Journées du matrimoine 21-22 septembre
giuliaherzenstein, 17/09/2024 | Source: Le sens de l'humus
Permaculture Design, 16/09/2024 | Source: PermacultureDesign
Quand on souhaite créer une mare dans son jardin, il y a plusieurs questions essentielles à se poser en amont de la création, notamment pour respecter les lois en vigueur sur le sujet.
Seulement voilà, comme bien souvent au niveau législatif, il n’est pas toujours évident de bien comprendre ce qu’on a le droit de faire ou non, même si on est dans un espace privé tel que son jardin.
Nous avons donc réuni dans cet article tout ce qu’il y a à savoir pour créer sa mare naturelle en toute légalité !
En effet, selon les caractéristiques du plan d’eau que vous souhaitez créer, les obligations légales ne seront pas les mêmes !
Curieusement, les mares n’ont pas de définition juridique et sont assimilées, comme les étangs et les lacs, à des plans d’eau au regard de la loi.
Il existe quand même une définition technique qui permet d’établir des critères pour savoir quelles démarches entreprendre selon la nature de votre projet.
Voici les principaux critères distinctifs pour définir correctement votre projet de plan d’eau :
Alors, par rapport à ce que vous aviez en tête, votre projet relève-t-il plus de la création d’une mare ou un étang ?
Si votre projet est plutôt la construction d’un étang, sachez simplement que les démarches à faire et contraintes à respecter seront un peu plus importantes.
Nous traiterons plus particulièrement dans la suite de cet article des obligations légales pour la réalisation d’une mare.
Une fois que vous savez plus précisément ce que vous souhaitez faire, avant même d’entreprendre des démarches ou faire une quelconque déclaration ou demande d’autorisation (car cela n’est pas forcément nécessaire, on le verra plus bas dans cet article ;), commencez par vous rapprocher de votre mairie simplement pour vous renseigner.
Vous pourrez ainsi valider (ou non) la faisabilité de votre projet par rapport aux contraintes liées à l’urbanisme.
Vous pourrez ainsi vérifier la compatibilité de votre projet de mare avec le PLU (Plan Local d’Urbanisme) ou le POS (Plan d’Occupation des Sols) de votre commune.
De même, s’il y a des dispositions spécifiques à prendre en compte dans le cadre d’un PPRI (Plan de Prévention des Risques naturels d’Inondation) ou d’un SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), votre mairie pourra vous renseigner, n’hésitez pas à poser la question.
Sachez que, si votre mare est prévue en zone protégée (site inscrit ou classé, réserve ou parc naturel, zone Natura 2000…), il y aura sans doute beaucoup de restrictions à prendre en compte, voire une impossibilité de réaliser votre projet tel que vous l’entendiez au départ.
Votre mairie sera en mesure de vous préciser tout cela.
Pour toutes les prescriptions en lien avec le PPRI, le SAGE et les zones protégées pouvant impacter votre projet de mare, vous pouvez aussi, si vous préférez, vous renseigner auprès de votre DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), ou votre DDT (Direction Départementale des Territoires).
À noter : si votre mare doit être créée dans un lotissement ayant son propre règlement en plus du PLU ou au sein d’une co-propriété, vous devrez aussi vérifier la conformité de votre projet de mare avec ces différents règlements en vigueur afin de vous éviter bien des soucis par la suite et notamment les conflits de voisinage !
L’application de ce règlement sanitaire étant sous la responsabilité du maire de votre commune, là encore, votre mairie pourra vous renseigner sur les éventuelles clauses en vigueur localement.
Il s’agit ici principalement de distances à respecter entre votre mare et :
Il est donc important de connaître ce règlement sanitaire propre à votre département, car il pourra impacter votre choix d’emplacement pour votre mare naturelle et plus globalement l’ensemble de votre conception ou design en permaculture.
Il s’agit là de dispositions particulières qui s’appliquent uniquement si le lieu de votre projet de mare se trouve sur ce qu’on appelle le lit majeur d’un cours d’eau.
Votre mare doit alors être créée :
Pour comprendre ce que signifient lit majeur et mineur d’un cours d’eau, une image vaut mieux qu’un long discours :
Une mare naturelle est un véritable aimant à biodiversité qui augmente de manière rapide et très significative le nombre d’espèces animales et végétales visitant ou résidant dans votre jardin.
Cependant, avant de la créer, il faut aussi faire attention à ce que son installation ne détruise pas d’espèces protégées déjà présentes chez vous, ce serait un comble !!!
Vous pouvez vous renseigner auprès de votre DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) pour obtenir la liste des espèces protégées de faune et de flore dans votre secteur.
Vous devrez ensuite vous assurer qu’aucune n’est présente à l’endroit où vous souhaitez creuser votre mare.
Avec tout ce que nous venons de voir précédemment, vous devriez maintenant savoir beaucoup plus précisément ce que vous avez le droit de faire ou non selon les règles en vigueur dans votre cas, sur votre territoire.
Si vous êtes autorisé(e) à créer une mare, vous devriez aussi avoir maintenant une bonne idée de l’emplacement qui lui sera dédiée dans votre jardin.
Bref, vous êtes donc dans les starting blocks, votre mare va bientôt voir le jour.
Quelle démarche vous reste-t-il à faire ?
Au-dessus de 1000 m2 de surface, vous devrez rédiger un dossier de déclaration IOTA (Installations, Ouvrages, Travaux et Activités) auprès de la police de l’eau qui prendra en compte la dimension de votre mare et la localisation de votre projet (voir s’il est situé ou non en zone humide notamment).
Si vous comptez créer plusieurs mares sur votre terrain qui soient toutes sur le même bassin versant*, attention, car la règle du cumul s’applique !
Cela signifie que vous devez additionner les surfaces prévues pour vos différentes mares et si le total des surfaces dépasse les 1000 m², vous devrez faire le dossier de déclaration IOTA auprès de la police de l’eau même si chaque mare prise individuellement a une surface inférieure à 1000 m² !
Comme précisé plus haut dans cet article, si votre projet prévoit un point d’eau d’une profondeur supérieure à 2 m, on parlera alors plus d’un étang que d’une mare.
Sachez cependant que, pour tout plan d’eau de plus de 100 m² et plus de 2 m de profondeur, vous devrez faire une demande d’autorisation en mairie qui vous répondra après avoir reçu l’avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST).
Contrairement aux piscines, il n’y a pas d’obligations légales pour la sécurisation des mares.
Cependant, en tant que propriétaire du terrain où se trouve la mare, vous êtes responsable en cas d’accident sur les personnes.
Il convient donc d’être vigilants et de surveiller notamment les personnes fragiles (enfants ou personnes âgées) pour limiter les risques de noyade ou de chute dans votre mare.
Vous pouvez aussi faire le choix de sécuriser les abords de la mare en installant, par exemple, une clôture qui en limitera l’accès aux humains tout en permettant le passage de petits animaux comme les hérissons ou les crapauds !
Une fois que vous avez bien défini votre projet de mare en respectant toutes les distances légales et autres règlements en vigueur, vous allez commencer les travaux.
À partir de là, nous vous conseillons de prévenir vos voisins de votre chantier afin de limiter les risques de conflits que pourraient éveiller les nuisances sonores temporaires dues aux travaux.
Si vous vous heurtez à des réactions hostiles par crainte des moustiques, nous vous invitons à partager à vos voisins cet article vidéo sur les mares naturelles et les moustiques !
Les larves de moustiques sont une de nos préoccupations lorsqu’une mare naturelle est présente. Découvrez comment repousser naturellement les larves de votre mare !
Coassements et troubles du voisinage :
Vous pouvez aussi parfois rencontrer des réticences par rapport aux nuisances sonores dues aux grenouilles.
Ce type de nuisance avait notamment été assez médiatisé, il y a quelques années, suite à une affaire de conflit de voisinage en Dordogne.
Un couple nouvellement installé avait saisi la justice pour demander le comblement de la mare de leur voisin, car ils étaient dérangés, notamment la nuit, par le coassement des grenouilles atteignant jusqu’à 63 décibels en période de reproduction (été).
Après plusieurs rebondissements dans l’affaire, la cour d’appel de Bordeaux avait finalement demandé le comblement de la mare en question, donnant raison aux plaignants.
Évidemment, si on ne s’intéresse pas au contexte précis et qu’on ne lit que ces bribes d’informations, cette affaire peut avoir de quoi vous refroidir dans la réalisation de votre mare !
Mais, rassurez-vous, si vous suivez pas à pas nos conseils détaillés dans cet article, ce genre de mésaventure ne devrait pas vous arriver !
En effet, la mare en question dans cette affaire avait été créée à moins de 10 m de l’habitation voisine !!
Or, vous savez maintenant que la distance minimum par rapport aux habitations est de 35 à 50 m selon les départements !
En respectant ces distances minimum (voire en les augmentant un peu si votre surface de terrain le permet ou si vous avez des voisins particulièrement sensibles au bruit), vous vous éviterez bien des tracas !
Pour finir, sachez que, sur le territoire de la France métropolitaine, une mare naturelle peut faire l’objet d’une protection si elle héberge ou est le site de reproduction d’espèces protégées.
L’article L.411-1 du code de l’environnement décrit précisément l’ensemble des interdictions liées à ces espèces protégées.
Ainsi, on peut noter que la destruction de l’habitat d’une espèce protégée (comme une mare naturelle) constitue un délit au titre de l’Article R415-3 du code de l’environnement, pouvant être puni de 3 ans de prison et 150 000 euros d’amende !
Parmi les espèces animales protégées, on trouve certaines libellules comme la Cordulie à corps fin ou la Leucorhine à large queue.
Mais c’est le groupe des amphibiens et reptiles protégés qui est souvent le plus pertinent pour aider à la préservation des mares, car il est assez important.
On y trouve notamment l’alyte accoucheur, la rainette, la grenouille agile, le triton marbré, le triton crêté, le sonneur à ventre jaune, la couleuvre à collier ou encore le lézard des murailles !
Si vous avez certaines de ces espèces dans ou aux abords de votre mare, il peut être intéressant de le faire savoir à l’OFB (Office Français de la Biodiversité) pour l’avenir de la mare et la préservation de la biodiversité.
Votre mare pourra ainsi être répertoriée et protégée des comblements par exemple.
Pour vous aider et avoir plus d’informations, voire même une assistance technique à l’aménagement, la restauration ou la création de votre mare, vous pouvez vous rapprocher de votre PRAM (Programme Régional d’Actions en faveur des Mares) s’il y en a un dans votre région !
Les PRAM œuvrent, en effet, à la préservation des mares sur un territoire donné en accompagnant les collectivités, les agriculteurs, les associations et même les particuliers qui souhaitent agir pour protéger, restaurer, gérer, créer ou valoriser une mare.
Ils pourront donc être des soutiens locaux très intéressants pour votre projet de mare naturelle, notamment dans l’optique de préserver un maximum de biodiversité !
* Bassin versant : territoire géographique délimité par les lignes de partage des eaux et correspondant à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d’eau ou une même nappe phréatique.
Afin de vous aider à passer à l’action en toute sérénité et que nous soyons de plus en plus nombreux à créer des mares dans nos jardins pour préserver un maximum de biodiversité, nous vous invitons à découvrir notre page dédiée à la mare naturelle en permaculture !
Un guide complet pour tout savoir sur la mare naturelle !!
L’article Mares naturelles & législation : comprendre les lois en vigueur est apparu en premier sur Permaculture Design.
clairesistach, 01/09/2024 | Source: Le sens de l'humus
giuliaherzenstein, 28/08/2024 | Source: Le sens de l'humus
Permaculture Design, 15/08/2024 | Source: PermacultureDesign
Depuis que vous vous intéressez à la permaculture, vous entendez sûrement sans cesse parler de principes.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ?
Nous allons voir cela ensemble dans cet article et vous donner la liste de ces fameux principes que vous pourrez ensuite interpréter et utiliser au quotidien dans de très nombreux domaines et pas uniquement pour aménager votre jardin en permaculture.
Ils seront, en effet, utiles aussi pour concevoir un projet associatif ou professionnel quel qu’il soit, monter un collectif, rénover un habitat, organiser un événement, etc.
C’est parti pour la découverte de ces principes de permaculture essentiels à la compréhension même de toute la démarche permaculturelle.
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Première chose à bien intégrer, car cela fait, entre autres, la force de la permaculture : les principes de permaculture sont universels, autrement dit, ils ne sont pas liés à votre contexte.
Ainsi, tout comme les éthiques de permaculture, universelles elles aussi, ils peuvent être appliqués quel que soit l’endroit de la planète où vous trouvez en ce moment.
Ils nous viennent d’Australie…
Les principes ont, en effet, été principalement référencés ou théorisés par les 2 fondateurs de la permaculture Bill Mollison et David Holmgren.
Deux ouvrages en particulier permettent de bien comprendre leur importance et leur utilisation pour trouver des solutions pérennes et pertinentes à nos problématiques ou besoins.
Le livre de Bill Mollison, Introduction à la permaculture aux Éditions Passerelle Eco.
Et le livre de David Holmgren, Permaculture : Principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable aux Éditions Rue de l’échiquier (références de ces livres en fin d’article).
Mais rassurez-vous, vous pourrez quand même utiliser les principes de permaculture sans avoir lu ces deux ouvrages de référence (qu’on vous recommande cependant chaleureusement !) .
Un principe en permaculture est une affirmation issue d’une réflexion sur l’observation du fonctionnement de la nature.
Ces principes ont pour objectif de nous servir de guide dans nos réflexions sur nos terrains, nos prises de décisions, notre façon de penser nos activités humaines, nos habitats et écosystèmes associés.
Nous pouvons ainsi nous appuyer dessus pour trouver des solutions pertinentes pour régénérer les écosystèmes naturels à l’échelle de nos designs et pour rendre nos projets en permaculture efficaces et résilients.
Nous les avons par exemple utilisés pour créer notre bureau d’études avec l’objectif d’être une « entreprise régénératrice ».
Bill Mollison et David Holmgren ont énoncé, chacun à leur manière, ces principes universels.
Vous trouverez donc, d’une lecture à l’autre, des formulations différentes pour un même principe ainsi qu’un nombre de principes variables selon que l’on se base sur ceux énoncés par Bill Mollison ou par David Holmgren.
Nous les avons compilés, reformulés pour certains et classifiés.
Ils sont au nombre de 24 principaux principes répartis en 3 catégories afin que vous puissiez les appréhender plus facilement :
Ces 24 principes viennent « s’adosser » autour des 3 éthiques de permaculture.
En fait, c’est très simple !
Dans la phase de conception de votre projet que l’on nomme « le design », vous allez simplement passer vos décisions ou problématiques à travers ces principes, et ainsi, trouver des solutions et approches très intéressantes.
Prenons un exemple très courant :
Vous souhaitez faire un potager afin de produire vos fruits et légumes, mais vous avez peu de temps à y consacrer,car votre vie active est déjà très remplie.
Or, vous venez d’apprendre que faire un potager avec des légumes annuels demande beaucoup de temps au quotidien, et chaque année il faut recommencer. .
Sans principes de permaculture, vous auriez laissé tomber votre projet de potager et seriez frustré, car votre manque de temps est un réel frein.
MAIS… vous avez découvert la permaculture ! Vous faites la démarche de conception pour votre jardin en étudiant plus précisément votre potager.
Et dans cette situation, le principe suivant peut vous aider :
Les principes philosophiques
www.permaculturedesign.fr
En effet, ce principe vous invite à regarder votre problème sous un autre angle.
Et si votre problème était en fait la solution !
« Je n’ai que très peu de temps pour faire un potager de plantes annuelles, car elles sont chronophages et je dois recommencer chaque année ».
Existe-t-il des plantes qui n’ont pas ce problème ?
Oui, ce sont les plantes vivaces également appelées « plantes pérennes », et vous en connaissez déjà…
En effet, les arbres fruitiers en sont le meilleur exemple.
Mais sachez qu’il existe des « légumes vivaces » également.
Mais vous pourriez aussi vous tourner vers :
Et là tout un monde de possibilités qui vient de s’ouvrir à vous…
Vous venez de voir comment « un seul » principe peut vous aider dans votre approche pour réaliser votre projet, imaginez avec 24 !
Or, les principes ne sont qu’une partie des outils puissants que la permaculture met à notre disposition.
En effet, la démarche de conception en permaculture, le fameux « Design de permaculture » propose lui aussi une boite à outils remarquable pour permettre à chaque projet d’éclore au mieux et de s’épanouir durablement !
Les principes de permaculture sont de véritables outils à la réflexion, quel que soit le projet que l’on souhaite développer.
Mais pour être efficaces et vraiment pertinents en matière de durabilité, ils doivent s’utiliser en accord avec les éthiques de permaculture qui sont le fondement même du concept de permaculture.
Pour en savoir plus sur les éthiques de permaculture, nous vous conseillons la lecture de l’article ci-dessous.
Les éthiques de permaculture sont au cœur du concept. Souvent méconnus ou mal comprises, elles ont pourtant d’une importance capitale. Dans cet article, on vous dit tout dessus.
Retrouver notre page « débuter en permaculture ».
Vous débutez en permaculture et vous êtes un peu perdu ?
Découvrez notre page dédiée aux débutants.
Retrouvez également des livres pour aller plus loin dans votre compréhension de la permaculture et des outils qu’elle met à notre disposition pour façonner ensemble un avenir plus durable.
Préface de Lydia et Claude Bourguignon
Bill Mollison
Éditions Passerelle Éco – 2013.
23 €
Retrouvez notre article sur ce livre de Bill Mollison ici.
Principes et pistes d’action pour un mode de vie soutenable
David Holmgren
Éditions Rue Echéquier – 2017.
12.5 €
Retrouvez notre article sur ce livre de David Holmgren ici.
Qu’est-ce que la permaculture ? Comment la pratiquer ? Des outils clairs et concis pour bien débuter.
Christophe Curci et Benjamin Broustey
Éditions Imagine un colibri – 2017.
23 €
À très bientôt,
L’équipe de Permaculture Design
L’article Les principes de permaculture est apparu en premier sur Permaculture Design.
Permaculture Design, 09/08/2024 | Source: PermacultureDesign
Souvent méconnues, les 3 éthiques de la permaculture sont pourtant au cœur de la démarche permaculturelle.
Elles sont souvent confondues avec les principes de permaculture.
Pas de panique, on vous explique tout dans cet article et les éthiques de la permaculture n’auront plus de secret pour vous.
À l’heure où la permaculture se démocratise de plus en plus, il nous semble essentiel de revenir sur ces éthiques qui sont au cœur de cette démarche globale et en font sa force.
Prêt à découvrir les éthiques de permaculture ?
Vous débutez en permaculture ?
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Les éthiques sont des mécanismes issus d’une évolution culturelle, qui :
Plus l’humanité aura de pouvoirs, et plus l’éthique sera primordiale pour assurer notre survie biologique et culturelle à long terme.
Les éthiques de la permaculture ont été inspirées sur la base de travaux de recherche de différentes communautés.
Elles sont issues des leçons de peuples ayant réussi à vivre en harmonie avec leur environnement.
Nous allons devoir assumer une transition vers un avenir durable.
À l’échelle de l’espèce humaine et pour assurer son avenir sur terre, trois éthiques principales ressortent des travaux des fondateurs :
Des éthiques qui paraissent simples à énoncer, mais si compliquées à mettre en œuvre à de multiples échelles !
Personnellement, nous l’avons nous même appliquer cela à la création de notre bureau d’études en ayant comme mission d’être une « entreprise régénératrice ».
Nous attirons votre attention sur l’expression « être attentif à… », qui nous place d’abord en situation d’observation avant d’agir, étape primordiale selon nous.
En effet, dans de nombreux ouvrages de permaculture, on remarque l’expression « prendre soin ».
Or, cette formulation suggère une intervention de l’homme.
Heureusement, la nature n’a aucunement besoin de l’homme pour assurer son devenir.
Nous souhaitons vous aider à comprendre que nous faisons partie d’un tout.
En effet, notre perception du monde est façonnée par de nombreux conditionnements (école, éducation, culture…).
La chaîne alimentaire terrestre est un très bon exemple.
Elle est quasiment toujours représentée sous forme d’une pyramide.
Les producteurs (végétaux) sont en bas de la pyramide et les supers prédateurs au sommet de celle-ci.
Les décomposeurs terrestres, qui ont pourtant un rôle important, ne font même pas partie de cette pyramide.
Cette représentation pyramidale induit des notions de supériorité, alors que les niveaux devraient être cycliques et interconnectés, de manière à comprendre que tout est lié et que tout fait partie d’un cycle.
Ce sont les fondateurs de la démarche de permaculture, Bill Mollison et David Holmgreen, qui ont défini ces 3 éthiques dans les années 70 dans leur premier ouvrage permaculture One.
Bill Mollison et David Holmgren
Éditions Charles Corlet – 2006.
21 €
Soyons plus attentifs à tout ce qui « est » sur cette planète :
Aujourd’hui, l’urgence est de repenser nos modes de consommation qui font des ravages en termes d’impact écologique.
Il est tout à fait possible de vivre très heureux et confortablement, tout en réduisant son impact.
L’agriculture biologique ou naturelle, le jardinage naturel, la gestion écologique de l’eau, la réflexion sur ses façons d’acheter, de se transporter sont autant de points sur lesquels se focalise la permaculture.
Une notion fondamentale est également gravement menacée : la place de la nature « sauvage ».
L’urbanisation intense de certaines régions, ainsi qu’une agriculture dévoreuse d’espace et d’énergie, telle une ogresse, « une ogriculture », laisse peu de place à la nature « sauvage ».
D’ailleurs, il est devenu quasiment impossible en France de trouver des espaces vierges de toute intervention humaine.
Cette éthique représente le besoin d’entente et de coopération, pour amener le changement.
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt.
Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre.
Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit :
« Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
— Auteur inconnu
L’approche de la permaculture consiste à se pencher d’abord sur le côté positif des opportunités qui s’offrent à nous plutôt que sur les difficultés et les obstacles, même dans les situations les plus décourageantes.
Dans cette approche, nous prendrons en compte chaque besoin humain et essaierons de les intégrer de manière durable.
La permaculture s’intéresse donc à la construction saine, écologique et naturelle, au fait de se nourrir sainement, de se soigner en privilégiant des solutions douces, naturelles, et holistiques.
Cette éthique symbolise le fait de prendre ce qui correspond à son juste besoin, et partager le reste, tout en reconnaissant qu’il y a des limites à ce que l’on peut donner ou prendre.
Les surplus de fruits gaspillés, de terres agricoles non utilisées, de logements vides, pourraient être valorisés.
Le temps disponible peut aussi être considéré comme un surplus.
Il est évident qu’au-delà d’un certain niveau de confort, nous ne gagnons pas en bonheur en consommant ou en possédant plus, malgré la croyance populaire.
Nous pouvons donc nous concentrer sur les efforts de sobriété que nous pourrions faire.
À titre personnel, nous ne pensons pas que cela nous empêche de réaliser nos rêves et nos envies.
De plus en plus de pratiques apparaissent et le permettent.
Par exemple, le « couch surfing » nous permet de voyager en rencontrant des gens, sans dépense inutile et avec moins d’impact sur l’environnement.
Les objets partagés, de quelque nature qu’ils soient, permettent aussi ce genre de possibilités.
Les éthiques sont très imbriquées avec les principes de permaculture.
Pour découvrir les principes de permaculture, nous vous conseillons la lecture de l’article ci-dessous
Les principes de permaculture sont indispensables pour concevoir son jardin ou son potager. Les connaître et les utiliser au quotidien vous aidera et vous donnera toujours la bonne direction à suivre.
Retrouver notre page « débuter en permaculture ».
Vous débutez en permaculture et vous êtes un peu perdu ?
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Qu’est-ce que la permaculture ? Comment la pratiquer ? Des outils clairs et concis pour bien débuter.
Christophe Curci et Benjamin Broustey
Éditions Imagine un colibri – 2017.
23 €
À très bientôt,
L’équipe de Permaculture Design
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Permaculture Design, 01/08/2024 | Source: PermacultureDesign
Sise en plein cœur de la Normandie, dans l’Eure, au creux d’un site classé Natura 2000, à deux pas du village du Bec Hellouin, labellisé plus beau village de France, la ferme du Bec Hellouin de Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer s’étend sur une superficie totale d’environ 16 hectares et jouxte la magnifique et célèbre abbaye Notre-Dame du Bec.
À la ferme du Bec Hellouin, environ 5500 m2 sont dédiés au maraichage, 12 hectares sont couverts d’un bois et on trouve aussi des prés-vergers ainsi que divers animaux vivant en liberté.
Grâce aux principes de la permaculture, toute la production y est faite de façon manuelle en respectant l’environnement.
C’est en 2004 que Perrine, juriste internationale et son mari Charles décident, après que celui-ci ait passé plusieurs années sur un bateau-école Fleur de Lampaul, de s’installer au Bec Hellouin.
À l’origine, leur volonté était d’y vivre en autosuffisance pour nourrir sainement leur famille.
Les circonstances aidant, leur projet a évolué vers quelque chose de plus ambitieux encore puisqu’ils ont pris le statut d’agriculteurs quelques années plus tard.
Ils se qualifient eux-mêmes de néophytes et naïfs absolus dont la seule conviction était de vouloir respecter la nature et de « faire du bio ».
L’ancien marin a dû ramer contre vents et marées et la juriste aiguiser son plaidoyer, car les débuts ont été parfois difficiles.
vec une mince couche de terre arable, des courants froids apportant du gel jusqu’en mai, la terre de la vallée du Bec n’était pas réputée pour sa fertilité.
Mais le couple tenu bon grâce à leur « bouée de sauvetage » : la farouche foi en la permaculture que Perrine et Charles découvrent en 2008.
En 2011, les 4000 m2 cultivés étaient capables de produire entre 80 et 120 paniers par semaine.
Ils estiment que c’est le soin que nous apportons à la terre qui nous rapproche du bonheur.
Pour eux, certains maux (réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, perte des terres arables) viennent du divorce entre les hommes et la terre.
D’où l’urgence pour eux d’inventer une nouvelle manière d’habiter la terre et de changer notre rapport biaisé avec le vivant.
Aujourd’hui presque 15 ans après leur installation, on peut dire que leur pari a été gagné.
La ferme du Bec Hellouin est devenue à la fois un lieu de production, un terrain de recherche et un centre de transmission.
Implantée sur deux lieux séparés d’une centaine de mètres (le site de la vallée et les jardins de l’abbaye) la ferme du Bec Hellouin a été conçue pour y mettre en œuvre des concepts tirés de la permaculture.
Ce sont plus de 800 variétés de fruits, légumes et plantes aromatiques qui s’épanouissent dans ce jardin d’Eden sans que la terre ne soit violentée par les machines et les produits chimiques.
Toutes les plantations ont été pensées de façon à mettre en place un paysage comestible basé sur différents types de jardins.
On y trouve par exemple, une forêt nourricière inspirée des forêts tropicales et dans laquelle s’épanouissent aussi bien des variétés de fruits et de baies de notre terroir que des espèces venues du monde entier (baies de gojis, aronia, kiwis, amandiers, etc.).
Le tout est possible grâce à l’application d’un des principes fondamentaux de la permaculture qui consiste à la création de microclimats.
La forêt protège du vent les cultures sensibles et des mares reflètent les rayons du soleil de façon à apporter de la chaleur aux plantes qui en ont besoin. Les points d’eau permettent bien sûr la mise en place de l’aquaculture.
La culture sur buttes est une autre méthode qui permet, elle aussi, la création d’un écosystème autonome et durable et facilite la croissance des plantes.
À la ferme du Bec Hellouin, trois types de buttes différentes sont expérimentés (buttes arrondies, planches plates, buttes arrondies bâchées) pour le bonheur des plantes et des récoltants.
Associés à 600 m2 de serre, les buttes plates facilitent une production de légumes 12 mois sur 12.
Mêlant art et culture, un jardin mandala de 800 m2 vient lui aussi interagir dans cet agrosystème.
La partie du terrain pentu accueille 12 hectares de bois ainsi qu’un jardin en terrasses, des pâtures pour les moutons d’Ouessant et un verger où prolifèrent plus de 300 espèces de fruits.
Décidés à ne pas utiliser d’énergie fossile sur leurs terres, les propriétaires de la ferme du Bec Hellouin ont donc opté pour la traction animale et l’utilisation d’outils manuels respectueux des sols.
S’inspirant d’outils anciens, les rénovant ou les adaptant grâce au travail de forge, Perrine et Charles ont réalisé tout un travail de recherche pour remettre au goût du jour des gestes et des ustensiles que la vie moderne avait laissés pour compte.
Pour mieux servir et honorer la terre, vous trouverez donc dans leur remise : la Campagnole, la plane, des étuves, des coutres…
À la ferme du Bec Hellouin, la biodiversité est reine. Les hommes et les animaux y vivent en harmonie pour une meilleure résilience face aux aléas climatiques.
Considérés comme des compagnons, Winik, le cheval de trait, les ânes du Cotentin, les poneys, Galopin et Trotinette, et les moutons ont des pâtures au centre de la propriété tout comme la basse-cour.
Les équidés tractent les charrettes ou servent au portage, les moutons d’Ouessant sont de véritables tondeuses écologiques et le crottin vient enrichir la terre en plus du mulch et du BRF.
Aujourd’hui la ferme est presque victime de son succès, car les nombreuses formations qui y sont organisées, les visites de groupes, les programmes de recherche menés par l’INRA et la production maraîchère ne permettent aux visiteurs individuels d’accéder à ce paradis normand que quelques jours dans l’année.
Si vous avez déjà visité ce modèle français de développement durable, dites-nous en commentaire ce que vous en avez pensé…
Pour lire notre article sur le livre de Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer, cliquez ici.
Pour lire notre article sur le deuxième livre de Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer, cliquez ici.
Guérir la terre, nourrir les hommes
Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer
Éditions Actes Sud – 2014.
24.8 €
Manuel des jardiniers-maraîchers. Permaculture – Écoculture – Microfermes
Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer
Éditions Actes Sud – 2019.
89 €
Informations complémentaires :
La réussite retentissante de la ferme du Bec Hellouin ne s’est pas faite par hasard, elle dépend directement du design global réaliser par Perrine et Charles. Pour faire celui de votre projet, qui sera forcément unique, car propre à votre contexte, laissez-vous guider, étape par étape, par notre formation vidéo en ligne « Invitez la permaculture dans votre jardin ! ». Cliquez sur le bouton ci-dessous pour en savoir plus.
Quand on souhaite créer une mare dans son jardin, il y a plusieurs questions essentielles à se poser en amont de la création, notamment pour respecter les lois en vigueur sur le sujet. Seulement voilà, comme bien souvent au niveau législatif, il n’est pas toujours évident de bien comprendre ce qu’on a le droit de […]
Depuis que vous vous intéressez à la permaculture, vous entendez sûrement sans cesse parler de principes. Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Nous allons voir cela ensemble dans cet article et vous donner la liste de ces fameux principes que vous pourrez ensuite interpréter et utiliser au quotidien dans de très nombreux domaines et pas uniquement pour aménager votre jardin en permaculture. […]
Souvent méconnues, les 3 éthiques de la permaculture sont pourtant au cœur de la démarche permaculturelle. Elles sont souvent confondues avec les principes de permaculture. Pas de panique, on vous explique tout dans cet article et les éthiques de la permaculture n’auront plus de secret pour vous. À l’heure où la permaculture se démocratise de plus en plus, il […]
L’article La ferme en permaculture du Bec-Hellouin de Perrine Bulgheroni et Charles Hervé-Gruyer est apparu en premier sur Permaculture Design.
Permaculture Design, 22/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage biologique.
Avec sa médiatisation actuelle, elle est hélas trop souvent réduite à des techniques de jardinage et ce n’est vraiment pas lui rendre justice !
Nous souhaitons donc ici lui redonner ses lettres de noblesse, car la permaculture est un concept global génial induisant une véritable philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain, résilient et le plus autonome possible.
Le mot « permaculture » en lui-même est la contraction de « (agri) culture permanente ».
Il fut inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970.
Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, dont la mise en œuvre se fait grâce à un outil incroyablement efficace : le design de permaculture.
Le design ou conception en permaculture vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants !
Beau programme, non ?
Pour synthétiser cela, voici une définition simple de la permaculture selon Bill Mollison lui-même :
La permaculture est une démarche de conception éthique visant à construire des habitats humains durables en imitant le fonctionnement de la nature.
— Bill Mollison
Mais de quoi est fait ce concept de permaculture, cette démarche inspirante à même de transformer des déserts en oasis de vie verdoyants ?
Voyons de quoi elle est constituée.
La permaculture, telle qu’elle a été réfléchie par ses fondateurs, repose sur 3 piliers essentiels à comprendre et à bien intégrer pour l’appréhender correctement :
Tout d’abord, il nous semble essentiel de vous parler des éthiques qui sont au cœur de cette démarche globale de permaculture et en font sa force.
La permaculture repose donc sur trois éthiques fondamentales :
Ces trois éthiques sont universelles, c’est-à-dire qu’elles seront les mêmes pour tout projet en permaculture, où que l’on soit sur la planète.
Elles permettent d’avoir une ligne de conduite comportementale et morale, indispensable pour tempérer les égoïsmes instinctifs et encadrer nos actions au quotidien.
Elles créent un cadre pour le « vivre ensemble » et la durabilité.
L’expression « prendre soin de » qu’on entend souvent pour décrire ces éthiques de permaculture place la permacultrice ou le permaculteur dans un rôle interventionniste, mais la terre a-t-elle besoin de nous ? L’humain a-t-il besoin de nous ?
C’est une question de regard sur les choses que nous préférons nuancer avec la formulation « être attentif à » qui nous place davantage dans une position d’observation et d’écoute.
Pour définir les limites et contenus de ces éthiques, Bill Mollison et David Holmgren, les deux co-fondateurs de la permaculture, ont énoncé, chacun à leur manière, divers principes universels sur lesquels s’appuyer pour nous aider à régénérer les écosystèmes naturels à l’échelle de nos designs et à rendre nos projets en permaculture efficaces et résilients.
Vous trouverez donc des formulations assez diverses de ces principes ainsi qu’un nombre de principes variables selon qu’on se base sur ceux énoncés par Bill Mollison et/ou par David Holmgren.
Pour notre part, nous avons fédéré ces divers principes que nous classons en trois catégories :
Voyons maintenant les principes de permaculture en eux-mêmes classés via nos catégories :
Les principes de permaculture basiques
Les principes de permaculture philosophiques
Les principes de permaculture liés au design
Il s’agit de la partie de la permaculture qui est la plus mise en lumière, celle à laquelle, on la réduit trop souvent.
On pense notamment aux diverses techniques de paillage ou de culture sur buttes, aux jardins en trou de serrure, aux spirales aromatiques et autres buttes en lasagnes…
Seulement voilà, quand on voit en vidéo ou qu’on lit un article sur telle ou telle technique de permaculture miraculeuse chez un tel, il y a une nuance fondamentale qu’il ne faut pas perdre de vue.
À la différence des éthiques et principes, les stratégies, techniques et outils en permaculture ne sont pas universels, mais bien contextuels.
Et cette nuance essentielle fait toute la différence !
Nous ne comptons plus les fois où nous avons reçu des messages de personnes nous disant que la permaculture ne fonctionnait pas chez eux, car ils avaient tout bien fait comme dans la vidéo pour installer leur butte de permaculture, mais avaient eu des résultats pitoyables…
Ces échecs relatifs, mais hélas souvent décourageants quand on débute, viennent dans leur très grande majorité de l’application de techniques non adaptées au contexte unique des personnes.
Vous comprendrez que nous ne pourrons pas vous détailler ici l’ensemble des stratégies, techniques et outils de permaculture vu la diversité existante, sans compter tout ce qu’on n’a pas encore inventé…
La permaculture est, en effet, inclusive et ouverte aux nouvelles expérimentations stratégiques et techniques !
Nous vous donnerons quand même quelques exemples de stratégies et techniques en permaculture un peu plus bas dans cet article !
Comme pour tout, on peut trouver des inconvénients à la permaculture.
Pour notre équipe, c’est un concept génial dont on voit surtout les avantages et atouts pour faire transiter notre société vers des modes de vie plus durables.
Cependant, la permaculture reste quand même difficile à appréhender et à appliquer concrètement pour plusieurs raisons.
Ces inconvénients sont donc plutôt à nos yeux des obstacles à franchir, plus que de réels inconvénients.
Le concept de permaculture est pétri de bon sens et de logique.
Une grande part de celui-ci est donc tout à fait assimilable simplement sans connaissances particulières, car cela « coule de source ».
Cependant, la permaculture nécessite également beaucoup de connaissances dans des domaines très divers pour bien comprendre son environnement et ensuite pouvoir faire les bons choix de stratégies, techniques et outils.
C’est souvent là que le bât blesse.
Ce concept de permaculture n’est pas applicable en un claquement de doigts ou d’un coup de baguette magique !
Il faut acquérir un minimum de connaissances sur le sol, la vie du sol, l’eau, les plantes, les insectes, les animaux, les influences du climat et des microclimats… pour ensuite faire des choix pertinents.
C’est pourquoi, quand on débute en permaculture et qu’on n’a pas ce type de bagages, le passage par un minimum de formations et de lectures de livres sur la permaculture est bien souvent indispensable pour parvenir ensuite à réellement faire son jardin en permaculture.
Dans nos sociétés dites « modernes », nous avons été, au fil du temps, de plus en plus déconnectés de la nature.
Résultats, on ne sait plus lire le paysage comme pouvaient le faire nos anciens et on ne sait plus observer la nature, car on ne nous l’a pas appris.
Or, la permaculture puise sa force de l’imitation de la nature dont la résilience et l’efficacité sont sans pareil.
Pour parvenir à l’imiter au mieux afin de servir nos objectifs et répondre à nos besoins humains fondamentaux, nous devons donc réapprendre à l’observer, dans son ensemble comme dans la multitude de détails qu’elle offre à nos yeux.
Cela est donc un frein important à la pratique de la permaculture pour beaucoup de personnes qui se sentent trop éloignées de la nature et de sa compréhension.
Cependant, nous aimerions rassurer tous celles et ceux qui se sentiraient dans ce cas !
L’observation de la nature est tellement passionnante et source de bien-être que, même en partant de zéro, avec un peu d’aide pour savoir comment et sur quoi porter son attention, on peut très vite acquérir les réflexes d’une bonne observation et la capacité d’interpréter correctement ses observations pour en déduire des choix stratégiques pertinents.
À l’heure où on a pris l’habitude d’obtenir ce qu’on désire en 2 ou 3 clics, où tout doit aller toujours plus vite, il n’est pas facile de se retrouver confronté au temps de la nature qui n’est pas du tout le même que le nôtre.
Par exemple, quand on plante des arbres fruitiers avec l’idée qu’on pourra se régaler bientôt de leurs délicieux fruits, il faut accepter que l’arbre, lui, ait besoin de plusieurs années d’implantation pour être en mesure de porter des fruits (3 à 5 ans en moyenne, mais cela peut aller jusqu’à 10 à 15 ans voire plus sur certaines essences) !
Même si, en permaculture, on va user de stratégies notamment pour « accélérer la succession écologique » ou « obtenir une récolte » le plus vite possible, nous restons quand même en grande partie soumis au temps de la nature qui impose son rythme au fil des saisons.
Bref, quand on se lance en permaculture, mieux vaut changer son rapport au temps et travailler sur sa patience pour réussir à « Privilégier les solutions lentes ».
Une des difficultés à bien cerner la permaculture vient notamment du fait qu’elle peut s’appliquer à tous les domaines de la vie et non pas uniquement au jardin !
Le jardin, l’habitat, l’énergie, la communauté, l’organisation, l’humain… elle touche tellement de domaines différents qu’elle apparait souvent comme une idée floue, un patchwork un peu fouillis ou encore un fourre-tout incompréhensible !
C’est pourquoi, pour y voir plus clair, il est important de revenir aux fondamentaux du concept que nous avons décrit précédemment à savoir les éthiques, les principes, les stratégies, techniques et outils.
Enfin, dernier « inconvénient » à la permaculture si on peut parler ainsi : contrairement à ce qu’on a de plus en plus l’habitude de faire, la permaculture, elle, ne se prête pas vraiment aux copier-coller de techniques.
On l’a déjà répété plusieurs fois ici, mais on insiste vraiment là-dessus, car c’est l’un des principaux travers auquel on est confronté lorsqu’on se lance en permaculture.
Or, copier une technique sans avoir analysé au préalable si elle est véritablement adaptée à notre contexte mène le plus souvent à l’échec !
C’est pourquoi faire son jardin en permaculture implique vraiment de toujours garder à l’esprit que toute stratégie, technique ou outil que vous souhaitez employer doit absolument être adapté à votre contexte unique (contexte humain, climatique, financier, local…).
Créer un jardin en permaculture permet de répondre à nos besoins humains tout en améliorant notre environnement (développement de la biodiversité, création d’habitats pour la faune et les insectes utiles, enrichissement de la terre…).
Un jardin en permaculture a, en effet, vocation à remplir plusieurs fonctions.
En plus de la production alimentaire de fruits et légumes au potager, il peut servir à la production de :
Un jardin en permaculture sert également à la création d’espaces de vie relaxants, romantiques ou ludiques…
Le tout est de savoir par où commencer et de suivre pas à pas la méthodologie de design pour concevoir efficacement en fonction de ses propres objectifs, envies et contextes !
Cependant, nous ne sommes pas tous prêts à nous investir dans un projet global avec la réalisation d’un design complet, faute de temps, de moyens, de priorités…
Alors pour celles et ceux qui voudraient découvrir en douceur la permaculture sans y consacrer trop de temps, nous avons conçu une formation vidéo en ligne intitulée « le Potager 3P ».
Cette formation vous permet d’expérimenter la permaculture dès maintenant sur une petite parcelle de votre terrain (12 m2), sans passer par une longue phase d’étude, en suivant notamment le principe de permaculture « commencez petit ».
Cette formation vous apprendra à créer facilement et rapidement, selon les principes de permaculture, votre Premier Potager Permanent à base de plantes vivaces qui, en plus d’être esthétique et nourricier, sera un excellent support pédagogique d’observation.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet : comment procéder pour se lancer concrètement et enfin faire son jardin en permaculture !
Ça ne vous aura pas échappé, si vous êtes arrivé(e) jusqu’à ce stade de votre lecture : ce que nous voulons vous faire comprendre c’est qu’il n’y a pas de jardin en permaculture sans un minimum de design (ou conception) préalable. On ne s’appelle pas Permaculture Design pour rien !
Pour faire votre jardin en permaculture, vous allez donc devoir faire votre propre design !
Rassurez-vous, même si le mot peut faire peur, c’est à la portée de toutes et tous avec un minimum de travail !
Et le jeu en vaut vraiment la chandelle.
Vous avez l’embarras du choix pour apprendre à appliquer cette méthodologie de design à votre projet !
Vous pouvez tout à fait choisir votre propre méthodologie en glanant des informations sur Internet ou dans diverses lectures de livres sur la permaculture, car beaucoup de choses sont aujourd’hui accessibles sur internet.
Si vous choisissez ce chemin, vous devrez notamment faire le tri dans toutes les informations recueillies et cela peut s’avérer très long et fastidieux, mais également très stimulant.
Vous pouvez aussi faire le choix de gagner du temps et de vous faciliter la tâche en vous laissant guider pas à pas à travers les différentes étapes de la méthodologie telle que nous l’avons synthétisée dans notre formation vidéo en ligne dédiée au design de permaculture : « Invitez la permaculture dans votre jardin ».
Pour ne pas vous laisser sur votre faim, voici un résumé des 8 étapes clés pour réaliser votre propre conception en permaculture :
Pour plus de détail sur chacune de ces 8 étapes clés, lisez notre article dédié à la méthodologie de design en permaculture.
La permaculture est donc un concept global qui peut s’appliquer à tous les domaines de la vie : le jardin, la maison, les communautés humaines, l’entreprise, le développement personnel… et bien sûr aussi le potager !
Le but d’un potager en permaculture est de produire des fruits et légumes sains et nutritifs tout en prenant soin de la nature et l’écosystème.
Bien souvent, c’est la partie du jardin qui intéresse le plus les personnes en recherche d’alimentation saine, d’autonomie et de pratiques respectueuses de la nature.
Cependant, c’est principalement au potager que la permaculture est injustement réduite à un ensemble de techniques de jardinage !
Elle est vue comme un agrégat de recettes toutes faites applicables partout, ce qui génère bien des confusions, frustrations et abandons de projet chez ceux qui ont appliqué des techniques dites de permaculture sans les mettre au regard de leur contexte particulier.
Donc, oui, la permaculture s’applique aussi au potager, mais il est important de considérer son potager comme un élément parmi d’autres dans votre jardin, un élément qui devra être pensé en fonction des principes de permaculture et mis en synergie avec les autres éléments de votre jardin.
Avant de vous livrer une liste non exhaustive de techniques phares du potager en permaculture, nous souhaitions donc attirer une fois de plus votre attention sur le fait qu’avant d’appliquer une technique, quelle qu’elle soit, vous devez la passer à travers le filtre de votre contexte propre (géographique, climatique, pédologique, topographique, humain, financier…) et de vos objectifs précis pour voir si elle sera adaptée dans votre cas.
Même si, la permaculture ne doit pas être réduite à des techniques de jardinage, il y a tout de même plusieurs techniques et stratégies de bases relativement passe-partout à connaitre pour pouvoir juger ensuite de leur pertinence et de leur faisabilité dans votre cas particulier puis les expérimenter si besoin.
Une des techniques phares en permaculture qui tranche avec le jardinage traditionnel où on laisse la terre à nu est l’utilisation de paillage aussi appelé mulch pour couvrir le sol.
Cela sert notamment à protéger le sol, à conserver son humidité et dans le cadre d’un paillage organique, à nourrir la vie du sol.
Cette précieuse vie du sol (bactéries, champignons, vers de terre, cloportes, nématodes, collemboles…) contribue à rendre le sol plus fertile d’année en année grâce à la décomposition de la matière organique et sa transformation en humus.
Hormis quelques périodes clés de l’année, comme le début du printemps, où on découvrira le sol pour lui permettre de se réchauffer plus vite ou pour faire certains semis délicats, on va donc s’attacher, sur la majeure partie de l’année, à ne pas laisser le sol nu.
Pour cela, on utilise donc du « mulch » (ou paillage).
Ce mulch peut être vivant (espèces végétales couvre-sol, densité élevée de plantations), minéral (pierre, ardoise…), végétal (paille, foin, bois broyé, miscanthus, etc.), ou issu de déchets compostables intéressants comme le carton brut (sans colle, sans encre)…
Pour en savoir plus sur ce sujet, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur les paillages.
Nous vous partageons aussi ci-dessous notre vidéo explicative sur le mulch en permaculture.
Récupérer, faire circuler et utiliser au mieux l’eau est essentiel dans un jardin en permaculture, et ce besoin s’accentue vraiment depuis quelques années où nous connaissons des sécheresses intenses à répétition !
L’eau doit donc être captée et recyclée au maximum sur nos lieux et, à fortiori, dans nos potagers.
Non seulement l’eau garde le sol et les plantes hydratés, mais elle attire également la faune.
Ainsi, des cuves de récupération d’eau de pluie sont des éléments très pertinents à installer au niveau des descentes de gouttières.
La circulation de cette eau récupérée avec la gestion des trop-pleins est une stratégie essentielle pour un potager luxuriant et pour vous éviter au maximum d’avoir à arroser avec l’eau de ville.
De plus, l’eau de pluie, chargée d’éléments nutritifs, est particulièrement bonne pour le jardin potager.
Par exemple, une eau de pluie ayant d’abord servi au bain des canards peut ensuite être infiltrée près des plates-bandes de culture, et sera une aubaine pour la plupart de vos légumes.
Dans un potager en permaculture, le support de culture qui va accueillir vos légumes joue un rôle prépondérant dans la réussite de celui-ci.
Chaque support de culture est une technique en soi et correspond à certains types de jardinage, de contextes, d’objectifs.
Or, en permaculture, contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’est pas obligatoire de « faire des buttes », car cette technique, de plus en plus galvaudée, peut ne pas être adaptée dans votre cas et s’avérer parfaitement contre-productive !
Aussi pour économiser de l’énergie et du temps, notamment si vous débutez en jardinage, choisissez correctement votre support de culture afin qu’il soit réellement adapté à vos objectifs et votre contexte (humain, environnemental, climatique…).
Vous éviterez ainsi bien des écueils et autres échecs dus à des supports de culture inadaptés.
Pour en savoir plus sur ce sujet, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur les buttes de culture.
Plusieurs principes de permaculture tels que :
nous le rappellent : pratiquer des associations positives de plantes tombe sous le sens.
Ainsi, en permaculture, légumes, herbes, fleurs comestibles, petits arbres fruitiers et plantations d’ornement sont couramment cultivés ensemble.
Ils interagissent de manière vertueuse et diminuent les efforts que vous aurez à fournir pour un potager productif et en bonne santé : remontée d’eau, de nutriments, création de microclimats, attraction de pollinisateurs, répulsion d’indésirables…
Les avantages des associations de plantes et de légumes en particulier sont très nombreux.
Pour plus de détails, nous vous invitons à lire sur notre blog les articles sur les successions de légumes et les contre-plantations écrits par Joseph Chauffrey, spécialiste des petits potagers urbains en permaculture.
Retrouvez aussi l’article de Jérôme Boisneau, maraicher en permaculture, sur les associations de légumes qu’il utilise dans son activité professionnelle.
Parmi les techniques connues, il y a les jardins en forme de « trou de serrure » ou keyhole garden qui sont des modèles très esthétiques favorisant « l’effet de bordure » et la création de microclimats propices à la biodiversité et aux plantes cultivées dessus.
Cependant, les jardins en « trou de serrure » sont assez énergivores à mettre en place et difficile à déplacer une fois réalisés, c’est pourquoi, là encore, nous vous invitons à bien vérifier s’ils sont pertinents pour votre projet et si oui, où ils devront être placés par rapport à vos autres éléments du jardin…
Ils sont généralement surélevés, ronds, en forme de fer à cheval dans les jardins en permaculture.
Au centre d’un Keyhole Garden, facilement accessible, se trouve souvent un composteur intégré pour aider au maintien de la fertilité de l’ensemble de l’ouvrage.
Mais selon vos envies, ou vos besoins, le centre peut plutôt être occupé par un arbre, un arbuste ou encore une petite mare…
La culture en « lasagne » est une technique très répandue, car très simple et très souvent super efficace, en particulier pour les plantations de légumes annuels gourmands (tomates, aubergines, courgettes, poivrons…).
Passe-partout, elle peut même se pratiquer hors sol, en ville, sur du béton ou autres surfaces urbaines hors-sol, à partir du moment où on a assez de matières organiques à empiler pour former sa butte en lasagne et de l’eau pour amorcer sa décomposition !
Son nom de culture en lasagne vient, bien sûr, du célèbre plat italien, puisque cette technique permacole revient, grosso modo, à empiler des couches successives de matières organiques : des couches de matières vertes plutôt azotées et des couches de matières brunes plutôt carbonées…
Pour savoir comment faire, étape par étape, un tel support de culture, nous vous invitons à lire notre article sur la culture en lasagne.
Il est primordial de prendre soin de son sol en y favorisant la vie et notamment les vers de terre qui sont essentiels dans un jardin en permaculture.
Ils aident à garder le sol meuble et en bonne santé.
Une bonne structure du sol se compose d’une grande population de vers de terre, de micro-organismes, bactéries, champignons, algues et insectes bénéfiques.
Donc, il est important de ne pas utiliser de pesticides et autres fongicides chimiques qui détruiraient la vie de votre sol.
Faire son compost est un autre élément important dans un jardin en permaculture où « Tout déchet » doit être pensé comme « une ressource inexploitée ! ».
Ainsi tous les matériaux pour la fertilisation et le paillage seront produits dans le jardin en permaculture : les déchets du jardin seront utilisés pour le compostage, qui à son tour, sera utilisé pour l’amendement du sol.
Pour en savoir plus sur le compost, retrouvez en fin d’article un lien vers notre dossier complet sur ce sujet.
Vous l’aurez compris, pour bien débuter un projet en permaculture, il est important de garder en tête les éthiques et les principes de permaculture pour vous guider dans vos choix.
De plus, cela vous permettra d’apprendre à définir vos objectifs précis et à connaître vos contextes uniques pour pouvoir ensuite choisir de façon pertinente les techniques, stratégies et outils adaptés dans votre cas.
Pour parvenir à cela en toute sérénité, les géniaux inventeurs du concept de permaculture que sont Bill Mollison et David Holmgren, ont développé une méthodologie pour que chaque personne souhaitant se lancer ait une démarche structurée à suivre pour concevoir son projet en permaculture.
Cette démarche de conception a été éprouvée par divers permaculteurs de renom à travers le monde (Geoff Lawton, Darren J. Doherty, Sepp Holzer, Emilia Hazelip, Andy et Jessie Darlington, Ben Falk, Martin Crawford, Richard Perkins…) et elle s’est enrichie et a évolué au fil du temps.
C’est pourquoi vous trouverez aujourd’hui, comme c’est le cas pour les principes, différentes formulations de cette démarche de conception.
Mais toutes ses formulations gardent en commun les faits :
L’acronyme BOLRADIME résume bien toute la démarche de conception à mettre en œuvre.
Vous verrez aussi parfois l’utilisation de l’acronyme OBREDIM qui déroule un peu différemment la méthodologie.
Au bureau d’études, nous nous appuyons sur la méthode BOLRADIME, car c’est celle qui correspond le mieux aux étapes de conception que nous pratiquons dans nos designs.
Voici ce que cet acronyme signifie :
Alors si vous voulez vous lancer dans un projet en permaculture et le réussir sereinement, suivre une démarche de conception sera vraiment inévitable.
Loin de vous faire perdre du temps comme certaines personnes pressées peuvent le croire, cela vous fera gagner des années et économiser beaucoup d’efforts inutiles et d’argent.
La démarche de conception va, en effet, vous aiguiller vers un ensemble de techniques et stratégies vraiment efficaces pour vous, vous évitant ainsi de vous égarer dans des actions énergivores et inutiles voire contre-productives !
Depuis 2011 qui marque le début de l’aventure Permaculture Design, notre bureau d’études a accompagné des centaines de personnes dans leurs projets en permaculture.
Dès 2013, nous nous rendons compte que les demandes d’aides aux accompagnements de projets notamment familiaux avec de petits moyens sont trop nombreuses pour que nous puissions y répondre individuellement avec notre seule équipe du bureau d’études.
Il y a trop de demandes, parfois géographiquement très éloignées de nos bureaux et un suivi de projet de design prend beaucoup de temps, notre planning d’équipe se remplit trop vite et nous sommes affligés de devoir refuser autant de demandes d’aides faute de disponibilités.
C’est pourquoi nous nous lançons dès 2014 dans la création de formations en ligne pour permettre à un maximum de personnes de devenir autonomes dans le lancement de leur projet en permaculture.
Pour débuter sereinement en permaculture, les formations en ligne sont des outils formidables !
Elles permettent de se former facilement de chez soi avec un simple accès Internet et d’apprendre à son rythme avec un accès 24 h/24, 7 j/7 sans limites de temps.
Alors si vous souhaitez vous faire aider dans la réalisation de votre projet pour avoir des bases solides sur lesquelles vous appuyer et ne manquer aucune des étapes fondamentales à la réussite de votre jardin en permaculture, nos formations en ligne sont idéales.
Et parmi nos 10 formations en ligne disponibles à ce jour, voici les 3 principales sur les 3 thématiques essentielles que sont le design, le potager et la forêt-jardin :
C’est LA formation sur la méthodologie de design incontournable qui va vous accompagner, pas à pas, dans toutes les étapes de la démarche BOLRADIME dont nous vous parlions plus haut dans cet article.
C’est la toute première formation en ligne que nous avons réalisée dès 2014, c’est celle qui permet vraiment de faire soi-même sa conception en permaculture quels que soient votre projet, votre contexte et vos objectifs et cela où que vous vous trouviez sur la planète.
Elle a déjà aidé plus de 6000 personnes à se lancer alors pourquoi pas vous ?
Plus récente, et née, elle aussi, d’une demande croissante de nos abonnés pour des aides à la culture potagère dans le respect de la permaculture, cette formation s’adresse donc aux personnes souhaitant avant tout démarrer une production potagère en permaculture.
Elle a pour vocation de vous mettre le pied à l’étrier pour faire de vous un(e) jardinier(ière) confiant(e) et expérimenté(e), capable ensuite de voler de ses propres ailes.
Cette formation vous accompagne donc pas à pas dans la création et la gestion d’un potager permacole avec l’éventail complet de légumes annuels qu’on aime retrouver au potager. Il vous guide dans la culture des fameux légumes du soleil que sont les tomates, aubergines, poivrons ou encore les courgettes, mais aussi celle des grands « classiques » comme les salades, haricots, carottes, oignons, poireaux, pommes de terre, etc.
Le potager Perma+ n’est pas qu’un simple potager.
C’est un véritable mini-écosystème en permaculture, pensé comme un potager-école, dans lequel nous vous guidons à toutes les étapes depuis la préparation du sol jusqu’aux plantations, semis et récoltes de chacun des légumes préconisés.
Et cette formation va plus loin encore, puisque pendant 3 ans, elle vous explique, mois par mois, tout ce que vous devez faire sur vos plates-bandes de cultures.
Cette formation sur la forêt comestible n’a pas été produite par notre bureau d’études mais bien par un spécialiste de la foret-jardin en Europe, Martin Crawford lui-même.
Nous le remercions d’ailleurs de nous avoir permis de traduire et diffuser sa formation afin de vous faire profiter de toute son expertise.
Cette formation s’adresse tout particulièrement à celles et ceux qui souhaitent installer chez eux un paysage semi-forestier comestible, médicinal et utile, avec peu d’entretien.
Et quand l’un des meilleurs spécialistes mondiaux de la forêt jardin, vous explique très simplement, étape par étape, comment créer et installer la vôtre, tout devient beaucoup plus simple !
Nos 7 autres formations en ligne sont ensuite des briques complémentaires à ajouter à votre projet selon vos objectifs.
Elles traitent par exemple des poules, des guildes et haies en permaculture, des cultures potagères vivaces ou encore de la pharmacie naturelle avec les plantes médicinales.
Une fois votre jardin en permaculture conçu et réalisé avec tous les éléments que vous aurez choisis d’y inclure pour répondre à vos objectifs, il se régénérera un peu plus chaque année.
Vous verrez revenir avec bonheur la biodiversité et pourrez profiter de récoltes de plus en plus abondantes au fil du temps en échange d’un peu d’attention de votre part.
Nous espérons que cet article aura répondu à vos attentes et que vous comprenez mieux maintenant ce qu’est un jardin en permaculture et comment le réaliser chez vous.
N’hésitez pas à nous partager vos avis en commentaires !
Continuez votre découverte sur comment faire un jardin en permaculture en lisant nos articles et dossiers complets sur divers sujets phares :
À bientôt !
L’équipe du bureau d’études Permaculture Design
L’article Comment faire un jardin en permaculture ? Les bases indispensables à connaître. est apparu en premier sur Permaculture Design.
Permaculture Design, 19/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Qu’elles soient cultivées comme les hémérocalles ou sauvages comme la bourrache, les fleurs comestibles gagnent vraiment à être connues et utilisées, car elles ont beaucoup à nous offrir !
Elles apportent de la beauté, des couleurs, des goûts surprenants, mais aussi des nutriments et de la diversité dans nos assiettes pour une alimentation saine qui vous remplira à la fois l’estomac, le cœur et l’esprit.
Magalie, membre de notre bureau d’études, vous partage en vidéo quelques-unes de ses fleurs comestibles préférées cultivées ou glanées dans son jardin en permaculture.
Découvrez aussi ses conseils de lecture pour commencer sereinement à cueillir et utiliser des fleurs comestibles et plus généralement des plantes sauvages comestibles.
Depuis trois, quatre ans à peu près, je me suis intéressée aux fleurs comestibles.
J’ai commencé à regarder ce qu’on pouvait installer au jardin et qui avait vraiment un intérêt en terme culinaire.
Vraiment, je suis tombée amoureuse de tout ce qui est hémérocalle parce que c’est une fleur qui a une très grande diversité dans les couleurs, les textures, avec des goûts aussi différents.
Toutes les hémérocalles sont comestibles et c’est vraiment super beau donc, on peut les mettre en déco comme ça dans un plat, une salade, pour le côté spectaculaire de la fleur. Mais c’est aussi une fleur qui a un intérêt gustatif en termes de texture et avec laquelle on peut faire des choses très très sympas.
Donc moi, j’adore les farcir avec du fromage frais et de l’estragon notamment et en faire comme ça, des petites poêlées qui sont à la fois très belles à regarder et délicieuses à goûter.
Pour garnir une dizaine d’hémérocalles, mélangez dans un bol :
– 10 cuillères à café de fromage frais au choix (1 c. à c. par fleur à garnir)
– quelques brins d’estragon ciselés (+ éventuellement autres herbes au choix selon vos goûts persil, basilic, ciboulette…)
– 1 jaune d’œuf
– 1/2 tranche de pain grillé réduit en panure (afin de rendre le mélange moins
liquide)
– Sel, poivre et autres épices selon vos goûts
– une douzaine de brins de ciboulettes entiers pour ficeler les fleurs (prévoir un peu plus de brins que de fleurs, car ils se cassent souvent quand on fait le nœud et il faut en prendre un nouveau.)
Une fois la farce réalisée :
– Enlevez le pistil et les étamines des fleurs en tirant dessus délicatement. Il faut faire attention à ne pas casser les pétales.
– Garnissez l’intérieur de la fleur à la petite cuillère jusqu’au 2/3 des pétales environ.
– Ramenez ensuite les pétales autour de la farce et ficelez le tout avec le brin de ciboulette (opération délicate au début, mais on prend vite le coup de main… cela peut aussi se faire à deux pour mieux y arriver !)
À déguster cru ou cuit :
Vous pouvez consommer vos hémérocalles farcies crues à l’apéro ou en entrée. Vous aurez alors plus de texture dans les pétales qui seront plus croquants (ils sont plus ou moins épais et croquants selon les variétés d’hémérocalles utilisées).
Vous pouvez aussi poêler vos hémérocalles farcies à peine 1 à 2 minutes dans l’huile d’olive afin de les colorer et les chauffer.
Elles feront alors une super entrée chaude ou pourront servir d’accompagnement ou même de plat principal.
Si vous essayez, n’hésitez pas à nous partager vos avis et variantes de recette en commentaire.
Ce qui est chouette avec les hémérocalles, c’est qu’il en existe vraiment une très grande variété. Et du coup, on peut en goûter vraiment beaucoup de différentes.
Donc ici, j’en ai une toute petite, mini collection. Là, on a quatre variétés et j’ai deux autres variétés ailleurs au jardin, mais qui aujourd’hui ne sont plus en fleurs parce que ce sont des variétés plus précoces qui arrivent en fleur vers fin mai début juin. Donc là, il n’y a plus de fleurs.
L’hémérocalle, c’est ce qu’on appelle « le lys d’un jour » parce que la fleur en fait, ne reste épanouie qu’une journée et après elle se fane. Donc il faut vraiment les récolter au fur et à mesure quand la fleur est toute belle, toute épanouie* et ça ressemble à une fleur de lys.
En Asie, les boutons floraux avant éclosion sont aussi très prisés en cuisine (crus ou cuits à la vapeur, sautés ou encore confits au vinaigre…). Les jeunes tubercules et les jeunes pousses sont également comestibles !
Alors évidemment, il faut être sûr que c’est de l’hémérocalle avant de la ramasser et de la consommer, parce que le lys, c’est toxique, on ne va pas le manger.
Voilà, je trouve que c’est une fleur comestible très intéressante, mais ce n’est pas la seule.
On a aussi pas mal de bourraches qu’on aime bien consommer comme ça, plus pour le côté décoratif, parce que bon, la bourrache a un tout petit goût (de concombre), mais vraiment c’est très léger comparé à l’hémérocalle qui est quand même plus goûtue et qui a plus de texture.
Mais c’est quand même sympa de mettre un petit peu de bourraches dans des plats et des salades.
On utilise aussi pas mal, tout ce qui est pétales de calendula : les soucis. Alors après, c’est une amertume qui peut être quand même assez importante. Donc, tout le monde n’aime pas, mais c’est pareil, ça donne de la couleur, c’est quand même important dans l’assiette aussi et ça amène de la diversité.
On a tout ce qui est petites fleurs de sauge aussi qui sont très sympa en goût et donc là, il y a beaucoup de variétés de sauge, il y a de quoi faire. Là récemment, on a également installé de la monarde dont le goût est assez surprenant et sympathique avec un petit côté épicé. Donc au niveau des fleurs qu’on peut cultiver à titre comestible, il y a des choses intéressantes et là je vais bientôt m’intéresser aussi au tulbaghia. Je n’en ai pas encore, mais ça me titille parce qu’apparemment, ça a un goût un peu d’ail et c’est quelque chose que j’aime beaucoup donc on va tester ça très prochainement.
Magalie aurait aussi pu vous parler dans la vidéo d’autres fleurs comestibles cultivées dans son jardin et très intéressantes comme les capucines qu’elles soient tubéreuses ou non, les roses, les lilas, les fleurs de courgettes… mais cela aurait nécessité un format vidéo beaucoup plus long !
Les principes basiques — www.permaculturedesign.fr
En plus des fleurs cultivées, il y a toute une ribambelle de fleurs sauvages très intéressantes aussi. Donc forcément, ici, je profite des deux.
En général, les cultivées, c’est plus tardivement qu’on peut avoir les récoltes et les toutes premières, c’est sur les plantes sauvages. Donc moi j’aime particulièrement au niveau des sauvages, tout ce qui va être le trèfle, la marguerite, la pâquerette. On met parfois aussi un peu de pissenlit donc ce sont vraiment des choses toutes simples qu’on peut trouver partout.
Puis ici, j’ai beaucoup d’achillées millefeuille, pas mal de mauves aussi que j’utilise, de la centaurée…
Dès qu’on se plonge en fait un peu dans ce milieu des fleurs sauvages, c’est un monde entier qui s’ouvre à nous et c’est infini.
Du coup, à ce sujet parce que souvent les gens ont un petit peu peur d’utiliser les plantes sauvages comestibles parce qu’on ne connaît pas, on craint les intoxications, etc., moi, j’ai commencé avec un bouquin qui s’appelle « Plantes sauvages comestibles ».
Alors ça, c’est une édition un peu ancienne, la couverture a changé depuis. C’est co-écrit par trois personnes : Steffen Guido Fleischhauer, Jürgen Guthmann, Roland Spiegelberger, aux éditions Ulmer.
C’est un bouquin qui m’a beaucoup aidé au départ, on voit que j’ai tous mes petits Post-it : dès que j’avais identifié une plante de chez moi, je me la notais.
Ce qui est intéressant, c’est qu’en fait, c’est un bouquin qui va de suite alerter quand il y a un risque de confusion avec un petit attention en rouge et qui va expliquer qu’il y a un risque, car il faut être sûr à 100 %. Il y a beaucoup de schémas vraiment très explicatifs pour identifier la plante à coup sûr. Donc je l’ai trouvé super parce qu’il a un format qui se met dans le sac à dos. C’est pratique quand on part en balade ou quand on est sur son terrain pour vérifier.
Et ça, c’est le même, des mêmes auteurs, mais au lieu d’avoir 200 plantes comme celui-ci, il y a un focus sur 50 des principales plantes comestibles toujours chez Ulmer.
Les photos sont beaucoup plus grandes et plus nombreuses donc ça peut aussi aider à l’identification. Parce qu’un petit schéma, ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver.
Bref, tout ça pour dire qu’avec des bouquins tout simples comme ça, on peut vraiment commencer à se faire plaisir au jardin avec de la fleur sauvage. Et du coup, profiter en plus, de l’énorme quantité de nutriments que ça apporte, comparé à d’autres choses plus cultivées.
C’est vraiment très très intéressant et moi, je suis fan à la fois de fleurs sauvages et de mes belles cultivées aussi qui sont vraiment très agréables à manger et à regarder.
Pour pouvoir profiter au quotidien, sans danger, des nombreuses fleurs comestibles et autres parties de plantes sauvages que la nature met à notre disposition, il faut savoir reconnaître les principales plantes toxiques pour éviter toute confusion, identifier à coup sûr les plantes comestibles les plus intéressantes, et savoir quoi récolter, où, quand, comment puis apprendre à les cuisiner !
La formation vidéo de Florence Laporte « Au bonheur des plantes » est idéale pour cela !
Elle vous permettra de passer, à votre rythme, de la théorie à la pratique régulière en toute sérénité en vous apprenant à reconnaître et utiliser plus de 50 plantes sauvages courantes dans votre quotidien !
Guide nature depuis plus de 20 ans et auteure des nombreux livres sur les plantes et les traditions druidiques, Florence est une passionnée qui sait partager ses connaissances avec simplicité et générosité.
Sa formation en ligne est donc accessible à toutes et tous, même si vous n’y connaissez rien pour l’instant ! Nous vous la recommandons chaleureusement !
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Souvent méconnues, les 3 éthiques de la permaculture sont pourtant au cœur de la démarche permaculturelle. Elles sont souvent confondues avec les principes de permaculture. Pas de panique, on vous explique tout dans cet article et les éthiques de la permaculture n’auront plus de secret pour vous. À l’heure où la permaculture se démocratise de plus en plus, il […]
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Permaculture Design, 18/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Si vous cherchez une matière organique facile à se procurer, relativement économique et efficace en paillage pour le jardin, il se pourrait bien que le foin soit ce qu’il vous faut !
Nous avons tendance à utiliser les mots de façon interchangeable mais il y a pourtant une grande différence entre le foin et la paille. La paille est la tige qui reste après que les céréales (blé, riz, seigle…) ou autres légumineuses aient été récoltées. Elle est sèche, souvent creuse et est très carbonée.
Le foin est obtenu en coupant l’herbe alors qu’elle est encore verte et pleine de nutriments, mais avant qu’elle ne monte en graines. Fauché, séché dans le champ, ratissé pour diminuer les risques de pourriture, empilé en andains et mis en balle, le foin provient des pâtures et des prairies naturelles et contient beaucoup de graminées.
En fonction du type de prairie où sera récolté le foin, la composition chimique et la valeur nutritive seront différentes :
– Le foin issu de prairie naturelle ou prairie permanente : Il s’agit de prés qui sont toujours en herbe. Dans ce type de prairie, la flore est variée ce qui signifie que la composition chimique et la valeur nutritive le sera aussi.
– Le foin issu de prairie temporaire en mélange ou foins de pré : ces prairies sont ensemencées avec des espèces en mélange.En général, les graminées telles que le ray-grass anglais, dactyle ou fétuque y sont dominantes mais on peut y trouver aussi des légumineuses tels que le trèfle et la luzerne pour fournir de l’azote.
Les principaux foins obtenus par fauchage sont :
– Pour les céréales : le ray-grass, le dactyle, la fléole, la fétuque, le brome.
Une autre distinction de taille entre le paille et le foin se remarque dans leurs rapports Carbone / Azote (C/N) qui doit se comprendre comme le nombre d’unités de carbone présentent dans la matière étudiée pour 1 unité d’azote :
– Pour la paille, le C/N peut aller de 50 à 65 (avoine, de seigle et d’orge) à 120 à 150 (pour le blé). On a donc à faire dans ce cas à des matières à tendance fortement carbonée.
– Pour le foin, le C/N est compris entre 20 et 30. Il s’agit là d’un rapport carbone/azote idéal pour une bonne décomposition de la matière organique par les micro-organismes du sol !
Où utiliser le foin en paillage ?
Le foin est vraiment un paillage polyvalent et multi-usage. Il sera adapté au paillis dans le verger mais aussi dans les plants potagers, le jardin d’ornement et sur certaines parcelles de forêts nourricières.
C’est aussi un paillage intéressant à utiliser pour cultiver des pommes de terre sous foin sans travail du sol et sans buttage. Les pommes de terre se développent directement dans le foin en décomposition.
Ruth Stout, une Américaine du début du XX ème siècle surnommée la « Reine du paillis », appréciait tout particulièrement le foin et le préconisait dans ses ouvrages pour de nombreux légumes du potager. Sa technique de culture sur buttes paillées inspira d’ailleurs beaucoup Émilia Hazelip qui fut une pionnière de la permaculture en France.
Au potager, vous pourrez pailler avec une botte de foin pratiquement tous vos légumes qui profiteront ainsi d’une humidité plus constante et un bon apport de nutriments en surface du sol.
Il faudra cependant faire attention de ne pas trop pailler l’oignon, l’échalote et l’ail qui, eux, n’aiment pas trop l’humidité près de leurs bulbes.
Plus largement vous pourrez utiliser le foin en paillis pour quasiment tout car il est très polyvalent :
– Les fleurs
– Les arbres et arbustes
– Les petits fruits : groseilles, framboises, myrtilles…
– Les massifs arbustifs
– Les vivaces et votre jardin des simples
– Les spirales aromatiques.
Et quand pailler avec le foin ?
Il est en fait utile toute l’année !
Au printemps :
on pourra ajouter du foin aux pieds des arbres, vivaces et haies si la couche de mulch a considérablement diminué afin de maintenir une épaisseur de 15 à 20 cm environ autour de ces plantations pérennes.
On notera cependant, notamment au potager mais aussi autour de certaines vivaces (rhubarbes, asperges…), qu’il faut parfois, en cette période printanière, diminuer la couche de foin voire la retirer complètement pour permettre à la terre de se réchauffer plus vite avec les premiers rayons du soleil. On pourra remettre le foin ensuite, une fois la terre bien réchauffée.
En été :
une bonne épaisseur de foin en paillage sera indispensable pour éviter l’évapotranspiration et conserver une bonne humidité au cours des mois les plus chauds.
À l’automne :
on peut compléter l’apport de foin au sol partout où l’épaisseur aura beaucoup diminuée. S’assurer une bonne épaisseur de paillage de foin permet de préparer le jardin pour l’hiver et de protéger les végétaux des grands froids.
En hiver :
les plants qui restent en place apprécieront d’avoir une bonne épaisseur de foin à leurs pieds. Il leur servira de « bouillote » pour passer l’hiver sans trop souffrir.
Quand on demandait à Ruth Stout quel était le meilleur moment pour installer le mulch de foin, elle répondait avec espièglerie : « L’année dernière » ! N’attendez plus et paillez votre sol le plus tôt possible pour le nourrir et le protéger.
C’est un paillage économique :
comparé à d’autres paillis (paillis de chanvre, paillis de lin, paille d’ardoise…) le foin demeure assez bon marché ; d’autant plus s’il ne s’agit pas de foin destiné au fourrage.
Le foin d’hiver sera plus cher. Si vous avez la possibilité de le stocker, achetez-le en été quand il est plus abondant. Protégé des intempéries, il pourra se conserver plusieurs mois.
Vous pouvez aussi vous rapprocher de vos voisins agriculteurs qui auront peut-être du foin déclassé, qui a pris l’humidité et qui ne peut plus servir de fourrage pour les animaux.
C’est un paillage facile à mettre en place :
il ne nécessite aucun matériel. Si l’on suppose que vous n’utilisez pas d’outil de fenaison sophistiqué, le foin frais est relativement facile à épandre, c’est-à-dire qu’il suffit de remplir des brouettes, de les transporter vers les lits, buttes ou carrés à couvrir, de le déverser et de l’épandre avec un râteau ou même à la main !
Ne nécessite aucun ajout d’intrant :
en se décomposant, il apporte des nutriments essentiels notamment aux jeunes plants.
Il retient bien l’humidité :
et permet donc de réduire les besoins en eau.
Plus riche en nutriments que la paille :
on ne peut pas dire que le foin est le paillis qui apportera le plus de nutriments à votre jardin, mais ce qui est certain c’est qu’il est plus riche et surtout plus équilibré en carbone et azote que la paille.
Il se décompose rapidement sans moisir :
il se décompose assez vite et à moins que vous n’ayez un environnement très humide, il ne devrait pas moisir. Au lieu de cela, il commencera à se composter, créant une riche couche de nutriments pour vos plantes.
Il réduit l’érosion :
comme tout mulch, le foin réduit l’érosion en protégeant la terre des précipitations. Les autres paillages, tels que le BRF, les copeaux de bois… ont cette même fonction.
Il est possible de produire son propre foin :
les heureux jardiniers possédant des prairies naturelles pourront façonner leurs bottes de foin. Mais il est nécessaire de disposer d’une grande surface de terrain pour espérer récolter assez de foin pour pailler tout son jardin. Il faut aussi du matériel spécifique, de la main d’œuvre et/ou beaucoup de temps.
Il favorise la pousse d’adventice :
c’est l’un des principaux reproches que l’on peut faire au foin. Mais les utilisateurs convaincus, estiment que les graines de mauvaises herbes contenues dans le foin auront tendance à disparaitre au fur et à mesure que l’on ajoute du foin et qu’il se décompose.
Il existe aussi plusieurs solutions pour diminuer le risque de pousse de mauvaises herbes :
– Certains producteurs laisseront le foin dehors pendant une année entière pour qu’il soit complètement saturé et partiellement décomposé. Cela permettrait de faire germer ou d’éliminer une partie ou la totalité des graines de mauvaises herbes. Inconvénients, une partie des nutriments sera perdu et la mise en place du foin sera plus difficile parce que la décomposition commencée l’aura rendu plus lourd. Le bénéfice en vaut-il le coup ?
– Le bâchage serait une option : il s’agit d’étaler le foin, le laisser se saturer complètement et le couvrir d’une bâche pendant au moins un bon mois.
Il serait aussi possible de faire passer le foin dans une déchiqueteuse et puis d’extraire les graines par un ventilateur. Mais l’absence de semences d’adventices vaut-elle le temps énorme que cette opération nécessite ?
Une couverture pas très esthétique :
tout cela est une question de goût, mais pour certains, le foin ne donne pas une couche de couverture uniforme agréable à regarder, cependant ses avantages font souvent oublier ce petit détail.
Le foin à vendre n’est pas toujours bio :
les agriculteurs vendant leur foin utilisent parfois des herbicides contre les dicotylédones (chardons, plantain) ou des engrais chimiques. Il est donc primordial de connaître la provenance du foin et les éventuels traitements qu’il a subi avant d’envisager une utilisation récurrente dans votre jardin en permaculture.
Le faire soi-même est réalisable mais comme énoncé plus haut, cela reste une opération chronophage. Il faudra surement donc envisager d’autres options.
Vous pourrez vous en procurer auprès :
– d’agriculteurs
– d’éleveurs d’animaux
– de particuliers possédant de grandes prairies : à la campagne, certains propriétaires de grands terrains, et possédant des animaux réalisent leur fenaison avec l’aide d’un agriculteur voisin et mettent en vente leur surplus sur des sites ou via des petites annonces de proximité.
Le prix des ballots ou bottes de foin variera légèrement en fonction :
– de la région de production
– de la composition du foin
– de son stade de fauchage
– de la saison
– des aléas climatiques
Pour du foin basique de prairie variée, il faudra compter :
– entre 20 et 40 € le ballot rond d’environ 150 kg
– entre 2 et 4€ la botte de foin d’environ 10 kg
Nous vous conseillons, avant d’opter pour l’achat de ballots ou de bottes de foin, de regarder près de chez vous si vous disposez de ressources que vous pourriez recycler (feuilles mortes, bois broyé, tonte de gazon…). C’est une solution écologique car elle ne nécessite que peu d’énergie et permet de créer des ressources à partir de déchets.
Pour savoir où il vous sera le plus utile de couvrir votre sol avec de la paille, il faut savoir à quoi vont servir les différents espaces de votre terrain ! Pour y parvenir efficacement et mettre toutes les chances de réussite de votre côté, faites le design en permaculture de votre jardin grâce à notre formation en ligne dédiée !
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Permaculture Design, 18/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Parmi les diverses opportunités de paillage permettant d’assurer la pérennité au sol et d’inviter la fertilité dans le jardin, les copeaux de bois en vrac constituent une perspective non négligeable (si adaptée à votre contexte !).
Dans ce dossier, nous vous expliquerons ce qui se cache derrière cette appellation, mettrons en évidence les inconvénients et les avantages du paillage de copeau de bois et vous expliquerons comment utiliser ce broyat de bois dans votre jardin en permaculture !
Dans paillage de copeaux de bois, il y a… paillage, bois et copeaux.
Mais détaillons un peu cette Lapalissade, car elle nous en apprendra beaucoup sur les diverses possibilités offertes par le bois en guise de paillage.
Pailler aux copeaux de bois consiste donc à recouvrir le sol et le protéger avec une couche plus ou moins épaisse de bois broyé issu, de préférence, d’arbres feuillus.
Il n’existe pas UN paillage de copeaux, mais cette appellation recouvre en fait plusieurs types de broyats réalisés avec des résidus de taille d’arbres :
Les copeaux de bois du type BRF qui signifie Bois Raméal Fragmenté proviennent uniquement d’un broyat de jeunes rameaux encore vivants. Ces rameaux, de feuillus principalement, auront un diamètre inférieur à 7 cm et porteront des feuilles ou des bourgeons bien vivants. Il est recommandé de broyer les rameaux rapidement après leur taille (de préférence dans les 72h) et de les mettre au sol tout de suite après broyage pour profiter au maximum des bienfaits du BRF.
Pour en savoir plus, lisez notre article sur le BRF
Ce paillage de copeaux de bois est réalisé avec un mélange de branchages secs et de rameaux verts.
Il s’agit de résidus de tailles de bois dont certains seront morts et d’autres encore vivants.
C’est ce que produisent le plus souvent les particuliers équipés d’un broyeur et qui ne feront pas forcément le distinguo entre les jeunes rameaux et les branches mortes à partir du moment où leur diamètre permet un passage au broyeur (souvent jusqu’à 4 cm de diamètre pour les broyeurs domestiques performants).
Il peut même contenir une partie de résineux…même si on les déconseille généralement car ils sont réputés acidifier les sols à la longue, il semblerait que si leur proportion dans votre broyat reste autour des 20% du total des matériaux broyés, il n’y ait pas d’incidence négative des résineux dans le paillage de copeaux de bois.
Après tout, c’est aussi un principe de permaculture : favoriser la diversité !
Les paillages aux copeaux de bois peuvent se faire toute l’année, mais leur productions correspond souvent avec les grandes périodes de tailles des arbres et arbustes à savoir principalement à l’automne et à la fin d’hiver /début de printemps (même si des tailles, plus ponctuelles se font aussi en été…).
Il s’agit d’un paillage en surface ou légèrement incorporé aux premiers cm du sol mais on évitera de l’enfouir profondément pour ne pas perturber la vie du sol.
Selon l’utilisation qu’on souhaite en faire, les périodes d’application varient…
Les copeaux de bois sont un excellent paillage, toute l’année, pour :
Au potager, les avis divergent sur l’utilisation des copeaux de bois.
Pour commencer, on préfèrera plutôt y mettre du BRF car celui-ci est beaucoup plus riche en nutriments que le bois sec.
Mais un mix de copeaux secs et frais pourra aussi convenir si c’est tout ce qu’on a sous la main, ça sera mieux que rien !
Même si certains préconisent de, systématiquement, pailler tous les ans avec du broyat de bois, il s’agit souvent de professionnels ou de jardiniers très expérimentés comme, par exemple, Jean-Marie Lespinasse dans son potager naturel.
Si vous débutez, on vous conseille plutôt, pour relancer l’activité biologique de votre sol, une utilisation ponctuelle au potager en permaculture, à faire une fois, massivement à l’automne sur vos futurs supports de culture ou vos buttes si vous en avez fait.
Ensuite, pour maintenir une couverture du sol correcte au potager, vous pourrez apporter, dès le printemps suivant, d’autres types de mulchs avec d’autres matières organiques (tontes, paille, foin, déchets de cuisines, feuilles mortes…) sans hésiter à faire des mélanges pour, une fois encore, diversifier vos apports de nutriments et bichonner vos chers légumes !
Pour savoir où il vous sera le plus utile de couvrir votre sol avec de la paille, il faut savoir à quoi vont servir les différents espaces de votre terrain ! Pour y parvenir efficacement et mettre toutes les chances de réussite de votre côté, faites le design en permaculture de votre jardin grâce à notre formation en ligne dédiée !
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Permaculture Design, 18/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Le Miscanthus, aussi appelée « Herbe à Eléphant », « Eulalie » ou « Roseau de Chine », est une plante herbacée vivace de la famille des Poaceae (Graminées) originaire d’Afrique et d’Asie du sud. Issue des marais, pentes et flanc de collines, c’est une plante robuste qui n’est sujette ni aux maladies, ni aux attaques de rongeurs ou autres ravageurs.
Il en existe une vingtaine d’espèces aux couleurs et aux caractéristiques très différentes : les plus courtes font à peine 35 cm de haut, alors que les plus grandes peuvent atteindre 3,5m à 4m de hauteur ! Certaines variétés sont stériles à multiplication végétative quand d’autres ont des graines fertiles ou un système racinaire traçant, il faut donc veiller pour ces dernières à ce qu’elles ne deviennent pas trop envahissantes.
D’allure proche de la canne à sucre, le miscanthus assure sa pérennité grâce à ses rhizomes, organes de réserve souterrains à partir desquels des bourgeons se forment et se développent en tiges (ou cannes) tous les ans. Il pousse très tard en mai et son feuillage élégant passe de la couleur verte en l’été au jaune, orange, rouge ou chocolat en automne selon le cultivar. Les cannes se développent pendant l’été et ce n’est qu’à l’automne que les fleurs éclatent en épis soyeux pour y persister durant tout l’hiver. A la fin de l’hiver, lorsque les cannes sèchent, il y a déplacement de l’azote des parties aériennes vers les rhizomes, qui constituent ainsi des réservoirs d’azote pour le cycle végétatif suivant. C’est le bon moment pour récolter les cannes qui auront en plus permis à la plante de mieux survivre au froid hivernal (si vous les coupez à l’automne la plante risque de ne pas s’en remettre !). C’est également en fin d’hiver que le miscanthus perd son feuillage. Celui-ci constituera un mulch épais, protecteur et nourrissant pour les futures pousses.
Le miscanthus est très intéressant en permaculture car, en plus de sa valeur ornementale, il remplit plusieurs fonctions :
Il est possible de créer une haie de miscanthus qui sera rapidement haute et touffue (selon l’espèce). Cette haie de miscanthus pourra être utilisée en haie brise vent par exemple. Il est aussi possible de l’utiliser pour mettre en place une haie brise vue et ainsi masquer une élément qui serait visuellement déplaisant. Cette haie, en plus de vous isoler du vent ou des regards, remplira d’autres fonctions. Une vrai élément multifonction dans votre jardin en permaculture.
Et ses atouts ne s’arrêtent pas là : une des espèces, le miscanthus giganteus x (croisement naturel du miscanthus sinensis et du miscanthus sacchariflorus) est devenue attractive pour l’agro-industrie car, en plus des utilisations ci-dessus, on peut produire à partir de ses cannes de l’éthanol (biocarburant), de la biomasse à méthaniser, des fibres pour la fabrication de papier, panneaux de particule, matériaux d’emballage, pots biodégradables et même pour remplacer le PVC dans de très nombreuses applications (stylo bille, volant de voiture, enjoliveurs…) !
Si vous souhaitez en mettre dans votre jardin, il faudra, tout d’abord, bien choisir la variété en fonction de la surface disponible pour les accueillir et de l’utilisation que vous voulez en faire. L’emplacement doit aussi être mûrement réfléchi car une fois bien installé, le miscanthus est très dur à déloger ! Pour cela, nous vous aidons à concevoir votre jardin et à placer vos végétaux dans notre formation en permaculture « invitez la permaculture au jardin ».
Cette vivace aime les sols souples, frais et riches en matière organique avec une bonne exposition au soleil (au moins 8h d’ensoleillement/jour) même si elle peut tolérer un ombre légère. Il est préférable de la planter au début du printemps (les plantes cultivées en pots peuvent être replantés jusqu’à la moitié de l’automne) sur un terrain légèrement en pente (1 à 2 %) pour éviter une trop grande accumulation d’eau à la base du plant lors de la fonte des neiges. Creusez un trou, ameublissez le fond en y mélangeant de la poudre d’os et placez-y la plante puis remplissez-le avec une terre riche en compost avant d’arroser abondamment. Un arrosage en profondeur sera ensuite nécessaire pendant les semaines suivant la plantation mais une fois bien établi le miscanthus tolèrera une sécheresse modérée. 3 à 4 arrosages en été seront bienvenus si vous les plantez dans une zone sèche.
Enfin, s’il craint la concurrence des adventices la première année, il en est ensuite préservé par l’épais mulch formé par son feuillage tombant en fin d’hiver. Au bout de deux ans, le miscanthus est en général bien implanté et il pourra rester en place entre 15 et 20 ans. Il suffira simplement pour l’entretenir de lui apporter une bonne couche d’au moins 2 cm de compost à l’automne.
Source photos de miscanthus :
https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/481/miscanthus
Le miscanthus est une plante formidable à planter chez soi mais tellement difficile à déplacer après installation qu’il vaut mieux être sûr de soi quand on la positionne sur son terrain ! Alors, pour ne plus faire d’erreurs de positionnement, rien de tel que de faire le design global de votre lieu, vous économiserez par la même beaucoup de temps, d’énergies et d’argent. Pour en savoir plus, cliquez sur le bouton ci-dessous.
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Philippe Jourde, 18/07/2024 | Source: PermacultureDesign
Le hérisson, d’allure débonnaire, est en fait un prodige d’adaptation, un concentré de technologie. Mère nature a expérimenté sur lui bon nombre des innovations de pointe qu’elle a ensuite distribué aux diverses autres espèces. Parmi les plus impressionnantes, figure l’adaptation à l’hiver et à la pénurie de nourriture. Mais que mange un hérisson dans quel abri dort-il ?
L’automne venu, les hirondelles fuient honteusement vers le sud pour échapper à l’emprise du froid et à la disparition des insectes. Ceux qui restent changent de costume. Le renard revêt une longue pelisse rousse. Le rouge-gorge gonfle son plumage d’un dense et chaud duvet, car il s’agit d’assurer sa survie face au froid à venir. Le hérisson, quant à lui, n’a du poil que sur le ventre et un peu au menton. Son dos n’est couvert que de piquants distants les uns des autres, qui n’assurent qu’une médiocre isolation thermique. Comment va-t-il survivre aux frimas, au givre, au gel, à la neige ? Même pas peur.
L’allongement des nuits provoque chez le hérisson un bouleversement physiologique important. Il est pris, à l’automne, d’un irrépressible besoin de manger. En prévision de la pénurie de nourriture à venir, il se gave et emmagasine, sous forme de graisse, toute l’énergie dont il aura besoin pour les mois à venir. C’est cette couche adipeuse qui va l’isoler du froid.
En temps normal, il faut entre 60 et 90 g de nourriture pour satisfaire les besoins d’un hérisson adulte, mais en automne, certains animaux mangent presque trois fois plus, au point que certains individus gagnent 3 % de leur poids par nuit. Pour un humain de 70 kg, cela consisterait à voir le chiffre de la balance augmenter de 2,1 kg quotidiennement !
Si chaque hérisson a des préférences alimentaires, la plupart ne font pas la fine bouche. Vers de terre et mollusques sont ses proies de prédilection durant les nuits humides. Par temps plus sec, la nourriture du hérisson se diversifie et il recherche des chenilles, des coléoptères, mais aussi des tipules ou des grillons. En réalité, il ingurgite à peu près tout ce qui passe à portée de truffe, y compris des proies volumineuses et cuirassées, comme des écrevisses de Louisiane, ou de puissants carabes, dont le goût révulse la plupart des autres prédateurs.
Dire que le hérisson est un auxiliaire du jardinier est un poncif mille fois répété. Mais l’observation d’un individu dévorant goulument 352 jeunes Loches laiteuses en 1h30, le 9 octobre 2018, dans un potager de Charente-Maritime, fera sans doute lever le sourcil de plus d’un adepte de la permaculture.
Côté verdure, le hérisson joue moins les héros. Clairement, les cinq fruits et légumes par jour ne font pas son affaire. Il dédaigne ce qui n’est pas animal mais peut, à l’occasion, notamment lors des sècheresses ou en fin d’automne, se rabattre sur des fruits tombés au sol. Ce que mange le hérisson varie donc en fonction de ce qui est disponible et il aime aussi à s’aventurer dans le tas de compost.
Quand la nourriture du hérisson se fait rare et sous un seuil de température, qui varie selon les régions entre 5 à 7°C, le hérisson se réfugie dans un des nids qu’il a préalablement construit. Se déroule alors un phénomène extraordinaire : l’hibernation.
En l’espace de quelques heures, l’animal va profondément modifier ses fonctions vitales. Sa température interne s’abaisse de 35 à 4°C. Le rythme cardiaque, habituellement de 150 à 280 pulsations par minutes, chute à 5 battements. Les phases de respiration sont entrecoupées d’apnées pouvant durer jusqu’à deux heures ; les cachalots, pourtant 100 000 fois plus gros, ne font pas mieux. Pour éviter la déperdition d’eau, la fonction rénale est réduite. Le métabolisme du glucose est minimal pour réduire la consommation d’énergie. Le hérisson met donc tout son corps au ralenti. Il entre dans un état comateux, proche de la mort et consomme dès lors en 120 jours, l’énergie que lui coûterait une unique journée d’activité printanière !
La température idéale d’hibernation du hérisson se situe à 4°C. Au-dessus et en-dessous de ce seuil, la consommation de graisse s’accroît. Le hérisson s’abrite donc dans un nid de feuilles, dont la position et l’isolation permettent le maintien de conditions relativement constantes.
Mais notre Belle au bois dormant ne sommeille pas en continu. Elle se réveille brièvement tous les 7 à 11 jours et plus durablement si la température extérieure se radoucit et permet de partir en chasse. Si, au contraire, une vague de froid survient, un système de sauvegarde relance l’activité de l’animal pour éviter qu’il ne se transforme en marron glacé. Il n’est pas rare alors que le hérisson déserte son gîte au profit d’un abri mieux adapté pour continuer son hibernation.
À cette occasion, on peut parfois l’observer de jour. Une règle absolue : le laisser tranquille !
Si vous voulez en savoir plus sur le hérisson, découvrez l’article « Bébé hérisson et mode de reproduction : une vie de polisson »
Philippe Jourde travaille au service Connaissance de la LPO, où il administre le portail national de science participative www.faune-france.org, qui permet à chacun de partager ses observations d’animaux et de consulter des millions de données.
Il est par ailleurs auteur et adaptateur de livres sur la nature et vient de signer une édition revue et augmentée de l’ouvrage « Le Hérisson d’Europe », aux éditions Delachaux et Niestlé.
Comme le préconise Philippe Jourde, il est primordial, pour aider les hérissons, de leur redonner des refuges, des habitats paisibles en replantant des haies ! Et si vous en profitiez pour faire d’une pierre deux coups (principe de permaculture : un élément remplit plusieurs fonctions !) en installant notre haie des abeilles qui pourra abriter des hérissons tout en attirant les pollinisateurs chez vous, intéressant, n’est-ce pas ? Cliquez sur le lien ci-dessous pour en savoir plus !
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floflo, 11/07/2023 | Source: Brin de paille
Admin, 26/05/2023 | Source: Brin de paille