Afin que nous soyons de plus en plus nombreux à œuvrer pour la protection de la nature et sa formidable biodiversité, nous vous partageons en vidéo lesconseils avisés de Gilles Leblais pour bien commencer votre jardin en permaculture.
Photographe de la vie sauvage, ornithologue, conférencier, journaliste naturaliste et auteur, Gilles Leblais se passionne pour la nature et ses merveilles depuis sa plus tendre enfance.
Il a fait de son envie de partager cet émerveillement sa vocation de vie pour amener un maximum de personnes à se reconnecter à la nature, la connaitre, la comprendre, l’aimer et donc la protéger.
Dans cette vidéo, il nous partage ce qu’il appelle « ses fondamentaux » pour avoir un jardin vivant riche de biodiversité.
Les haies de permaculture
Pour attirer un maximum de biodiversité chez vous tout en vous protégeant des pollutions, du gibier, des regards et en produisant du bois, de la nourriture, etc. découvrez nos compositions de haies en permaculture !
La priorité n° 1 quand on commence un jardin en permaculture :
J’ai gardé peut-être mon âme d’enfant. Je suis un éternel émerveillé d’où la pédagogie de l’émerveillement.
Ne rien faire et observer !
La priorité, c’est de rester au moins pendant une année à observer son jardin, l’appréhender, le comprendre, s’en imprégner.
Avoir tous ses sens en éveil pour capter l’énergie du lieu dans lequel vous êtes et que vous avez envie d’aménager de façon à l’aimer intimement ; pour pouvoir le protéger.
Gilles Leblais en train d’observer et photographier la vie sauvage dans son jardin en permaculture, conçu dans le but d’attirer un maximum de biodiversité.
C’est vraiment le b.a.-ba de départ : observer ce jardin avant de vouloir faire quelque chose absolument.
Comprendre, tiens, il y a un oiseau là, tiens, il y a des insectes ici, voilà.
C’est prendre ce temps-là, c’est hyper important.
Priorités suivantes pour un jardin en permaculture riche de biodiversité
Ensuite, c’est mettre en place ce que j’appelle mes fondamentaux.
La strate arborée de votre jardin en permaculture
Pour moi, il y en a sept qui vont être importants et notamment toute la partie arborée, tout ce qui va être arbres et arbustes que je décompose en trois :
Les vieux arbres, les arbres anciens qui sont les ancêtres du lieu dans lequel vous vous trouvez, s’il y en a, parce qu’il peut ne pas y en avoir, mais cette partie-là est importante.
Ensuite, pour compléter ces arbres anciens, le plus simple à mettre en place dans un jardin, c’est les haies et les bosquets avec une connotation bocage comme ça se faisait autrefois.
Puis tout ce qui va être bois mort. Le bois mort, ça peut être arbre sur pied, mais ça va être aussi des branchages, des tailles de haie, etc. Tout ce bois, tout ce qui tombe de l’arbre revient à l’arbre.
Donc trois fondamentaux pour la strate arborée.
Vue aérienne d’une partie du jardin en permaculture de Gilles Leblais où il a fait la part belle à la strate arborée, essentielle notamment aux oiseaux.
La strate herbacée de votre jardin en permaculture
Ensuite, il y a la strate herbacée dans laquelle on peut distinguer :
les pelouses,
les prairies fleuries ou pas
les friches.
Les milieux aquatiques et autres fondamentaux dans votre jardin en permaculture
Le milieu aquatique est essentiel : le plus simple à mettre en place, c’est les mares naturelles dans un jardin.
Pour attirer un maximum de biodiversité, le milieu aquatique fait partie des fondamentaux incontournables 🐸 !
Puis, il y a tout ce qui va être lié à l’habitat. Donc l’habitat, c’est pas seulement la maison, ça peut être le cabanon de jardin, un vieux mur, une dépendance qui est en ruine ; tout a un intérêt à ce niveau-là.
Puis après, on a ce qui est lié intimement au jardin et qui peut être intéressant, lié à notre culture, ça va être le potager lié également avec le compost puisque les deux sont à jamais indissociables.
Ainsi, on a nos fondamentaux importants pour créer un jardin riche de biodiversité.
Comprendre et protéger la biodiversité dans votre jardin en permaculture
Avant de lancer quoi que ce soit, on observe, on comprend son jardin, on apprend à l’aimer, à le connaître et après, on voit :
« Tiens, je vais plutôt placer la mare ici. Là, je vais créer pour me protéger des vents du nord, une haie… » Voilà, c’est dans cet esprit-là qu’il ne faut pas se précipiter : penser les choses et les observer pour mieux les comprendre.
Se reconnecter, s’émerveiller, comprendre, aimer et protéger la nature sauvage !
Je suis un passeur de et par nature en fait.
Ce qui est dans cette vie sauvage autour de nous ne m’appartient pas et j’ai, très vite, quand j’étais jeune, voulu mettre en place un club nature.
Quand j’ai découvert les oiseaux, j’ai dit, il faut que je partage ça avec les autres, c’est trop génial, il y a plein de choses à apprendre à ce contact de cette vie sauvage et il faut que je le partage.
J’ai commencé dans le jardin familial. Mon ami d’enfance m’a fait découvrir les oiseaux et ça a été le déclic immédiatement d’où mon travail aujourd’hui : ornithologue, naturaliste, photographe de la vie sauvage, observateur, c’est parti de ça en fait.
Mon approche est ce que j’appelle : « Ma pédagogie du merveilleux ».
S’émerveiller, c’est s’incorporer à l’univers et y participer et à partir de là, on commence à connaître, à comprendre et quand on comprend et que l’on connaît, on aime et quand on aime, on protège.
Donc ma démarche est partie de ça et le jardin forcément, malgré le fait que j’ai eu des périodes ours, loups, beaucoup de choses, ailleurs, etc. c’est toujours resté présent dans ma tête parce que je savais que ce jardin, ces jardins peuvent être le trait d’union entre la maison des hommes et les grandes étendues qui l’entourent.
À nous de réapprendre à nous connecter avec ce sauvage au pas de nos portes.
S’émerveiller pour pouvoir le protéger et vivre en harmonie avec cette belle nature.
Ce n’est pas lutter contre, c’est vivre avec et à partir de là, notre vision des choses sera autre et permettra de vraiment être dans le vif du sujet pour protéger cette nature dont on a besoin.
C’est vraiment ma démarche depuis le départ et je continue là-dedans aussi bien pour la presse, pour les éditions, pour plein de choses, des visites de jardin, des formations, etc.
Je veux donner envie aux gens de faire et surtout de se reconnecter à cette nature.
Aller plus loin dans la protection de la biodiversité avec Gilles Leblais
Nous apprécions tout particulièrement le travail de Gilles, c’est pourquoi nous avons déjà consacré des articles à plusieurs de ses livres qui sont tous des odes à la biodiversité et la nature sauvage.
Découvrez-les en détails dans nos articles ci-dessous :
Gilles nous a également ouvert les portes de son « Jardin Paradis » à Velanne en Isère pour une série de vidéos consacrées à la biodiversité à découvrir ci-dessous :
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Dans la nature, la mare est un biotope indispensable à de nombreuses formes de vie aussi bien végétale qu’animale.
La richesse de la biodiversité que l’on peut y observer est tout bonnement impressionnante et contribue à l’équilibre et la résilience de tout l’écosystème qui l’entoure.
Imiter la nature étant un des fondements de la permaculture, nous ne pouvons que vous inciter à créer une mare naturelle dans votre jardin en permaculture.
Mais, pour réussir l’aménagement de sa mare naturelle afin qu’elle favorise au maximum cette biodiversité et s’intègre bien dans votre jardin, il y a des étapes à respecter, des astuces à connaître, des pièges à éviter…
On vous dit tout dans cet article !
Bienfaits et fonctions de la mare naturelle dans un jardin en permaculture
Les bienfaits de la mare naturelle
Le bienfait principal est clairement l’attraction de biodiversité. Cela augmente la résilience générale de votre écosystème en lui permettant d’accueillir ou attirer au moins temporairement des animaux auxiliaires de premier ordre. On pense ici aux crapauds friands de limaces, escargots et autres chenilles, aux salamandres qui se nourrissent, elles aussi, de limaces, coléoptères, araignées et autres insectes divers, aux libellules qui mangent entre autres moustiques, mouches, taons… sans parler des oiseaux et chauves-souris qui ont besoin des mares pour se désaltérer ou se nourrir.
✅ Retrouvez plus de détails sur la faune d’une mare naturelle plus bas dans cet article !
La mare naturelle, élément essentiel pour la biodiversité dans un jardin en permaculture. Ici une libellule déprimée et une grenouille verte profite du soleil !
Une mare naturelle apporte aussi une dimension esthétique indéniable à votre jardin. La mare, reflétant le ciel, invite à la rêverie et l’émerveillement. Elle peut être très esthétique et graphique grâce aux superbes plantes aquatiquesou semi-aquatiques que l’on peut y installer : nénuphars, lotus, iris d’eau, massettes, papyrus… La palette végétale dans et autour d’une mare est tellement vaste que vous y trouverez forcement les plantes qui vous feront rêver.
✅ Retrouvez plus de détails sur la flore d’une mare naturelle plus bas dans cet article !
La mare naturelle est un formidable outil pédagogique. Observer sa mare naturelle au fil des saisons est très instructif sur votre environnement et la vie qui l’occupe. Cela peut faire naître de très nombreux questionnements qui induiront des observations, des recherches passionnantes, des découvertes surprenantes… Une mare naturelle nous offre tellement à apprendre sur la vie et sur la nature qu’il serait dommage de ne pas en profiter.
La mare naturelle nous reconnecte à la nature et la magie de la vie. Observer la vie d’une mare naturelle permet aussi de :
se reconnecter à la nature environnante, ré-enchanter son regard, s’émerveiller devant ce spectacle offert par la vie sauvage, de transmettre cette magie aux enfants.
Si cela peut notamment leur donner envie de sortir voir en vrai des tritons, des grenouilles ou des libellules dans votre mare plutôt que de faire de la tablette en intérieur, vous avouerez que c’est déjà un atout remarquable !
En termes de design de permaculture, la mare naturelle est un élément multifonctions qui peut permettre de nombreuses synergies avec d’autres éléments de votre jardin.
En voici quelques exemples :
Une réserve d’eau, un moyen de stockage où peuvent arriver divers trop-pleins de cuve à eau de pluie, baissières ou autres.
Un élément de régulation thermique, créateur de microclimats, intéressant par exemple à proximité d’un élément devant être préservé des gros écarts de température (serre, buttes de cultures…).
Un élément réfléchissant la lumière, intéressant par exemple pour augmenter l’efficacité d’une composition végétale en forme de « piège à soleil ».
Un élément fournisseur de biomasse pour le mulch via les plantes aquatiques.
Un lieu de reproduction pour de nombreuses espèces animales dont de précieux auxiliaires du jardin.
etc.
C’est pourquoi nous recommandons souvent cet élément dans nos aménagements en permaculture comme dans notre potager de vivaces sur 12 m2, le Potager 3P, qui contient en son centre, une petite mare naturelle aux multiples fonctions.
Exemple d’un Potager 3P mis en place par Audrey membre de cette formation en ligne : le petit bassin naturel au centre apporte ses bienfaits à l’ensemble de ce potager de vivaces.
Comment choisir l’emplacement de sa mare ?
Il peut arriver que le choix de l’emplacement soit une évidence pour vous. Il reste quand même important de toujours valider votre choix par un minimum de réflexion, ne serait-ce que pour vous assurer de :
pouvoir facilement l’approvisionner en eau
pouvoir gérer correctement son trop-plein
pouvoir creuser sans risques (attention à la présence de câbles, tuyaux ou autres canalisations dans le sol)
son temps d’ensoleillement minimum sur une journée qui doit être d’au moins 5 à 6 heures.
Quand le choix de l’emplacement est moins évident : Heureusement le design de permaculture met plusieurs outils à votre disposition pour définir l’emplacement qui vous conviendra le mieux selon vos objectifs et votre contexte. Parmi ces outils, on peut utiliser par exemple :
L’outil d’analyse en suivant un flux qui nous permet d’étudier les différentes circulations de l’eau sur son terrain et en déduire, par exemple, le ou les endroits où les eaux passent et convergent naturellement qui peuvent être des endroits intéressants pour une mare voire une succession de mares reliées par leur trop-plein.
L’outil d’analyse par option/décision qui va nous permettre par un jeu de choix possibles ou exclus d’arriver à l’emplacement idéal.
L’outil d’analyse par assemblage aléatoire pour envisager toutes les possibilités avec des résultats parfois très surprenants et extrêmement inventifs !
L’outil d’analyse des caractéristiques d’un élément pour lequel la décision sera induite par les caractéristiques, besoins et produits de l’élément analysé par rapport aux autres éléments en présence…
Réflexions générales sur l’emplacement d’une mare naturelle
Principe de permaculture
Collecter et stocker l’énergie
www.permaculturedesign.fr
En permaculture, on essayera, de préférence, de stocker l’eau au plus haut et au plus près de sa source (ou de son entrée sur le terrain), notamment pour pouvoir profiter de la gravité pour la distribuer ensuite au mieux sur son terrain.
Cependant, dans certains contextes, selon les entrées de l’eau sur votre terrain, selon les pentes et ruissellements des eaux de pluies, selon la profondeur du sol…l’emplacement idéal peut se trouver en bas d’une pente.
La mare pourra alors servir à recueillir justement les excédents de ruissellements qui n’auraient pas été infiltrés en amont par exemple via des noues (baissières) ou canaux divers… Elle peut aussi permettre de stocker l’eau afin qu’elle ne sorte pas trop vite de notre terrain et ne parte pas directement dans le caniveau.
Grande mare en bas d’une pente.
Quelle que soit votre situation, vous l’aurez compris, le choix de l’emplacement pour votre mare naturelle devra faire l’objet d’un minimum de design pour être judicieux par rapport à vos objectifs, contextes et autres éléments en présence.
Faire son design de permaculture : la clé de la réussite !
Si vous souhaitez être guidé(e) pas à pas pour faire vous-même la conception en permaculture de votre jardin, sans manquer aucune étape, notre formation vidéo en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! » est idéale. Cette formation existe depuis 10 ans et a déjà aidé plus de 6400 personnes à travers le monde à concrétiser leur projet en permaculture, alors pourquoi pas vous ?
Plus une mare sera grande, moins elle demandera d’entretien et inversement.
Sa taille dépendradonc :
de l’espace disponible chez vous
de vos objectifs pour celle-ci (production de biomasse, régulation thermique, piège à soleil…)
de votre budget pour sa création (location de matériel pour creuser, achats de géotextile, de bâche, de plantes…)
des approvisionnements en eau possible dans votre contexte (pluies, source, puits…)
de vos disponibilités pour son entretien
des éléments/systèmes auxquels elle sera associée (poulailler, élevage de canards, potager, haies…)
Une petite mare, même sur 1 ou 2 m2, c’est déjà bien, si on n’a pas trop de place chez soi.
Petit bassin naturel d’à peine 1 m2 dans le potager Perma+ de Selim et Jed, membres de nos formations en ligne. Même petit, ce bassin apporte de nombreux bienfaits au potager où il se trouve !
Ça impliquera un entretien régulier pour retirer une partie des végétaux présents afin qu’ils n’envahissent pas tout l’espace.
Ensuite, selon la façon dont cette petite mare est intégrée dans votre système, des réapprovisionnements en eau réguliers peuvent être nécessaires pour éviter l’assèchement total.
Principe de permaculture
Conserver l’énergie (Recycler, faire circuler et optimiser)
www.permaculturedesign.fr
Plusieurs petites mares interconnectées via leur trop-plein peuvent aussi être un choix très intéressant pour une bonne circulation de l’eau et la résilience de votre jardin en permaculture.
Vous favoriserez encore plus les effets de bordures, les microclimats positifs et la biodiversité…
Et si vous pouvez augmenter la surface de votre mare naturelle, vous gagnerez encore d’autres avantages et fonctions tout en diminuant les besoins en entretien.
Quelle forme pour ma mare naturelle ?
Une fois que vous avez déterminé l’emplacement et les dimensions de votre mare naturelle, vous pouvez vous pencher un instant sur sa forme générale.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser l’effet de bordure
www.permaculturedesign.fr
L’idée ici sera de favoriser autant que possible les effets de bordures en augmentant notamment la surface dédiée aux berges (interfaces entre le milieu aquatique et le milieu terrestre) tout en gardant à l’esprit de rester sur une forme qui sera quand même facile à réaliser concrètement pour vous.
Ainsi plutôt que de créer une mare parfaitement ronde, carrée ou rectangulaire, vous pourrez vous amuser à ajouter des courbes ou autres formes à ces modèles simples afin d’en augmenter la circonférence globale et donc les effets de bordures.
Comment creuser sa mare ?
Ça y est vous êtes prêt(e) à vous lancer dans la création de votre mare !
Vous avez piqueté ou marqué son emplacement sur votre terrain et vous devez maintenant creuser.
Pour les grandes mares naturelles ou les sols très argileux ou très caillouteux : La location d’une mini-pelle sera souvent préférable pour ne pas se tuer à la tâche.
Pour les mares de petites surfaces et hors sols difficiles : Pour les mares d’une surface disons inférieure à une vingtaine de m2, l’option pelle et pioche manuelle est tout à fait jouable, si vous être en bonne forme physique et pas trop pressé(e).
Dans tous les cas, la profondeur conseillée pour votre mare naturelle est d’au moins 80 cm et si possible 1 m.
Cette profondeur maximale ne devra pas être celle de l’ensemble de votre mare.
En effet, afin d’offrir un maximum de conditions de vie différentes à la biodiversité végétale et animale, votre mare devra proposer différentes profondeurs.
Vous choisirez donc un endroit de la mare où vous creuserez effectivement à cette profondeur de 80 cm à 1 m.
Cette zone profonde peut se trouver au centre ou non, à vous de voir.
Et pour le reste, vous pourrez créer :
des zones démarrant en pente douce depuis la berge
des zones en escaliers avec des paliers de diverses profondeurs (par exemple 20 cm, 40 cm, 60 cm…).
Mare naturelle creusée à la pelle et à la pioche, proposant une partie en pente douce et une partie en escalier avec des paliers tous les 20 cm jusqu’à une profondeur de 80 cm.
Vous allez ainsi pouvoir installer une diversité de végétaux aquatiques en fonction de ces différentes profondeurs. Certaines plantes aquatiques nécessitent en effet des profondeurs de plantations de 60 à 80 cm, c’est le cas par exemple des nénuphars et des lotus, tandis que d’autres ne s’épanouiront que dans 10 à 20 cm d’eau comme la menthe aquatique ou les iris d’eau…
✅ Retrouvez plus de détails sur les profondeurs de plantations des plantes aquatiques plus bas dans cet article !
👉 Si vous voulez apprendre à créer une mare naturelle en expérimentant concrètement tout le processus de la réflexion jusqu’à l’action, découvrez notre stage de 3 jours “Créer une mare naturelle”. Ce stage alterne théorie et pratique pour vous autonomiser dans la conception et l’installation de votre propre mare naturelle tout en vivant une expérience humaine inoubliable 😉.
Voici les 3 principaux moyens de réaliser l’étanchéité de sa mare naturelle.
Le choix de la méthode vous revient selon votre sensibilité, votre contexte, votre budget…
L’étanchéité à l’argile : Elle peut être très intéressante quand on a, de base, un sol argileux (plus de 60% d’argile). En revanche, dans les autres types de sol, choisir ce type d’étanchéité ne sera pas forcément pertinent car cela nécessitera de faire venir de l’argile de l’extérieur (bentonite) en grande quantité ce qui aura un coût financier et écologique non négligeable. Par ailleurs, la réussite d’une étanchéité à l’argile reste assez technique et n’est pas garantie sur le long terme. Il arrive souvent que de micro-fissures se créent au gré des changements de niveau d’eau de la mare, entrainant une perte d’étanchéité.
Ceci dit, même si on l’évoque peu, notez que laisser varier le niveau d’eau d’une mare naturelle à fond argileux au fil des saisons peut être une stratégie choisie. Cela créera des modifications du biotope qui attirera une biodiversité différente selon les saisons, notamment avec l’installation spontanée de végétations différentes en période sèche et en période humide et donc une faune différente aussi. Cette stratégie ne sera pas valable avec une mare naturelle rendue étanche par une bâche car lors des baisses de niveau d’eau, la végétation spontanée ne pourra pas coloniser les parties bâchées qui vont même s’abîmer au fil du temps sous l’effet du soleil et de la chaleur.
L’étanchéité avec géotextile et bâche ou liner : Elle est la plus simple à mettre en place quel que soit son sol tout en garantissant une bonne étanchéité sur le long terme. Elle consiste en la pose à même le sol creusé ou juste recouvert d’une fine couche de sable, d’un géotextile anti-poinçonnant qui est là pour éviter de trouer la bâche qui viendra ensuite le recouvrir. Ce géotextile peut être remplacé efficacement en recyclant de vieux tapis ou morceaux de moquette qui joueront le même rôle. Une bâche ou un liner, spécial bassin, vient ensuite recouvrir le géotextile et assurer l’étanchéité de la mare. Concernant les matières pour les bâches de bassin, nous recommandons d’utiliser de préférence des membranes E.P.D.M. qui est la matière synthétique la plus écologique à ce jour. Il s’agit d’un caoutchouc synthétique inerte, recyclable, très résistant et dont l’empreinte carbone, même si elle n’est pas nulle, est quand même 2 à 3 fois moins élevée que d’autres matières pour bâches comme le P.V.C. par exemple.
Petite mare naturelle dont l’étanchéité a été faite avec une membrane E.P.D.M. posée par-dessus un geotextile anti-poinçonnant.
Les bassins préformés : Pour les mares de petites dimensions, il existe aujourd’hui de nombreux modèles de bassins préformés étanches disponibles à l’achat. Ces bassins préformés se posent très simplement après avoir quand même creusé un trou pour les accueillir et de préférence faire arriver leur surface au niveau du sol pour faciliter l’accès à la faune. Si la surface d’eau est légèrement surélevée par rapport au niveau du sol, il sera bon de penser à installer des “rampes” type tuiles ou morceaux de bois pour permettre par exemple aux salamandres de rejoindre l’eau. Notre conseil pour ce type de bassin, sera de choisir des bassins préformés offrant plusieurs profondeurs, pour pouvoir, là encore installer une plus grande diversité de plantes aquatiques et créer des conditions variées pour la faune.
D’ailleurs, notre formation en ligne « Le potager perma+ » inclut un petit bassin préformé avec plusieurs niveaux dans une des zones dédiée à la biodiversité de ce potager-école, car même petit, un bassin naturel attirera de précieux auxiliaires qui aideront à réguler les populations d’insectes indésirables dans vos cultures potagères !
Le potager Perma+ inclut un petit bassin préformé récoltant le trop-plein des cuves de récupération d’eau de pluie.
La mise en eau de la mare naturelle
Quelle eau pour remplir ma mare naturelle ?
La question du remplissage de la mare est cruciale pour mettre en place un système durable au niveau de l’alimentation en eau.
Éviter à tout prix l’eau de ville pour remplir sa mare.
Tout d’abord car cela est très coûteux et vous fait perdre en résilience, notamment avec toutes les restrictions toujours plus importantes qui sont mises en place à la saison sèche.
De plus, l’eau de ville contient divers produits chimiques utilisés dans les traitements des eaux notamment pour la désinfection mais aussi pour la destruction des algues, des mousses, le contrôle du pH, etc.
Certains de ces produits ne sont pas propices au développement de la vie dans votre mare.
Si, parmi les principaux désinfectants, le chlore disparaît de l’eau après quelques jours d’ensoleillement sous l’action des UV, d’autres produits utilisés dans le traitement des eaux comme l’hypochlorite de sodium (composé à la base de l’eau de javel) sont nocifs à l’environnement, tuant indifféremment toutes les bactéries qu’elles soient bonnes ou mauvaises…
L’eau de ville peut aussi contenir des traces de pesticides, excès de nitrates et autres produits issus de l’agriculture intensive ou encore des métaux lourds comme le plomb issu des vieilles canalisations.
Remplir sa mare naturelle avec l’eau entrant naturellement sur votre terrain
La récupération d’eau de pluie : En permaculture, récupérer l’eau de pluie au niveau de toutes les structures où cela est possible (toitures, zones solides imperméables diverses) fait partie des stratégies clés dans un design pour capter et stocker l’énergie (ici l’eau) puis la faire circuler au mieux dans son système. La mise en eau d’une mare, quand elle reste de taille modeste, peut tout à fait se faire, par exemple, via le trop-plein de différentes cuves de récupération d’eau de pluie. Avec une bonne organisation et anticipation, les réserves complètes de vos cuves de récupération d’eau de pluie peuvent aussi être allouées au premier remplissage de votre mare naturelle.
Mise en eau d’une petite mare naturelle grâce à plusieurs éléments : des cuves de récupération des eaux de pluies et un puits.
L’excédent des eaux de ruissellements : Quand on a des pentes sur son terrain, on peut également concevoir des systèmes de baissières (noues d’infiltration) sur les courbes de niveaux pour faciliter l’infiltration de l’eau dans le sol. Cependant, lors des épisodes pluvieux importants, toute l’eau ne s’infiltrera pas suffisamment vite et ces baissières devront comporter des trop-pleins qui peuvent aller se déverser, au final, dans votre mare.
Les sources : Certains chanceux pourront avoir sur leur terrain des sources naturelles. Ces eaux de sources, si elles ne sont pas polluées (tests en laboratoire possible si vous avez un doute sérieux), peuvent remplir très efficacement des mares ou bassins naturels. En utilisant des systèmes de canaux ou de tuyaux, de façon temporaire (via mini écluses) ou permanente selon les cas, vous pourrez acheminer l’eau de la source jusqu’à votre mare ou bassin naturel. Dans le cas d’un approvisionnement conçu pour être permanent, encore plus que dans tous les autres, la réflexion sur la gestion du trop-plein de votre mare est primordiale pour ne pas créer de problèmes en aval de celle-ci.
Les puits et forages : Pour ceux qui possèdent déjà chez eux un puits ou un forage, celui-ci pourra aider au remplissage de la mare ou aux réapprovisionnements d’appoints. Cela peut nécessiter l’usage d’une pompe généralement électrique pour remonter l’eau du puits. En période de sécheresse, il peut arriver que les prélèvements d’eau dans votre puits ou votre forage soient interdits ou restreints. Si vous n’avez pas encore de puits ou de forage, sachez qu’une installation à usage domestique est possible si vous avez de l’eau à une profondeur raisonnable sur votre terrain. Cela nécessite cependant une déclaration administrative en mairie et des travaux au coût non négligeable.
Principe de permaculture
Une fonction est remplie par plusieurs éléments
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Quelle que soit la solution que vous aurez choisie pour remplir cette fonction d’approvisionnement en eau de la mare, gardez à l’esprit qu’il est préférable pour vous et la résilience de votre système que cette fonction soit remplie par plusieurs éléments de votre système !!!
Comment aménager les berges d’une mare ?
Comme le souligne Gilles Leblais dans son interview vidéo à retrouver plus bas dans cet article, l’aménagement des berges de votre mare naturelle est d’une importance cruciale pour l’installation durable de la biodiversité.
Créez une niche et quelqu’un viendra l’habiter !
— Bill Mollison
En effet, plus les berges offriront de niches écologiques, plus la vie s’installera rapidement et durablement dans et autour de votre mare !
Pour aménager les berges, vous pouvez donc :
installer des pierres et cailloux de différentes tailles récupérés, par exemple, lors de la création du trou
installer du bois mort et des vieilles souches
laisser des plantes sauvages s’installer naturellement aux abords
installer des plantes de berges choisies pour augmenter la diversité
Mare naturelle tout juste terminée dont les berges sont aménagées notamment avec de grosses pierres et de petits galets ronds récupérés chez un voisin qui voulait s’en débarrasser.
La biodiversité d’une mare naturelle
Quelles plantes installer dans une mare naturelle ?
Il y a aussi des strates pour les plantes aquatiques. Il y a notamment 2 grandes strates : hélophyte et hydrophyte
Les plantes de la strate hélophyte : Elles ont généralement les racines dans l’eau à faible profondeur ou dans des sols très humides, et la « tête » hors de l’eau. Certaines sont capables de supporter des fluctuations assez importantes de l’humidité du sol dans lequel elles poussent. Ce sont des plantes de berges, de marécages ou de marais.
Les plantes de la strate hydrophyte : Elles ne peuvent vivre qu’avec le système racinaire immergé dans l’eau. Elles peuvent être flottantes, totalement immergées ou avec des parties aériennes dépassant de la surface de l’eau mais elles restent dépendantes du biotope aquatique pour vivre.
Mare naturelle avec diverses plantes aquatiques plantées à diverses profondeurs : nénuphars, acores, massette, myriophylle crispée, véronique aquatique…
Conseils pour le choix et l’installation des plantes aquatiques dans votre mare naturelle :
Ne pas mettre trop de plantes pour éviter qu’elles n’envahissent trop vite toute la surface de la mare et créent un ombrage total mais aussi qu’elles ne laissent trop de matière organique dans la mare en se décomposant.
Quantité à évaluer au cas par cas selon la dimension de votre mare en vous renseignant auprès de vos fournisseurs pépiniéristes sur la rapidité d’expansion des plantes choisies et la quantité de biomasse produite. Pour un exemple concret, voir la vidéo de Gilles Leblais en fin d’article.
Dans une petite mare, les plantes aquatiques peuvent très vite envahir la totalité de la surface disponible !
Pensez dans votre sélection à choisir des plantes oxygénantes en vous assurant que les variétés que vous installerez ne font pas partie des Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) déconseillées en Europe (voir lien vers la liste en fin d’article).
On peut en effet citer l’exemple des myriophylles qui sont d’excellentes plantes oxygénantes si on ne se trompe pas d’espèce ! En effet, le myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum) et le myriophylle hétérophylle (Myriophyllum heterophyllum) sont tous les deux classés parmi les EEE préoccupantes en Europe à éviter absolument dans votre mare naturelle. 👉 Si le premier est normalement aujourd’hui interdit à la vente, le second est encore parfois commercialisé sous l’appellation simplifiée de “Myriophylle”, d’où l’importance de toujours vérifier les noms botaniques des espèces que vous achetez et de ne pas faire de récupération sauvage dans la nature au risque de rapporter par erreur ces espèces envahissantes dans votre mare 😱!
Installez vos plantes aquatiques en panier immergé pour contenir l’expansion des systèmes racinaires. Vous vous faciliterez ainsi les tâches d’entretien de la mare et d’hivernage éventuel de certaines plantes aquatiques si besoin.
Choisissez des plantes des deux strates, poussant à différentes profondeurs pour offrir des habitats sur plusieurs niveaux.
Plantes aquatiques se côtoyant au bord d’une mare naturelle, dans une faible profondeur d’eau : iris versicolore, jonc arqué et véronique aquatique.
Exemples de plantes selon les profondeurs de plantations :
Entre 0 et 10 cm : Populage des marais (Caltha palustris), Véronique aquatique (Veronica beccabunga), Glycérie aquatique (Glyceria maxima), Menthe Aquatique (Mentha aquatica), Linaigrette (Eriophorum angustifolium), Iris d’Amérique (Iris versicolor)
Jusqu’à 20 cm : Pontédérie à feuilles en cœur (Pontederia cordata), Iris des marais (Iris pseudacorus), Hottonie des marais (Hottonia palustris), Plante bougie (Orontium aquaticum), Papyrus (Cyperus involucratus)
Entre 20 et 60 cm : Pesse d’eau (Hippuris vulgaris), Massette à feuilles larges (Typha latifolia), Roseau commun (Phragmites australis), Lotus sacré (Nelumbo Nucifera), Lotus jaune (Nelumbo Lutea)
Entre 60 cm et 1 m : Myriophylle verticillé (Myriophyllum verticillatum), Vanille d’eau (Aponogeton distachyos), Vallisnérie spiralée (Vallisneria spiralis), Potamot luisant (Potamogeton lucens)
Magnifique fleur de nénuphar ayant attiré un syrphe ceinturé, excellent auxiliaire pollinisateur du jardin en permaculture !
Pour les nénuphars, fleurs stars des bassins et mares, il existe aujourd’hui des variétés pour toutes les profondeurs d’eau :
Entre 15 et 30 cm : Nénuphars nains (Nymphaea pygmaea) de diverses variétés et couleurs comme Nymphaea pygmaea ‘Alba’, Nymphaea pygmaea ‘Helvola’, Nymphaea pygmaea ‘Rubra’…
Entre 30 et 50 cm : Nénuphars rustiques comme Nymphaea ‘Fire Crest’, Nymphaea ‘Mayla’, Nymphaea ‘Colorado‘ ou encore Nymphaea ‘Albatros‘
Entre 50 cm et 1 m : Nénuphars rustiques comme Nymphaea ‘Alba’, Nymphaea ‘Black Princess’, Nymphaea ‘Attraction’
Les animaux dans et autour de la mare naturelle
Voici seulement un aperçu de la biodiversité animale que vous pourrez observer dans ou autour de votre mare naturelle.
Les batraciens : Capables de vivre dans et hors de l’eau, les batraciens sont des animaux fascinants dont certains ont même des super-pouvoirs remarquables comme survivre à la congélation ! Ils sont aussi de bons auxiliaires du jardin qu’on apprécie voir arriver chez soi.
On distingue deux grands ordres chez les batraciens :
Les anoures qui n’ont pas de queue et regroupent les grenouilles, les crapauds et les rainettes.
Les urodèles qui ont une queue et regroupent les tritons et les salamandres.
Exemples de batraciens attirés par une mare naturelle : crapaud commun (en haut à gauche), grenouille verte (en haut à droite), triton alpestre (en bas à gauche) et salamandre tachetée (en bas à droite).
Les oiseaux sédentaires ou de passage : Pour les oiseaux, la mare est tout à la fois un lieu de baignade, un bar où se désaltérer et un garde-manger où chasser une belle diversité de nourriture dans l’eau comme au-dessus.
Tous les passereaux du jardin et des environs : rouge-gorges, mésanges, moineaux, chardonnerets, merles, roitelets, hirondelles…
Autres exemples d’oiseaux visitant la mare : héron cendré, geai des chênes, tourterelle, épervier, buse…
Les mammifères : Ils sont aussi très nombreux à s’aventurer aux abords de la mare pour se baigner, se désaltérer ou se nourrir. On ne pourra pas tous les citer, mais en voici quelques exemples :
Les reptiles : Ces animaux au sang froid fréquentent eux aussi les mares naturelles, pour y chasser ou simplement réguler leur température en se rafraîchissant dans l’eau ou aux abords…
lézards, dont le magnifique lézard vert, couleuvres avec la plus commune, la couleuvre à collier, qui chasse régulièrement les grenouilles dans la mare en été.
Les invertébrés : Nous ne citerons ici que quelques exemples parmi les plus connus ou les plus facilement observables car la diversité d’invertébrés vivant de façon permanente ou temporaire dans et autour d’une mare naturelle est tout simplement hallucinante.
Les libellules : il en existe une formidable diversité de grandes et petites libellules. Leurs couleurs adultes, souvent chatoyantes et vives, sont un émerveillement pour les yeux. Elles commencent leur vie dans l’eau sous forme de larves avant de sortir se transformer en ces magnifiques insectes volants qui méritent bien leur nom anglais de « Dragonfly ».
Les libellules sont de petits « dragons volants » vraiment magnifiques à observer avec une grande diversité de coloris : ici un Sympétrum rouge sang.
Les punaises aquatiques : il y en a qui ne vivent qu’en surface, elles sont souvent appelées “araignées d’eau” et d’autres qui vont aussi sous l’eau et y chassent même en profondeur.
Les diptères : parmi la multitude d’insectes volants que rassemble cet ordre des diptères (à deux ailes), certains ont besoin d’eau pour simplement boire et d’autres ont besoin du milieu aquatique pour se reproduire, leur larve passant par exemple une partie de sa vie dans l’eau. C’est le cas, notamment, de l’éristale gluante (sorte de mouche rayée un peu comme une guêpe) qui est un excellent insecte pollinisateur du jardin à l’âge adulte. Vous pensez sûrement ici aussi aux moustiques qui sont un vrai fléau dans plusieurs régions. Effectivement les larves de moustiques vivent dans l’eau mais dans une mare naturelle leurs prédateurs naturels permettent une régulation au top ! (Voir paragraphe suivant !)
Les coléoptères aquatiques : étant capables de voler et donc de se déplacer d’une mare à une autre, ils sont souvent parmi les premiers à coloniser une mare naturelle. Les plus courants sont les dytiques, bien visibles avec leur corps bombé typique des coléoptères et leur nage saccadée rigolote.
Les gastéropodes aquatiques : ressemblant à des escargots capables de vivre sous l’eau, ils sont assez faciles à observer.
Beaucoup d’autres invertébrés peuplent une mare naturelle : araignées aquatiques, crustacées, éponges, nématodes, organismes monocellulaires…
Pour plus de détails et d’illustrations sur toute cette biodiversité liée aux mares naturelles, nous vous conseillons le livre de Gilles Leblais « La vie secrète de ma mare » à retrouver plus bas dans cet article.
Moustiques et mare naturelle
On ne pouvait pas parler de mare naturelle sans évoquer le problème des moustiques tant la question revient sur le tapis de façon systématique.
Il est vrai que les pullulations de moustiques sont un fléau au niveau sanitaire dans de plus en plus de régions du globe.
Aussi avoir une mare chez soi fait bien souvent craindre une recrudescence des populations de moustiques.
Cependant, avec une mare naturelle, il y a suffisamment de prédation naturelle pour que les moustiques ne soient pas un problème !
Voici un petit aperçu des prédateurs les plus efficaces pour réguler les populations de moustiques :
Les gros mangeurs de larves de moustiques :
Les tritons
Les larves de libellules
Les larves de dytiques
Les grenouilles
Les gros mangeurs de moustiques adultes :
Les crapauds
Les grenouilles
Les libellules adultes
Les chauves-souris
Les oiseaux insectivores (soit la plupart des passereaux du jardin !)
Or ces habitants ou visiteurs très communs des milieux aquatiquess’installent généralement assez rapidement dans une mare naturelle bien conçue.
Donc rassurez-vous, votre mare naturelle ne sera pas une pouponnière à moustiques, mais un véritable aimant à biodiversité qui fera beaucoup de bien à votre jardin.
Et si vraiment vous craignez les moustiques, vous pouvez, en attendant que cette biodiversité arrive, installer de petits systèmes de bulleurs ou fontaines alimentés par panneau solaire pour créer du mouvement à la surface de l’eau.
Ce mouvement de surface limitera grandement les pontes car les femelles moustiques recherchent des eaux stagnantes et calmes !
La mare naturelle en vidéo avec Gilles Leblais, naturaliste
Retrouvez notre vidéo sur la mare naturelle avec les conseils du naturaliste Gilles Leblais pour créer correctement la vôtre.
Découvrez les réalisations de ce professionnel passionné, spécialiste des mares naturelles, dans son jardin Paradis près de Velanne en Isère et de magnifiques images de la biodiversité qu’il a pu y observer.
Livres sur la mare naturelle
Si vous souhaitez créer votre propre mare naturelle, cet article devrait déjà vous avoir donné de bonnes bases pour entamer votre réflexion.
Pour aller plus loin, approfondir vos connaissances et valider vos choix, nous vous conseillons vraiment les deux livres de Gilles Leblais ci-dessous :
Le livre J’aménage ma mare naturelle
Cet ouvrage vous donne les clés et tous les détails d’une installation réussie.
Cet ouvrage vous livrera les secrets de la biodiversité associée à la mare naturelle et des astuces pour un maximum d’observations merveilleuses en toute discrétion !
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Si vous ne cochez pas la case ci-dessus, nous ne pouvons pas vous envoyer notre eBook compte tenu de nouvelle législation en vigueur. Votre adresse mail et votre prénom seront enregistrés dans un fichier informatisé conformément à notre Politique de confidentialité. Ces données personnelles ne seront bien évidemment jamais partagées ou revendues à qui que ce soit.
Qui est Gilles Leblais, auteur du livre « J’aménage ma mare naturelle »
Passionné depuis l’enfance par la magie de la nature, Gilles Leblais a développé diverses compétences et activités professionnelles pour pouvoir partager sa passion et la transmettre au plus grand nombre.
Photographe nature, ornithologue, conférencier, consultant pour l’aménagement de jardins naturels et sauvages, il est aussi journaliste naturaliste et auteur de plusieurs ouvrages sur la nature et la biodiversité.
Il est notamment convaincu que prendre le temps d’observer la nature permet de s’en émerveiller et de mieux la comprendre pour ensuite mieux la protéger.
La protection de la biodiversité étant un enjeu majeur de notre époque, son discours, son expérience et ses connaissances en font une vraie personne-ressource pour savoir comment agir au mieux.
Gilles s’est notamment spécialisé dans l’aménagement de mares naturelles ayant, très tôt, compris l’importance de ces biotopes aquatiques pour la biodiversité.
Contenu du livre « J’aménage ma mare naturelle » de Gilles Leblais
Publié en 2010 aux Éditions Terre Vivante, cet ouvrage est un véritable manuel pratique pour la création d’une mare naturelle vraiment utile à la biodiversité.
Le livre est organisé en 5 grands chapitres, chacun abordant un aspect spécifique de la création et de la gestion d’une mare naturelle.
Après une rapide introduction permettant à l’auteur de donner le ton sur son positionnement humble par rapport à la nature et sa vision de ce qu’est une mare naturelle, on entre tout de suite dans le vif du sujet !
Le premier chapitre est consacré à la préparation minutieuse des travaux pour ne pas se lancer à l’aveugle ni faire n’importe quoi. Il aborde ainsi toutes les questions à se poser avant de commencer, du choix de l’emplacement à l’alimentation en eau en passant par les dimensions, formes, choix des matériaux, budget, etc.
Le deuxième chapitre est sur l’installation en elle-même et déroule toutes les étapes à suivre dans l’ordre pour réaliser correctement sa mare naturelle sans rien oublier.
Vient ensuite un chapitre consacré au choix des plantes à installer dans et autour de sa mare naturelle, toujours dans l’optique de favoriser au maximum la biodiversité. Vous y trouverez diverses sélections de plantes aquatiques selon les profondeurs de plantations dans l’eau ainsi que des sélections de plantes de berge pour les abords directs de votre mare.
Le quatrième chapitre aborde assez rapidement l’incroyable diversité de la faune qui visitera ou habitera votre mare naturelle. Ce chapitre n’est qu’un avant-goût de tout ce que vous pourrez y observer si vous avez bien suivi les conseils des chapitres précédents pour aménager votre mare.
Gilles Leblais ne pouvant pas tout dire à ce sujet dans ce premier livre, il a consacré par la suite un autre ouvrage à la faune d’une mare naturelle intitulé « La vie secrète de ma mare » (voir lien pour plus de détail sur cet autre livre en fin d’article).
Le livre se termine sur un chapitre important pour la vie de la mare : son entretien au fil du temps. L’auteur y donne de nombreux conseils pour prendre soin de ce biotope précieux que la nature aura mis du temps à équilibrer…
En fin de lecture, vous saurez vraiment tout ce que vous devez faire ou ne pas faire pour aménager correctement votre propre mare naturelle et l’entretenir d’année en année.
À qui s’adresse le livre « J’aménage ma mare naturelle » ?
Même s’il ne manque pas de belles photos de l’auteur notamment sur la biodiversité, ce livre très pratico-pratiques’adresse, en priorité, à toutes celles et ceux qui souhaitent concrètement créer et entretenir une mare naturelle, que ce soit dans leur jardin ou dans un espace public.
Les informations fournies dans cet ouvrage sont accessibles aux débutants, tout en étant suffisamment détaillées pour intéresser aussi les personnes ayant déjà une certaine expérience en la matière.
Pour nous, il est clairement à lire avant tout projet de création d’une mare naturelle pour que vos choix et actions sur le terrain soient mûrement réfléchis, respectueux de l’environnement et qu’ils favorisent au maximum la biodiversité dans votre jardin.
Il répondra, en effet, à toutes les questions que vous pouvez vous poser sur le sujet tout en vous apportant des conseils techniques et astuces éprouvés par les nombreuses années d’expérience de l’auteur !
Aller plus loin dans la découverte du travail de Gilles Leblais
Nous apprécions tout particulièrement le travail de Gilles, c’est pourquoi nous avons déjà consacré des articles à plusieurs de ses livres qui sont tous des odes à la biodiversité et la nature sauvage.
Découvrez-les en détails dans nos articles ci-dessous :
Gilles nous a également ouvert les portes de son « Jardin paradis » à Velanne en Isère pour une série de vidéos consacrées à la biodiversité à découvrir ci-dessous :
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Si vous souhaitez pouvoir accueillir et observer une belle diversité d’oiseaux sauvages dans votre jardin en permaculture, ne manquez pas cette nouvelle vidéo de Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe de la vie sauvage.
Après une première vidéo sur les différents types de nichoirs à oiseaux et la façon de les installer dans votre jardin, Gilles met l’accent sur les 3 principales erreurs à éviter lors de l’installation.
En suivant ses conseils, vous permettrez aux oiseaux de nicher chez vous en toute sérénité !
Erreur n° 1 : mal orienter le trou d’envol du nichoir à oiseaux
L’orientation du trou d’envol des nichoirs est d’une grande importance pour le bon déroulement de la nidification. Mal orienter ce trou d’envol réduit les chances de voir votre nichoir accueillir une couvée😞.
Erreur n° 2 : un nichoir trop accessible aux prédateurs
Les chats, mais aussi les fouines et les martres sont de redoutables prédateurs notamment pour les petits oiseaux de la famille des passereaux. Un nichoir à oiseaux trop facilement accessible pour ces excellents grimpeurs se transformera hélas en garde-manger pour eux 😢.
Erreur n° 3 : regarder à l’intérieur du nichoir
Ouvrir un nichoir au printemps par curiosité, pour voir s’il est « habité », peut se révéler dramatique si une couvée est effectivement en cours. Cela peut conduire à l’abandon pur et simple de la couvée par ses parents 😱, et donc avoir l’effet inverse de ce que vous souhaitiez initialement !
Heureusement, ces erreurs peuvent facilement être évitées grâce aux conseils avisés de Gilles Leblais à retrouver ci-dessous.
Erreur n° 1 : mal orienter le trou d’envol du nichoir à oiseaux
L’erreur la plus courante lors de l’installation des nichoirs est une mauvaise orientation du trou d’envol.
Celle-ci peut entraîner diverses gênes pour les oiseaux, compromettant ainsi le bon déroulement de la nidification.
Les vents dominants, trop froids ou trop chauds, ainsi que les pluies battantes sont autant de facteurs d’inconforts causés par une mauvaise orientation du trou d’envol.
👉 Toujours orienter le trou d’envol de vos nichoirs à l’est, donc face au soleil levant.
En faisant cela, on évite de soumettre le trou d’envol à des vents ou des pluies dérangeantes pour les oiseaux qui vont devoir multiplier les allers-retours en période de nourrissage des jeunes.
En outre, les oiseaux perçoivent ainsi tout de suite quand la journée commence et qu’ils peuvent partir en chasse.
Cette exposition entraîne en plus une bonne hygrométrie pour le nichoir, ce qui le rend plus favorable à une bonne nidification et augmente donc les chances de voir le nichoir occupé 🤩.
Erreur n° 2 : un nichoir trop accessible aux prédateurs
Quand on a des animaux domestiques et notamment des chats dans un jardin, qui sont de grands prédateurs des oiseaux, il faut veiller à leur empêcher l’accès au nichoir pour éviter qu’ils ne déciment les nichées.
Certains animaux sauvages comme les fouines ou les martres peuvent aussi détruire des couvées si le nichoir leur est trop accessible ou mal configuré.
La fouine est un animal sauvage, grand prédateur des oiseaux qu’il faut empêcher au maximum d’accéder aux nichoirs à oiseaux.
Les bonnes pratiques à privilégier :
Installer le nichoir à une hauteur suffisante :
1 m de haut au minimum
Entre 2 m et 6 m de haut, selon les espèces
Exception : la mésange noire aura tendance à nicher plus bas que 1 m.
Utiliser un nichoir à balcon pour limiter l’impact des attaques de prédateurs :
Le « balcon » est une petite avancée située au niveau du trou d’envol qui permet de limiter l’accès des prédateurs puisque les jeunes oisillons se trouvent, eux, en partie basse du nichoir.
Par exemple, une fouine ou un chat, réussissant à grimper jusqu’à un nichoir à balcon, pourront passer la patte à l’intérieur, mais, pas atteindre les jeunes, protégés par l’avancée du balcon.
Un nichoir à balcon permet d’empêcher des prédateurs comme les chats ou les fouines d’accéder aux oisillons présents dans le bas du nichoir.
Des barrières artificielles ou naturelles pour empêcher les prédateurs de monter jusqu’au nichoir.
Il existe des sortes de colliers avec des tiges de fer à installer autour des troncs ou des piquets supportant les nichoirs pour empêcher les prédateurs de grimper.
Planter des buissons épineux au pied des arbres qui accueilleront des nichoirs est une autre solution plus naturelle. Prunellier, aubépine, pyracantha… pourront dissuader les prédateurs de monter au nichoir.
Les buissons épineux comme ici des prunelliers peuvent dissuader les fouines ou les chats de grimper jusqu’à un nichoir.
Erreur n° 3 : regarder à l’intérieur du nichoir
Aux beaux jours, même si l’envie peut être forte, retenez-vous absolument d’aller vérifier à l’intérieur du nichoir s’il est occupé.
Une telle curiosité pourrait compromettre totalement la nichée en cours et signer son arrêt de mort en provoquant l’abandon des parents 😱.
Les bonnes pratiques à privilégier :
S’installer confortablement à distance raisonnable du nichoir et l’observer en toute discrétion à l’aide de jumelles.
Assouvir sa curiosité grâce à des livres sur les oiseaux comme celui de Gilles Leblais recommandé ci-dessous pour :
apprendre à bien observer dans le respect de la tranquillité des oiseaux,
découvrir ce qu’ils apportent à leurs jeunes pour les nourrir selon les phases de leur développement,
connaître bien d’autres étonnants secrets sur vos nichoirs et leurs habitants…
Pour l’observation des oiseaux présents dans vos nichoirs, suivez les conseils de Gilles Leblais, utilisez simplement une bonne paire de jumelles 😉.
Comme vous le voyez, il est relativement simple d’éviter les erreurs d’installation pour vos nichoirs à oiseaux.
Comme le souligne Gilles Leblais, un couple de mésanges peut apporter à ses petits de 40 à 60 proies dans l’heure (mouches, moustiques, araignées, petits coléoptères, sauterelles, chenilles…) !
Cela vaut donc vraiment le coup de privilégier toutes ces bonnes pratiques sur les nichoirs pour accueillir au mieux ces excellents auxiliaires du jardin à même de réguler naturellement les populations d’insectes indésirables !
Nous terminerons sur ces sages paroles de Gilles Leblais auxquelles nous adhérons :
« La nature est vraiment très bien faite : l’équilibre est parfait.Il y a que nous qui sommes capables de la déséquilibrer.La nature autrement s’autogère d’une manière magnifique, je trouve, étonnante.Donc apprenons à regarder, à aimer, à observer pour mieux protéger.On aura un jardin riche de biodiversité et qui nous permettra également de nous ressourcer. »
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Qui est Gilles Leblais, auteur du livre « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin »
Gilles Leblais est un professionnel passionné de biodiversité qui souhaite partager son émerveillement face à la Nature avec tous.
Il s’y emploie chaque jour au travers de ses différentes activités.
Photographe nature, ornithologue, conférencier, consultant pour l’aménagement de jardins naturels et sauvages, il est aussi journaliste naturaliste et auteur de plusieurs ouvrages sur la nature et la biodiversité.
Pour Gilles Leblais, c’est en apprenant à observer la nature et à s’en émerveiller qu’on peut mieux la comprendre et mieux la protéger.
Nous apprécions tout particulièrement le travail de Gilles, c’est pourquoi nous avons déjà consacré des articles à plusieurs de ses livres qui sont tous des odes à la nature sauvage :
Gilles nous a également ouvert les portes de son « Jardin paradis » à Velanne en Isère pour une série de vidéos consacrées à la biodiversité à découvrir ci-dessous :
Contenu du livre « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin » de Gilles Leblais
Paru en 2016 chez Terre Vivante, le livre de Gilles Leblais intitulé « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin » est un guide pratique qui ravira toutes celles et ceux qui s’intéressent aux oiseaux sauvages de nos jardins.
Structuré en 4 parties, il offre de nombreusesinformations utiles pour comprendre les habitudes, les comportements et les besoins des oiseaux afin de mieux les accueillir et les observer dans son jardin.
Le livre commence par une présentation générale des principaux oiseaux du jardin et de leurs régimes alimentaires.
L’auteur met l’accent, dans cette première partie, sur le rôle d’auxiliaire rempli par ces oiseaux dans nos jardins, notamment pour réguler efficacement les populations d’insectes indésirables (pucerons, chenilles, mouches, moustiques, araignées…).
Il précise les fondamentaux en termes d’aménagement de jardin et de plantations pour créer un environnement favorable à leur installation en leur fournissant des abris, de la nourriture et de l’eau.
Le deuxième chapitre se concentre sur les bonnes pratiques à mettre en œuvre dans son jardin pour favoriser la nidification des oiseaux. Y sont passées en revue les caractéristiques des nichoirs à adapter en fonction des besoins de chaque espèce, avec des plans précis de nichoirs à fabriquer soi-même.
Vous y trouverez aussi des conseils pour protéger les oiseaux du jardin des prédateurs naturels (chats, fouines…), des astuces pour bien installer et fixer vos nichoirs au jardin ainsi que des précisions sur leur nettoyage d’automne.
Le chapitre suivant se consacre à l’observation de vos nichoirs et de leurs habitants depuis l’hiver jusqu’à la belle saison. On y découvre des comportements étonnants à observer chez les couples qui s’installent dans un nichoir, les grandes étapes de leur nidification et de l’élevage des jeunes jusqu’à leur envol du nid. L’auteur y partage sa façon de se positionner pour observer les oiseaux du jardin sans les déranger.
La dernière partie du livre nous offre des portraits plus détaillés des principaux oiseaux des jardins, superbes photos de Gilles Leblais à l’appui.
On y découvre des anecdotes surprenantes sur leurs chants, leurs plumages saisonniers ou différents selon le sexe, leur régime alimentaire, leurs comportements ou encore leur façon de nicher…
Le livre se termine par des annexes avec notamment la liste des oiseauxprésents dans l’ouvrage, très pratique pour retrouver rapidement les photos ou les descriptions sur telle ou telle espèce.
À qui s’adresse le livre « J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin » ?
Bien qu’il ait un bagage scientifique, Gilles Leblais sait raconter avec des mots simples et justes la beauté et l’ingéniosité de la Nature.
Dans ce livre dédié aux oiseaux, il nous embarque avec lui dans la passionnante observation de ces animauxsi essentiels à l’équilibre de nos écosystèmes !
De lecture facile et très bien illustré, ce livre ravira tous les lecteurs et lectrices qui veulent en savoir plus sur les oiseaux sauvages et contribuer à leur protection en les accueillant dans leur jardin dans les meilleures conditions possibles !
C’est pourquoi nous le recommandons aux curieux(euses) de tout âge, aux naturalistes en herbe, mais aussi à toute personne souhaitant simplement accueillir et observer ces magnifiques auxiliaires du jardin si efficaces et si sympathiques.
Nous le recommandons également à toute personne susceptible de pouvoir diffuser ce message et de faire de la pédagogie auprès d’un large public pour éveiller et sensibiliser à l’importance capitale de protéger ces oiseaux sauvages dans nos jardins. On pense ici notamment aux professeur(e)s des écoles, animateurs(trices) nature, etc.
N’hésitez donc pas à vous le procurer et à l’offrir autour de vous pour que nous soyons de plus en plus nombreux à accueillir comme il se doit ces formidables oiseaux sauvages dans nos jardins !!
J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin : des auxiliaires efficaces et sympathiques
Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage biologique.
Avec sa médiatisation actuelle, elle est hélas trop souvent réduite à des techniques de jardinage et ce n’est vraiment pas lui rendre justice !
Nous souhaitons donc ici lui redonner ses lettres de noblesse, car la permaculture est un concept global génial induisant une véritable philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain, résilient et le plus autonome possible.
La permaculture : définition.
Le mot « permaculture » en lui-même est la contraction de « (agri) culture permanente ».
Il fut inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970.
Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, dont la mise en œuvre se fait grâce à un outil incroyablement efficace : le design de permaculture.
Le design ou conception en permaculture vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants !
Beau programme, non ?
Pour synthétiser cela, voici une définition simple de la permaculture selon Bill Mollison lui-même :
La permaculture est une démarche de conception éthique visant à construire des habitats humains durables en imitant le fonctionnement de la nature.
— Bill Mollison
Qu’est-ce que la permaculture ?
Mais de quoi est fait ce concept de permaculture, cette démarche inspirante à même de transformer des déserts en oasis de vie verdoyants ?
Voyons de quoi elle est constituée.
La permaculture, telle qu’elle a été réfléchie par ses fondateurs, repose sur 3 piliers essentiels à comprendre et à bien intégrer pour l’appréhender correctement :
Les éthiques fondatrices de la permaculture
Les principes de permaculture
Les stratégies, techniques et outils en permaculture
Quelles sont les éthiques de permaculture ?
Tout d’abord, il nous semble essentiel de vous parler des éthiques qui sont au cœur de cette démarche globale de permaculture et en font sa force.
La permaculture repose donc sur trois éthiques fondamentales :
être attentif à la terre,
être attentif aux humains
redistribuer équitablement les surplus.
Ces trois éthiques sont universelles, c’est-à-dire qu’elles seront les mêmes pour tout projet en permaculture, où que l’on soit sur la planète.
Elles permettent d’avoir une ligne de conduite comportementale et morale, indispensable pour tempérer les égoïsmes instinctifs et encadrer nos actions au quotidien.
Elles créent un cadre pour le « vivre ensemble » et la durabilité.
L’expression « prendre soin de » qu’on entend souvent pour décrire ces éthiques de permaculture place la permacultrice ou le permaculteur dans un rôle interventionniste, mais la terre a-t-elle besoin de nous ? L’humain a-t-il besoin de nous ?
C’est une question de regard sur les choses que nous préférons nuancer avec la formulation « être attentif à » qui nous place davantage dans une position d’observation et d’écoute.
Quels sont les principes de permaculture ?
Pour définir les limites et contenus de ces éthiques, Bill Mollison et David Holmgren, les deux co-fondateurs de la permaculture, ont énoncé, chacun à leur manière, divers principes universels sur lesquels s’appuyer pour nous aider à régénérer les écosystèmes naturels à l’échelle de nos designs et à rendre nos projets en permaculture efficaces et résilients.
Jardin avant/après montrant la régénération de l’écosystème, dans le jardin de Magalie, membre de notre bureau d’études.
Vous trouverez donc des formulations assez diverses de ces principes ainsi qu’un nombre de principes variables selon qu’on se base sur ceux énoncés par Bill Mollison et/ou par David Holmgren.
Pour notre part, nous avons fédéré ces divers principes que nous classons en trois catégories :
les principes basiques
les principes philosophiques
les principes liés au design
Voyons maintenant les principes de permaculture en eux-mêmes classés via nos catégories :
Les principes de permaculture basiques
Observer et interagir
Collecter et stocker l’énergie
Obtenir une récolte
Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables et biologiques
Ne pas produire de déchets ou tout déchet est une ressource inexploitée
Privilégier les petits systèmes intensifs et les solutions lentes
Utiliser et valoriser la diversité
Utiliser et valoriser l’effet de bordure
Un travail à fournir est le résultat d’un besoin non rempli par le système que vous avez créé.
Les principes de permaculture philosophiques
Intégrer plutôt que séparer
Le problème est la solution
Accepter les feedbacks, les limites et réagir de manière créative
Tout se jardine
Travailler avec la nature et non contre elle
Faire de petites actions pour de grands changements
Le paillage est une petite action, qui a de très nombreux avantages (fertilité, humidité…) pour votre jardin en permaculture.
Les principes de permaculture liés au design
Partir des structures d’ensemble pour arriver aux détails
Un élément remplit plusieurs fonctions
Une fonction est remplie par plusieurs éléments
Conserver l’énergie (recycler, faire circuler et optimiser)
Accélérer l’évolution et la succession
Chaque élément est placé selon ses relations avec les autres
Planifier l’efficacité énergétique
Commencez au pas de votre porte
Commencez petit, puis étendez-vous si nécessaire
Quelques exemples de la façon dont les principes de permaculture peuvent vous aider au jardin :
Observer et analyser votre site pour intégrer à votre plan les connexions entre les éléments essentiels de votre système. Vous développerez ainsi des relations saines et des interactions harmonieuses entre ces éléments et aurez une meilleure compréhension de votre environnement. Par exemple, connaître le cycle de l’eau, le cycle solaire, les vents dominants, le climat, les microclimats et les types de sols sur votre terrain permettra de mieux choisir vos supports de cultures et leurs emplacements, de même pour votre verger, vos animaux…
Valoriser la diversité dans votre écosystème pour augmenter les interactions productives entre les êtres vivants, limiter les impacts de maladies ou de ravageurs qui se propagent moins vite dans un milieu biodiversifié où ils rencontrent plus d’obstacles, de prédateurs ou de plantes résistantes, que dans une monoculture. Vous créerez ainsi un système plus résilient et donc moins fragile.
Le magnifique jardin de Stéphanie, ancienne stagiaire dont vous pouvez découvrir plusieurs vidéos sur notre site et notre chaine YouTube.
Planifier l’efficacité énergétique, c’est notamment définir vos zones d’activités pour vous faciliter la vie et économiser du temps et de l’énergie. Dans un jardin en permaculture, il y a généralement cinq zones, la zone 1 étant celle où l’activité humaine est très fréquente, elle se situe au plus près de votre maison (potager, serre) et la zone 5 étant celle où l’activité humaine est quasi-inexistante, elle est la plus éloignée de votre habitation (forêt, espaces laissés à l’état sauvage pour les hérissons, les chauves-souris, les oiseaux…).
Imiter la nature, car c’est le modèle ultime de permaculture ! Prenez le temps de vous connecter avec le monde naturel autour de votre maison. Cherchez des moyens de l’imiter en reproduisant, par exemple, une forêt comestible avec la couverture du sol, une strate arbustive, une couche d’arbres courts et une couche de grands arbres qui fonctionnent en symbiose. Avec une forêt comestible bien conçue, vous pouvez avoir un système qui se régénère et produit graines, noix, baies, fruits, fleurs, racines, herbes, légumes et plus encore ! Les jardins en permaculture laissent donc aussi une grande place aux espèces pérennes…
Faire en sorte que chaque élément de votre système remplisse plusieurs fonctions. Par exemple, vos poules, en plus de vous fournir de la nourriture, nettoient votre sol, le fertilisent, mangent vos déchets de cuisine et des insectes potentiellement nuisibles tout en divertissant petits et grands par leur compagnie !
De même, chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments ! Par exemple, des fertilisants pour amender votre sol peuvent être fournis par vos animaux, votre compost, ainsi qu’une lombriculture (jus et terreau de lombricompost)…
Quels sont les stratégies, techniques et outils de permaculture ?
Il s’agit de la partie de la permaculture qui est la plus mise en lumière, celle à laquelle, on la réduit trop souvent.
On pense notamment aux diverses techniques de paillage ou de culture sur buttes, aux jardins en trou de serrure, aux spirales aromatiques et autres buttes en lasagnes…
Exemples de diverses buttes de permaculture à choisir correctement selon son contexte et ses objectifs.
Seulement voilà, quand on voit en vidéo ou qu’on lit un article sur telle ou telle technique de permaculture miraculeuse chez un tel, il y a une nuance fondamentale qu’il ne faut pas perdre de vue.
À la différence des éthiques et principes, les stratégies, techniques et outils en permaculture ne sont pas universels, mais bien contextuels.
⚠️ Et cette nuance essentielle fait toute la différence !
Nous ne comptons plus les fois où nous avons reçu des messages de personnes nous disant que la permaculture ne fonctionnait pas chez eux, car ils avaient tout bien fait comme dans la vidéo pour installer leur butte de permaculture, mais avaient eu des résultats pitoyables…
Ces échecs relatifs, mais hélas souvent décourageants quand on débute, viennent dans leur très grande majorité de l’application de techniques non adaptées au contexte unique des personnes.
Vous comprendrez que nous ne pourrons pas vous détailler ici l’ensemble des stratégies, techniques et outils de permaculture vu la diversité existante, sans compter tout ce qu’on n’a pas encore inventé…
La permaculture est, en effet, inclusive et ouverte aux nouvelles expérimentations stratégiques et techniques !
Nous vous donnerons quand même quelques exemples de stratégies et techniques en permaculture un peu plus bas dans cet article 😉 !
Quels sont les inconvénients de la permaculture ?
Comme pour tout, on peut trouver des inconvénients à la permaculture.
Pour notre équipe, c’est un concept génial dont on voit surtout les avantages et atouts pour faire transiter notre société vers des modes de vie plus durables.
Cependant, la permaculture reste quand même difficile à appréhender et à appliquer concrètement pour plusieurs raisons.
Ces inconvénients sont donc plutôt à nos yeux des obstacles à franchir, plus que de réels inconvénients.
Acquérir les connaissances permacoles nécessaires
Le concept de permaculture est pétri de bon sens et de logique.
Une grande part de celui-ci est donc tout à fait assimilable simplement sans connaissances particulières, car cela « coule de source ».
Cependant, la permaculture nécessite également beaucoup de connaissances dans des domaines très divers pour bien comprendre son environnement et ensuite pouvoir faire les bons choix de stratégies, techniques et outils.
C’est souvent là que le bât blesse.
Ce concept de permaculture n’est pas applicable en un claquement de doigts ou d’un coup de baguette magique !
Il faut acquérir un minimum de connaissances sur le sol, la vie du sol, l’eau, les plantes, les insectes, les animaux, les influences du climat et des microclimats… pour ensuite faire des choix pertinents.
C’est pourquoi, quand on débute en permaculture et qu’on n’a pas ce type de bagages, le passage par un minimum de formations et de lectures de livres sur la permaculture est bien souvent indispensable pour parvenir ensuite à réellement faire son jardin en permaculture.
La permaculture c’est aussi réapprendre à observer et comprendre son environnement
Dans nos sociétés dites « modernes », nous avons été, au fil du temps, de plus en plus déconnectés de la nature.
Résultats, on ne sait plus lire le paysage comme pouvaient le faire nos anciens et on ne sait plus observer la nature, car on ne nous l’a pas appris.
Or, la permaculture puise sa force de l’imitation de la nature dont la résilience et l’efficacité sont sans pareil.
Pour parvenir à l’imiter au mieux afin de servir nos objectifs et répondre à nos besoins humains fondamentaux, nous devons donc réapprendre à l’observer, dans son ensemble comme dans la multitude de détails qu’elle offre à nos yeux.
Cela est donc un frein important à la pratique de la permaculture pour beaucoup de personnes qui se sentent trop éloignées de la nature et de sa compréhension.
Cependant, nous aimerions rassurer tous celles et ceux qui se sentiraient dans ce cas !
L’observation de la nature est tellement passionnante et source de bien-être que, même en partant de zéro, avec un peu d’aide pour savoir comment et sur quoi porter son attention, on peut très vite acquérir les réflexes d’une bonne observation et la capacité d’interpréter correctement ses observations pour en déduire des choix stratégiques pertinents.
La permaculture nous incite à nous mettre au rythme de la nature
À l’heure où on a pris l’habitude d’obtenir ce qu’on désire en 2 ou 3 clics, où tout doit aller toujours plus vite, il n’est pas facile de se retrouver confronté au temps de la nature qui n’est pas du tout le même que le nôtre.
Par exemple, quand on plante des arbres fruitiers avec l’idée qu’on pourra se régaler bientôt de leurs délicieux fruits, il faut accepter que l’arbre, lui, ait besoin de plusieurs années d’implantation pour être en mesure de porter des fruits (3 à 5 ans en moyenne, mais cela peut aller jusqu’à 10 à 15 ans voire plus sur certaines essences) !
Un arbre fruitier comme le noyer, par exemple, aura généralement besoin de 10 à 15 ans avant de produire des récoltes de noix significatives.
Même si, en permaculture, on va user de stratégies notamment pour « accélérer la succession écologique » ou « obtenir une récolte » le plus vite possible, nous restons quand même en grande partie soumis au temps de la nature qui impose son rythme au fil des saisons.
Bref, quand on se lance en permaculture, mieux vaut changer son rapport au temps et travailler sur sa patience pour réussir à « Privilégier les solutions lentes ».
La permaculture, ce n’est pas que du jardinage !
Une des difficultés à bien cerner la permaculture vient notamment du fait qu’elle peut s’appliquer à tous les domaines de la vie et non pas uniquement au jardin !
Le jardin, l’habitat, l’énergie, la communauté, l’organisation, l’humain… elle touche tellement de domaines différents qu’elle apparait souvent comme une idée floue, un patchwork un peu fouillis ou encore un fourre-tout incompréhensible !
C’est pourquoi, pour y voir plus clair, il est important de revenir aux fondamentaux du concept que nous avons décrit précédemment à savoir les éthiques, les principes, les stratégies, techniques et outils.
Copier des techniques permacoles non adaptées.
Enfin, dernier « inconvénient » à la permaculture si on peut parler ainsi : contrairement à ce qu’on a de plus en plus l’habitude de faire, la permaculture, elle, ne se prête pas vraiment aux copier-coller de techniques.
On l’a déjà répété plusieurs fois ici, mais on insiste vraiment là-dessus, car c’est l’un des principaux travers auquel on est confronté lorsqu’on se lance en permaculture.
Or, copier une techniquesans avoir analysé au préalable si elle est véritablement adaptée à notre contexte mène le plus souvent à l’échec !
Exemple de butte de permaculture pouvant être contre-productive en contexte chaud et venteux.
C’est pourquoi faire son jardin en permaculture implique vraiment de toujours garder à l’esprit que toute stratégie, technique ou outil que vous souhaitez employer doit absolument être adapté à votre contexte unique (contexte humain, climatique, financier, local…).
Comment faire un jardin en permaculture concrètement ?
Créer un jardin en permaculture permet de répondre à nos besoins humains tout en améliorant notre environnement (développement de la biodiversité, création d’habitats pour la faune et les insectes utiles, enrichissement de la terre…).
Un jardin en permaculture a, en effet, vocation à remplir plusieurs fonctions.
En plus de la production alimentaire de fruits et légumes au potager, il peut servir à la production de :
plantes médicinales,
herbes aromatiques,
fleurs mellifères pour les insectes pollinisateurs,
végétaux pour l’ornement,
matières végétales pour l’artisanat (vannerie…)
Un jardin en permaculture sert également à la création d’espaces de vie relaxants, romantiques ou ludiques…
Le tout est de savoir par où commencer et de suivre pas à pas la méthodologie de design pour concevoir efficacement en fonction de ses propres objectifs, envies et contextes !
Cependant, nous ne sommes pas tous prêts à nous investir dans un projet global avec la réalisation d’un design complet, faute de temps, de moyens, de priorités…
Alors pour celles et ceux qui voudraient découvrir en douceur la permaculture sans y consacrer trop de temps, nous avons conçu une formation vidéo en ligne intitulée « le Potager 3P ».
Cette formation vous permet d’expérimenter la permaculture dès maintenant sur une petite parcelle de votre terrain (12 m2), sans passer par une longue phase d’étude, en suivant notamment le principe de permaculture « commencez petit ».
Cette formation vous apprendra à créer facilement et rapidement, selon les principes de permaculture, votre Premier Potager Permanent à base de plantes vivaces qui, en plus d’être esthétique et nourricier, sera un excellent support pédagogique d’observation.
Les 8 étapes clés pour faire son jardin en permaculture
Rentrons maintenant dans le vif du sujet : comment procéder pour se lancer concrètement et enfin faire son jardin en permaculture !
Ça ne vous aura pas échappé, si vous êtes arrivé(e) jusqu’à ce stade de votre lecture : ce que nous voulons vous faire comprendre c’est qu’il n’y a pas de jardin en permaculture sans un minimum de design (ou conception) préalable. On ne s’appelle pas Permaculture Design pour rien 😅 !
Exemple de design fait par nos stagiaires à l’aide de nos formations en ligne. Pas besoin d’être un pro en dessin pour concevoir votre jardin.
Pour faire votre jardin en permaculture, vous allez donc devoir faire votre propre design !
Rassurez-vous, même si le mot peut faire peur, c’est à la portée de toutes et tous avec un minimum de travail !
Et le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Vous avez l’embarras du choix pour apprendre à appliquer cette méthodologie de design à votre projet !
Vous pouvez tout à fait choisir votre propre méthodologie en glanant des informations sur Internet ou dans diverses lectures de livres sur la permaculture, car beaucoup de choses sont aujourd’hui accessibles sur internet.
Si vous choisissez ce chemin, vous devrez notamment faire le tri dans toutes les informations recueillies et cela peut s’avérer très long et fastidieux, mais également très stimulant.
Vous pouvez aussi faire le choix de gagner du temps et de vous faciliter la tâche en vous laissant guider pas à pas à travers les différentes étapes de la méthodologie telle que nous l’avons synthétisée dans notre formation vidéo en ligne dédiée au design de permaculture : « Invitez la permaculture dans votre jardin ».
Laissez-vous guider pas à pas pour concevoir votre projet en permaculture !
Pour un projet en permaculture résilient et durable, qu’il soit professionnel ou non, faire son design est une étape incontournable à sa réussite.
Apprenez à faire cette conception de façon efficace et à votre rythme grâce à notre formation en ligne dédiée qui vous guidera pas à pas et s’adaptera à vos objectifs et votre contexte unique !
La permaculture est donc un concept global qui peut s’appliquer à tous les domaines de la vie : le jardin, la maison, les communautés humaines, l’entreprise, le développement personnel… et bien sûr aussi le potager !
Le potager en permaculture de Magalie, membre de notre bureau d’études.
Le but d’un potager en permaculture est de produire des fruits et légumes sains et nutritifs tout en prenant soin de la nature et l’écosystème.
Bien souvent, c’est la partie du jardin qui intéresse le plus les personnes en recherche d’alimentation saine, d’autonomie et de pratiques respectueuses de la nature.
Cependant, c’est principalement au potager que la permaculture est injustement réduite à un ensemble de techniques de jardinage !
Elle est vue comme un agrégat de recettes toutes faites applicables partout, ce qui génère bien des confusions, frustrations et abandons de projet chez ceux qui ont appliqué des techniques dites de permaculture sans les mettre au regard de leur contexte particulier.
Donc, oui, la permaculture s’applique aussi au potager, mais il est important de considérer son potager comme un élément parmi d’autres dans votre jardin, un élément qui devra être pensé en fonction des principes de permaculture et mis en synergie avec les autres éléments de votre jardin.
Avant de vous livrer une liste non exhaustive de techniques phares du potager en permaculture, nous souhaitions donc attirer une fois de plus votre attention sur le fait qu’avant d’appliquer une technique, quelle qu’elle soit, vous devez la passer à travers le filtre de votre contexte propre (géographique, climatique, pédologique, topographique, humain, financier…) et de vos objectifs précispour voir si elle sera adaptée dans votre cas.
Potager en permaculture : quelques techniques de bases
Même si, la permaculture ne doit pas être réduite à des techniques de jardinage, il y a tout de même plusieurs techniques et stratégies de bases relativement passe-partout à connaitre pour pouvoir juger ensuite de leur pertinence et de leur faisabilité dans votre cas particulier puis les expérimenter si besoin.
Le paillage en permaculture
Une des techniques phares en permaculture qui tranche avec le jardinage traditionnel où on laisse la terre à nu est l’utilisation de paillage aussi appelé mulch pour couvrir le sol.
Cela sert notamment à protéger le sol, à conserver son humidité et dans le cadre d’un paillage organique, à nourrir la vie du sol.
Cette précieuse vie du sol (bactéries, champignons, vers de terre, cloportes, nématodes, collemboles…) contribue à rendre le sol plus fertile d’année en année grâce à la décomposition de la matière organique et sa transformation en humus.
Même en hiver le potager en permaculture est paillé.
Hormis quelques périodes clés de l’année, comme le début du printemps, où on découvrira le sol pour lui permettre de se réchauffer plus vite ou pour faire certains semis délicats, on va donc s’attacher, sur la majeure partie de l’année, à ne pas laisser le sol nu.
Pour cela, on utilise donc du « mulch » (ou paillage).
Ce mulch peut être vivant (espèces végétales couvre-sol, densité élevée de plantations), minéral (pierre, ardoise…), végétal (paille, foin, bois broyé, miscanthus, etc.), ou issu de déchets compostables intéressants comme le carton brut (sans colle, sans encre)…
Pour en savoir plus sur ce sujet, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur les paillages.
Nous vous partageons aussi ci-dessous notre vidéo explicative sur le mulch en permaculture.
La gestion de l’eau au potager en permaculture
Récupérer, faire circuler et utiliser au mieux l’eau est essentiel dans un jardin en permaculture, et ce besoin s’accentue vraiment depuis quelques années où nous connaissons des sécheresses intenses à répétition !
L’eau doit donc être captée et recyclée au maximum sur nos lieux et, à fortiori, dans nos potagers.
Non seulement l’eau garde le sol et les plantes hydratés, mais elle attire également la faune.
La circulation de cette eau récupérée avec la gestion des trop-pleins est une stratégie essentielle pour un potager luxuriant et pour vous éviter au maximum d’avoir à arroser avec l’eau de ville.
Machine à compost pour valoriser les eaux grises dans son jardin ou potager en permaculture.
De plus, l’eau de pluie, chargée d’éléments nutritifs, est particulièrement bonne pour le jardin potager.
Par exemple, une eau de pluie ayant d’abord servi au bain des canards peut ensuite être infiltrée près des plates-bandes de culture, et sera une aubaine pour la plupart de vos légumes.
Choisir le bon support de culture pour réussir son potager en permaculture
Dans un potager en permaculture, le support de culture qui va accueillir vos légumes joue un rôle prépondérant dans la réussite de celui-ci.
Chaque support de culture est une technique en soi et correspond à certains types de jardinage, de contextes, d’objectifs.
Or, en permaculture, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’est pas obligatoire de « faire des buttes », car cette technique, de plus en plus galvaudée, peut ne pas être adaptée dans votre cas et s’avérer parfaitement contre-productive !
Aussi pour économiser de l’énergie et du temps, notamment si vous débutez en jardinage, choisissez correctement votre support de culture afin qu’il soit réellement adapté à vos objectifs et votre contexte (humain, environnemental, climatique…).
Vous éviterez ainsi bien des écueils et autres échecs dus à des supports de culture inadaptés.
Pour en savoir plus sur ce sujet, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur les buttes de culture.
Créer des associations de légumes au potager
Plusieurs principes de permaculture tels que :
« Utiliser et valoriser la diversité »
« Travailler avec la nature et non contre elle »
ou encore « Privilégier les petits systèmes intensifs et les solutions lentes »
nous le rappellent : pratiquer des associations positives de plantes tombe sous le sens.
Ainsi, en permaculture, légumes, herbes, fleurs comestibles, petits arbres fruitiers et plantations d’ornement sont couramment cultivés ensemble.
Ils interagissent de manière vertueuse et diminuent les efforts que vous aurez à fournir pour un potager productif et en bonne santé : remontée d’eau, de nutriments, création de microclimats, attraction de pollinisateurs, répulsion d’indésirables…
Les avantages des associations de plantes et de légumes en particulier sont très nombreux.
Pour plus de détails, nous vous invitons à lire sur notre blog les articles sur les successions de légumes et les contre-plantations écrits par Joseph Chauffrey, spécialiste des petits potagers urbains en permaculture.
Retrouvez aussi l’article de Jérôme Boisneau, maraicher en permaculture, sur les associations de légumes qu’il utilise dans son activité professionnelle.
Le keyhole garden
Parmi les techniques connues, il y a les jardins en forme de « trou de serrure » ou keyhole garden qui sont des modèles très esthétiques favorisant « l’effet de bordure » et la création de microclimats propices à la biodiversité et aux plantes cultivées dessus.
Cependant, les jardins en « trou de serrure » sont assez énergivores à mettre en place et difficile à déplacer une fois réalisés, c’est pourquoi, là encore, nous vous invitons à bien vérifier s’ils sont pertinents pour votre projet et si oui, où ils devront être placés par rapport à vos autres éléments du jardin…
Ils sont généralement surélevés, ronds, en forme de fer à cheval dans les jardins en permaculture.
Au centre d’un Keyhole Garden, facilement accessible, se trouve souvent un composteur intégré pour aider au maintien de la fertilité de l’ensemble de l’ouvrage.
Mais selon vos envies, ou vos besoins, le centre peut plutôt être occupé par un arbre, un arbuste ou encore une petite mare…
La culture en lasagne
La culture en « lasagne » est une technique très répandue, car très simple et très souvent super efficace, en particulier pour les plantations de légumes annuels gourmands (tomates, aubergines, courgettes, poivrons…).
Exemple de culture en lasagne entourée de bottes de paille.
Passe-partout, elle peut même se pratiquer hors sol, en ville, sur du béton ou autres surfaces urbaines hors-sol, à partir du moment où on a assez de matières organiques à empiler pour former sa butte en lasagne et de l’eau pour amorcer sa décomposition !
Son nom de culture en lasagne vient, bien sûr, du célèbre plat italien, puisque cette technique permacole revient, grosso modo, à empiler des couches successives de matières organiques : des couches de matières vertes plutôt azotées et des couches de matières brunes plutôt carbonées…
Pour savoir comment faire, étape par étape, un tel support de culture, nous vous invitons à lire notre article sur la culture en lasagne.
Maintenir un sol vivant
Il est primordial de prendre soin de son sol en y favorisant la vie et notamment les vers de terre qui sont essentiels dans un jardin en permaculture.
Ils aident à garder le sol meuble et en bonne santé.
Une bonne structure du sol se compose d’une grande population de vers de terre, de micro-organismes, bactéries, champignons, algues et insectes bénéfiques.
Donc, il est important de ne pas utiliser de pesticides et autres fongicides chimiques qui détruiraient la vie de votre sol.
Avec le compost, transformer vos déchets en ressources
Faire son compost est un autre élément important dans un jardin en permaculture où « Tout déchet » doit être pensé comme « une ressource inexploitée ! ».
Ainsi tous les matériaux pour la fertilisation et le paillage seront produits dans le jardin en permaculture : les déchets du jardin seront utilisés pour le compostage, qui à son tour, sera utilisé pour l’amendement du sol.
Pour en savoir plus sur le compost, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur ce sujet.
Comment bien débuter en permaculture ?
Vous l’aurez compris, pour bien débuter un projet en permaculture, il est important de garder en tête les éthiques et les principes de permaculture pour vous guider dans vos choix.
De plus, cela vous permettra d’apprendre à définir vos objectifs précis et à connaître vos contextes uniques pour pouvoir ensuite choisir de façon pertinente les techniques, stratégies et outils adaptés dans votre cas.
Pour parvenir à cela en toute sérénité, les géniaux inventeurs du concept de permaculture que sont Bill Mollison et David Holmgren, ont développé une méthodologie pour que chaque personne souhaitant se lancer ait une démarche structurée à suivre pour concevoir son projet en permaculture.
Cette démarche de conception a été éprouvée par divers permaculteurs de renom à travers le monde (Geoff Lawton, Darren J. Doherty, Sepp Holzer, Emilia Hazelip, Andy et Jessie Darlington, Ben Falk, Martin Crawford, Richard Perkins…) et elle s’est enrichie et a évolué au fil du temps.
C’est pourquoi vous trouverez aujourd’hui, comme c’est le cas pour les principes, différentes formulations de cette démarche de conception.
Mais toutes ses formulations gardent en commun les faits :
de devoir apprendre à bien définir ses buts et ses objectifs,
d’apprendre à observer son environnement pour bien le connaitre et donc être à même de lui appliquer des techniques adaptées pour le transformer efficacement selon nos objectifs.
de passer par une phase d’analyse puis de design sur le papier
de passer à l’action sur le terrain avec les phases d’installations et de suivi dans le temps.
Qu’est-ce que la démarche BOLRADIME en permaculture ?
L’acronyme BOLRADIME résume bien toute la démarche de conception à mettre en œuvre.
Vous verrez aussi parfois l’utilisation de l’acronyme OBREDIM qui déroule un peu différemment la méthodologie.
Au bureau d’études, nous nous appuyons sur la méthode BOLRADIME, car c’est celle qui correspond le mieux aux étapes de conception que nous pratiquons dans nos designs.
Voici ce que cet acronyme signifie :
Alors si vous voulez vous lancer dans un projet en permaculture et le réussir sereinement, suivre une démarche de conception sera vraiment inévitable.
Loin de vous faire perdre du temps comme certaines personnes pressées peuvent le croire, cela vous fera gagner des années et économiser beaucoup d’efforts inutiles et d’argent.
La démarche de conception va, en effet, vous aiguiller vers un ensemble de techniques et stratégies vraiment efficaces pour vous, vous évitant ainsi de vous égarer dans des actions énergivores et inutiles voire contre-productives !
Des formations en permaculture pour vous aider concrètement dans votre projet.
Depuis 2011 qui marque le début de l’aventure Permaculture Design, notre bureau d’études a accompagné des centaines de personnes dans leurs projets en permaculture.
Dès 2013, nous nous rendons compte que les demandes d’aides aux accompagnements de projets notamment familiaux avec de petits moyens sont trop nombreuses pour que nous puissions y répondre individuellement avec notre seule équipe du bureau d’études.
Il y a trop de demandes, parfois géographiquement très éloignées de nos bureaux et un suivi de projet de design prend beaucoup de temps, notre planning d’équipe se remplit trop vite et nous sommes affligés de devoir refuser autant de demandes d’aides faute de disponibilités.
C’est pourquoi nous nous lançons dès 2014 dans la création de formations en ligne pour permettre à un maximum de personnes de devenir autonomes dans le lancement de leur projet en permaculture.
Pour débuter sereinement en permaculture, les formations en ligne sont des outils formidables !
Elles permettent de se former facilement de chez soi avec un simple accès Internet et d’apprendre à son rythme avec un accès 24 h/24, 7 j/7 sans limites de temps.
Alors si vous souhaitez vous faire aider dans la réalisation de votre projet pour avoir des bases solides sur lesquelles vous appuyer et ne manquer aucune des étapes fondamentales à la réussite de votre jardin en permaculture, nos formations en ligne sont idéales.
Et parmi nos 10 formations en ligne disponibles à ce jour, voici les 3 principales sur les 3 thématiques essentielles que sont le design, le potager et la forêt-jardin :
C’est LA formation sur la méthodologie de design incontournable qui va vous accompagner, pas à pas, dans toutes les étapes de la démarche BOLRADIME dont nous vous parlions plus haut dans cet article.
C’est la toute première formation en ligne que nous avons réalisée dès 2014, c’est celle qui permet vraiment de faire soi-même sa conception en permaculture quels que soient votre projet, votre contexte et vos objectifs et cela où que vous vous trouviez sur la planète.
👉 Elle a déjà aidé plus de 6000 personnes à se lancer alors pourquoi pas vous ?
Plus récente, et née, elle aussi, d’une demande croissante de nos abonnés pour des aides à la culture potagère dans le respect de la permaculture, cette formation s’adresse donc aux personnes souhaitant avant tout démarrer une production potagère en permaculture.
Elle a pour vocation de vous mettre le pied à l’étrier pour faire de vous un(e) jardinier(ière) confiant(e) et expérimenté(e), capable ensuite de voler de ses propres ailes.
Cette formation vous accompagne donc pas à pas dans la création et la gestion d’un potager permacole avec l’éventail complet de légumes annuels qu’on aime retrouver au potager. Il vous guide dans la culture des fameux légumes du soleil que sont les tomates, aubergines, poivrons ou encore les courgettes, mais aussi celle des grands « classiques » comme les salades, haricots, carottes, oignons, poireaux, pommes de terre, etc.
Le potager Perma+ n’est pas qu’un simple potager.
C’est un véritable mini-écosystème en permaculture, pensé comme un potager-école, dans lequel nous vous guidons à toutes les étapes depuis la préparation du sol jusqu’aux plantations, semis et récoltes de chacun des légumes préconisés.
Et cette formation va plus loin encore, puisque pendant 3 ans, elle vous explique, mois par mois, tout ce que vous devez faire sur vos plates-bandes de cultures.
Cette formation sur la forêt comestible n’a pas été produite par notre bureau d’études mais bien par un spécialiste de la foret-jardin en Europe, Martin Crawford lui-même.
Nous le remercions d’ailleurs de nous avoir permis de traduire et diffuser sa formation afin de vous faire profiter de toute son expertise.
Cette formation s’adresse tout particulièrement à celles et ceux qui souhaitent installer chez eux un paysage semi-forestier comestible, médicinal et utile, avec peu d’entretien.
Et quand l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de la forêt jardin, vous explique très simplement, étape par étape, comment créer et installer la vôtre, tout devient beaucoup plus simple 😉 !
Patchwork de jardins réalisés par des membres de nos formations en permaculture.
Nos 7 autres formations en ligne sont ensuite des briques complémentaires à ajouter à votre projet selon vos objectifs.
Une fois votre jardin en permaculture conçu et réalisé avec tous les éléments que vous aurez choisis d’y inclure pour répondre à vos objectifs, il se régénérera un peu plus chaque année.
Vous verrez revenir avec bonheur la biodiversité et pourrez profiter de récoltes de plus en plus abondantes au fil du temps en échange d’un peu d’attention de votre part.
Nous espérons que cet article aura répondu à vos attentes et que vous comprenez mieux maintenant ce qu’est un jardin en permaculture et comment le réaliser chez vous.
N’hésitez pas à nous partager vos avis en commentaires !
Allez plus loin sur le jardin en permaculture !
Continuez votre découverte sur comment faire un jardin en permaculture en lisant nos articles et dossiers complets sur divers sujets phares :
La permaculture au jardin potager, c’est vraiment pour tout le monde et pour tous les terrains !
Que vous soyez jardinier débutant, poussé par l’envie de prendre en main votre alimentation, de manger des légumes bons et sains.
Ou plus expérimenté, en recherche de solutions pour augmenter vos récoltes, tout en économisant votre temps et votre énergie.
La permaculture apporte des réponses pérennes et efficaces, adaptées à chaque contexte.
Ainsi, grâce à des pratiques douces et régénératrices pour la nature, vous serez capable de produire des récoltes abondantes sur le plus petit espace possible et sans vous épuiser.
Le potager en permaculture s’inscrit aussi dans un système, le design, indispensable à votre réussite.
Des stratégies de culture au design, on vous explique tout dans ce guide complet !
Le jardin potager en permaculture : principes de bases
Alors que le potager peut être énergivore et chronophage, la permaculture regorge de stratégies pour optimiser l’espace, l’énergie, le temps.
Entrons tout de suite dans le vif du sujet !
Économiser l’eau au potager en permaculture : un enjeu primordial
Collecter l’eau de pluie
L’eau, source de vie, est considérée en permaculture comme un flux énergétique. Elle est tellement précieuse au potager que vous devez y porter une attention toute particulière, et essayer d’optimiser sa collecte au mieux.
Récupération de l’eau de pluie des toitures et stockage en citerne, collecte via une mare dans le potager, etc. toutes les solutions sont bonnes !
Principe de permaculture
Collecter et stocker l’énergie
www.permaculturedesign.fr
L’arrosage automatique
Que vous ayez une toute petite parcelle, ou un potager plus grand, l’arrosage en été peut devenir très chronophage, surtout si les pluies sont peu fréquentes.
Vous aurez sans doute réfléchi à cela au moment de la conception de votre design (dont on vous parle un peu plus loin dans cet article), mais c’est important d’anticiper la question avant la pleine saison potagère.
Un arrosage maîtrisé est un arrosage qui assure un apport régulier et juste par rapport aux besoins des plantes.
C’est la meilleure façon d’en prendre soin, et de leur éviter les chocs thermiques à répétition.
Un arrosage maîtrisé évite les gâchis d’eau et d’énergie humaine. Pour cela plusieurs solutions sont à explorer, par exemple :
Les systèmes de goutte-à-goutte programmables ;
Les oyas, ces poteries à enterrer, qui délivrent la juste quantité d’eau grâce à la porosité de la terre cuite.
Composter, c’est recycler
Au potager en permaculture, on essaie de limiter le plus possible les fuites d’énergie.
C’est pourquoi le compostage est une pratique essentielle.
Principe de permaculture
Tout déchet est une ressource inexploitée
www.permaculturedesign.fr
En recyclant les déchets de la cuisine ou du jardin, on en fait une matière riche et bénéfique pour le potager.
Un véritable or noir, capable de nourrir et de protéger le sol.
Il vous suffit de choisir la méthode qui vous convient, tant il y a de façons de faire : compostage de surface, compostage en tas, en composteur de jardin, en lombricomposteur, etc.
Cultiver sur la plus petite surface possible
Avoir un grand potager, c’est bien, mais avoir un petit potager, cultivé de manière intensive, c’est encore mieux !
Pourquoi ?
Tout simplement, parce que vous dépensez moins d’énergie, d’eau et de temps à entretenir un petit espace.
Il vaut donc mieux commencer sur une petite surface, puis quand on maîtrise bien, s’étendre si besoin.
Principe de permaculture
Commencez petit, puis étendez-vous
www.permaculturedesign.fr
Les zones non cultivées pourront être laissées en coins sauvages.
Ainsi, elles ne demandent pas d’entretien et favorisent la biodiversité.
Concrètement, comment faire pour utiliser son potager au maximum de ses capacités ?
Exemple, chez Benjamin, d’une petite zone cultivée intensément avec tout l’espace occupé par des légumes et plantes aromatiques diverses. Illustration extraite de la formation en ligne « le potager Perma+ ».
Expérimenter le potager vertical en permaculture !
Qui a dit qu’il fallait cultiver uniquement à l’horizontal ?
Laissez aller votre créativité et imaginez des systèmes en 3 dimensions en donnant de la hauteur à votre potager.
Des surfaces où faire grimper les plantes, il y en a quantité à exploiter : les murs et clôtures, les abris de jardin, pergolas, etc.
Un mur est une aubaine !
En plus d’emmagasiner la chaleur, il permet à certaines plantes de se développer sans prendre d’espace au sol, moyennant la mise à disposition d’un support.
On peut y faire pousser des petits arbustes comme les mûriers, framboisiers, vignes, kiwis, etc.
Construire des structures au potager
Au sein même du potager, dans et entre les planches de culture, on peut installer différents supports.
Treillis en formes de tipi ou de tente canadienne, grillages, tunnels, portiques accueillent joliment vos haricots à rames, petits pois, courges, concombres, melons, etc.
Vos plantes potagères grimpantes ainsi palissées libèrent la place au sol pour d’autres cultures.
Au fil du temps, les jardiniers ont remarqué que certaines combinaisons de plantes cultivées ensemble étaient vertueuses.
On peut citer la fameuse association « les trois sœurs » qui mêle maïs, courge et haricot à rames :
Le maïs sert de tuteur aux haricots.
La courge en courant au sol, limite la pousse des herbes indésirables, et l’évaporation de l’eau.
Le haricot fixe l’azote de l’air, et enrichit le sol ce qui profite ensuite aux autres cultures.
Autre exemple, l’oignon, l’ail, l’échalote ou le poireau protègent les carottes de la mouche Psila rosae, son principal parasite.
En échange, la carotte repousse par son odeur la mouche mineuse, principal ravageur des cultures de poireaux, oignons, échalotes et autres plantes du genre Allium.
Sur une de nos plate-bandes potagères, ces oignons, non paillés pour éviter l’excès d’humidité au niveau des bulbes, ont été plantés sur de petites buttes de terre (hautes de 5 cm environ) entre lesquelles on a semé des carottes dont on commence à voir le feuillage se développer entre les oignons…
Ce qu’il faut retenir, c’est que plus on diversifie les cultures sur une même zone, plus ce milieu devient résilient.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser la diversité
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La polyculture, pratique incontournable du potager bio en permaculture, limite le développement des maladies ou aide à contrôler la présence des indésirables.
Dans un milieu biodiversifié, ces derniers passent moins facilement d’une plante à l’autre.
Ils risquent de tomber plus souvent sur des prédateurs naturels à même de vous en débarrasser, sans que vous ayez à lever le petit doigt !
De cette façon, on peut prévoir combien de temps elles vont rester en terre, et quelle emprise elles auront au sol.
À partir de là, il est possible d’établir un planning pour chaque plante prenant en compte toutes les étapes depuis le semis jusqu’à la fin de la culture.
Il est également possible, avec plus de temps et de recherches, de trouver divers calendriers de cultures en ligne ou dans les ouvrages de jardinage.
Toutes ces informations pourront vous servir de base, de repères au démarrage, mais ce sera à vous d’affiner en fonction de votre climat régional et de votre microclimat à la maison.
Ensuite, au fil du temps, vous optimiserez cette organisation grâce à votre expérience, aux tests que vous pourrez faire, etc.
En parallèle, deux techniques permettent de gagner en productivité.
Démarrer les cultures hors-sol
En démarrant vos cultures hors sol, vous limitez le temps d’occupation des plantes au potager.
Cela laisse ainsi la place à d’autres.
Et puis bien sûr, cela vous permet de commencer une culture alors que les conditions extérieures ne sont pas optimales.
À noter, que mis à part quelques exceptions, quasiment tous les légumes peuvent être démarrés en semis en pots, avant d’être repiqués en pleine terre.
Avez-vous déjà tenté les semis en godets des pois, fèves ou betteraves ?
Promis, ça fonctionne très bien !
La plupart des légumes du potager peuvent être démarrés en caissette, godets ou autres petits pots divers issus du recyclage de déchets. Ici, Magalie, de l’équipe PermacultureDesign, est en train de transplanter au potager de petites laitues semées hors sol ;).
Chevaucher les cultures
Le principe du chevauchement des cultures est de faire cohabiter des plantes à des stades différents de développement, plutôt que d’attendre la toute fin d’une culture avant de planter la suivante.
Par exemple, au mois de septembre, on peut installer de jeunes plants d’épinards, de chicorées ou de choux asiatiques, sous une culture en fin de cycle comme la tomate.
Le temps que la tomate termine sa production de fruits, les jeunes plants commencent à développer leur système racinaire.
Puis, quand le pied de tomates en fin de cycle est supprimé (on laisse les racines en place et on paille le sol avec les parties aériennes), les nouvelles cultures ont déjà bien démarré.
Elles profitent à leur tour pleinement de la lumière.
On gagne ainsi un peu de temps sur les nouvelles cultures.
Quels légumes planter au potager en permaculture ?
Les légumes vivaces au potager, des alliés précieux.
Le choix des végétaux à cultiver au potager est important, car il conditionne les stratégies ainsi que les efforts à mettre en place pour avoir d’abondantes récoltes.
Privilégier les légumes pérennes peut être très intéressant quand on a peu de temps à consacrer au potager.
Les légumes vivaces au potager produiront, en effet, plusieurs années avec juste un peu d’entretien de votre part.
Poireau perpétuel, asperge, artichaut, topinambour, rhubarbe, chénopode Bon-Henri, chou de Daubenton…il existe un large panel de légumes vivaces pouvant vous satisfaire !
Légume vivace excellent, l’asperge a toute sa place dans un potager en permaculture. Ici en association avec des fraisiers en couvre-sol avec lesquels elles s’entendent très bien depuis plus de 4 ans chez Magalie, en Limousin.
C’est une stratégie à réfléchir pour voir si elle correspond ou non à vos objectifs, sachant que les légumes vivaces peuvent tout à fait cohabiter avec des légumes annuels 😉.
Quels légumes annuels cultiver dans votre potager en permaculture ?
À la différence des légumes vivaces qui vivent plusieurs années, les légumes annuels ou bisannuels accomplissent leur cycle complet de végétation en un an (annuel) ou deux ans (bisannuel).
Ils doivent donc être ressemés tous les ans ou tous les deux ans si on veut les récolter au potager.
Mais comment choisir ces légumes à cultiver ?
Pour le choix des légumes annuels, choisissez en priorité :
ceux qui poussent facilement dans votre climat
et qui sont résistants à des maladies fréquentes au potager comme le mildiou ou l’oïdium (maladies cryptogamiques dues à un champignon).
Pour cela, rien de tel que d’observer ce que cultivent les jardiniers expérimentés autour de chez vous.
Si vous souhaitez malgré tout produire certains légumes peu adaptés à votre contexte, sachez que l’énergie à y consacrer sera beaucoup plus importante pour la même récolte.
Cela vous demandera peut-être la mise en place d’un abri pour des légumes avec d’importants besoins en chaleur ou un arrosage conséquent pour des légumes gourmands en eau.
Encore une fois, tout dépend de votre contexte.
Pour vous mettre sur la piste, voici un petit tour de France des semences adaptées à votre région.
Amis des Hauts-de-France, que diriez-vous de (re) découvrir le choux frisé grand vert du nord ?
Vous vivez à l’est, peut-être serez-vous ravis de déguster une carotte de terroir, la carotte jaune obtuse du Doubs ?
La rougette de Montpellier, cette laitue pommée d’hiver devrait faire son effet dans l’assiette des plus sudistes d’entre nous ?
Quant aux Bretons, on vous envie le melon petit gris de Rennes !
Où trouver ces légumes vivaces ou annuels ?
Voilà, vous avez fait le tour des catalogues de légumes vivaces et annuels.
Vous avez choisi les variétés les plus adaptées à votre contexte.
Vous salivez déjà à l’idée de déguster les fruits savoureux de votre production.
Oui, mais, où trouver tous ces légumes ?
Et puis, c’est un peu comme l’histoire de l’œuf et de la poule, faut-il partir de la graine ou du plant ?
Si vous êtes vraiment débutant ou que vous manquez de temps ou de place en intérieur pour organiser vos semis, il peut être intéressant de commencer certaines cultures avec des plants.
Cela peut vous faciliter le travail.
Essayez alors, dans la mesure du possible, de vous fournir auprès de pépiniéristes ou maraîchers locaux qui produiront certainement des variétés adaptées à votre région.
Notez quand même qu’en faisant une partie de votre potager à partir de plants à repiquer, le choix des variétés sera beaucoup plus restreint.
Il faudra aussi prévoir un budget plus conséquent que si vous partez de la graine.
En avançant dans votre apprentissage du potager en permaculture, vous serez sûrement de plus en plus tenté de réaliser vos semis vous-même.
En partant de la graine, vous ouvrez en effet la porte sur le monde extraordinaire de la diversité végétale.
C’est sûr, vous n’aurez qu’une envie : découvrir de nouvelles variétés saison après saison.
Les semenciers bio deviendront vos partenaires de jardinage préférés, car ils sont les gardiens d’un trésor inestimable : des variétés de légumes par milliers, parfois anciennes, que vous ne trouverez pas en jardinerie traditionnelle.
Mais surtout, ces graines sont reproductibles, c’est-à-dire qu’elles produisent des fleurs et des fruits dont les graines peuvent être récoltées, conservées, ressemées l’année suivante, et échangées avec d’autres jardiniers.
Vous aurez le plaisir de cultiver l’épinard monstrueux de Viroflay, le poivron chocolat ou la tomate bonne fée.
Produire ses propres graines dans son jardin en permaculture est à la fois ludique, réjouissant, gratifiant et libérateur, on adore ! Ici des graines de laitues variété feuille de chêne blonde arrivées à maturité !
En produisant vos graines vous-même, vous accédez à plus d’autonomie, car vous n’avez plus à acheter de semences.
Cerise sur le gâteau : en sélectionnant les graines des plus beaux légumes de votre potager, celles-ci s’adaptent aux conditions de sol et de climat dans lesquelles elles évoluent, et deviennent plus résistantes.
Si vous préférez échanger avec d’autres particuliers, rendez-vous sur le site Graines de troc ou dans les bourses aux graines locales ;).
Planifier son année au potager en permaculture
Installer une citerne à eau, préparer les zones de culture, brasser son tas de compost, broyer les branchages, pailler, semer, planter, arroser, récolter…
Le jardin potager requiert votre attention à différents moments de l’année.
Grâce à un design, il sera le plus économe possible, mais certaines actions ne pourront se faire sans vous.
Faire le plan de son potager en permaculture
Faire le bon geste au bon moment est une question d’observation, mais aussi de planification.
Voilà pourquoi, vous ne pouvez pas vous passer d’un temps de réflexion pour organiser votre année au potager.
Pour garantir la réussite de vos cultures, vous devez élaborer votre outil de pilotage complet.
Son rôle est de vous guider tout au long de l’année en vous donnant les repères dont vous avez besoin.
Il peut contenir les informations suivantes :
la liste des légumes que vous souhaitez cultiver avec leurs dates de semis, et de repiquage ;
un plan d’occupation des zones de cultures pour chaque mois, tenant compte des associations et des successions des cultures ;
Profitez de l’hiver pour prendre le temps de penser à tout cela, bien au chaud autour d’une tasse de thé.
Une feuille et un crayon, et votre potager prend vie !
Faire ses plans potagers est une étape incontournable de l’organisation au jardin. On peut s’aider de codes couleurs pour distinguer, par exemple, les plantes en fin de culture, les plantes en début de culture et celles à venir… À chacun de trouver la méthode qui lui conviendra !!
Si toutes ces stratégies sont efficaces, elles le sont d’autant plus dans un écosystème équilibré.
C’est pourquoi le permaculteur cherche à prendre soin du sol et de la biodiversité.
La permaculture au potager : une façon d’améliorer votre écosystème
Prendre soin du sol
Ce qu’on adore avec la permaculture, c’est qu’elle offre des solutions à tout !
Et notamment, elle donne des clés pour faire pousser des végétaux dans n’importe quelles conditions.
Un sol vivantétant un sol suffisamment humide, aéré et riche en matière organique, votre mission numéro 1 consiste à en prendre soin.
Aérer le sol de votre potager
Plusieurs stratégies s’offrent à vous.
Surtout, n’hésitez pas à les cumuler !
La première consiste à prévenir le tassement du sol :
en évitant le piétinement
en le protégeant des effets climatiques (soleil, vent, eau) grâce au paillage.
Une autre approche consiste à utiliser les « services biologiques » que peuvent nous rendre la vie du sol et certains végétaux.
Principe de permaculture
Utiliser et valoriser les services et les ressources renouvelables & biologiques
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En stimulant cette vie du sol grâce, notamment, à l’apport de matière organique — déchets de cuisine, compost, fumier, etc. — les vers de terre travaillent pour vous !
Ils digèrent la matière organique et forment des galeries pour se déplacer.
Résultat : ils ameublissent le sol et l’aèrent !
Certains engrais verts sont aussi de précieux alliés : en s’enfonçant dans la terre, leurs racines décompactent le sol laissant ainsi pénétrer l’oxygène.
La moutarde ou encore des céréales comme le seigle et le petit épeautre sont de bonnes candidates pour jouer ce rôle.
Enfin, vous pouvez choisir d’aérer mécaniquement le sol en passant la grelinette ou la fourche-bêche, mais sans retourner la terre pour ne pas perturber ce milieu vivant !
Assurer la fertilité du sol
Pour assurer la fertilité du sol, la règle de base, c’est de le nourrir en apportant de la matière organique qui va se transformer en humus.
Pour cela, vous pouvez exploiter les ressources déjà disponibles sur votre terrain ou dans votre voisinage, et les étaler directement sur vos planches de culture :
déchets de cuisine
tontes de gazon
feuilles mortes
bois broyé
compost
Exemple de plates-bandes paillées avec de la consoude fraîchement coupée cultivée sur des buttes voisines au potager en permaculture de la Goursaline.
Certaines plantes comme la consoude ou l’ortie sont de véritables plantes ressources au jardin en permaculture.
Qu’elles soient ajoutées au compost, transformées en purins (extraits fermentés) ou tout simplement « coupées & déposées » au sol, elles sont idéales pour entretenir la fertilité du sol.
Encore une fois, les engrais verts et notamment les plantes de la famille des légumineuses aident à améliorer la fertilité du sol.
Lentilles, lupins, fèves, pois captent l’azote de l’air (un des nutriments nécessaires à la croissance des végétaux), et le redistribuent au sol.
Veillez néanmoins à les couper avant la floraison, sous peine de perdre l’effet nutritif recherché.
Sinon, les plantes auront utilisé en partie cet azote pour produire leurs fleurs, puis leurs graines.
Laissez-les travailler pour vous en leur confiant une partie de votre potager avant sa mise en culture.
En grattant le terrain et en y déposant leurs déjections, le sol est amendé naturellement, sans effort de votre part.
Pas mal, non ?
Conserver l’humidité
Lorsqu’un sol est riche en matière organique et protégé par un mulch ou paillage, il garde un bon taux d’humidité.
La matière organique se gorge d’eau comme une éponge, et constitue ainsi une réserve.
Puis, grâce au travail d’aération des vers de terre notamment, l’eau s’infiltre doucement dans le sol pour profiter aux plantes.
De même, le paillage permanent isole du soleil et du vent, et évite ainsi l’évaporation.
Et la boucle est bouclée !
C’est ce système vertueux que vous devez entretenir au quotidien pour obtenir un sol équilibré, une bonne terre de jardin pour la culture de vos légumes au potager.
Des solutions pour cultiver dans tous types de sols
On n’a pas tous la chance de démarrer avec un sol en bonne santé.
Aussi, notre objectif est de créer les conditions pour tendre vers cet idéal, en donnant vie à notre potager en permaculture pas à pas.
C’est là où la permaculture est vraiment puissante : elle offre tout un panel de solutions pour différents contextes.
La culture en lasagne
La culture en lasagne est intéressante, car elle permet de démarrer rapidement un jardin potager en permaculture sur quasiment tous les terrains, et sans travail du sol.
Il s’agit d’alterner différentes couches de matières, comme pour la célèbre recette de pâtes, d’où son nom.
Pour plus de détails, rendez-vous sur notre article dédié à la culture en lasagne.
Cette technique est parfaite pour débuter son potager en permaculture.
On peut aussi la réaliser en bac pour un potager sur le balcon.
Les buttes de culture
Exemple de buttes de culture au potager en permaculture de la ferme expérimentale de la Goursaline.
Si elles sont très populaires, on souhaite vous rappeler que les buttes ne sont pas un passage obligé pour conduire un potager en permaculture.
Et surtout, le choix du type de butte doit être minutieusement réfléchi, et pertinent dans votre contexte.
Si par exemple votre terrain est très humide, les buttes pourront apporter des solutions appropriées en surélevant vos cultures et en drainant l’eau.
De nombreux permaculteurs ont cherché la meilleure façon de concevoir des buttes.
Vous trouverez donc différentes méthodes, parmi :
Les buttes de culture arrondies réalisées en décaissant la terre des allées.
Les buttes, sous forme de concentré de fertilité, faites à partir de bois enfoui dans le sol et d’autres matières organiques.
les buttes Philip Forrer
les buttes HugelKultur de Sepp Holzer
les buttes sandwich de Robert Moretz
À l’inverse, en climat très sec, vous aurez tout intérêt à cultiver dans des plates-bandes décaissées qui favorisent la rétention de l’eau.
Favoriser la biodiversité au potager
Exemple d’éléments fortement attracteurs de biodiversité au jardin : un hôtel à insectes surplombant un petit bassin entouré de plantes sauvages en plein cœur du potager en permaculture de la ferme expérimentale de la Goursaline.
Être attentif à la Terre
Être attentif à la Terre est l’une des 3 éthiques de la permaculture.
Cela implique que nos activités ne nuisent pas à la Terre, mais au contraire qu’elles la régénèrent et la protègent.
L’objectif est de faire de votre potager en permaculture un écosystème équilibré.
On ne va donc pas séparer le monde cultivé du monde sauvage, mais l’intégrer et même l’inviter.
Principe de permaculture
Intégrer plutôt que séparer
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D’abord, parce que la nature a une valeur intrinsèque, mais aussi pour les services écologiques qu’elle assure, à commencer par la pollinisation par les insectes, essentielle à la fructification de nombreux légumes.
Pourquoi laisser des zones sauvages proches du potager ?
Des zones sauvages à proximité de votre potager sont de vrais refuges pour la faune des jardins.
Des herbes hautes, de vieilles souches de bois morts ou un tas de branches laissé ici ou là offrent ainsi le gîte et le couvert à de nombreux animaux.
Certains jouent le rôle d’auxiliaire en protégeant votre potager.
Des plantes mellifères dans le potager en permaculture
En cultivant des plantes mellifères (par exemple, les aromatiques comme la menthe, la sauge, le thym, le romarin, etc.), les insectes pollinisateurs comme les abeilles, bourdons, syrphes, papillons, viennent aussi visiter le potager et améliorent ainsi vos récoltes en pollinisant les fleurs de vos légumes et fruits préférés.
Abeille domestique butinant une fleur de romarin. Fleurissant dès janvier/février et jusqu’au mois d’avril, le romarin offre une nourriture plus que bienvenue à tous les pollinisateurs en cette période de « disette ».
Les effets de bordure en permaculture : définition
En observant la nature, vous constaterez que les bordures ou lisières entre deux milieux différents sont des lieux riches et variés qui accueillent de nombreuses espèces d’animaux comme de végétaux.
La magie se produit effectivement quand deux milieux se rencontrent : une haie et une pelouse, une mare et une prairie, etc.
La zone de bordure servant d’interface entre les deux milieux différents tire généralement des avantages des deux milieux et devient un espace foisonnant de vie !
C’est aussi dans la diversité des formes que s’exprime cet effet de lisière.
Ainsi des formes complexes favorisent davantage la biodiversité que des formes simples.
Voilà pourquoi en permaculture on crée souvent des zones de culture avec des motifs : courbes, spirales, en trous de serrure, en mandalas, etc.
La mare au potager en permaculture
La mare est un élément incontournable pour favoriser la biodiversité au potager.
Même un petit bassin a un impact important.
Bien sûr, il attire les grenouilles friandes d’insectes.
Il offre aussi aux oiseaux, insectes et autres petits mammifères un point d’eau où venir s’abreuver.
Bénéfique pour l’écosystème, la mare est un élément incontournable pour favoriser la biodiversité au jardin potager et elle a, en plus, tellement d’autres fonctions en permaculture qu’on vous invite vraiment à en créer chez vous 😉 !
Vous pensez à présent avoir les clés pour pratiquer la permaculture au jardin potager ?
Vous y êtes presque !
Un dernier élément important doit entrer dans l’équation : le design, cet outil formidable qui a le pouvoir de transformer votre expérience du jardin potager grâce à une gestion efficace de vos ressources.
Un potager-école pour bien commencer sans se planter !
Notre formation en ligne dédiée vous guide de A à Z dans la création et la gestion d’un potager en permaculture : on vous dit précisément quoi faire, tous les 15 jours pendant 3 ans !
Alors si vous êtes pressé.e de vous y mettre sans faire n’importe quoi, découvrez vite notre potager-école, le potager Perma+ !
La permaculture au jardin potager : l’importance du design
Qu’est-ce qu’un design ?
Concevoir un design : le cœur de la démarche de permaculture
Le design, c’est un outil de conception et de planification de projets permettant l’organisation d’activités humaines, et l’aménagement de lieux durables en accord avec les éthiques et les principes de la permaculture.
Cela est défini ainsi par son co-fondateur Bill Mollison, dans l’ouvrage Introduction à la permaculture : « Le but est de développer des modes de vie et de fonctionnement qui ne nuisent pas à l’environnement et qui soient viables économiquement, qui subviennent à leurs propres besoins, qui n’abusent ni des humains ni du vivant, qui ne polluent pas la terre, et qui, par conséquent, sont durables sur le long terme ».
Exemple de dessin global d’un design de permaculture réalisé par notre bureau d’études il y a quelques années.
Faire un potager en permaculture, c’est donc établir un système qui est :
Efficace : il économise l’énergie, dont la vôtre.
Productif : il vous nourrit.
Autosuffisant : il fonctionne avec les ressources disponibles chez vous ou dans votre voisinage, avec peu d’interventions de votre part.
Résilient : il est capable de survivre à des chocs imprévus (climatiques, attaques de ravageurs, maladies…) grâce à une grande biodiversité.
Unique : il est adapté à votre contexte.
Prendre son temps pour en gagner
Vous êtes-vous déjà senti(e) dépassé(e), épuisé(e) par les travaux du potager ?
Nous aussi, on a connu ça, faute de réflexion, tellement impatients de mettre les mains dans la terre !
Pour éviter de reproduire un schéma énergivore, il est nécessaire de procéder autrement, vous en conviendrez.
C’est donc le moment de prendre le temps de vous poser les bonnes questions.
Quels sont vos besoins ? Avez-vous envie d’autonomie pour vous seul, votre famille ? Ou de produire davantage pour partager avec votre entourage ?
Quelles ressources pouvez-vous consacrer à votre projet ? Quel temps souhaitez-vous y dédier, quel budget pouvez-vous allouer, de quels outils et compétences disposez-vous, avez-vous des contraintes physiques ?
Ça, c’est la base du design.
Mais pour obtenir un système adapté à votre contexte, d’autres éléments sont à prendre en compte, et passent par l’observation et la collecte de données sur votre lieu.
Observer et collecter des données
Découvrir le fonctionnement de votre lieu
Un principe phare de la permaculture est inspiré par l’un des pionniers de l’agriculture naturelle, Masanobu Fukuoka.
Identifier les éléments naturels, leurs dynamiques, leurs potentiels, les éventuelles contraintes, bref, il s’agit de comprendre le fonctionnement de votre site.
Voici quelques éléments sur lesquels porter votre attention.
Le soleil
Vous pouvez commencer par observer l’orientation de votre potager et repérer les zones exposées au soleil, ainsi que celles qui sont à l’ombre.
Ces informations, collectées sur plusieurs saisons, vous seront utiles pour placer au mieux vos zones de cultures, et pour choisir les végétaux adaptés aux différentes situations de votre potager.
Ombres portées, vents, eau, sol, faune et flore sauvages : observer son potager à diverses périodes de l’année est essentiel pour comprendre son fonctionnement, ses atouts et ses facteurs limitants afin de trouver les stratégies et techniques les plus adaptées à votre contexte unique !
Le vent
Repérez les zones venteuses et le sens du vent en observant la végétation : dans quelle direction penche-t-elle ?
Observez aussi en passant du temps sur votre lieu pour mieux comprendre la façon dont le vent circule.
Grâce à cette information, vous pourrez, si c’est nécessaire, prévoir la mise en place d’un brise-vent pour protéger vos cultures potagères.
L’eau
L’eau, c’est la vie, on en a déjà parlé plus haut dans cet article !
Vous en aurez donc besoin pour arroser vos cultures.
L’idée ici est d’observer où l’eau rentre sur votre terrain, comment elle circule et par où elle ressort de chez vous, si toutefois elle n’a pas été totalement collectée sur votre terrain.
Principe de permaculture
Conserver l’énergie (Recycler, faire circuler et optimiser)
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C’est pourquoi il est important de repérer ces sources d’eau et entrées d’eau disponibles sur votre terrain : cours d’eau, mare, puits, toitures pour la récupération d’eau de pluie, etc.
Connaître la pluviométrie sur votre région est un autre détail important qui vous permettra notamment de calculer les volumes d’eau de pluie récupérables chez vous et vous donnera une indication sur les besoins en eau à apporter à votre potager.
Ces données, notées sur un plan, vous aideront à optimiser le trajet de l’eau sur votre lieu pour en stocker suffisamment pour vos légumes (baissières, cuves, mares…).
Le sol
Observez à présent votre sol.
Est-il compacté ou meuble ?
Est-il vivant ?
Voyez-vous des vers de terre, beaucoup ou non ?
Est-ce qu’il colle ou au contraire est-ce que la matière file entre vos doigts ?
Est-il gorgé d’eau en hiver ?
Bien comprendre la nature de votre sol vous permettra de choisir le bon support de culture, d’effectuer les bons gestes et d’amener des matières organiques adaptées pour le rendre plus fertile.
Avoir un sol vivant est indispensable pour un potager en permaculture résilient et productif ! Observez votre sol, apprenez à le connaître, nourrissez-le, protégez-le, chérissez-le car c’est sur lui que tout repose 😉 !
Les plantes spontanées, des herbes pas si mauvaises !
Avez-vous identifié les plantes sauvages qui poussent sur votre sol ?
Y a-t-il une diversité des espèces, ou est-ce qu’une seule espèce a colonisé tout l’espace ?
En permaculture, on ne les considère pas comme de « mauvaises herbes », mais plutôt comme des indices nous donnant beaucoup d’informations sur notre sol, sa vitalité, sa fertilité…
C’est pourquoi certaines de ces plantes sont appelées bio-indicatrices, car elles fournissent des informations sur le sol.
Par exemple, un terrain couvert de liseron indique un sol lourd, compacté avec notamment un excès d’azote.
Les plantes ressources
Vous avez des haies ou des arbres sur votre terrain ?
Savez-vous quelles en sont les essences ?
Renseignez-vous sur ces végétaux pour connaître leur fonction : médicinale, comestible, fourrage pour les animaux, mellifère, refuge pour les oiseaux, coupe-vent, brise-vue, esthétique, fixateur d’azote, etc.
Prenons l’exemple du sureau noir (Sambucus nigra).
C’est un arbuste multifonctions très intéressant :
il accueille les nids d’oiseaux
il nourrit les pollinisateurs,
ses fleurs et ses fruits cuits sont comestibles
c’est un accélérateur de compost
il peut servir à confectionner des purins répulsifs contre certains rongeurs indésirables (mulots, campagnols…).
il peut aussi être utilisé comme plante médicinale…
La faune sauvage
Profitez-en pour jouer au naturaliste en herbe et explorer la biodiversité animale : quels insectes, oiseaux et petits mammifères pouvez-vous observer ?
Plus il y a de diversité, plus résilient est votre site, signe d’un écosystème équilibré.
Observer les petites bêtes au potager est un émerveillement quotidien.
Sur une simple fleur de poireau, on peut voir une multitude d’insectes : ici une jolie halicte de la scabieuse (Halictus scabiosae), abeille solitaire nichant au sol, partage temporairement l’endroit avec une cétoine grise (Oxythyrea funesta).
Après l’observation, l’analyse des données recueillies
Les questions qui se présentent maintenant sont celles-ci.
Après avoir fait l’état des lieux de votre terrain :
De quelles fonctions avez-vous besoin au potager ?
Quels éléments peuvent remplir ces diverses fonctions ?
Zones de culture, composteur, poulailler, récupérateurs de pluie, chemins, serre, châssis, abri de jardin, mare, haies, clôtures, etc.
Quels sont les besoins de chaque élément ?
Où devez-vous les placer sur votre terrain ?
Après une analyse guidée par les 3 principes de permaculture présentés ci-dessous, le travail consiste à réaliser un ou plusieurs dessins.
Objectif : trouver la meilleure combinaison possible entre tous les éléments du potager.
Chaque élément doit remplir plusieurs fonctions
Principe de permaculture
Un élément remplit plusieurs fonctions
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Voici un exemple : si vous souhaitez installer une haie brise-vent, celle-ci pourra être conçue de manière à remplir d’autres fonctions.
Selon les espèces de végétaux choisis, elle peut aussi :
être comestible
jouer un rôle esthétique
favoriser la biodiversité
apporter du mulch pour vos zones de culture grâce aux produits de sa taille
Pour citer deux plantes candidates multifonctions et souvent présentes dans les jardins :
Le cognassier du japon : il sert de brise-vue en été, produit de jolies fleurs en fin d’hiver et des fruits appréciés des oiseaux. Son bois peut être broyé pour pailler ou alimenter un compost.
Jolie floraison mellifère d’un cognassier du Japon en fin d’hiver. Celui-ci est placé en bordure du potager en permaculture de Magalie où il sert aussi de brise-vue, brise-vent, nichoirs pour les oiseaux…
Le lierre commun : il habille n’importe quel support tout au long de l’année, et constitue un refuge pour la biodiversité. On peut aussi faire de la lessive naturelle grâce à ses feuilles.
Chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments
Principe de permaculture
Une fonction est remplie par plusieurs éléments
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En voici une illustration. Vous aurez besoin de collecter les eaux de pluie et de les stocker pour pouvoir arroser votre potager.
Une première solution consiste à installer des citernes pour récupérer l’eau des toitures.
Une autre option peut être de concevoir une mare.
Planifier l’efficacité énergétique
Principe de permaculture
Planifier l’efficacité énergétique
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Cela revient à réfléchir à la façon dont on va placer les éléments du design en fonction de leur fréquence d’usage ou d’entretien.
C’est ce que l’on appelle le zoning.
Les plantes aromatiques — ciboulette, persil, coriandre, etc. — seront par exemple placées tout près de la cuisine pour en faciliter la récolte et l’utilisation dans la préparation des repas.
La serre devra être placée à proximité d’un point d’eau, mais aussi dans un endroit de passage, car les semis demandent un suivi minutieux.
À l’issue de tout ce travail de collecte de données, d’analyse et de dessin, votre design proposera un système unique, adapté à votre lieu et à vos besoins.
Pour autant, ce n’est pas un système figé.
Celui-ci continuera d’évoluer pour être amélioré, optimisé au fil du temps.
Faites vous-même le design en permaculture de votre jardin !
Pour un projet en permaculture résilient et durable, qu’il soit professionnel ou non, faire son design est une étape incontournable à sa réussite.
Apprenez à faire cette conception de façon efficace et à votre rythme grâce à notre formation en ligne dédiée qui vous guidera pas à pas et s’adaptera à vos objectifs et votre contexte unique !
Ce qu’il faut retenir de la permaculture au jardin potager
Jolie récolte de mi-septembre au potager en permaculture : un régal pour les yeux et les papilles avec de quoi faire le plein de vitamines, de nutriments et de goût ! Et les graines de nos tomates préférées, toutes issues de semences reproductibles, seront bien sûr récupérées pour faire des semences pour les années suivantes 😉 !
Observez avant d’agir pour comprendre le fonctionnement de votre lieu, de la nature et éviter bien des erreurs.
Prenez le temps de créer votre design global, puis continuez à l’améliorer.
Favorisez la biodiversité notamment en conservant des zones sauvages même aux abords du potager.
Nourrissez et protégez votre sol pour qu’il soit le plus vivant possible.
Collectez, stockez et faites circuler au mieux l’eau sur votre terrain.
Cultivez densément en associant les légumes entre eux, mais aussi avec des fleurs, des plantes aromatiques.
Laissez parler votre créativité, expérimentez, adaptez-vous à votre contexte.
Et puis surtout, prenez plaisir, c’est encore ça le plus important.
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Gilles Leblais, ornithologue, naturaliste et photographe passionné de biodiversité, vous livre, en vidéo, les clés d’une installation de nichoirs à oiseaux réussie dans un jardin.
Types de nichoir, diamètre du trou d’envol, orientation, hauteur…
Gilles vous explique comment créer et installer des nichoirs adaptés selon les espèces pour aider au mieux les oiseaux sauvages à trouver refuge chez vous.
Vous découvrirez, dans cette vidéo, des choses très simples à mettre en place, à la portée de toutes et tous, qui sont d’une importance capitale pour la sauvegarde des oiseaux sauvages !
En plus, en bons auxiliaires, ces oiseaux vous rendront de grands services au jardin, notamment en vous débarrassant gracieusement de nombreux insectes indésirables (mouches, chenilles, pucerons…) qui finiront dans les gosiers béants des oisillons nés dans ces nichoirs correctement installés chez vous 🤩 !!
Alors si vous souhaitez contribuer à protéger les oiseaux sauvages et pouvoir vous émerveiller en les observant au pas de votre porte, pas la peine de faire compliqué, vous n’avez qu’à suivre les conseils avisés de Gilles Leblais.
À vous de jouer !!
👇 Ci-dessous : retranscription de la vidéo
Quelle taille pour le trou d’envol d’un nichoir ?
Grâce à notre intelligence soi-disant, on sait aujourd’hui que le trou d’envol est d’une importance capitale pour les espèces.
Dans le commerce, la plupart des nichoirs sont à 30 mm, c’est-à-dire 3 cm de diamètre.
Cela fait qu’ils peuvent plaire à plein d’espèces, mais on ne va pas sélectionner ces espèces parce qu’il peut y avoir des rivalités entre eux et ses qualités sont recherchées par plusieurs espèces.
La taille du trou d’envol d’un nichoir à oiseaux est très importante pour installer une diversité de nichoirs qui soient adaptés selon les espèces.
Par exemple, une mésange bleue qui niche dans un nichoir avec trou d’envol à 30 mm peut être dérangée par une mésange charbonnière et se faire chasser alors que son nid est déjà construit.
Parce que l’espèce charbonnière qui est plus grosse aura le dessus.
Ce diamètre va donc avoir son importance.
Voici les dimensions à retenir pour adapter le diamètre du trou d’envol à l’espèce souhaitée :
25 mm : mésange noire,
27 mm* : mésange huppée,
27 à 28 mm : mésange bleue,
29 à 30 mm : mésange charbonnière,
32 mm : sittelle torchepot,
32 à 34 mm* : torcol fourmilier.
* Corrections de diamètre demandées par Gilles Leblais suite à une erreur faite à l’oral dans la vidéo : – le diamètre de 26 mm pour le trou d’envol correspond à la mésange nonnette. – le diamètre de 45 mm pour le trou d’envol correspond à l’étourneau sansonnet.
En cliquant sur le bouton ci-dessous, retrouvez un mémo récapitulatif des diamètres de trou d’envol à respecter pour sélectionner correctement les espèces d’oiseaux sauvages qui pourront nicher chez vous.
👉 Téléchargez le PDF gratuit sur les trous d’envol
Donc, au sein même du jardin, on peut sélectionner les espèces qu’on va accueillir, en fonction des tailles de trou d’envol des nichoirs installés.
Les nichoirs, des substituts aux cavités naturelles (troncs d’arbres, bois mort, trognes…)
L’urgence aujourd’hui, c’est de mettre le plus de nichoirs possible dans son jardin, qu’il soit grand, qu’il soit petit.
Exemples de nichoirs à oiseaux installés par Gilles Leblais dans son jardin Paradis.
Les cavités manquent puisqu’on a tendance à détruire le bois mort alors qu’il faut le protéger dans le jardin.
On coupe les arbres alors qu’il faut en replanter.
Donc, ces substituts aux cavités naturelles que sont les nichoirs sont d’une importance capitale : ils l’étaient déjà depuis plusieurs années, mais encore plus dans les années à venir.
C’est une des premières choses auxquelles j’ai pensé quand je suis arrivé ici, il y a quasiment 15 ans.
En tant qu’ornithologue, les oiseaux, en plus avec le rôle d’auxiliaire au jardin, avaient leur place forcément, une place prépondérante dans l’espace même du jardin puisque ce sont des auxiliaires précieux notamment en chassant certains types d’insectes et en limitant certaines populations.
Tout le monde connaît les mésanges et justement je rebondis là-dessus pour les nichoirs, parce que les mésanges sont des oiseaux qu’on appelle cavicole, c’est-à-dire qu’ils ont besoin de l’obscurité pour nicher.
Donc ils ont besoin des trous d’arbres.
On a parlé tout à l’heure des arbres têtards : en coupant au fur et à mesure, on va créer des cavités qui vont permettre aux chauves-souris, mais aussi aux oiseaux de nicher.
Cavité naturelle dans un tronc de bouleau faisant un excellent nichoir à oiseaux.
Donc les nichoirs sont des substituts aux troncs d’arbres et c’est ça l’intérêt d’en placer quand on arrive dans un jardin.
Une des premières choses à faire pour compléter ce qu’on va mettre en strates arborées, c’est de placer des nichoirs en attendant que les arbres grandissent.
Deux types de nichoirs selon les espèces cavicoles ou semi-cavicoles
Il y a plusieurs types d’espèces qui vont aller dans les nichoirs.
Elles sont une douzaine à peu près.
Il y a celles qu’on appelle des purs cavicoles, c’est-à-dire qui ont besoin d’obscurité, comme les mésanges.
Et il y a des semi-cavicoles.
Donc là, on a les deux types de nichoirs sur cette façade du chalet.
Celui là-bas, c’est un semi-cavicole et celui-ci, c’est pour cavicole.
À gauche le nichoir pour espèces cavicoles ayant besoin d’obscurité pour nicher et à droite le nichoir pour espèces semi-cavicoles.
Où placer un nichoir dans son jardin ?
Nichoir à oiseaux : comment l’orienter ?
L’intérêt de ces nichoirs, ça va être de les placer d’une manière intéressante pour la faune.
Tous les nichoirs, que ce soit pour les cavicoles ou les semi-cavicoles, doivent être placés face à l’est, face au soleil levant, pour des raisons qui sont toutes simples et logiques.
Dans la nature, les oiseaux vont rechercher des cavités et feront en fonction de ce qu’ils trouvent, mais, s’ils ont la possibilité d’avoir une ouverture à l’est, ils la prendront toujours à l’est.
Simplement parce qu’à l’est, le soleil se lève, la journée commence, c’est comme un réveil pour nous ou une montre, la journée commence donc, je peux partir en chasse.
Ça c’est une des premières choses.
L’autre, c’est qu’à l’est, il n’y a jamais de vents froids, jamais de pluies battantes et ça, les oiseaux le savent.
Les pluies battantes, elles sont à l’ouest, les vents froids, ils sont au nord !
Les vents plus chauds, ils sont au sud.
À l’est, ce sera toujours tempéré donc le nichoir, avec cette ouverture face à l’est, sera toujours mieux abrité et adapté pour une bonne nidification, naissance des jeunes, etc.
Sittelle torchepot, oiseau cavicole, à l’entrée de son nichoir installé par Gilles Leblais dans son jardin Paradis à Velanne.
À quelle hauteur placer ses nichoirs à oiseaux ?
Ensuite, il y a l’histoire de la hauteur.
Moi, dans mon jardin, je peux les surveiller presque quotidiennement.
Donc, je ne les ai pas spécialement placés très haut, mais j’ai quand même respecté suivant les espèces.
L’idéal, c’est entre 2 mètres et 6 mètres pour les nichoirs et suivant les espèces.
Donc entre ces deux hauteurs, on peut placer des nichoirs qui sont adaptés pour différentes espèces sachant que certaines espèces peuvent nicher beaucoup plus bas.
La mésange noire notamment que j’ai par ici aussi est capable de nicher plus bas.
Je l’ai même vue nicher au sol dans des trous de mulots.
Pour elle, ce n’est pas la peine de mettre plus haut que 2 mètres et entre autres, les placer dans les conifères parce que comme c’est une espèce qui aime particulièrement le conifère, elle aura tendance à chercher un nichoir dans un conifère, pas que, mais de préférence.
Exemples de nichoirs pour mésanges, rouge-gorge et autres passereaux selon les espèces et habitudes de nidifications
Donc ça, c’est un nichoir pour cavicole qui peut convenir pour :
– les mésanges,
– le rougequeue à front blanc,
– la sittelle torchepot…
– et tous ces oiseaux-là qui ont besoin d’une cavité.
Exemples d’oiseaux cavicoles pouvant s’installer dans un nichoir fermé avec trou d’envol spécifique : en haut à gauche la mésange bleue, en haut à droite, la mésange charbonnière, en bas à gauche le rougequeue à front blanc, en bas à droite, la sittelle torchepot.
Il peut y avoir aussi des nichoirs pour semi-cavicoles comme le nichoir pot de fleur qui est le nichoir le plus simple à mettre en place ou celui, au fond, qui est une niche, un nichoir semi-ouvert.
Ce serait le même principe avec celui-ci, mais au lieu d’avoir un trou ici, on aurait toute la moitié du haut qui serait ouverte.
Dans un nichoir pour espèce semi-cavicole, on peut avoir :
– la bergeronnette grise,
– le rougequeue noir,
– le rouge-gorge.
Exemples d’oiseaux semi-cavicoles pouvant s’installer dans un nichoir semi-ouvert : à gauche la bergeronnette grise, au centre le rougequeue noir et à droite le rouge-gorge familier.
Si on a la chance d’être près d’un ruisseau et qu’on a un petit pont, on peut placer ce genre de nichoir semi-cavicole, donc avec toute la partie haute ouverte, sous un pont, on aura par exemple :
– du cincle plongeur,
– de la bergeronnette des ruisseaux.
Ces nichoirs, substituts aux cavités naturelles, vont donc avoir un intérêt pour ces oiseaux et vont être d’une importance cruciale pour les protéger et leur permettre de nidifier.
Comment faire un nichoir facile pour oiseaux ?
Le nichoir le plus simple à mettre en place, si on n’a pas trop les moyens, c’est le nichoir pot de fleur.
Un petit cerclage de métalappuyé contre, une petite pointe, alors une pointe sur cette partie-là, dans les arbres, on fixe autrement bien évidemment, mais l’intérêt c’est que ce nichoir, il peut servir à plusieurs espèces.
J’ai vu nicher dedans :
– le rouge-gorge,
– le gobemouche gris,
– le rougequeue à front blanc,
– le rougequeue noir,
– le troglodyte mignon.
Donc c’est vraiment un nichoir tout simple, mais qui peut accueillir pas mal d’espèces.
Le nichoir à oiseaux le plus simple à réaliser : le nichoir pot de fleurs !
On agrandit simplement le trou du fond ou la partie plus haute du fond de pot, on la taille en demi-cercle à la lime et on a un nichoir.
C’est le plus simple à mettre en place.
Ensuite il y a les nichoirs/niches avec une ouverture, ce sera pour les mêmes espèces.
Installer des nichoirs au jardin : une priorité absolue pour aider les oiseaux sauvages
Installer une diversité de nichoirs sur piquet en attendant le développement de cavités naturelles !
Ces nichoirs vont avoir leur importance surtout quand on arrive dans un jardin où il y a peu de choses arborées,parce qu’on va pouvoir les placer à des endroits, quitte à utiliser un piquet, le placer dans sa haie et vous placez un nichoir dessus par exemple.
En attendant que les arbres grandissent, fournissent des cavités ou des arbres têtard, ça nous permettra de protéger les oiseaux.
Là, on est sur une jeune haie qui aura deux ans à l’automne.
Dans cette jeune haie, avant qu’il y ait des arbres avec des cavités pour les oiseaux, je vais y mettre des nichoirs.
C’est ce que j’ai fait quand je suis arrivé ici dans la haie nord et dans ma haie ouest.
Et je vais pouvoir le faire ici aussi, c’est-à-dire je vais compléter ma haie, mais tout en montrant bien aux oiseaux qu’il va y avoir un intérêt pour eux à venir ici.
Ce que je fais, dans la haie même, je vais placer des piquets en les enfonçant plus bien évidemment.
Installer des piquets surmontés de nichoirs dans une jeune haie en devenir permet d’offrir le gîte aux oiseaux sans avoir à attendre le développement des arbres et de cavités naturelles.
Dans ce cas, comme le piquet est petit, je pourrais très bien mettre notamment un nichoir pour la mésange noirecomme j’ai dit tout à l’heure.
Je le placerai de préférence à côté d’un conifère notamment sachant qu’il y en a un qui est là, donc ça peut lui convenir.
Face à l’est, le trou d’envol donc ce sera de l’autre côté.
Ainsi les oiseaux sauront qu’ils ont des possibilités de cavités.
Donc, dans la portion de ma haie qui a été aménagée ou quand on crée une haie, même quand les arbres sont tout petits, on peut placer trois ou quatre piquets avec des nichoirs différents,avec différentes ouvertures, toujours face à l’est.
Très vite, les oiseaux vont repérer : « Tiens, il y a un couvert forestier qui commence et puis en plus, je ne sais pas qui nous a placé ça, mais il y a des cavités ! »
Et donc ils vont se dire : « Tiens c’est intéressant, je vais trouver le gîte et le couvert ! ».
Et ça, tout le monde peut le faire dans son jardin.
Ça ne coûte que l’amour de la nature et un petit peu de bonne énergie pour cette biodiversité.
Les mésanges, oiseaux cavicoles formidables auxiliaires au jardin
Donc on place des nichoirs, on fait bien attention à ce trou d’envol.
Ainsi on peut sélectionner les espèces parce que s’il fait que 25 mm, la mésange charbonnière ne pourra pas rentrer dedans, par contre, la mésange noire, elle, peut rentrer dedans.
S’il fait que 26 mm, idem, mais ce sera la mésange huppée qui viendra dedans et ainsi de suite.
Bien que la mésange huppée soit capable de construire son nid en creusant dans les arbres, en agrandissant des trous, etc.
Suivant les endroits où on est, on peut faire et mettre en place des nichoirs comme il faut !
Et ça, il faut le faire aujourd’hui, c’est une priorité dans un jardin si on aime les oiseaux, si on veut avoir des auxiliaires précieux qui nous aident.
Une chenille verte : la proie de prédilection des mésanges surtout dans la dernière semaine avant l’envol des jeunes !
Ils nous aideront entre autres pour chasser les chenilles puisque la dernière semaine, avant l’envol des jeunes, la quasi-totalité, à la vue de mes observations que je fais depuis plus de 40 ans, à chaque fois sur cette dernière semaine, la majorité des proies sont toujours des chenilles de couleur verte.
En fait, pour avoir suivi leur nidification suivant les semaines de nidification, les proies vont évoluer et vont être différentes.
Donc, dans un jardin, on a tout intérêt à faciliter ça pour que ces mésanges qui sont nos auxiliaires aussi bien dans la nature que dans le jardin permettent le juste équilibre entre les proies et les prédateurs.
Un nichoir pour chouette hulotte dans le jardin
Petite anecdote : grâce à ces nichoirs, j’ai aujourd’hui une chouette qui niche dans mon jardin.
Avant que le jardin s’arbore de la manière dont je l’ai créé, toujours à l’image de la nature, parce que, pour moi, c’est prépondérant, comme une mini-forêt…
Donc on a vu ces nichoirs pour des espèces cavicoles, les petits passereaux, mais il peut y avoir aussi des rapaces comme les chouettes.
Ça peut être aussi l’étourneau sansonnet qui n’est pas un rapace, mais voilà, il y a plein de possibilités avec des nichoirs adaptés.
Et donc, j’ai mis en place un nichoir pour chouette hulotte.
La chouette hulotte, un rapace très intéressant à héberger au jardin, notamment pour la régulation des populations de petits rongeurs…
Au début, elle nichait dans de vieux nids de corvidés, corneille noire notamment ou pigeon ramier, les deux premières années.
À partir du moment où j’ai installé ce nichoir, elle a occupé le nichoir qui lui convenait parfaitement comme ce qu’elle trouve dans la nature.
Aujourd’hui, pour cette saison, après la nidification de la hulotte, il y a même les frelons européens qui ont pris possession de la cavité.
Donc on en revient à ce qu’on disait au départ, les nichoirs très importants dans un jardin, ce sont des substituts aux arbres morts, au fameux bois mort, mais qu’il faut absolument sauvegarder.
Et en plus, avec les nichoirs, on peut vraiment créer ce qu’il faut pour toutes ces espèces cavicoles ou cavernicoles qui ont besoin de cette obscurité pour pouvoir vivre et se reproduire jusqu’au pas de nos portes.
Livre de Gilles Leblais sur l’accueil et l’observation des oiseaux du jardin
Pour plus de détails sur les diverses façons de nicher des oiseaux sauvages de nos jardins, mais aussi pour trouver :
des plans de nichoirs à fabriquer vous-même avec des astuces pour des nichoirs réussis
des informations précieuses sur les modes de vie, de reproduction et d’élevage des jeunes
des portraits d’oiseaux détaillés pour mieux connaître et donc mieux protéger cette avifaune qui nous entoure.
Découvrez le livre de Gilles Leblais dédié à l’accueil et l’observation des oiseaux du jardin !
J’accueille et j’observe les oiseaux dans mon jardin : des auxiliaires efficaces et sympathiques
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Nous allons voir dans cet article toutes les formes possibles sous lesquelles vous pouvez profiter des bienfaits des plantes médicinales.
On va plus particulièrement s’intéresser à celles que vous pouvez réaliser facilement chez vous, sans équipement particulier, c’est-à-dire avec du matériel simple qu’on a déjà de façon assez courante dans sa cuisine.
Et pour parler de ces différentes formes d’utilisations des plantes médicinales, retrouvons Fabien Gordon qui est paysan herboriste et permaculteur.
Il a été formé à l’école Lyonnaise des Plantes Médicinales et produit aujourd’hui des plantes médicinales et aromatiques sur sa ferme Caubraque dans le Béarn.
Découvrez son interview vidéo ci-dessous :
Plantez votre pharmacie naturelle et apprenez à vous en servir au quotidien !
Grâce à notre formation en ligne réalisée avec Fabien Gordon, vous pourrez enfin préparer vous-même et utiliser sans appréhension, vos remèdes naturels, de manière simple et économique, à partir des plantes que vous aurez cultivées dans votre jardin !
Pourquoi faut-il conserver ses récoltes de plantes médicinales ?
Dans les précédentes vidéos, Fabien nous expliquait, entre autres, l’intérêt d’installer une pharmacie naturelle chez soi.
Donc on va inclure des plantes médicinales un peu partout dans son design.
Après avoir cultivé ces plantes, on arrive au moment de la récolte.
Récolte de feuilles de verveine citronnelle qu’il faudra conserver correctement pour pouvoir les utiliser toute l’année, même en hiver !
Mais ensuite, comment les utiliser concrètement tout au long de l’année ?
Avec les plantes médicinales, nous sommes, en effet, dans un milieu où il y a plusieurs saisons donc les plantes ne sont pas tout le temps au moment optimum pour la récolte.
On va donc récolter à différents moments selon les plantes.
Simplement, on aura aussi besoin des principes actifs des plantes « hors saison », parce que les principes actifs sont ce qu’on utilise dans les plantes médicinales pour notre bien-être.
Il faut donc pouvoir les conserver pour les avoir sous la main tout au long de l’année, car on ne peut pas utiliser toutes les plantes à la belle saison de manière fraîche. L’idée est donc d’extraire correctement les principes actifs pour le reste de l’année.
C’est tout l’enjeu de la récolte et ensuite de la conservation de ces plantes : avoir leurs bienfaits à disposition toute l’année.
Plantes médicinales : les différents modes d’extractions des principes actifs
Quelles sont les différentes façons d’extraire ces principes actifs des plantes médicinales ?
Le premier, c’est le séchage, mais il y a aussi des extractions à l’eau, des extractions à l’huile et des extractions avec de l’alcool, du vin, du vinaigre.
Il y a aussi des distillations pour les huiles essentielles, les hydrolats.
Il existe également des extractions encore plus technologiques avec du CO2 supercritique par exemple et encore plein d’autres formes, mais qui ne sont pas adaptées pour les particuliers, car cela demande des machines et du matériel non accessible à un niveau amateur.
Plantes médicinales : les formes d’extractions dédiées aux particuliers.
Dans le cadre d’un usage familial, on n’a pas tous de très grands jardins, on n’a pas tous un temps énorme à y consacrer même si on souhaite utiliser les plantes pour se soigner ou en tout cas, pour prendre soin de notre santé.
Il faut donc déjà des choses qui soient faciles et rapides à transformer et qui ne nécessitent pas un équipement incroyable ou une pièce dédiée, donc des choses qu’on peut faire avec l’équipement de notre cuisine.
Pour que ses préparations de remèdes à base de plantes médicinales soient accessibles à tous, Fabien utilise du matériel de cuisine très commun qu’on a souvent déjà chez soi.
Et pour ça, il y a déjà des transformations ancestrales très simples, très faciles à mettre en œuvre avec l’équipement qu’on a quasiment tous chez nous.
Il y a principalement trois formes d’extraction très accessibles aux particuliers et qui permettent quand même d’obtenir des formes différentes et tout à fait satisfaisantes pour couvrir tous ses petits besoins du quotidien :
le séchage
l’extraction avec de l’huile
l’extraction avec de l’alcool
En plus du séchage, de l’huile et de l’alcool, on peut rajouter une quatrième forme : l’extraction à l’eau.
Avec ça, on peut déjà faire énormément de choses.
Comment utiliser ces différentes formes d’extractions de principes actifs au quotidien ?
Une fois ces extractions faites, comment les utiliser concrètement au quotidien ?
Exemples d’utilisations à partir du séchage de plantes médicinales :
Utilisation en tisane de plantes médicinales séchées
Préparation d’une tisane à base de plusieurs plantes médicinales préalablement séchées pour pouvoir se conserver longtemps.
On fait sécher les plantes (il y a des petites astuces pour bien sécher) et ensuite on va évidemment pouvoir faire des tisanes : soit avec une plante simple soit avec un mélange de plantes pour différents besoins. Il peut s’agir d’une tisane composée de plusieurs plantes pour favoriser le sommeil, mais on pourrait trouver une tisane plutôt pour la digestion, pour le stress…
Utilisation en poudre de plantes médicinales séchées
À partir de ces plantes sèches, on peut les réduire en poudre, les incorporer par exemple dans un sel pour un usage quotidien, pour l’aspect aromatique, mais parfois aussi pour un aspect reminéralisant.
Exemple d’utilisation de plantes médicinales séchées, réduites en poudre et incorporées dans du sel pour une utilisation quotidienne facile.
On peut les saupoudrer dans son alimentation selon ses envies ou besoins également.
Utilisation en sirop de plantes médicinales séchées
À partir de ces plantes sèches, on peut aussi les infuser de façon concentrée, les conserver avec du sucre pour en faire un sirop, peut-être plus pour les enfants parce que c’est pratique, c’est bon et c’est facile à utiliser.
Donc à partir du séchage, on a déjà des formes très différentes d’usage de la plante à partir de la même extraction.
Exemples d’utilisations des plantes médicinales à partir de l’extraction avec de l’huile :
Si on prend une macération dans l’huile, on va extraire une autre catégorie de principes actifs de la plante.
On va se retrouver avec un macérât huileux qui devient la base ou la matière première de différentes formes.
Exemple d’utilisation d’un macérât huileux de plantes médicinales transformé simplement pour en faire un baume onctueux pour la peau.
Utilisation sous forme d’huile de massage
On peut utiliser le macérât huileux et ajouter des huiles essentielles par exemple dedans pour obtenir une huile de massage.
Utilisation sous forme de baume
Mais à partir de ce macérât huileux, on peut plutôt préférer une autre forme avec la recette adaptée et créer des baumes, des onguents qui vont rentrer plutôt dans un aspect cosmétique.
Donc là, on peut avoir un baume avec de la cire d’abeille, un macérât huileux, des huiles essentielles qui est encore une autre forme à partir de cette même extraction à l’huile, de cette même matière première.
Exemples d’utilisations des plantes médicinales à partir de l’extraction avec de l’alcool :
Enfin, on peut avoir l’extraction par l’alcool qui donne des alcoolatures.
Exemple d’utilisation d’une alcoolature de plantes médicinales : quelques gouttes dans un verre d’eau à boire.
Là aussi, on peut utiliser une seule plante ou faire des mélanges comme dans le cadre d’une tisane.
Avec l’alcool, on a une très très bonne extraction, quelque chose qui se conserve bien et qui va permettre de même l’amener dans le sac et voilà il y a que quelques gouttes à mettre dans un verre d’eau.
C’est très pratique !
Exemple d’utilisation des plantes médicinales à partir de l’extraction à l’eau par infusion :
À partir de l’infusion des plantes, on peut très bien faire des choses plus pour le plaisir comme des petits sirops et des gelés par exemple.
Exemple d’utilisation d’une infusion à l’eau de plantes médicinales pour fabriquer un sirop maison, qu’il soit thérapeutique ou pure gourmandise ;).
Plantes médicinales : formes d’extraction = méthodes de conservation pour un usage quotidien
Ainsi, à partir d’une extraction donc pour extraire les principes actifs, qui est un travail qu’on ne va faire qu’une fois après la récolte, on va pouvoir transformer nos plantes médicinales et les utiliser de manières différentes, soit en interne (à ingérer) soit en externe (sur la peau).
En gros, la méthode d’extraction, c’est aussi une méthode de conservation.
Cela permet de fabriquer une matière première (plante séchée, macérât huileux, alcoolature).
Ces matières premières, on va les combiner dans différentes recettes pour obtenir un produit fini, pour un usage facile au quotidien : tisanes composées, baumes, etc.
Tisane composée de plusieurs plantes médicinales et correctement infusée pour délivrer un maximum de principes actifs.
En conclusion, installer une pharmacie naturelle chez soi pour les bobos du quotidien, c’est hyper simple.
De la culture de la plante jusqu’au produit final ou remède qu’on va utiliser toute l’année, c’est accessible à tout le monde même dans un petit jardin.
On a des plantes qui peuvent être très productives sur un petit espace et obtenir une belle récolte.
Une fois qu’on a appris à les conserver avec ces différentes formes d’extraction, on a cette base de matière première qu’on combine ensuite pour obtenir une recette spécifique pour répondre à une problématique.
Par exemple, si vous avez x matières premières de différentes plantes et que vous avez un problème comme une petite toux, un petit rhume, vous allez choisir les matières premières des plantes concernées, les associer et vous aurez fait vous-même votre remède pour votre petit rhume.
Une formation en ligne sur la pharmacie naturelle avec Fabien Gordon.
Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, découvrez notre formation vidéo créée avec Fabien afin d’accompagner celles et ceux qui voudraient vraiment voir toutes les étapes de A à Z.
Dans notre formation en ligne sur la pharmacie naturelle, Fabien Gordon vous montre tout en détail, de l’installation des plantes à la transformation de vos récoltes pour pouvoir enfin profiter toute l’année des bienfaits des plantes médicinales.
On part de la culture même de la plante médicinale, comment on prépare son sol, comment on entretient la culture, comment on récolte (parce qu’il y a beaucoup de choses à savoir sur cette partie aussi), comment on extrait les principes actifs de manière efficace, comme on a pu l’évoquer dans cet article…
Et on va, dans cette formation en ligne, jusqu’à la transformation et l’utilisation avec des recettes.
Grâce à son expérience et ses formations, Fabien vous transmettra dans cette formation toutes les subtilités pour bien faire les choses. Ce n’est pas compliqué, mais il faut savoir faire les choses de la bonne façon, au bon moment, pour obtenir ces fameuses matières premières riches en principes actifs qui vous rendront ensuite de grands services toute l’année pour votre santé.
Avec cette formation, même un débutant qui ne connaît rien peut se lancer, car on le prend par la main du début à la fin !
Plantez votre pharmacie naturelle et apprenez à vous en servir au quotidien !
Grâce à notre formation en ligne réalisée avec Fabien Gordon, vous pourrez enfin préparer vous-même et utiliser sans appréhension, vos remèdes naturels, de manière simple et économique, à partir des plantes que vous aurez cultivées dans votre jardin !
Nous espérons que ce thème des plantes médicinales vous aura intéressé. Si vous avez d’autres questions sur les plantes médicinales, n’hésitez pas à les poser en commentaire.
Au besoin, nous retournerons interroger Fabien, s’il y a des compléments à faire.
Merci de votre attention, prenez soin de vous et à bientôt.
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Vous verrez assez rarement le terme « productif » accolé aux mots jardin-forêt ou forêt-jardin…
C’est pourtant une dimension fondamentale à prendre en compte quand on est en recherche d’autonomie nourricière et de récoltes réellement valorisables dans nos assiettes.
Pour en parler sérieusement, il faut beaucoup d’expériences et de recul sur ce type de systèmes agroforestiers avec une étude particulière de la productivité des plantes installées… ce qui est plutôt rare comme bagage !
Pourtant cette « perle rare » existe bien et elle est française, nous lui donnons la parole un peu plus bas dans cet article…
Pour obtenir un jardin-forêt productif, il faut planifier !
Concevoir un jardin et notamment un jardin forêt réellement productif nécessite donc de suivre beaucoup d’étapes de manière assez rigoureuse.
Il y a, bien sûr, la phase de design qui est, selon nous, incontournable en amont de chaque projet en permaculture.
Mais une fois la conception bien réfléchie, la mise en œuvre concrète n’est pas une mince affaire.
Savoir quoi faire concrètement au quotidien, chaque mois, pour créer son jardin forêt productif, ça ne s’invente pas.
Ça demande même pas mal de connaissances, notamment sur les plantes nourricières qu’on souhaite installer… à commencer par les étapes de leur installation, de leur entretien, de leur récolte, etc.
Comment trouver puis se souvenir d’autant d’informations ?
Car, pour s’en sortir et avancer dans son projet, il faudra planifier minutieusement nos actions selon ces différentes étapes.
Une bonne planification est, en effet, un premier gage de bonne production (même si ce n’est pas le seul) permettant de ne pas louper le coche.
Grâce à un calendrier qui fixe les étapes, les productions s’enchaînent dans un jardin-forêt.
Aussi pour bien planifier et ne manquer aucune étape au jardin, se faire un calendrier est une excellente idée.
Seulement, voilà, la création d’un calendrier ne se fait pas non plus en un claquement de doigts, surtout quand on débute.
C’est même assez long et fastidieux. Mais désormais, vous avez le choix !
Vous pouvez prendre le temps de créer votre propre calendrier ou profiter du formidable travail de Franck Nathié de « La Forêt Nourricière » !
Franck Nathié est la perle rare dont nous vous parlions un peu plus haut.
Avec son association « La Forêt Nourricière », il expérimente depuis plus de 20 anstoutes sortes de productions légumières et fruitières en jardin-forêt sous cet angle de la productivité.
De ses nombreuses années d’expérience, Franck en a extrait un outil de planification remarquable pour faciliter la tâche à toutes celles et ceux qui souhaitent, comme lui, créer un jardin-forêt qui produise vraiment des récoltes nourricières intéressantes.
Nous laissons ci-dessous la parole à Franck qui nous explique l’origine de ce calendrier et nous donne son point de vue,sortant largement des sentiers battus, sur le jardin forêt et ses diverses productions !
Un discours à contre-courant qui ajoute de la diversité sur ce sujet, à toujours favoriser en permaculture 😉 !
L’origine de ce calendrier sur le jardin forêt et le potager
Super calendrier des actions à faire chaque mois dans un jardin-forêt productif réalisé par Franck Nathié de La Forêt Nourricière sur la base de ses 20 ans d’expériences dans la culture légumière et fruitière en jardin-forêt.
Je rêvais d’avoir un calendrier de toutes les tâches que je devais faire au jardin forêt (dans ma vision du jardin forêt, la clairière à légumes est le potager) toute l’année :
semer en place ou en pot, sous serre,
planter et repiquer,
récolter les fruits, légumes, champignons, semences,
préparer les cultures,
tailler,
entretenir, etc.
Et ce qu’il y a de compliqué dans un jardin forêt, c’est que les informations sont plus ou moins connues pour les carottes, les laitues et les poireaux, mais pas forcément pour l’ail éléphant d’Orient, les crosnes du Japon, le chervis, la poire de terre, les salades-haricots, cornichons vivaces, etc. :
Quand est-ce que ça se récolte, que ce soit les fruits ou les semences ?
À quelle époque et combien de temps, on peut les diviser et les repiquer ?
À quelle période dois-je préparer les plants de patates douces dans la maison et les repiquer dans le jardin ?
À quel moment semer ou repiquer pour réussir ses courges chaque année, si je n’ai pas de serre, ou au contraire, si j’ai une serre et que je veux les faire partir à l’avance ?
Ce super calendrier qui compile plus de 20 années d’expérience et 5 ans de travail de réalisations est l’outil rêvé pour découvrir tout ce que l’on peut produire et savoir quoi faire et quand au jardin.
Ce calendrier est un excellent complément à mon livre « Créer un jardin-forêt comestible » sortie en 2022 aux éditions Larousse qui vous explique comment concevoir votre jardin-forêt « productif ».
Dans mes premiers livres (sur la permaculture en climat tempéré), j’ai recensé pendant 10 ans tout ce qui était comestible et qui pouvait pousser dans le climat tempéré et je rêvais de découvrir des fruits délicieux que l’humanité aurait oubliés.
Mon livre chez Larousse « Créer un jardin forêt comestible » est le seul livre sur le jardin forêt qui aborde la productivité, et j’insiste sur « Jardin forêt productif, » car tous les autres « spécialistes du jardin forêt » prônent des sortes de parcs botaniques pleins de plantes pas très bonnes au goût, pas très productives et pour certaines envahissantes.
On vous fait rêver avec de « faux pistachiers rustiques » dont les pistaches minuscules sont incassables, des cocotiers qui résistent à -12 °c mais qui mettent entre 60 et 150 ans à produire des noix de coco minuscules et incassables aussi, des fraisiers des bois ou des framboisiers rampants qui vous donneront un bol de récolte de fruits insipides pour 3 heures de recherche, des légumes sauvages qu’il faut faire bouillir 4 ou 5 fois pour qu’ils soit plus ou moins mangeables…
Diverses productions issues du jardin-forêt grâce à un calendrier bien maîtrisé.
Parfois on vous conseille dans les livres de faire grimper les vignes et les kiwis sur les arbres, de mon expérience, ça a pour effet de faire chuter le rendement de la vigne, des kiwis et des arbres fruitiers, de rendre leur fructification plus tardive tout en faisant augmenter les maladies cryptogamiques (champignons) comme le monilia, la tavelure…
Pour la vigne, si vous avez un tout petit jardin, que l’arbre est bien ensoleillé, qu’elle est précoce et résistante aux maladies et que vous la contrôlez (taille régulière) pour l’empêcher de monter, cela peut être judicieux mais le kiwi restera une très mauvaise idée car il étranglera les branches et est tellement gourmand en eau qu’il tuera l’arbre à terme (ou ne poussera pas, ce qui est le plus probable).
Pourquoi manger les fruits insipides et astringents du goumi du Japon, alors qu’à la même période, on a des framboises géantes au goût délicieux et des grosses fraises à ne plus savoir quoi en faire, si on choisit de bonnes variétés et qu’on les place au bon endroit ?
À l’heure des plats tout prêts, où les gens ont la flemme de casser de grosses noisettes ou noix et préfèrent les acheter à la biocoop, ou de devoir cuisiner même les meilleurs légumes, il me paraissait très important de revenir à une culture multi-usage qui produise réellement et des choses que l’on va vraiment manger !
Culture en association de patate douce, oca du Pérou, poire de terre, crosnes du Japon, chervis, igname de Chine au pied d’un poirier conférence.
À qui s’adresse ce calendrier annuel d’un jardin-forêt productif ?
Ce calendrier s’adresse à toutes les personnes débutantes ou confirmées qui veulent découvrir et savoir comment devenir autonome en légumes, en fruits, en champignons.
C’est une vraie mine d’or !
Calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif
Exemples de l’intérêt d’utiliser un calendrier pour le jardin-forêt
Cultiver efficacement l’ail éléphant dans son jardin-forêt
L’ail éléphant, qui donne des gousses géantes et qui se mange aussi comme un poireau, peut se récolter de décembre à avril.
Mais on peut aussi manger les bulbes tout l’été et donc le récolter et le diviser presque toute l’année.
On pourra récolter les pousses sous forme de poireau en plein hiver, en même temps que la mâche avec qui il s’associe très bien.
Les poires de terre, les ocas, les crosnes du Japon, les topinambours seront copains avec lui aussi.
Il se débrouille très bien à mi-ombre forte comme en plein soleil…
Ail éléphant, mâche, persil et cardamine se marient très bien et leurs récoltes se succèdent toute l’année.
Dans le calendrier du jardin-forêt productif, vous pourrez voir que certaines tâches peuvent être étalées sur plusieurs mois (taille de fructification ou d’entretien, plantation d’arbres) ce qui vous permettra d’organiser votre temps au mieux !
Cultiver au bon moment pour récolter d’énormes patates douces !
Si vous ne préparez pas vos plants de patates douces dans la maison en janvier/février sur un radiateur et que vous essayez de les faire partir sous serre en mars avril, vos boutures ne seront jamais prêtes pour la mi-mai. Par conséquent, vos patates douces n’auront pas assez de temps pour grossir et ressembleront à des carottes.
Ici, avec 4 patates douces coupées en deux, j’ai produit plus de 80 plants que j’ai plantés ou troqués (un plant est vendu 4,50 € en moyenne).
On peut même manger le feuillage comme des épinards tout l’hiver en les laissant raciner dans leur bocal.
Les patates douces doivent impérativement être récoltées avant les premières gelées, même en climat doux.
Récolte en novembre des patates douces en association avec la poire de terre, certaines faisaient jusqu’à 3 kg et ça se vend 4,50 à 5 euros le kg.
Cependant, en climat doux (gelée de -5°C), on peut récolter tout au long de l’hiver tant que le sol n’est pas gelé :
pommes de terre,
poires de terre,
ocas du Pérou,
topinambour,
crosne,
chervis,
raifort,
racine de chayote,
salsifis,
salades rustiques,
épinard,
choux vivaces et annuels, etc.
Cela évite le stockage en silo ou en bocaux quand on n’a pas un grand cellier.
Ici la récolte du mois de janvier : poires de terre, pommes de terre, topinambours, crosnes, ail éléphant, oignon-patates, épinard, cresson vivace, salsifis, et plein de salades rustiques dont roquette turque, claytone de Cuba, lampsane, porcelle, plantain corne de cerf, etc.
Vive les associations botaniques de joyeuses plantes productives ! 🙂
Franck Nathié
« La Forêt Nourricière »
Fondateur de La Forêt Nourricière en 2011, Franck Nathié fait des recherches sur la culture multi-étagée depuis 2001.
Auteur de 6 livres de référence sur la permaculture en climat tempéré, designer depuis 2012, Franck Nathié est reconnu comme un des rares spécialistes des jardins forêts à avoir fait des recherches sur la productivité et à avoir fait le tour de toutes les plantes et fruitiers rares qui peuvent pousser sous nos climats.
Ses recherches et son approche du jardin forêt productif, à retrouver dans son dernier livre aux Éditions Larousse « Créer un jardin-forêt comestible », remettent en question ce qui est dit dans tous les autres livres qui traitent du jardin forêt.
Le calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif en permaculture
Calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole : pour en savoir plus sur ce formidable outil de planification, cliquez sur l’image ci-dessus.
Calendrier perpétuel du jardin-forêt et potager productif
Découvrez le calendrier perpétuel du jardin-forêt et du potager permacole, un formidable outil pour faciliter votre planification mensuelle.
Aller plus loin avec des formations à venir sur le jardin-forêt productif
Le bureau d’études Permaculture Design et l’association « La Forêt Nourricière » rassemblent leurs compétences pour vous proposer dans les prochains mois 2 nouvelles formations en ligne sur le jardin-forêt productif.
« 1 an dans un jardin forêt productif » où vous apprendrez à semer, repiquer, planter, récolter, multiplier les plantes de diverses manières, tailler, et entretenir un jardin forêt productif mois par mois et pas à pas.
« Concevoir son jardin forêt productif » où vous aurez tous les outils et l’accompagnement pour concevoir un jardin forêt, des haies fruitières et un jardin potager en permaculture productif et facile d’entretien.
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La permaculture est un processus de conception durable qui aide les gens à cultiver de la nourriture, à construire des abris et à prendre soin de l’environnement. Il s’agit d’une approche de l’utilisation des terres qui comprend des principes de conception tels que les...
Vous démarrez une nouvelle activité. Et comme tout dans la vie, lorsqu’on commence quelque chose, on ne sait pas ce qui est le mieux. On ne sait pas si on devrait planter une graine et apprendre sur le tas ou s’il vaudrait mieux lire des livres pour être sûr de ne commettre aucune erreur.