en effet très fortement de vous lancer sans avoir, au préalable fait un minimum d’étude et observation de votre terrain, votre sol, votre climat, sans avoir choisi en conscience vos supports de cultures, ni avoir bien réfléchi aux emplacements de chaque élément, à vos cheminements, vos approvisionnements en eau, etc.
Pour vous aider à concevoir tout cela sans rien oublier des questions essentielles à se poser ni des étapes à respecter, découvrez notre formation en ligne dédiée à la conception en permaculture.
Pour continuer votre découverte des mares naturelles en images, voici une série de courtes vidéos dans laquelle notre équipe de passionnés répond à vos principales questions sur le sujet.
C’est un condensé de ce qu’il faut absolument savoir pour installer correctement dans votre jardin une mare de biodiversité.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
En complément, découvrez aussi notre guide complet sur les mares naturelles regroupant tous les contenus (articles, vidéos, conseils de lecture…) que nous mettons à votre disposition sur ce sujet.
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
Un guide complet pour découvrir et comprendre les bases essentielles du potager en permaculture !
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Permaculture Design, 27/12/2024 | Source: PermacultureDesign
Les baissières (ou « swales » en anglais) sont des fossés peu profonds sur les courbes de niveaux, conçus pour capter et infiltrer l’eau de pluie dans le sol.
En ralentissant le ruissellement, elles permettent d’arroser naturellement le terrain, de prévenir l’érosion et de régénérer les sols.
Elles sont un élément clé en permaculture pour la gestion durable de l’eau et la résilience du jardin face aux sécheresses.
Il s’agit d’un ouvrage de terrassement très simple à mettre en œuvre.
Les baissières trouvent leur origine dans les pratiques agricoles ancestrales de nombreuses civilisations.
Elles sont inspirées des techniques traditionnelles d’irrigation et de contrôle de l’érosion, que l’on retrouve notamment en Afrique du Nord, en Asie et en Amérique latine.
Adaptées et popularisées par Bill Mollison, pionnier de la permaculture, elles sont aujourd’hui largement utilisées dans les jardins écologiques.
Les baissières s’inscrivent pleinement dans la philosophie du Keyline Design, une méthode d’aménagement du paysage développée par P.A. Yeomans dans les années 1950.
L’approche du Keyline Design repose sur une lecture fine des courbes de niveau et vise à maximiser l’infiltration de l’eau de pluie dans les sols pour en accroître la fertilité.
Inspirée par l’hydrologie régénérative, cette technique ralentit, répartit et infiltre l’eau là où elle est le plus nécessaire, favorisant ainsi la recharge des nappes phréatiques et la création d’écosystèmes résilients.
En guidant l’eau de manière harmonieuse à travers le terrain, les baissières deviennent des outils essentiels pour restaurer les sols dégradés et optimiser la productivité des paysages agricoles et naturels.
Une baissière est creusée le long des courbes de niveau du terrain.
Cela signifie qu’elle suit les lignes naturelles dont chaque point est à la même altitude, l’eau s’y accumule donc horizontalement et de façon uniforme sur l’ensemble de l’ouvrage.
Contrairement à un fossé de drainage classique, elle est conçue pour retenir l’eau, l’infiltrer et la redistribuer progressivement au sol, créant ainsi une zone fertile et humide.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
• Mauvais emplacement : creuser une baissière là où l’eau ne s’accumule pas naturellement.
• Profondeur excessive : l’eau stagne et ne s’infiltre plus.
• Manque d’entretien : la baissière s’érode et perd en efficacité.
Préface de Lydia et Claude Bourguignon
Bill Mollison
Éditions Passerelle Éco – 2013.
23 €
Qu’est-ce que la permaculture ? Comment la pratiquer ? Des outils clairs et concis pour bien débuter.
Christophe Curci et Benjamin Broustey
Éditions Imagine un colibri – 2017.
23 €
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Sébastien Lazzaroni, 13/11/2024 | Source: PermacultureDesign
Les saisons ponctuent la vie des hommes, elles lui donnent un rythme et lui procurent bien des émotions qui ne s’altèrent pas à mesure que les années passent.
Les permaculteurs.trices et les ornithologues n’échappent pas à cette règle :
Je vous propose ici, de mettre en lumière les oiseaux du jardin, mieux les connaître pour mieux les accueillir et permettre une cohabitation dans laquelle, entraide et partage seront de rigueur.
Je vous propose de découvrir l’agenda des oiseaux du jardin sur une année.
Démarrons, disons, en février.
Si les oiseaux sédentaires fréquentent toujours assidûment la mangeoire dans votre jardin en permaculture, certains d’entre eux commencent à visiter toutes les cavités naturelles et les nichoirs du secteur pour « ne pas être dépourvus quand la saison des amours sera venue ».
En effet, la saison de reproduction débute tôt au jardin, en particulier chez la mésange qui cherche l’endroit idéal pour installer sa petite famille.
Elle évitera soigneusement la proximité de la mangeoire : qui voudrait installer la chambre des enfants à côté du restaurant branché du coin ???
C’est bien sûr sans savoir qu’il s’agit d’un resto saisonnier qui fermera fin mars au plus tard.
Les premiers migrateurs font leur apparition.
La fauvette à tête noire, la bergeronnette grise, le rouge queue noire, le rouge gorge, ouvrent généralement le bal.
Ces oiseaux ne sont pas plus rapides ou plus impatients que les autres de revenir dans nos jardins, mais ils font partie de ce que l’on appelle des migrateurs partiels.
Ce terme partiel ayant ici deux significations :
Ces oiseaux arrivent donc en premier pour 2 raisons : les distances parcourues sont réduites, et au moindre redoux, les conditions de vie sur leur lieu de reproduction sont proches de celles de leur villégiature, il est donc grand temps de rentrer à la maison.
Si les conditions sont, certes, clémentes, et que les insectes commencent à pointer le bout de leurs antennes, cela ne suffira pas à nourrir tous ces affamés.
Les baies, si nombreuses à l’automne, ont toutes été chapardées par les espèces sédentaires.
On ne peut pas leur en vouloir, elles ont affronté, comme elles ont pu, la rigueur de l’hiver.
C’est au lierre que dame nature a pensé pour venir à la rescousse de nos premiers migrateurs de retour.
Cette plante :
Jaloux, face à autant de générosité, bon nombre de ragots circulent au sujet du lierre. Il serait parasite, étrangleur… calomnies !
Plus tard, une seconde vague de voyageurs va rejoindre nos jardins : hirondelle, martinet noir, pour ne citer que les plus connus.
Ces oiseaux, exclusivement insectivores, migrent en deçà du Sahara.
Pour l’hirondelle qui ne pèse que 20gr, c’est-à-dire le poids de 3 morceaux de sucre seulement, c’est 5000 km pour rejoindre nos villages et venir nicher sous nos toits.
Merci de leur réserver l’accueil que mérite un tel exploit.
Parties fin janvier de leur villégiature, il leur faut 2 mois pour rejoindre nos contrées.
Eh bien voilà, avec l’arrivée du printemps, tous les acteurs sont présents pour une nouvelle saison de nidification, les sédentaires comme les mésanges, les migrateurs partiels comme le rouge gorge, les migrateurs au long cours comme l’hirondelle de fenêtre.
Arrive donc le temps du concert qui commence tôt le matin, et finit tard le soir, avec un entracte aux heures les plus chaudes de 11h à 16h.
Un vrai orchestre symphonique pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Tout le monde ne joue pas en rythme, certes, mais c’est toujours plus agréable que scooters, tondeuses et consorts.
A cette période, la femelle n’a qu’une chose en tête, mener à bien l’élevage de ses jeunes, une vraie « mère poule ».
Pour ce faire, elle le sait, il lui faut un mâle en bonne santé, qui possède un territoire de qualité riche en cachettes et nourriture pour installer le nid et nourrir les petits.
Pour avoir toutes ses chances de réussir sa saison de reproduction, le mâle doit donc posséder un beau territoire et paraitre le plus fort.
Pour cela, 2 atouts : son costard somptueux, et son « bagou ».
Ces 2 atouts vont lui permettre à la fois de défendre son territoire et de séduire madam.
En général, ce sont donc les oiseaux mâles qui chantent à tue-tête au printemps. Il s’agit pour les migrateurs de retour, de rappeler que s’il y a eu du « laisser-aller » pendant leur absence, il faudra dorénavant compter de nouveau sur eux.
Pour les oiseaux sédentaires, bon nombre d’entre eux se sont réunis pour affronter, ensemble, les rigueurs de l’hiver.
La notion de territoire a donc quasi disparu, mais avec les beaux jours, il faut bien vite remédier à cela.
Il est vrai que chez les oiseaux, les mâles sont souvent plus colorés que les femelles, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous l’avons vu, pour séduire madame.
Un mâle un peu palot est considéré par madame comme chétif ce qui n’est pas de bon augure pour mener à bien l’élevage des jeunes, cet individu sera donc éconduit.
De plus, lorsque les mâles chantent pour défendre leur territoire, c’est souvent au sommet d’un arbre, au faitage d’une maison.
Cette position bien dégagée permet d’ajouter, à l’avertissement sonore du chant territorial, un avertissement visuel pour bien marquer sa présence.
Enfin, les femelles n’ont pas besoin d’un tel accoutrement, d’une part parce qu’elles n’ont personne à séduire, mais surtout parce que c’est elles qui pondent et couvent les œufs la plupart de temps.
Deux périodes critiques, où il est plutôt conseillé de se fondre dans le paysage si on ne veut pas mal finir.
Une fois madame conquise, le couple se met à bâtir le nid. Des brindilles, des feuilles mortes, de la mousse et, en ville, du plastique, des mégots et autres offrandes d’homos sapiens.
Les matériaux plutôt grossiers en périphérie du nid, s’affinent en son centre : crin de chevaux, poils de mammifères, duvet d’oiseaux, pour accueillir comme il se doit les nouveaux nés entièrement nus à l’éclosion… Généralement, les 2 sexes s’attèlent à la tâche.
Les allers retours pour fournir le chantier sont incessants, ce qui permet de repérer, assez facilement, qui nichent dans votre jardin.
Lorsque les travaux sont achevés, la femelle va pondre et couver les œufs, en moyenne entre 4 et 10 pour les espèces d’oiseaux du jardin. En attendant, le mâle continue de défendre le territoire et remplace la femelle sur le nid le temps d’une pause casse-croûte.
Bien souvent, pendant la période de couvaison, monsieur apporte à manger à madame.
Cela s’apparente plus à une ruse pour ne pas passer trop de temps à couver à la place de madame, qu’à de la simple courtoisie.
Quoi qu’il en soit, le repas est livré à proximité du nid, et non à domicile, pour permettre à madame de se dégourdir les ailes et de ne pas attirer l’attention des prédateurs sur l’emplacement du nid.
Après 15 jours de couvaison chez la plupart des oiseaux du jardin, arrive la période folle du nourrissage des jeunes.
Les va-et-vient des 2 parents au nid sont incessants, de l’ordre de plusieurs centaines par jour, le bec plein d’une ration surprotéinée qui va permettre une croissance rapide des jeunes.
Si vous avez raté le coche du transport des matériaux pour repérer les nids du jardin, voici la séance de rattrapage qui durera jusqu’à 3 semaines, vous laissant plus de temps.
Et pour les nicher les mieux cachées, leur présence sera trahie par les oisillons qui, grandissant, réclament de plus en plus bruyamment une ration supplémentaire.
Enfin, les jeunes finissent par quitter le cocon familial.
Pas le temps de sortir un mouchoir et d’essuyer une larme, les parents remettent le couvert pour une 2ième nichée, voire une troisième pour la route si l’été se prolonge.
C’est la raison pour laquelle le nettoyage des nichoirs se fera en septembre.
Au mois d’août, c’est silence radio chez les oiseaux, ou presque. La chaleur à cette époque aurait-elle eu raison de nos virtuoses du jardin.
Pas vraiment non, les étés pourris voient aussi une baisse conséquente des chants.
Y a-t-il encore besoin d’épater madame après 3 mois de vie commune ? La défense du territoire, en cette fin de saison de reproduction, a-t-elle encore un sens ?
Non, en effet, mais ce n’est pas la cause principale de ce mutisme.
Les oiseaux vont entrer dans la période de la mue, ils vont changer la totalité de leur plumage.
Pendant l’élevage des jeunes, impossible de s’occuper de sa petite personne, les jeunes étant émancipés, il faut en profiter.
C’est surtout la diminution de la durée du jour qui, chaque année, va déclencher la sécrétion d’hormones, entrainant le renouvellement de la totalité du plumage.
Cette opération, très énergivore, épuise les oiseaux qui voient leurs plumes tomber et repousser les unes après les autres.
Ainsi, le plumage est rarement complet et peut poser quelques problèmes au pilote. Il est donc préférable de ne pas trop « la ramener » pour éviter de se faire repérer par d’éventuels prédateurs, voici donc une 2ième raison pour que les oiseaux la mettent en sourdine.
Cette opération est suivie de la phase de prise de poids nécessaire pour affronter l’hiver ou le voyage pour les migrateurs.
Là encore, les oiseaux sont discrets, car bien élevés, ils ne parlent pas la bouche pleine.
Puis petit à petit, le nombre d’espèces diminue avec le départ échelonné des migrateurs entre août et septembre. Le passionné d’oiseau est un peu triste au départ de tous ces oiseaux.
Mais il est très vite ragaillardi par l’arrivée des migrateurs partiels. Venant du nord de l’Europe comme le pinson du nord, ou du fond de la forêt d’à côté comme la sittelle torchepot, la mésange huppée ou encore le gros bec casse noyaux, tous vont se rapprocher des habitations pour trouver à manger.
Il s’impatiente même de voir la terre geler et la neige tomber, seule période où le nourrissage est conseillé pour le plus grand bonheur des oiseaux mais aussi de leur protecteur, qui se régale face au spectacle de la mangeoire, bien installé au coin du feu.
Puis l’hiver passe et tout recommence.
Pour que votre jardin soit apprécié des oiseaux, il faut prévoir le gite et le couvert.
En effet, l’un ne va pas sans l’autre.
Installer un nichoir, sans penser au ravitaillement, ne va pas séduire grand monde, si c’est pour que les petits aient une belle chambre mais rien à manger…
Commençons donc par le gîte. Il y a bien des façons de proposer le gîte aux oiseaux dans votre jardin.
Le premier réflexe, est la pose de nichoirs.
Quelles tailles pour les trous de vos nichoirs ?
Cette fiche gratuite réalisée avec Gilles Leblais, spécialiste de la vie sauvage vous indiquera quelles tailles choisir pour quelles espèces.
Ceux dit « boîtes aux lettres » feront le plaisir des mésanges bleues et charbonnières, tandis que les semi-ouverts auront la préférence d’espèces sans doute un peu claustrophobes telles que le rouge queue noire et la bergeronnette grise.
Mais il existe bien d’autres endroits dans votre jardin pour accueillir les oiseaux.
Laissez donc cet arbre mort au fond du jardin (voir notre article sur le livre de Dominique Mansion sur les trognes).
L’arbre paysan aux mille usages
Dominique Mansion
Éditions Ouest France – 2019.
23 €
En plus de vous procurer de l’ombre pour les siestes estivales, sa cavité pourra y accueillir une nichée de mésanges charbonnières.
Laissez donc accessible l’abri où sont stockés vos outils de jardin.
Une planche mal taillée au niveau du solivage, un nœud de bois qui a sauté, un carreau cassé non remplacé, sont autant d’ouvertures qui permettront aux rouges queues noirs de s’installer chez vous.
Vos outils de jardin, peu sensibles au courant d’air, ne risquent pas de s’enrhumer…
Pas de trous dans la cabane du jardin ? faites-en un à la scie cloche…
La remise est en moellons ? qu’à cela ne tienne, … laissez donc tranquille ce trou de moellon qui donne sur la haie du voisin.
Personne ne le voit, sauf la mésange bleue qui va pouvoir s’y loger.
Pas de trous dans ce bâtiment ? faites-en un au marteau et au burin…
Les exemples de ce genre ne manquent pas.
Soyez plus accueillants, soyez près à partager votre espace, vous verrez, chacun y trouvera son compte.
Enfin, vous aurez beau poser tous les modèles de nichoirs que vous voulez, certains oiseaux ne s’y installeront jamais, les ingrats.
Pourquoi ? car bon nombre d’espèces ne sont ni cavicoles, ni semi cavicoles, mais installent leur nid dans la fourche d’une branche.
C’est le cas du chardonneret, de la fauvette à tête noire et du pinson des arbres.
Pour eux, il faut donc planter des arbres et des buissons, éviter la taille, surtout en été, laisser s’étoffer…
Les espèces cavicoles ou semi cavicoles vues plus haut, ne dédaigneront pas non plus cette attention.
Si en effet, ils ont besoin de cavités pour y installer leurs petits, des perchoirs à l’abri des prédateurs seront également appréciés des adultes.
Mettre à disposition le gîte est une première étape, il faut ensuite penser au couvert. En effet, le plus somptueux des hôtels sera sans attrait s’il n’y a pas de quoi se faire un bon resto aux alentours…
Pour cela, il faut connaître les goûts de nos hôtes.
Les oiseaux dit insectivores sont reconnaissables à leur bec plutôt fin et long : c’est le cas du grimpereau des jardins, du troglodyte mignon et de la fauvette à tête noire.
D’autres sont plutôt granivores, leur bec est plutôt court et massif comme le moineau domestique, le pinson des arbres, le chardonneret, et le verdier d’Europe.
Soucieux de leur récolte, je vois déjà certains d’entre vous préférer favoriser les premiers au détriment des seconds.
Et pourtant… Tous les jeunes oiseaux sont insectivores quel que soit le régime alimentaire de leurs parents.
Cet apport très protéiné, leur permet une croissance fulgurante en un temps record. Il permet aussi de réguler les insectes un peu envahissants tant au jardin, que lors des soirées barbecues.
Même ce casse-pied de moineau domestique participe, donc, à la régulation des insectes en été.
Pour nourrir les oiseaux, il faut donc miser sur les plantes nectarifères qui attirent tout un cortège d’insectes.
N’hésitez pas à voir large, pas de gaspillage dans la nature.
Des plates-bandes de fleurs, des fruitiers, votre potager, vont attirer des insectes, désirés ou pas, qui feront le bonheur des oiseaux.
Les oiseaux, opportunistes, vont se nourrir des insectes les plus nombreux et ainsi réguler les populations de ceux qui ont tendance à prendre un peu trop de place.
L’idéal pour accueillir la plus grande diversité d’insectes, est de laisser au fond du jardin une zone sauvage fauchée une fois l’an seulement.
Cela fait des millions d’années que les plantes sauvages de votre jardin co-évoluent avec les insectes sauvages de votre jardin.
Pour ces derniers, sans doute un peu timides, l’affinité avec la dernière espèce horticole pimpante ne va pas de soi.
De plus, les espèces horticoles, dites, à « fleurs doubles » comme certains lilas, voient leur nectar peu accessible aux insectes et sont, de fait, moins attractives.
Préférez donc les « modèles anciens », souvent plus rustiques et bien plus nourriciers.
Ces espaces redevenus sauvages fournissent à leur tour le gîte et le couvert mais cette fois, aux insectes.
Si vous craignez le regard critique du voisin qui vous trouve laxiste et incapable de vous occuper de votre terrain, tondez proprement autour de ces oasis sauvages.
C’est du plus bel effet et cela montre simplement que vos pratiques sont juste différentes. Laissez à votre voisin les haies de tuyas impénétrables, taillées au cordeau et les pelouses tondues ras qui ne vont plaire qu’à quelques espèces, rapidement envahissantes car sans régulateurs ni concurrents.
Pour parfaire le tout, et répondre aux besoins créés par les étés caniculaires qui se succèdent, mettre de l’eau à disposition des oiseaux est devenu quasi indispensable.
Une mare naturelle est idéale pour les oiseaux, servant à la baignade mais aussi pour boire et se nourrir.
En plus, si elle est bien faite, très rapidement, un écosystème complexe se mettra en place avec suffisamment de biodiversité pour éviter tout problème de moustiques.
Les larves de moustiques sont une de nos préoccupations lorsqu’une mare naturelle est présente. Découvrez comment repousser naturellement les larves de votre mare !
À défaut, une simple bassine peu profonde où l’eau sera changée régulièrement, suffiront à étancher la soif de nos protégés à plumes, mais aussi à leur permettre de faire leur toilette.
Spectacle garanti… Le tout, hors de portée des chats.
Jardiner n’est pas une lutte perpétuelle, n’oblige pas à un rendement à tout prix, ne nécessite pas un travail laborieux… oublions un peu notre quotidien guidé par une société en perdition.
Jardiner, c’est d’abord un moment de détente et de ressourcement, du « yoga dilué ».
Un moment où l’on peut se poser pour écouter chanter le rouge queue noir, où l’on observe la bergeronnette grise à la recherche de nourriture dans nos allées.
Jardiner, c’est aussi avoir plaisir de faire « avec la nature » et non pas « contre la nature ».
Les principes philosophiques
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Voir les mésanges, les hérissons, les chauves-souris, les lézards fureter dans le potager et vous donner un coup de main pour rétablir un écosystème équilibré où chacun a sa place.
Jardiner, ce n’est pas forcément avoir la plus grosse… courgette.
C’est se dire que ce lieu partagé avec tant d’autres, qui vous nourrit déjà spirituellement, peut également vous permettre de belles récoltes.
Et, si l’année est bonne, une petite réserve dans la cave pour passer l’hiver.
C’est savoir se contenter.
Jardiner enfin, c’est savoir comment ses légumes ont poussé… avec un peu d’eau, un sol riche et vivant, la lumière du soleil, et tout l’amour du jardinier.
Nous avons conçu pour vous des compositions végétales biodiversifiées aux multiples fonctions qui permettent notamment d’offrir le gîte et le couvert aux oiseaux dans votre jardin en permaculture. Nos amis à plumes sauront vous remercier en s’y installant durablement et en vous aidant à réguler les populations d’insectes indésirables !
La conception d’un jardin en permaculture est une étape clé pour transformer votre espace extérieur en un lieu harmonieux, productif et respectueux de l’environnement. Que vous souhaitiez produire vos propres fruits et légumes, créer un havre de paix ou favoriser la biodiversité, un design réfléchi est indispensable pour atteindre vos objectifs. Dans cette vidéo, nous […]
Pour produire des légumes tout en favorisant la biodiversité et les interactions positives, il y a un duo gagnant très intéressant à mettre en place chez vous. Il s’agit du duo mare et potager. Pourquoi combiner ces deux éléments dans votre jardin en permaculture ? En suivant les principes de permaculture et notamment ceux-ci : ou encore Associer […]
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Permaculture Design, 04/11/2024 | Source: PermacultureDesign
Si vous êtes là, c’est sans doute que vous avez un projet de création de mares naturelles.
Et c’est une excellente nouvelle à la fois pour la résilience de votre jardin (potager, verger…) et pour la biodiversité environnante à qui vous allez offrir un refuge précieux et rare où s’abreuver, se nourrir, se reproduire, s’abriter…
Seulement voilà, le fait d’avoir recours à une bâche plastique pour créer cet espace naturel vous dérange et vous cherchez une solution pour créer votre mare sans bâche.
Voici notre avis et nos conseils d’experts sur les méthodes d’étanchéité de la mare sans bâche.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
Oui, c’est évidemment possible.
La nature n’a, en effet, pas attendu qu’on invente le plastique pour créer des mares naturelles, elle a, notamment, créé une matière aux propriétés extraordinaires : l’argile !
Cependant, pour vous passer de bâche plastique dans la réalisation de votre mare naturelle, il faudra réunir plusieurs conditions, à savoir :
L’élément clé pour réaliser une étanchéité sans bâche est donc l’argile.
Il s’agit d’une des 3 composantes, avec les limons et le sable, de tout sol sur la planète.
Ces 3 composantes du sol sont définies par la grosseur et la nature des particules qu’elles contiennent.
L’argile est celle avec les plus fines particules dont la taille est inférieure ou égale à 2 µm.
Pour définir, dans votre cas, quelle est la proportion d’argile, limon et sable naturellement présent dans le sol de votre terrain, c’est par ici .
Cette fiche gratuite vous indiquera comment analyser de façon simple et empirique les principales composantes minérales de votre sol.
Connaître votre sol sera une des clés pour mettre en place des stratégies et techniques permacoles véritablement adaptées à votre contexte.
La texture de votre sol sera, en effet, un paramètre incontournable à connaître pour la suite de votre projet de mare naturelle sans bâche !!
Et pour en savoir plus sur le sol en général, c’est par là .
Découvrez les bases pour avoir un sol fertile et vivant avec la permaculture : acquérir de bons réflexes et prendre le temps d’observer !
Si vous avez, de base, un sol très argileux (plus de 60 % d’argile), bonne nouvelle, vous pouvez vous en servir pour faire une étanchéité de votre mare naturelle sans bâche.
Nous vous recommandons, tout de même, de rester dans des dimensions de mare assez petite avec ce type d’étanchéité, car elle reste peu fiable dans le temps.
Or plus elle sera mise en œuvre sur une grande surface, plus les risques de dommages et rupture d’étanchéité seront grands (voir le paragraphe sur les inconvénients des étanchéités à l’argile plus bas).
Il va sans dire qu’en dessous de 60 % d’argile dans le sol, utiliser son propre sol pour votre mare sans bâche sera une solution peu pertinente.
Et vous êtes, malgré tout, déterminé(e) à ne pas utiliser de bâche pour votre mare… cela reste possible en faisant venir de l’argile de l’extérieur.
On utilise généralement pour cela un type d’argile spécial appelée bentonite qui a la particularité de gonfler au contact de l’eau.
On peut s’en procurer par achat dans le commerce.
Renseignez-vous bien avant de partir dans cette voie, car les coûts d’achat et de transport de bentonite peuvent être assez importants selon les fournisseurs, la surface de mare à imperméabiliser et les quantités de matières nécessaires.
Comme pour l’étanchéité à l’argile, cela reste une solution assez technique et difficile à réaliser correctement.
Pour une étanchéité à l’argile, qu’il s’agisse de l’argile contenue dans votre sol ou de bentonite que vous aurez fait venir, vous devez prévoir une couche de 20 à 30 cm constituée d’argile mélangée à votre terre et fortement tassé sur l’ensemble de la surface à imperméabiliser, parois y comprises.
C’est pourquoi, avec ce type d’étanchéité, il est très important de prévoir, dans le design de votre mare, des descentes en pente douce, y compris pour les différents espaliers afin de faciliter l’adhésion de la couche d’argile à la paroi.
Un espalier avec une descente trop verticale vers la profondeur suivante sera, en effet, très difficile à étanchéifier à l’argile.
Or l’application et le tassement de cette couche d’argile sont des étapes cruciales pour la réussite de votre mare sans bâche.
Cela ne doit donc pas être négligé.
Cette réalisation demandera du matériel spécifique (pour déplacer les matériaux sur le chantier, mélanger la terre et l’argile, tasser…) et pas mal de temps, de technique et d’efforts physiques.
C’est un aspect à prendre en compte par rapport à votre contexte personnel et physique dans un projet de mare naturelle sans bâche.
Les avantages sont très variables selon la solution sans bâche que vous aurez pu mettre en œuvre.
La solution dans laquelle on utilise l’argile de son propre terrain est la plus avantageuse en termes de coûts.
Utiliser l’argile déjà présente dans son sol est bien moins coûteux sur le plan financier, énergétique et écologique que de faire venir, parfois d’assez loin, des centaines de kilos de bentonite. Ce matériau certes naturel aura, en effet, généré des pollutions et coûts divers non négligeables (extraction, purification, conditionnement, transport) pour arriver jusque chez vous.
Donc, solution bentonite mise à part, l’avantage principal d’une mare imperméabilisée avec l’argile de sa propre terre est son coût relativement faible puisque la matière première est déjà disponible gratuitement.
Cet avantage, qui n’en sera pas un pour tout le monde, naît d’un des principaux inconvénients d’une étanchéité à l’argile, à savoir sa difficulté à être 100 % imperméable sur le long terme.
Cela entraine généralement, sur ce type de réalisations, des baisses régulières du niveau de l’eau dues non seulement à l’évaporation et aux végétaux comme dans n’importe quelle mare, mais aussi aux infiltrations dans le sol qui peuvent se faire par des microfissures ou autres altérations dans la couche d’argile.
Une mare naturelle imperméabilisée à l’argile aura donc une tendance plus grande aux variations de niveaux si elle n’est pas régulièrement approvisionnée en eau.
Or, cela engendre des variations de biotope qui peuvent être intéressantes pour la biodiversité.
Chaque variation de biotope (sec/humide) verra, en effet, naître une végétation spontanée adaptée et du coup une faune adaptée aussi selon les saisons, de quoi faire, à coup sûr, des observations surprenantes au fil des saisons.
Laisser une mare naturelle s’assécher en période estivale puis se re-remplir avec la saison pluvieuse peut donc être un choix conscient satisfaisant pour qui sera prêt à laisser faire la nature et à accepter son côté sauvage un peu fouillis bien loin de l’image impeccable de la jolie petite mare.
Si vous optez pour la solution d’imperméabilisation à la bentonite, les coûts pour vous comme pour l’environnement seront non négligeables pour un résultat loin d’être garanti.
Selon la texture de votre sol (et notamment les proportions de sables), vos besoins en en bentonite à ajouter pour la couche d’imperméabilité seront variables pouvant aller de 10 à plus de 50 kg/m2.
Avec un prix d’achat oscillant entre 25 et 55 € le sac de 25 kg, la facture peut augmenter très vite, d’où notre conseil plus haut dans cet article de faire ce choix plutôt pour les petits bassins.
Ajoutez à cela le coût du transport et vous obtenez un montant non négligeable qu’il vaudra mieux anticiper pour vous assurer que vous faites le bon choix.
Parce qu’on parle d’un matériau 100 % naturel, la bentonite, on pourrait croire, sans trop se pencher sur la question, que faire ce choix est le plus écologique qui soit avec le plus faible coût pour l’environnement.
Cela n’est pas certain et dépendra notamment du fournisseur que vous choisirez, ses méthodes de travail et sa localisation.
En effet, l’origine géographique ainsi que les procédés d’extractions, de purification et de conditionnement de la bentonite peuvent lui conférer un coût environnemental important avec des dépenses en eau, énergies fossiles et même parfois en produits chimiques non négligeables.
De plus, selon le procédé de séchage utilisé, et notamment avec le séchage en four à haute température, non seulement le coût énergétique est plus élevé, mais en plus, la bentonite perd une grande partie de sa capacité à gonfler au contact de l’eau la rendant beaucoup moins efficace pour imperméabiliser le fond de votre mare.
Choisir une bentonite certifié Ecocert peut déjà vous permettre d’éviter les fournisseurs utilisant la chimie dans leur processus de production, mais cela impacte aussi généralement le prix au kg qui sera plus élevé.
Le coût énergétique et écologique (pollution) de son transport, avec un poids et un volume important de matière à transporter, est lui aussi à prendre en compte.
La difficulté de réalisation correcte d’une étanchéité à l’argile est aussi à prendre en considération.
Cela implique d’avoir vraiment bien réfléchi le design des pentes, les formes et les espaliers de sa future mare pour que toutes les zones submergées puissent recevoir de manière uniforme et stable la couche d’argile tassée.
Cela impose donc plus de contraintes dans vos choix de réalisation.
De plus, ce type de chantier nécessite une bonne organisation et anticipation.
Il va généralement demander aussi la location de machines spécifiques pour sa réalisation, machines qu’il faudra pouvoir accueillir et faire circuler sur votre terrain (de la zone de déchargement à la zone du projet par exemple)…
Il peut s’agir, selon la taille de votre chantier :
Une fois le chantier réfléchi et planifié, pour réussir votre étanchéité à l’argile, il vous faudra être minutieux et appliqué dans chaque étape de sa réalisation.
Une fois l’étanchéité réalisée dans les règles de l’art, elle reste précaire, car elle sera sujette à diverses altérations qui peuvent mettre à mal son efficacité.
Il est effectivement très difficile d’avoir une réussite totale et durable avec cette méthode d’imperméabilisation d’une mare.
Plusieurs phénomènes peuvent entrainer des problèmes d’étanchéité :
Si vous ne souhaitez pas avoir une mare qui disparait partiellement sur certaines périodes de l’année, il vous faudra prévoir plusieurs solutions pour des réapprovisionnements réguliers en eau.
Les principes liés au design
www.permaculturedesign.fr
Une mare naturelle imperméabilisée à l’argile est, en effet, beaucoup plus sujette aux baisses du niveau de l’eau, car il y a toujours une part plus ou moins importante d’infiltration dans le sol.
Ce choix de l’étanchéité à l’argile sera donc plus consommateur d’eau et donc de vos réserves d’eau.
L’eau de pluie est une ressource gratuite, pourquoi s’en priver ?
Cette fiche gratuite vous explique comment calculer le volume d’eau de pluie que vous pourrez récupérer chez vous à l’année !
C’est un constat à prendre en compte dans votre projet global afin que cette fonction « réapprovisionner en eau la mare naturelle » soit remplie par plusieurs éléments de votre design sans pour autant créer des manques par ailleurs (besoins en arrosage au potager par exemple).
Comme vous le savez, nous développons des projets en permaculture pour les particuliers et professionnels depuis plus de 12 ans.
Tout au long de ces années, nous avons régulièrement travaillé sur des projets de mares naturelles.
Nous avons remarqué que, dans la très grande majorité des cas, les efforts et les coûts divers liés à la création d’une mare sans bâche sont disproportionnés au regard du résultat obtenu et de sa durabilité.
Nous avons trop souvent constaté le gâchis de temps et d’argent d’un tel chantier en plus de la démotivation et de l’usure que cela peut provoquer chez les porteurs du projet.
Tout cela nous a amené à privilégier les créations de mares naturelles à l’aide de bâche adaptée en caoutchouc EPDM ou EVA.
Ce type de bâche est certes un intrant extérieur aux coûts non négligeables, mais, à la différence d’un chantier d’imperméabilisation à l’argile, il garantit une réussite et une durabilité de votre projet très largement supérieure.
Il est aussi vraiment beaucoup plus facile et rapide à installer, sans gros efforts ni grosses machines.
C’est la solution que nous vous conseillons donc de choisir si vous souhaitez mettre rapidement et efficacement en place une mare naturelle dans votre jardin en permaculture.
Si vous souhaitez bénéficier de toute notre expertise pour réussir votre mare naturelle, en évitant les erreurs et sans oublier aucune étape, nous avons deux propositions à vous faire.
La première, c’est une formation vidéo en ligne, accessible 24 h/24, pour avancer pas à pas dans votre projet, à votre rythme et selon vos besoins.
Elle est presque prête et sera disponible d’ici quelques semaines…
Inscrivez-vous pour être informé(e) dès sa sortie .
La seconde, c’est une formation sur site de 3 jours au cours desquels théorie et pratique avec notre équipe d’experts vous permettront de maitriser tous les tenants et aboutissants de votre projet de mare naturelle.
Vous serez alors en mesure de le réaliser chez vous en toute sérénité !
Pour tout savoir des mares naturelles, rendez-vous sur notre page dédiée qui rassemble tous nos contenus disponibles et formations existantes sur ce thème majeur en permaculture pour la sauvegarde des milieux humides et de la biodiversité.
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
Bonne réalisation de mare naturelle à toutes et à tous !
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Permaculture Design, 30/09/2024 | Source: PermacultureDesign
Trop souvent négligé et mal mené par des labours et retournements intempestifs ou des produits chimiques en tous genres, le sol est pourtant essentiel à la Vie sous toutes ses formes.
Lorsqu’il est respecté, il est capable accueillir et nourrir tout le monde, des micro-organismes aux grands mammifères que nous sommes en passant par toute la faune et la flore de la planète !
C’est pourquoi il est si important et précieux pour toute personne qui veut le cultiver.
Si sa fertilité, son équilibre et sa stabilité sont maintenus, il est l’élément nourricier, le terreau d’une plante en bonne santé, productive, aux qualités nutritionnelles inégalables.
Plus qu’un simple substrat, un sol vivant est un véritable écosystème complexe à la base de notre existence.
En prenant soin de cet écosystème sol, nous aurons moins besoin de soigner nos plantes !
Pour connaître les bases d’un sol fertile et vivant et savoir comment l’obtenir, voyons tout cela d’un peu plus près…
Dans la nature, un sol fertile est façonné par la vie qui l’habite et plus précisément par :
Si vous voulez plus de renseignements là-dessus, retrouvez en fin d’article quelques livres de référence sur ce sujet.
Ce qui nous intéresse tout particulièrement, en permaculture, c’est la fertilité du sol.
Or, il est aujourd’hui très clair que c’est la vie présente dans un sol qui est déterminante pour sa fertilité générale.
Cette vie inclut :
Plus votre sol sera vivant, plus il sera fertile !
C’est pourquoi, en permaculture, on s’attachera tout particulièrement à préserver la vie du sol, la stimuler et lui fournir tout ce dont elle a besoin pour se développer.
En permaculture, tout part de l’observation de la nature qui est notre professeur principal.
Alors, observons un sol forestier, donc non travaillé par l’Homme.
Ce qui frappe en premier lieu : le sol est très souple.
Quand nous marchons dessus, il est moelleux comme si on marchait sur un énorme matelas.
Dans un second temps, on s’aperçoit que le sol est constamment couvert. La nature, en effet, a horreur du vide. Elle recouvre donc sans cesse ce sol de matières organiques vivantes et mortes, qui s’y accumulent au fil du temps.
Quand on commence à écarter ce tapis de feuilles, de débris, on voit que toutes les matières en dessous sont de plus en plus fragmentées puis comme digérées par toute une faune visible à l’œil nu (vers, cloportes, fourmis, araignées, larves diverses, mais aussi petits rongeurs, batraciens, reptiles…) qui s’active sans relâche pour en faire un substrat idéal, bien structuré et riche dans lequel les végétaux prospèrent !!
En effet, si on y réfléchit deux secondes, on réalise que les forêts n’ont jamais eu besoin de l’Homme pour se porter à merveille !
La nature, en effet, a tout prévu : elle tend vers l’autofertilité et l’équilibre constamment.
C’est pourquoi la forêt est un des nombreux écosystèmes dont s’inspire la permaculture, car sa résilience et son efficacité à s’autoalimenter et se maintenir pleine de vie forcent l’admiration.
L’exemple de l’arbre permet de bien comprendre le cycle naturel de la fertilité.
L’arbre est autotrophe, c’est-à-dire qu’il est capable de se nourrir et générer sa propre matière organique à partir des ressources qu’il puise dans le sol et dans l’atmosphère, puis il produit des fruits, des branches, des feuilles, etc.
Et quand tous ces éléments meurent, ils se déposent à la surface du sol.
Sous terre, le processus est le même avec la production et la perte de radicelles (petites racines) régulières.
C’est à ce moment qu’interviennent nos compagnons du sol : vers de terre, champignons, insectes, bactéries et autres micro-organismes…
Ils se nourrissent de ces matières organiques.
Certains ont comme boulot de fragmenter la matière, d’autres l’enfouissent dans le sol, d’autres la transforment.
Une partie de ces matières organiques fraîches est transformée directement et rendue accessible aux plantes sous forme des fameux N, P, K (azote, phosphore, potassium, les trois principaux éléments vitaux pour les végétaux, même s’ils ne sont bien sûr pas les seuls !).
L’autre partie est transformée en humus (matière organique stable) qui distribuera, petit à petit, l’eau et les éléments nutritifs aux plantes.
Un genre de stock en gros…
La composition de cet humus varie selon le biotope où il s’est créé (forêt, prairie, sol cultivé…), mais il est majoritairement composé de matières organiques stables.
Nous sommes donc en présence de cycles où la nature pourvoit entièrement à tous les besoins de l’écosystème qu’elle a créé, les végétaux prolifèrent et s’épanouissent sans aucun besoin de travail du sol ou d’apports extérieurs.
Voyons maintenant plus en détail les composants d’un sol et la façon dont ils sont agencés entre eux, car nous verrons que cela est déterminant pour sa fertilité à long terme.
Voyons d’abord quels sont les 3 composants qu’on peut trouver dans le sol, où qu’on se trouve sur la planète.
Ces 3 composants, définis par la grosseur et la nature des particules qui les composent, sont :
La texture d’un sol se détermine en fonction de la proportion de chacun des éléments vus ci-dessus.
Selon le pourcentage d’argile, de limon et de sable dans votre sol, celui-ci aura des capacités différentes en termes de :
Et ces différentes capacités dues à texture de votre sol auront bien évidemment un impact sur sa fertilité !
Cette fiche gratuite vous indiquera comment analyser de façon simple et empirique les principales composantes minérales de votre sol.
Connaître votre sol sera une des clés pour mettre en place des stratégies et techniques permacoles véritablement adaptées à votre contexte.
De la texture de votre sol (et donc ses proportions en argile, limon et sable) va dépendre sa structure, c’est-à-dire la façon dont les différents éléments qui le composent s’agencent entre eux et se lient.
Il existe différents types de structures de sols.
Or si on se plonge dans les détails et la géologie, il y en a pour toute une vie d’apprentissages .
Nous ne verrons donc ici que les 3 structures de bases qui nous semblent déjà suffisantes pour y voir plus clair.
Les connaitre et savoir les repérer de façon empirique, au toucher, vous permettra de savoir quoi faire pour améliorer la fertilité de votre sol.
Ces 3 principales structures sont :
On s’intéresse généralement à la fertilité de son sol quand on envisage de le cultiver et, notamment, y faire un potager.
En effet, de sa fertilité dépendront nos récoltes aussi bien en quantité qu’en qualité.
Il est donc important d’en apprendre plus sur son sol avant de le cultiver.
Pour reconnaitre un sol fertile, on peut déjà d’un simple coup d’œil se faire son idée en observant la luxuriance et la diversité de la végétation sauvage présente dans un espace donné.
Ce sera un premier indicateur sur la santé et fertilité d’un sol.
Une grande diversité, des plantes vigoureuses, bien vertes et en bonne santé seront déjà bon signe.
Puis, pour affiner votre connaissance de votre sol, il faudra ensuite observer, dans les premiers centimètres sous la surface, quelle est sa composition (eau/air/matière organique/minérale), sa texture (argile/limon/sable), sa structure (particulaire, grumeleuse, compacte) et ce qui y vit, termes de faune comme de flore.
Évidemment, on ne vous dit pas d’investir dans un microscope, ni de vous lancer dans des études de biologie poussées.
En fait, nous pouvons tous, même sans trop de connaissances, faire des observations sur cette vie du sol.
Voyez-vous des insectes, des larves, des araignées, des fourmis, des galeries, des turricules (excréments de vers de terre)…
En gros, on peut définir un sol fertile comme étant un sol vivant constitué de :
Un sol fertile aura donc une structure grumeleuse qui permettra la présence d’air et d’eau en son sein et une texture comportant, dans des parts variables, mais relativement équilibrées, les 3 principaux composants que sont l’argile, le limon et le sable.
Une terre fertile inclura également une bonne part de matière organique permettant la création d’humus.
L’humus est de la matière organique stable à la base de la fertilité d’un sol, créée par la vie du sol à partir de la décomposition de matières organiques fraîches mises à sa disposition.
Il fonctionne comme une sorte d’éponge, un réservoir qui retient l’eau et les nutriments et les redistribue, petit à petit, aux plantes…
Enfin, le lieu, le climat, la diversité de la vie présente et les pratiques culturales auront bien sûr une incidence sur la fertilité du sol.
La première consigne, simple et valable partout, sera d’imiter la nature et donc de ne pas laisser le sol à nu pour accueillir un maximum de vie en son sein.
Un couvre-sol aussi appelé mulch ou paillage organique va apporter beaucoup :
Pour en savoir plus sur les différents paillages et leur utilisation en permaculture, découvrez notre guide complet.
Découvrez notre guide complet sur les paillages au jardin pour choisir celui ou ceux qui répondront le mieux à vos besoins en permaculture !
Si vous partez d’un sol dégradé par des pratiques culturales polluantes ayant éradiquée une bonne partie de la vie du sol, et que votre intention est de le régénérer durablement, votre boulot principal sera de ramener de la vie dans ce sol.
Plusieurs actions sont alors possibles et il sera bon de les ajuster, selon vos observations sur l’état et la composition de votre sol.
Un passage de grelinette sur la zone à régénérer, lorsque cela est possible, peut déjà faire du bien en aérant le sol.
Un arrosage si la terre est sèche, sera également le bienvenu, car l’eau c’est la vie.
Et vous pouvez ensuite utiliser une couverture de sol très efficace pour régénérer un sol dégradé : il s’agit du B.R.F..
Découvrez cette technique très particulière qui permet de régénérer les sols rapidement, sa production et son utilisation grâce à la permaculture !
Si votre intention est de cultiver rapidement des légumes sur un sol dégradé, il sera intéressant de vous pencher sur le type de support de culture le plus adapté à votre contexte et vos besoins.
La technique de la lasagne en permaculture peut, par exemple, être un choix pertinent, lisez notre article dédié pour en savoir plus.
La culture en lasagne est une technique de permaculture efficace dans certains contextes. Découvrez comment faire une butte en lasagne et pourquoi est-ce intéressant.
On pourrait résumer cela à un sol vivant et équilibré dans ces composants, aéré et humide, régulièrement nourri de matières organiques fraîches à décomposer pour régaler nos amis vers de terre, cloportes, larves d’insectes, etc.
Alors, dites adieu labour, labeur et motoculteurs… car en arrêtant de lutter contre la nature, vous lui permettrez de ramener vie et fertilité dans votre sol.
Vous connaissez maintenant les bases de la fertilité et la pérennité de votre sol.
À vous de jouer : observez votre sol, ce qui y pousse, ce qui y vit, testez sa texture, ressentez sa structure et agissez en conscience pour maximiser le retour de vie dans votre terre !
Enfin, n’hésitez pas à puiser des techniques, infos et astuces parmi les centaines d’articles que nous mettons à votre disposition sur ce site, en gardant toujours à l’esprit de les adapter à votre contexte unique et votre sensibilité.
Retrouvez aussi ci-dessous des ouvrages de références sur le sol vivant qui vous permettront d’en apprendre encore plus sur ce formidable écosystème, berceau de notre existence.
Bonne régénération du sol et de la fertilité à vous !
Quand les vers de terre remplacent la bêche !
Gilles Domenech
Éditions Larousse – 2021.
14.9 €
Ce livre n’est plus édité, mais reste disponible en occasion.
Pour retrouver une agriculture saine
Lydia et Claude Bourguignon
Éditions Le Sang de la terre – 2015.
29 €
Ce livre n’est plus édité, mais reste disponible en occasion.
La conception d’un jardin en permaculture est une étape clé pour transformer votre espace extérieur en un lieu harmonieux, productif et respectueux de l’environnement. Que vous souhaitiez produire vos propres fruits et légumes, créer un havre de paix ou favoriser la biodiversité, un design réfléchi est indispensable pour atteindre vos objectifs. Dans cette vidéo, nous […]
Pour produire des légumes tout en favorisant la biodiversité et les interactions positives, il y a un duo gagnant très intéressant à mettre en place chez vous. Il s’agit du duo mare et potager. Pourquoi combiner ces deux éléments dans votre jardin en permaculture ? En suivant les principes de permaculture et notamment ceux-ci : ou encore Associer […]
Les baissières (ou « swales » en anglais) sont des fossés peu profonds sur les courbes de niveaux, conçus pour capter et infiltrer l’eau de pluie dans le sol. En ralentissant le ruissellement, elles permettent d’arroser naturellement le terrain, de prévenir l’érosion et de régénérer les sols. Elles sont un élément clé en permaculture pour la gestion […]
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Permaculture Design, 23/09/2024 | Source: PermacultureDesign
Si vous vous posez l’une des questions suivantes vous êtes au bon endroit :
Depuis plusieurs années, notre équipe du bureau d’études expérimente, dans différents contextes, toutes sortes de techniques au potager dans le but de transmettre ensuite nos observations et connaissances, via notre blog et nos formations, pour aider un maximum de personnes à se mettre facilement en action et à devenir plus autonome et plus résilient.
Cependant, malgré nos articles sur le sujet, nous avions beaucoup de retours de gens ne sachant pas comment faire concrètement leur potager en permaculture, quand commencer, par quoi…
Vu la complexité du sujet, pas étonnant qu’il soit difficile de s’y retrouver dans la marche à suivre !
Il manquait donc une méthode d’apprentissage suffisamment simple et claire pour se lancer sereinement !
L’idée d’un « potager-école » a germé tout naturellement, mais son développement ne s’est pas fait du jour au lendemain !
Notre plus gros défi : faire des choix de techniques culturales les plus accessibles et passe-partout possibles tout en tenant compte du contexte, unique, de chacun !
Guidés par les principes de permaculture, nous avons donc travaillé pendant plus de 2 ans sur un concept de potager en permaculture pouvant être suffisamment modulable pour réussir dans un maximum de contextes.
Le potager Perma+ est né de ce travail d’équipe acharné pour concevoir le meilleur aménagement possible, incluant des zones de cultures potagères évidemment, mais aussi des zones de fertilité et de biodiversité.
Une recherche sur les variétés anciennes de légumes les plus performantes a aussi contribué à la polyvalence de ce potager-école testé grandeur nature par notre équipe !
L’innovation de ce potager Perma+ tient notamment au fait qu’il est conçu comme un écosystème qui intègre différents éléments plutôt que de les séparer !
Les principes philosophiques
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Les zones de biodiversité, de fertilité et même les zones de passages sont étroitement liées aux zones de cultures de légumes annuels s’apportant des services mutuels !
Ces synergies entre les différentes zones du potager Perma+ contribuent à la résilience de l’ensemble du système.
Les principes liés au design
www.permaculturedesign.fr
Le potager Perma+ s’adresse en premier lieu aux débutants sans expérience voulant démarrer un potager en permaculture.
On leur explique comment créer l’entièreté de leur potager de A à Z, où le placer, comment réaliser les plates-bandes, les agencer entre elles…
Le modèle de base, prévu sur une surface de 70 m2, est modulable sous différentes formes et peut être réalisé en partant d’une pelouse, d’une friche ou d’un simple espace vide.
Ce potager-école pourra aussi intéresser des personnes ayant déjà un potager mais se sentant encore débutantes et souhaitant faire évoluer leur potager existant vers un écosystème en permaculture plus résilient.
Parce que devenir confiant(e) et autonome ne se fait pas du jour au lendemain, il nous semblait primordial de vous accompagner dans la gestion de votre potager mois après mois.
Quoi semer, quoi planter, quand, où, comment, fertiliser, mulcher, récolter… c’est pourquoi nous avons choisi de vous accompagner pendant les 3 premières années de cultures afin de vous permettre d’acquérir l’expérience suffisante pour voler ensuite de vos propres ailes !
Nous avons donc réalisé un énorme travail sur les associations et les successions de légumes pour aboutir à un calendrier de cultures potagères très précis sur 3 ans.
Nous avons ainsi compilé, en 36 documents au format PDF (12 par an), l’ensemble des gestes et actions à mener dans votre potager par période de 15 jours, et cela sur chacune des 3 plates-bandes de cultures, mois après mois.
Pendant 3 ans, pour chaque quinzaine, sur chaque plate-bande, on vous dit exactement quoi faire !
Et toutes nos instructions sont complétées par des vidéos pédagogiques sur les gestes techniques à connaître et des fiches légumes détaillées afin de vous permettre d’acquérir, pendant ces 3 années d’accompagnement, tous les fondamentaux nécessaires pour continuer ensuite en autonomie !
Dans ce potager Perma+, nous voulions vraiment vous proposer le top des variétés de légumes annuels pour régaler vos yeux et vos papilles avec des légumes sains, gouteux et originaux.
Nous voulions aussi combler vos attentes en termes de productivité et rendement en minimisant les déconvenues dues aux aléas climatiques, pédologiques ou autres !
Tous les légumes stars du potager d’annuelles sont bien évidemment présents dans ce potager-école :
Nous avons sélectionné en priorité des variétés de légumes anciennes, largement testées et éprouvées, dont les semences sont reproductibles.
Nos principaux critères de sélection ont été :
Notre sélection de légumes dans ce potager-école est donc orientée pour vous fournir de belles récoltes dans un maximum de contextes climatiques différents !
En plus des variétés de légumes potagers dans vos plates-bandes de cultures, nous avons aussi prévu des récoltes nourricières dans vos zones de biodiversité.
Nous avons fait en sorte qu’elles contiennent, elles aussi, une belle diversité de plantes qui vous procureront tout au long de l’année des aromates, des petits fruits et autres légumes vivaces surprenants !
Faire son potager en permaculture allant de pair avec l’attraction et l’accueil de biodiversité, nous avons conçu les zones de biodiversité de manière à ce qu’elles :
Véritables petits havres de paix pour la faune environnante, ces zones, essentielles dans le design de ce potager, offrent le gîte et le couvert aux principaux auxiliaires du jardin que sont les oiseaux, les hérissons, les coccinelles, les crapauds, les insectes pollinisateurs…
Elles se composent de :
Avoir un potager qui reste productif au fil des ans implique une bonne gestion de la fertilité.
En permaculture, on tend à minimiser les intrants extérieurs pour favoriser l’utilisation de ce que l’on a à disposition sur place !
C’est pourquoi nous avons ajouté à ce potager-école des zones dites de fertilité dont l’objectif principal est la production de biomasse à même de soutenir la fertilité de l’ensemble du système.
Ces zones, une fois installées, ne demanderont qu’à être récoltées pour vous fournir une matière organique abondante et idéale pour nourrir généreusement la vie du sol qui vous remerciera en contribuant à la santé globale de vos cultures potagères !
Dans cette idée de se procurer un maximum de nos besoins sur place, même les zones de passage de ce potager-école seront mises à contribution pour le maintien de la fertilité
Parce que des vidéos valent mieux qu’un long discours, nous laissons la parole à nos clients membres de cette formation en ligne.
Jean-François, installé récemment dans le Lot avec Karine, n’y connaissait rien en potager mais souhaitait quand même mettre les mains dans la terre et produire une partie de leurs légumes par lui-même.
Il a choisi, pour ce faire, de suivre notre formation « Le potager Perma+ » et nous partage son avis dessus.
Selim et Jed se sont, eux, lancés dans la réalisation du potager Perma+ outre-Atlantique, près de San Francisco, en partant d’une simple pelouse.
Enfin, nous avons également le plaisir de vous partager en images les potagers Perma+ réalisés avec brio par les membres de nos formations un peu partout en France.
Merci à tous celles et ceux qui nous ont fait confiance en se lançant dans la réalisation de leur propre potager Perma+ et en nous partageant leurs adaptations et avancées dans le groupe privé Facebook.
Nous sommes ravis de constater que les notions et principes mis en avant dans cette formation vous permettent de gagner en autonomie et de réaliser votre potager en permaculture en l’adaptant à vos divers contextes.
Un grand bravo à vous toutes et tous !!
Chez Annick :
Chez Charlotte :
Chez David :
Chez Sébastien :
Chez Déborah :
Et maintenant, à votre tour de passer sereinement à l’action pour produire enfin vos délicieux légumes en permaculture !
La conception d’un jardin en permaculture est une étape clé pour transformer votre espace extérieur en un lieu harmonieux, productif et respectueux de l’environnement. Que vous souhaitiez produire vos propres fruits et légumes, créer un havre de paix ou favoriser la biodiversité, un design réfléchi est indispensable pour atteindre vos objectifs. Dans cette vidéo, nous […]
Pour produire des légumes tout en favorisant la biodiversité et les interactions positives, il y a un duo gagnant très intéressant à mettre en place chez vous. Il s’agit du duo mare et potager. Pourquoi combiner ces deux éléments dans votre jardin en permaculture ? En suivant les principes de permaculture et notamment ceux-ci : ou encore Associer […]
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Permaculture Design, 23/09/2024 | Source: PermacultureDesign
Une mare naturelle a le pouvoir d’attirer une biodiversité incroyable dans votre jardin en permaculture.
Pourtant, au-delà des grenouilles et des crapauds auxquels on pense souvent en premier, les autres habitants des mares naturelles restent assez méconnus.
C’est pourquoi nous vous invitons à partir, avec notre ami Gilles Leblais, à la découverte de cette faune sauvage étonnante qui peuple les mares naturelles.
Une mare naturelle est généralement composée de plusieurs niveaux de profondeur d’eau, souvent sous forme de paliers ou en pente douce, pour permettre l’implantation de diverses plantes selon leur besoin en immersion de leurs racines.
Des plantes aquatiques multifonctions pour votre mare naturelle
Découvrez une sélection de plantes aquatiques intéressantes pour plus de biodiversité et de productivité de vos zones humides.
Au-dessus de l’eau, une mare naturelle comporte aussi des bordures aménagées spécialement pour l’accueil de biodiversité. Le tout devant être intégré au jardin le plus harmonieusement possible pour être à l’image de la nature…
Or, toutes ces composantes, inhérentes à une mare naturelle, offrent une diversité de milieux que la vie sauvage va assez rapidement coloniser selon ses besoins !
C’est pourquoi la faune d’une mare naturelle est très riche !
Du fond de la mare jusqu’au-dessus de l’eau, de nombreuses espèces animales vont se côtoyer et, au fil du temps, chaque « strate » de la mare va ainsi héberger à la fois les proies et les prédateurs adaptés pour maintenir un équilibre naturel remarquable !
Dans le fond de la mare, on trouvera notamment :
Un peu au-dessus du fond, on pourra aussi rencontrer :
Le dessous et le dessus de la surface sont notamment peuplés par les punaises aquatiques.
Il y a notamment les notonectes glauques qui ont la particularité de se déplacer à l’envers sous la surface de l’eau.
Ainsi, tout ce qui va tomber ou se présenter à la surface de l’eau, elles sont capables de le capturer.
Elles ont, en plus, la capacité d’aller chasser plus profondément sous l’eau, jusque dans le substrat formé par les dépôts de végétaux.
On est dans le royaume du gerris aussi appelé « cheval d’eau » ou « patineur d’eau ».
Cette punaise aquatique dite « de surface » fait partie des premiers insectes à coloniser une mare naturelle et elle se repère facilement à sa façon de « glisser » sur l’eau.
À l’instar de la notonecte glauque sous la surface, le gerris va être en mesure de chasser par le dessus.
Rien que ces deux espèces de punaises aquatiques sont capables de capturer un large éventail de proies tombant à la surface de l’eau comme de petits coléoptères, des diptères (mouches)…
La mare naturelle attire aussi de nombreux insectes et animaux qui profitent de tout ce qui se passe juste au-dessus de sa surface.
C’est le cas des oiseaux sauvages et notamment des passereaux, ayant tous une phase plus ou moins longue où ils sont insectivores (mésanges, rouges-gorges, bergeronnettes, gobemouches, roitelets, pinsons…).
Ces précieux auxiliaires, en plus de profiter de la mare pour boire ou se baigner, auront vite fait d’en faire un territoire de chasse aux insectes privilégié notamment en période de reproduction et nourrissage des jeunes (printemps, été).
En journée, on peut observer avec bonheur leurs fréquents survols au-dessus de la surface pour capturer tout insecte voletant autour de la mare, comme des moustiques adultes à peine sortis de l’eau après leur métamorphose !
La nuit, les chauves-souris prennent le relais et vont elles aussi chasser au-dessus de la mare de très nombreux insectes volants, jouant ainsi un formidable rôle de régulateur pour l’écosystème.
Et ce ne sont là que quelques exemples, on pourrait parler aussi des chouettes, des hérons, des hérissons, des fouines, des écureuils, des renards…
Bref, avec une mare naturelle bien conçue et bien intégrée dans un écrin naturel, de très nombreux animaux sauvages auront vite fait de la repérer et d’en faire un lieu de chasse, de baignade, de reproduction ou de passages réguliers pour simplement se désaltérer, car, ne l’oublions pas, l’eau c’est la vie !
Pour se rendre compte de la biodiversité vivant dans sa mare naturelle et aussi pour contrôler, avec son œil de naturaliste, les évolutions dans les espèces présentes au fil du temps, Gilles Leblais nous montre en vidéo comment il effectue de petites pêches avec une épuisette.
Il va prélever au fond de sa mare une toute petite partie du substrat de débris végétaux.
Il insiste évidemment bien sur le fait que ces petites pêches doivent être faites avec parcimonie, de façon peu fréquente et avec délicatesse.
Donc pas de grands coups d’épuisette inconsidérés, mais des gestes contrôlés en adoptant une posture d’humilité devant tout ce vivant.
Ces petites pêches peuvent notamment permettre d’observer :
On peut donc constater par soi-même et très simplement l’étonnante richesse de la faune dans sa mare naturelle.
Et ce sont des moments d’observations privilégiées très excitants à organiser, par exemple, avec des enfants, pour attiser leur curiosité et leur intérêt pour la nature et sa biodiversité à préserver.
Insectes, animaux volants comme terrestres, mollusques et même des crustacés forment ainsi le petit peuple des mares naturelles.
Grâce à ses magnifiques photos de la vie dans sa mare naturelle, Gilles Leblais a pu, en effet, observer de tout petits crustacés qui n’auraient pas été visibles à l’œil nu : des gammares et des daphnies.
Or ces minuscules crustacés ont un rôle majeur dans la mise en place d’une chaine alimentaire complexe puisqu’ils entrent dans l’alimentation d’espèces plus grandes comme, par exemple, les tritons.
Comme le souligne Gilles, côtoyer toute cette biodiversité, pouvoir l’observer permet de mieux la comprendre. En observant humblement et discrètement une mare naturelle, on peut voir comment la vie s’organise dans ce milieu si particulier des eaux dormantes ou stagnantes pour tendre vers un équilibre naturel… et c’est fascinant !
Tout cela permet, par conséquent, de mieux protéger et accueillir tous ces êtres vivants dans nos mares naturelles, et ce jusqu’au pas de nos portes !
En plus d’œuvrer à ré-enchanter le regard des petits et grands par son travail, Gilles veut aussi transmettre un message clair et urgent à entendre.
C’est de faire tout ce que l’on peut, chacun à notre échelle, pour préserver ces milieux humides, même tout petits, car leur importance pour la survie de la biodiversité est capitale !
Alors, à quand une mare naturelle dans votre jardin, celui de votre entreprise, de votre association, votre mairie ?
Nous vous offrons une série de courtes vidéos dans laquelle notre équipe de passionnés et d’experts répond à vos principales interrogations sur les mares naturelles.
Vous y découvrirez l’essentiel à connaître pour accueillir correctement dans votre jardin un petit oasis de biodiversité.
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
Pour tout savoir des mares naturelles, rendez-vous sur notre page dédiée qui rassemble tous nos contenus disponibles et formations existantes sur ce thème majeur en permaculture pour la sauvegarde des milieux humides et de la biodiversité.
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
Retrouvez également ci-dessous la présentation de deux livres de Gilles Leblais qui peuvent vous aider à peaufiner votre projet de création de mares naturelles et en savoir plus sur la biodiversité qu’elles attireront chez vous.
Concevoir, aménager, entretenir
Gilles Leblais
Éditions Terre Vivante – 2024.
15 €
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « Je crée ma mare naturelle »
Découvrez notre article sur le livre de Gilles Leblais « La vie secrète de ma mare »
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Permaculture Design, 16/09/2024 | Source: PermacultureDesign
Quand on souhaite créer une mare dans son jardin, il y a plusieurs questions essentielles à se poser en amont de la création, notamment pour respecter les lois en vigueur sur le sujet.
Seulement voilà, comme bien souvent au niveau législatif, il n’est pas toujours évident de bien comprendre ce qu’on a le droit de faire ou non, même si on est dans un espace privé tel que son jardin.
Nous avons donc réuni dans cet article tout ce qu’il y a à savoir pour créer sa mare naturelle en toute légalité !
En effet, selon les caractéristiques du plan d’eau que vous souhaitez créer, les obligations légales ne seront pas les mêmes !
Curieusement, les mares n’ont pas de définition juridique et sont assimilées, comme les étangs et les lacs, à des plans d’eau au regard de la loi.
Il existe quand même une définition technique qui permet d’établir des critères pour savoir quelles démarches entreprendre selon la nature de votre projet.
Voici les principaux critères distinctifs pour définir correctement votre projet de plan d’eau :
Alors, par rapport à ce que vous aviez en tête, votre projet relève-t-il plus de la création d’une mare ou un étang ?
Si votre projet est plutôt la construction d’un étang, sachez simplement que les démarches à faire et contraintes à respecter seront un peu plus importantes.
Nous traiterons plus particulièrement dans la suite de cet article des obligations légales pour la réalisation d’une mare.
Une fois que vous savez plus précisément ce que vous souhaitez faire, avant même d’entreprendre des démarches ou faire une quelconque déclaration ou demande d’autorisation (car cela n’est pas forcément nécessaire, on le verra plus bas dans cet article ;), commencez par vous rapprocher de votre mairie simplement pour vous renseigner.
Vous pourrez ainsi valider (ou non) la faisabilité de votre projet par rapport aux contraintes liées à l’urbanisme.
Vous pourrez ainsi vérifier la compatibilité de votre projet de mare avec le PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou le POS (Plan d’Occupation des Sols) de votre commune.
De même, s’il y a des dispositions spécifiques à prendre en compte dans le cadre d’un PPRI (Plan de Prévention des Risques naturels d’Inondation) ou d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), votre mairie pourra vous renseigner, n’hésitez pas à poser la question.
Sachez que, si votre mare est prévue en zone protégée (site inscrit ou classé, réserve ou parc naturel, zone Natura 2000…), il y aura sans doute beaucoup de restrictions à prendre en compte, voire une impossibilité de réaliser votre projet tel que vous l’entendiez au départ.
Votre mairie sera en mesure de vous préciser tout cela.
Pour toutes les prescriptions en lien avec le PPRI, le SAGE et les zones protégées pouvant impacter votre projet de mare, vous pouvez aussi, si vous préférez, vous renseigner auprès de votre DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), ou votre DDT (Direction Départementale des Territoires).
À noter : si votre mare doit être créée dans un lotissement ayant son propre règlement en plus du PLU ou au sein d’une co-propriété, vous devrez aussi vérifier la conformité de votre projet de mare avec ces différents règlements en vigueur afin de vous éviter bien des soucis par la suite et notamment les conflits de voisinage !
L’application de ce règlement sanitaire étant sous la responsabilité du maire de votre commune, là encore, votre mairie pourra vous renseigner sur les éventuelles clauses en vigueur localement.
Il s’agit ici principalement de distances à respecter entre votre mare et :
Il est donc important de connaître ce règlement sanitaire propre à votre département, car il pourra impacter votre choix d’emplacement pour votre mare naturelle et plus globalement l’ensemble de votre conception ou design en permaculture.
Il s’agit là de dispositions particulières qui s’appliquent uniquement si le lieu de votre projet de mare se trouve sur ce qu’on appelle le lit majeur d’un cours d’eau.
Votre mare doit alors être créée :
Pour comprendre ce que signifient lit majeur et mineur d’un cours d’eau, une image vaut mieux qu’un long discours :
Une mare naturelle est un véritable aimant à biodiversité qui augmente de manière rapide et très significative le nombre d’espèces animales et végétales visitant ou résidant dans votre jardin.
Cependant, avant de la créer, il faut aussi faire attention à ce que son installation ne détruise pas d’espèces protégées déjà présentes chez vous, ce serait un comble !!!
Vous pouvez vous renseigner auprès de votre DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour obtenir la liste des espèces protégées de faune et de flore dans votre secteur.
Vous devrez ensuite vous assurer qu’aucune n’est présente à l’endroit où vous souhaitez creuser votre mare.
Avec tout ce que nous venons de voir précédemment, vous devriez maintenant savoir beaucoup plus précisément ce que vous avez le droit de faire ou non selon les règles en vigueur dans votre cas, sur votre territoire.
Si vous êtes autorisé(e) à créer une mare, vous devriez aussi avoir maintenant une bonne idée de l’emplacement qui lui sera dédiée dans votre jardin.
Bref, vous êtes donc dans les starting blocks, votre mare va bientôt voir le jour.
Quelle démarche vous reste-t-il à faire ?
Au-dessus de 1000 m2 de surface, vous devrez rédiger un dossier de déclaration IOTA (Installations, Ouvrages, Travaux et Activités) auprès de la police de l’eau qui prendra en compte la dimension de votre mare et la localisation de votre projet (voir s’il est situé ou non en zone humide notamment).
Si vous comptez créer plusieurs mares sur votre terrain qui soient toutes sur le même bassin versant*, attention, car la règle du cumul s’applique !
Cela signifie que vous devez additionner les surfaces prévues pour vos différentes mares et si le total des surfaces dépasse les 1000 m², vous devrez faire le dossier de déclaration IOTA auprès de la police de l’eau même si chaque mare prise individuellement a une surface inférieure à 1000 m² !
Comme précisé plus haut dans cet article, si votre projet prévoit un point d’eau d’une profondeur supérieure à 2 m, on parlera alors plus d’un étang que d’une mare.
Sachez cependant que, pour tout plan d’eau de plus de 100 m² et plus de 2 m de profondeur, vous devrez faire une demande d’autorisation en mairie qui vous répondra après avoir reçu l’avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST).
Contrairement aux piscines, il n’y a pas d’obligations légales pour la sécurisation des mares.
Cependant, en tant que propriétaire du terrain où se trouve la mare, vous êtes responsable en cas d’accident sur les personnes.
Il convient donc d’être vigilants et de surveiller notamment les personnes fragiles (enfants ou personnes âgées) pour limiter les risques de noyade ou de chute dans votre mare.
Vous pouvez aussi faire le choix de sécuriser les abords de la mare en installant, par exemple, une clôture qui en limitera l’accès aux humains tout en permettant le passage de petits animaux comme les hérissons ou les crapauds !
Une fois que vous avez bien défini votre projet de mare en respectant toutes les distances légales et autres règlements en vigueur, vous allez commencer les travaux.
À partir de là, nous vous conseillons de prévenir vos voisins de votre chantier afin de limiter les risques de conflits que pourraient éveiller les nuisances sonores temporaires dues aux travaux.
Si vous vous heurtez à des réactions hostiles par crainte des moustiques, nous vous invitons à partager à vos voisins cet article vidéo sur les mares naturelles et les moustiques !
Les larves de moustiques sont une de nos préoccupations lorsqu’une mare naturelle est présente. Découvrez comment repousser naturellement les larves de votre mare !
Coassements et troubles du voisinage :
Vous pouvez aussi parfois rencontrer des réticences par rapport aux nuisances sonores dues aux grenouilles.
Ce type de nuisance avait notamment été assez médiatisé, il y a quelques années, suite à une affaire de conflit de voisinage en Dordogne.
Un couple nouvellement installé avait saisi la justice pour demander le comblement de la mare de leur voisin, car ils étaient dérangés, notamment la nuit, par le coassement des grenouilles atteignant jusqu’à 63 décibels en période de reproduction (été).
Après plusieurs rebondissements dans l’affaire, la cour d’appel de Bordeaux avait finalement demandé le comblement de la mare en question, donnant raison aux plaignants.
Évidemment, si on ne s’intéresse pas au contexte précis et qu’on ne lit que ces bribes d’informations, cette affaire peut avoir de quoi vous refroidir dans la réalisation de votre mare !
Mais, rassurez-vous, si vous suivez pas à pas nos conseils détaillés dans cet article, ce genre de mésaventure ne devrait pas vous arriver !
En effet, la mare en question dans cette affaire avait été créée à moins de 10 m de l’habitation voisine !!
Or, vous savez maintenant que la distance minimum par rapport aux habitations est de 35 à 50 m selon les départements !
En respectant ces distances minimum (voire en les augmentant un peu si votre surface de terrain le permet ou si vous avez des voisins particulièrement sensibles au bruit), vous vous éviterez bien des tracas !
Pour finir, sachez que, sur le territoire de la France métropolitaine, une mare naturelle peut faire l’objet d’une protection si elle héberge ou est le site de reproduction d’espèces protégées.
L’article L.411-1 du code de l’environnement décrit précisément l’ensemble des interdictions liées à ces espèces protégées.
Ainsi, on peut noter que la destruction de l’habitat d’une espèce protégée (comme une mare naturelle) constitue un délit au titre de l’Article R415-3 du code de l’environnement, pouvant être puni de 3 ans de prison et 150 000 euros d’amende !
Parmi les espèces animales protégées, on trouve certaines libellules comme la Cordulie à corps fin ou la Leucorhine à large queue.
Mais c’est le groupe des amphibiens et reptiles protégés qui est souvent le plus pertinent pour aider à la préservation des mares, car il est assez important.
On y trouve notamment l’alyte accoucheur, la rainette, la grenouille agile, le triton marbré, le triton crêté, le sonneur à ventre jaune, la couleuvre à collier ou encore le lézard des murailles !
Si vous avez certaines de ces espèces dans ou aux abords de votre mare, il peut être intéressant de le faire savoir à l’OFB (Office Français de la Biodiversité) pour l’avenir de la mare et la préservation de la biodiversité.
Votre mare pourra ainsi être répertoriée et protégée des comblements par exemple.
Pour vous aider et avoir plus d’informations, voire même une assistance technique à l’aménagement, la restauration ou la création de votre mare, vous pouvez vous rapprocher de votre PRAM (Programme Régional d’Actions en faveur des Mares) s’il y en a un dans votre région !
Les PRAM œuvrent, en effet, à la préservation des mares sur un territoire donné en accompagnant les collectivités, les agriculteurs, les associations et même les particuliers qui souhaitent agir pour protéger, restaurer, gérer, créer ou valoriser une mare.
Ils pourront donc être des soutiens locaux très intéressants pour votre projet de mare naturelle, notamment dans l’optique de préserver un maximum de biodiversité !
* Bassin versant : territoire géographique délimité par les lignes de partage des eaux et correspondant à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d’eau ou une même nappe phréatique.
Afin de vous aider à passer à l’action en toute sérénité et que nous soyons de plus en plus nombreux à créer des mares dans nos jardins pour préserver un maximum de biodiversité, nous vous invitons à découvrir :
Découvrez notre série de vidéos spéciale débutants.
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
L’article Mares naturelles & législation : comprendre les lois en vigueur est apparu en premier sur Permaculture Design.
Permaculture Design, 15/08/2024 | Source: PermacultureDesign
Depuis que vous vous intéressez à la permaculture, vous entendez sûrement sans cesse parler de principes.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Nous allons voir cela ensemble dans cet article et vous donner la liste de ces fameux principes que vous pourrez ensuite interpréter et utiliser au quotidien dans de très nombreux domaines et pas uniquement pour aménager votre jardin en permaculture.
Ils seront, en effet, utiles aussi pour concevoir un projet associatif ou professionnel quel qu’il soit, monter un collectif, rénover un habitat, organiser un événement, etc.
C’est parti pour la découverte de ces principes de permaculture essentiels à la compréhension même de toute la démarche permaculturelle.
Vous débutez en permaculture ?
Découvrez notre ebook gratuit « Le guide du permaculteur débutant » pour mieux comprendre ce qu’est la permaculture, faire le plein de conseils et ne plus avoir peur de se lancer.
Première chose à bien intégrer, car cela fait, entre autres, la force de la permaculture : les principes de permaculture sont universels, autrement dit, ils ne sont pas liés à votre contexte.
Ainsi, tout comme les éthiques de permaculture, universelles elles aussi, ils peuvent être appliqués quel que soit l’endroit de la planète où vous trouvez en ce moment.
Ils nous viennent d’Australie…
Les principes ont, en effet, été principalement référencés ou théorisés par les 2 fondateurs de la permaculture Bill Mollison et David Holmgren.
Deux ouvrages en particulier permettent de bien comprendre leur importance et leur utilisation pour trouver des solutions pérennes et pertinentes à nos problématiques ou besoins.
Le livre de Bill Mollison, Introduction à la permaculture aux Éditions Passerelle Eco.
Et le livre de David Holmgren, Permaculture : Principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable aux Éditions Rue de l’échiquier (références de ces livres en fin d’article).
Mais rassurez-vous, vous pourrez quand même utiliser les principes de permaculture sans avoir lu ces deux ouvrages de référence (qu’on vous recommande cependant chaleureusement !) .
Un principe en permaculture est une affirmation issue d’une réflexion sur l’observation du fonctionnement de la nature.
Ces principes ont pour objectif de nous servir de guide dans nos réflexions sur nos terrains, nos prises de décisions, notre façon de penser nos activités humaines, nos habitats et écosystèmes associés.
Nous pouvons ainsi nous appuyer dessus pour trouver des solutions pertinentes pour régénérer les écosystèmes naturels à l’échelle de nos designs et pour rendre nos projets en permaculture efficaces et résilients.
Nous les avons par exemple utilisés pour créer notre bureau d’études avec l’objectif d’être une « entreprise régénératrice ».
Bill Mollison et David Holmgren ont énoncé, chacun à leur manière, ces principes universels.
Vous trouverez donc, d’une lecture à l’autre, des formulations différentes pour un même principe ainsi qu’un nombre de principes variables selon que l’on se base sur ceux énoncés par Bill Mollison ou par David Holmgren.
Nous les avons compilés, reformulés pour certains et classifiés.
Ils sont au nombre de 24 principaux principes répartis en 3 catégories afin que vous puissiez les appréhender plus facilement :
Ces 24 principes viennent « s’adosser » autour des 3 éthiques de permaculture.
En fait, c’est très simple !
Dans la phase de conception de votre projet que l’on nomme « le design », vous allez simplement passer vos décisions ou problématiques à travers ces principes, et ainsi, trouver des solutions et approches très intéressantes.
Prenons un exemple très courant :
Vous souhaitez faire un potager afin de produire vos fruits et légumes, mais vous avez peu de temps à y consacrer,car votre vie active est déjà très remplie.
Or, vous venez d’apprendre que faire un potager avec des légumes annuels demande beaucoup de temps au quotidien, et chaque année il faut recommencer. .
Sans principes de permaculture, vous auriez laissé tomber votre projet de potager et seriez frustré, car votre manque de temps est un réel frein.
MAIS… vous avez découvert la permaculture ! Vous faites la démarche de conception pour votre jardin en étudiant plus précisément votre potager.
Et dans cette situation, le principe suivant peut vous aider :
Les principes philosophiques
www.permaculturedesign.fr
En effet, ce principe vous invite à regarder votre problème sous un autre angle.
Et si votre problème était en fait la solution !
« Je n’ai que très peu de temps pour faire un potager de plantes annuelles, car elles sont chronophages et je dois recommencer chaque année ».
Existe-t-il des plantes qui n’ont pas ce problème ?
Oui, ce sont les plantes vivaces également appelées « plantes pérennes », et vous en connaissez déjà…
En effet, les arbres fruitiers en sont le meilleur exemple.
Mais sachez qu’il existe des « légumes vivaces » également.
Des légumes durables, à planter une fois, pour des récoltes sur plusieurs années !
Notre fiche vous fera découvrir les intérêts de cultiver des légumes perpétuels avec une liste des plus intéressants notamment pour un jardin potager presque sans entretien.
Mais vous pourriez aussi vous tourner vers :
Et là tout un monde de possibilités qui vient de s’ouvrir à vous…
Vous venez de voir comment « un seul » principe peut vous aider dans votre approche pour réaliser votre projet, imaginez avec 24 !
Or, les principes ne sont qu’une partie des outils puissants que la permaculture met à notre disposition.
En effet, la démarche de conception en permaculture, le fameux « Design de permaculture » propose lui aussi une boite à outils remarquable pour permettre à chaque projet d’éclore au mieux et de s’épanouir durablement !
Les principes de permaculture sont de véritables outils à la réflexion, quel que soit le projet que l’on souhaite développer.
Mais pour être efficaces et vraiment pertinents en matière de durabilité, ils doivent s’utiliser en accord avec les éthiques de permaculture qui sont le fondement même du concept de permaculture.
Pour en savoir plus sur les éthiques de permaculture, nous vous conseillons la lecture de l’article ci-dessous.
Les éthiques de permaculture sont au cœur du concept. Souvent méconnus ou mal comprises, elles ont pourtant d’une importance capitale. Dans cet article, on vous dit tout dessus.
Retrouver notre page « débuter en permaculture ».
Vous débutez en permaculture et vous êtes un peu perdu ?
Découvrez notre page dédiée aux débutants.
Retrouvez également des livres pour aller plus loin dans votre compréhension de la permaculture et des outils qu’elle met à notre disposition pour façonner ensemble un avenir plus durable.
Préface de Lydia et Claude Bourguignon
Bill Mollison
Éditions Passerelle Éco – 2013.
23 €
Retrouvez notre article sur ce livre de Bill Mollison ici.
Principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable
David Holmgren
Éditions Rue Echéquier – 2017.
12.5 €
Retrouvez notre article sur ce livre de David Holmgren ici.
Qu’est-ce que la permaculture ? Comment la pratiquer ? Des outils clairs et concis pour bien débuter.
Christophe Curci et Benjamin Broustey
Éditions Imagine un colibri – 2017.
23 €
À très bientôt,
L’équipe de Permaculture Design
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floflo, 11/07/2023 | Source: Brin de paille
Admin, 26/05/2023 | Source: Brin de paille